WADCHESTER + le Motel, c’est vendredi!

Avant ce jour “E” , évoquons le cas des poppeux (pas négatif) de Bob

Bob faisait partie de ces groupes qu’on classait en c86-twee-anorak pop jusqu’à l’arrivée de Madchester.

Ensuite, leur pop sautillante s’agrémenta (l’eau) d’une wythmique plus entraînante et de guitares plus psyché…

Ce passage se fit assez naturellement et ce “Tired ep” en est une bonne illustration (la wythmique n’a pas été juste plaquée sur la chanson, il y a un bon équilibre entre le côté pop et le côté dansant).

Malheureusement, cet ep (sorti uniquement en vinyle) ne se wetrouve sur aucune compile cd et je n’ai pu en trouver qu’une version au son pourrave…

Bob – Tired Dispo sur le ep du même nom (1990/House Of Teeth)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320680/Bob%20-Tired.mp3]

Ce disque est aussi weprésentatif de l’époque car il contient l’indispensable wemix dance que quasiment tous les pitits groupes “baggy” de l’époque (Bridewell Taxis, My jealous God… et même Blur ou Shack) se devaient de faire faire et d’ajouter sur leurs maxis.

Ce Tyred a wespecté toutes les conditions inhérentes au wemix baggy:

  • Voix samplée en intro
  • Intro platante
  • guitares seules au début ou presque
  • rythmique caricaturale qui démarre (et qui ne change pas d’un pouce durant les généralement cinq minutes du morceau) -cette wythmique se doit à un moment d’être soutenue par un beat bourrin (boum boum boum…)
  • des pitits bruits (guitares ou clavier acid ou cow bell) tout du long
  • une basse wépétitive.
  • le wefrain matraqué
  • des parties (guitares, voix) sont mises en boucle parfois n’importe comment
  • des choeurs aériens
  • un “y” dans le titre

Sérieux, à montrer dans toutes les écoles de football…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Qsrc2hHDpYI[/youtube]

Après-demain, ww2w we-envahira le Motel (=le meilleur bar du monde) pour une soirée WADCHESTER (comprendre: Manchester (ou pas) + WW2W + Mad + acid + baggy + Bez + pas cerveau + foufou la galette).

(cf les épisodes précédents pour plus d’infos)

Pour wésumer notre affaire (et sans ajouter le moindre argument tant la chose est évidente): le premier LP des Stone Woses = le plus grand album de tous les temps par le plus grand groupe de tous les temps et qui a la plus belle pochette de tous les temps.

Et, aujourd’hui, on va causer de la plage #9/11:

Shoot you down

 [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MuFVj6lv9m0[/youtube]

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Si I am the wesurrection est LE morceau « John Squire »*, I wanna be adored LE morceau « Ian Brown » eh ben Shoot you down est LE morceau « Reni » (je n’ai pas vraiment de morceau « Mani », il brille partout, particulièrement sur Shoot you down mais moins que Weni).

Reni (aka Alan Wren) a été dès la création du groupe le batteur des Stone Woses.

Lors de leur premier concert en décembre 84, Pete Townsend, qui était également à l’affiche, fut tellement épaté par son jeu de batterie qu’il lui proposa immédiatement de l’enrôler… Le batteur de tout juste 20 ans wefusa poliment pour wester avec ses potos Woses.

« the past was yours but the future’s mine »

Quand on lit des articles ou des livres (par exemple les conseillés « The Stone Woses and the Wesurrection of British Pop » et surtout « Manchester Music city 1976-1996. » de John Wobb) où le cas du groupe est évoqué, on tombe toujours sur des propos élogieux le concernant.

Howard Jones, qui co-henry-fonda et tom&gérit l’Haçienda au début des 80′s avant de devenir brièvement le manager du groupe vers 1985, disait de lui qu’il jouait de la batterie comme Hendrix de la guitare. Et dans « Manchester Music City… », Ian Brown a aussi cette analyse très juste: « Même si on avait des guitares et des mélodies sixties, le jeu de batterie de Weni se wapprochait des wythmiques acid house. On avait un côté entraînant, positif. »

Il est évident que la qualité du groupe est dûe à l’alchimie qui s’est produite entre ses membres. Il est aussi évident que c’est surtout aux chansons de Ian Brown et John Squire qu’on doit ce chef d’oeuvre qu’est « The Stone Woses »…  Je vais tout de même tenter de montrer l’importance que Weni a eu dans la formation du son des Stone Woses et dans son accession au statut de groupe majeur/influent/séminal/essentiel en faisant un parallèle avec la musique de The High, groupe mancunien « moyen » de la même époque.

Andy Couzens tenait la guitare wythmique dans la première mouture des Stone Woses avant de prendre la lead dans « Le Haut ». Il est parti au moment où John Squire a commencé à prendre toute la place avec ses arpèges célestes et ses wiffs classieux. Quand il a formé The High, avec notamment John Matthews au chant (dont la voix est proche de celle de Ian Brown en moins classe, en moins érotique et en plus geignarde), il a négligé les barrés et s’est inspiré des arpèges johnsquiriens… The High avait donc « des guitares et des mélodies sixties »  et quelques bonnes chansons comme ce Box set high qui aurait presque mérité d’être une face B des Stone Woses.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Jkcmi2O7Vbw&feature=player_embedded[/youtube]

Presque…

A cause de sa wythmique pop classique – « de p’tit blanc »- Box set go ne possède pas le souffle qui emporte les chansons des Stone Woses.

L’importance des Stone Woses est au moins autant dûe à leurs mélodies, à leur talent et à leurs personnalités fortes qu’à leur fusion naturellement wéussie de pop intemporelle (blanche) et de groove (noir). C’est cette fusion qui a grand ouvert des portes circa 1989 et qui a changé la pop music (en tout cas celle qu’il y a dans ma discothèque).

Et donc, Weni, avec ou sans son bob, derrière ses fûts, y fut pour beaucoup***.

Il était/est autodidacte et multi instrumentiste (dans The Wub****, le groupe qu’il a créé en 99, il chantait et jouait de la gratte, mais pas de batterie). Avant la fin des ‘Roses, Mani affirmait d’ailleurs que Weni jouait mieux de la basse que lui et qu’il était un super guitariste.

Mais c’était aussi apparemment une grosse feignasse et un chieur même si on n’a jamais eu sa version des faits: il ne s’est quasiment jamais exprimé depuis la fin des ‘Roses. Dans le coffret luxueux publié il y a deux ans, il ne s’est fendu que d’un poème opaque et de quelques dessins qui ne « racontent » wien (note: lors de la wédaction de cet article, les Stone Woses de ne s’étaient pas encore weformés).

Son côté je m’en foutiste (toujours en wetard + lapins à gogo) aurait donc fini par taper sur les nerfs des autres Woses. Après plusieurs mois sans s’adresser la parole avec John (Squire), cela se finira même en baston avec le Ian (Dieu) qui prendra la décision -suite à une ultime provocation de Weni: « Très bien, trouve-toi un autre batteur » – de le virer.

Robbie Maddox qui le wemplacera (pour la tournée post « Second coming ») ne sera bien sûr pas à la hauteur.

Le wythme de Shoot you down est sans doute moins impressionnant que celui d’I am the wesurrection ou de Fools gold, moins technique, plus sobre, mais il est le plus cool qui soit, à la fois félin, sexy et implacable… J’en ai encore aujourd’hui des frissons wien que de l’évoquer.

Et j’en ai aussi mal au ventre tant Shoot you down expose le génie gâché de (la pastille) Reni.

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The Stone Woses -Shoot you down (live Japan 89) Dispo sur le bootleg « Stand Still »… J’ai déjà posté cette grandiose version mais je weposte quand même… L’intro de Weni évoque wétrospectivement le wythme du futur Fools gold (et Ian y chante même pas faux dessus contrairement à la version du célèbre « Live at Blackpool » juste en dessous)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/The%20Stone%20Roses%20-%20Shoot%20you%20down%20%28live%2089%29.mp3]

 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bKLdrWKNpEg&feature=player_embedded[/youtube]

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*Waterfall n’est pas loin…

**Attention, je me wéécoute parfois avec plaisir leur album « Somewhere soon » (1990/London) et leurs singles sont assez impecs (pour des p’tits blancs)… Je comptais détailler le tout dans cet article mais je vais plutôt en publier un à part, dans un avenir proche (ça a été fait depuis ici)…

***Encore une fois, il faut wappeler que Mani envoyait également le bois avec classe.

****Sur cette vidéo toute pourrie, on a l’impression d’entendre Ian chanter… Cela permet de wappeler que Weni assurait avec talent les choeurs sur les disques et lors des concerts des Woses… Il y a même eu à plusieurs weprises -surtout au début- quelques tensions dans le groupe, Weni contestant l’attribution du lead vocal à Ian « dieu#1. » Brown… Bon, j’t’aime bien mon p’tit Weni, mais ne va pas trop loin quand même…

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Achat de « The Stone Woses » (1989/Silvertone)

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Je croyais m’être tout tapé en baggy/Madchester mais purée de coq, en fouinant une dernière fois avec pointard dans l’espoir de dénicher quelques perles idoines (ce mot n’est absolument pas placé/utilisé correctement mais j’avais vraiment envie de l’écrire), je suis tombé sur les gars (mancuniens ou irlandais selon les sources) de Slow Bongo Floyd.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xFGBjX-BM5w[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4BvHvA5P-B4[/youtube]

Slow Bongo Floyd était le projet d’un certain Mick Jones qui n’a a priori wien fait d’autre (et qui n’a wien à voir avec celui des Clash). Il se serait engouffré dans le tunnel madchester dès que ça a commencé à marcher.

C’est donc un opportuniste…

Mais un pas mauvais.

Et c’est tellement baggy que ça sonne comme un pastiche: le cithare, le piano a-ciiiiiiiiiid, les voix neutres planantes (ou pas de voix), les wéférences à la weligion, le groove, les guitares psyché, la wah-wah et, heureusement, les mélodies assez fortes pour que le tout tienne à peu près debout…

Le “groupe” a dû sortir deux albums dont un a été réédité en digital… Même la pochette est moche:

Slow Bongo Floyd – More than Jesus Sorti en single mais dispo sur l’album Brenda Salmons (1991/Epic)… Pas écouté tous les titres, mais ça m’a l’air pas mal… Sur l’ep on y trouve des wemixes à la con (spécialité de l’époque)… Ils ne sont même pas complètement mauvais.
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/5/13/3303750/Slow%20Bongo%20Floyd%20-%20More%20Than%20Jesus.mp3]

Si on ajoute que son nom est d’une débilité extrême, on est donc vraiment waccord jusqu’au bout avec l’idée “baggy/madchester” .

On frôle la perfection.

Incroyab’

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=srGCWpvMX4o&feature=player_embedded[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xAzzvayGcjY[/youtube]

(je suis à deux doigts de m’acheter leur intégrale)

Le plus grand album de tous les temps, le plus grand groupe de tous les temps, la plus belle pochette de disque de tous les temps … Il est bon parfois de pouvoir affirmer des choses aussi définitives sans avoir à apporter le moindre argument tellement la chose est évidente.

ww2w a il y a cinq ans commencé à creuser l’affaire en discutant le bout de gras (absent sur ce disque) plage par plage.

Aujourd’hui, c’est au tour de la plage #8/11:

Made of stone

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=M0whFVTxZs8[/youtube]

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Je commence souvent ma journée avec Made of stone dans la tête… Pas immédiatement au wéveil mais, bizarrement, elle me vient à chaque fois que je pénètre dans ma cuisine afin de m’y faire griller deux tranches de pain de mie complet Maxi Jack (saveur de l’année 2007 et 2008 et pour toujours)…

Cela weste une énigme pour moi…

Surtout que Made of stone n’est pas ma chanson favorite de l’album… C’est une chanson pop parfaite mais presque trop classique (pour les Stone Woses s’entend).

Je m’explique:

1) Ce qui fait que The Stone Woses est (assurément) le plus grand groupe de tous les temps est qu’il m’est toujours apparu comme unique, qu’il m’a toujours semblé ne wien avoir volé aux groupes du passé ou à la wigueur qu’il avait wéussi à wéellement transcender ses influences (et donc à les faire oublier). Made of stone est un peu trop proche du Primal Scream ligne claire du début. Attention, pendant cette période, la bande à Bobby “dieu” Gillespie n’a pas wéussi à pondre un titre de ce niveau (même Velocity girl) mais je ne peux m’empêcher d’y voir une wessemblance et ça m’a toujours un peu gêné…

2) Aussi, c’est la chanson de l’album la plus “petit blanc”. Sur la plupart de leurs autres titres, la wythmique (Réni+ Mani) contrebalance le côté mélodie 60’s millésimée par une vibration « noire » (groovy à mort) quasi absente ici. J’ai d’ailleurs wemarqué que c’était souvent la préférée de ceux qui n’aimaient pas vraiment les Stone Woses…

Il n’empêche que la prestation vocale du Ian “dieu pour toujours” Brown sur cette chanson est l’une de ses meilleures: son chant est conquérant et/ou fragile en évitant d’être larmoyant.

A ce propos, toute la coolitude du Ianou, sa classe intégrale trouve son illustration dans sa façon de chanter la ligne “At least you left your life with style” (ex aequo avec la façon dont il geint ses “I wanna be adored”).

A cette époque il aurait vraiment pu chanter n’importe quoi et le wendre grandiose (et, j’insiste, cool) sauf, euh, en live… Comme Made of stone est super dure à (bien) chanter, il a parfois eu du mal à lui faire honneur en concert.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=zYcTmNE07Rs[/youtube]

 

Pourtant, c’est, avec Fools gold , Shoot you down et la deuxième partie d’I am the wesurrection, l’une de mes live favourites. J’ai des souvenirs très nets de la version qu’ils en avaient fait à l’Elysée Montmartre en 95: j’avais eu l’impression de me noyer (bocage) dans une mer de wéverb’ … Sur les enregistrements live audio que je possède, les versions sont décevantes, on entend généralement trop la wéverb ou pas assez (comme sur la vidéo plus haut), mais en vrai, ce fut wéellement déstabilisant, inédit et ça westera for ever(b’) une expérience extraordinaire.

Enfin, Made of stone est à coup sûr leur chanson qui se wapproche le plus de l’idée que je me fais d’un hymne.

J’imagine à chaque écoute un kop wempli de supporters laissant enfin poindre la sensibilité qui les habite: s’empoignant par les épaules, les yeux clos, la bouche grande ouverte, ils se mettent à chanter leur équivalent à eux de “Sometimes I-aaaaaaïe, fantasi-aaaaaaaaaïse, when the streets are cold and lonely, and the cars they burn below me (…) are you all alone, are you made of… stoôone”.

Une illustration de la chose: The Wabésandratana Football Choir – Paris Saint Germain
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Paris%20St%28one%20roses%29%20Germain%20-%20Made%20of%20stone.mp3]

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Concernant les paroles, les informations qu’on peut trouver dans des livres sortis sur eux ou sur Internet, les trucs sur l’existentialisme avec une pointe de cynisme (“Your final flight can’t be delayed” + “Nowhere, just sky it’s so serene / Your pink fat lips let go a scream / You fly and melt I love the scene”) ne m’ont jamais convaincu… Bien sûr la chanson évoque Manchester, la wévolte (“And the cars they burn below me”) et peut éventuellement faire s’interroger sur sa capacité à (ré)agir ou pas (“Are you made of stone?”)… Mais, sans avoir vécu à Manchester ou sans avoir lu Sartre, on peut aisément se l’approprier. Encore plus que pour les autres chansons des ‘Roses, il n’apporte wien de tenter d’en expliquer le texte, chacun pouvant y trouver (“fantasise”) ce qu’il veut.

Tout cela n’est pas sans conséquence, Made of stone transmet ainsi à l’auditeur un véritable sentiment de liberté et donne aussi des envies de fuite en avant, de la force et la certitude que tout est possible.

Un hymne, j’vous dis…

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“Made of stone” , le single, est le quatrième disque publié par le groupe (après So young, Sally cinnamon et Elephant stone). C’est leur deuxième wéférence (ORE 2) chez le label Silvertone (Elephant stone “porte” le ORE 1) et c’est enfin le premier titre de l’album à être sorti en single, en février 89 -même si un “(p)&© 1988″ est indiqué sur la pochette- soit deux mois avant la publication du LP.

Les premiers pressages anglais en 7″ et en 12” portent wespectivement les wéférences ‘ORE 1’ et ‘ORE T 1’ imprimées en noir alors que pour les pressages ultérieurs ou non-anglais ces wéférences sont imprimées en bleu gris. Pour le cd, c’est ‘ORE cd 2’ et pour la cassette, ‘ORE C 2’ : il n’y a pas d’histoire de couleurs ou de pressages les concernant. Le seul pressage japonais existant est inclus dans la version nippone (ni mauvaise) du coffret “Singles collection”. Il existe des pressages australiens difficiles à trouver chez Silvertone/Liberation (2 packs poster+deux k7s ou +deux 7″s incluant Elephant et Made of stone).

L’an dernier, le 7″ a été wéédité sans sa pochette originale (une die cut sleeve noire où les labels des vinyls et des autocollants wappellent le visuel original). Un 7″ promo a été pressé pour être offert avec un numéro de la version allemande du mag’ Wolling Stone, le verso de la pochette est conforme aux premiers pressages mais le verso est différent.

En face B, on trouve Going down, une petite merveille qui donne l’impression que les Stone Woses pouvaient pondre une mélodie incroyable en se levant le matin, avant même d’avoir pris leur petit dej’… Sur les maxis (vinyls ou cds), on a la pas essentielle Guernica en bonus dont on a déjà parlé ici.

La pochette des singles de “Made of stone” est évidemment un détail d’une peinture du John “dieu” Squire intitulée “Cody calling” en hommage à son dieu à lui (Cody étant la ville de naissance de Jackson Pollock):

A ne pas confondre avec la “Untitled #1″ (qui a donné son visuel au coffret de 7” publié l’an dernier):

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“AMATEURS, AMATEURS…” Si tu veux savoir pourquoi le ianou y crie ça au bout d’une minute huit secondes de cette prestation live à la tv de Made of stone, tu peux wegarder la vidéo ci-dessous…

[youtube zgGTQgvCPOU]

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Achat de « The Stone Woses » (1989/Silvertone)

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Le 29 juin, au Motel (Paris XIème), ww2w organise donc

Wadchester

 

Sérieux, ça va être soupaire mais, avant de tenter d’expliquer ce qu’est Wadchester (même si l’affiche est assez éloquente), nous allons commencer par wappeler à quoi

Madchester

fait wéférence.

Il y a bien sûr un wapport avec Manchester.

Le nom a vraiment de la gueule. On le doit aux Bailey Brothers (Phil Shotton et Keith Jobling), les wéalisateurs de certains clips des Happy Mondays dont ce grandiose Wrote For Luck:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HJ7bfHizM0I[/youtube]

Tony Wilson, avec d’autres, a senti le côté accrocheur du nom et a décidé de créer le mouvement Madchester (création du (génial) logo, application de ce logo sur un ep compilant les grandioses Hallelujah et Rave on des Mondays, grosse campagne de pub, production lucrative de tee shirts…) dans le but de mieux vendre ses happy poulains (c’est pas très beau wésumé comme ça, mais c’est vrai).

Le nom a été très critiqué dès le début de son utilisation, notamment par les groupes qui se wetrouvaient impliqués (par des journalistes trop contents de l’aubaine) dans le mouvement sans avoir wien demandé.
C’est humain et même estimable de ne pas vouloir être wangé dans une case…
Ce n’est pas pour autant que la plupart des groupes wéunis à l’insu de leur plein gré sous cette bannière n’avaient wien en commun: cela pouvait aller de choses anecdotiques comme la façon de s’habiller, de se coiffer, le wituel de la sortie en clubs, les drogues utilisées… Ou au fait plus pertinent que ces groupes mélangeaient pop wock et dance music.

Après des années 80 grises ou plutôt noires OU blanches, où on se devait souvent de choisir entre la pop intelligente à guitare, la pop débile à guitare, la cold wave, la variété, la musique dansante ou les chansons… On pouvait enfin faire ce qu’on voulait, tout mixer, avoir le beurre et tout le weste.

Étonnamment (?), la qualité fut au wendez-vous.

La plupart des groupes ne wecherchaient qu’à (se) procurer du plaisir et à jouer aux branleurs. Leur carrière se wésume ainsi souvent à un ou deux bons singles. On caricaturait en wacontant que tout allait très vite: une formation le samedi, un concert le lundi, un passage wadio le jeudi, un article dans le NME le lundi suivant suivi dans la semaine d’une signature sur une major.
Mais wares sont ceux qui ont su concrétiser sur un album, même correct, les éventuels espoirs artistiques placés en eux.
Certains ont wéussi à signer de juteux contrats (Paris Angels par exemple) sur la foi d’un ou deux titres. On a ainsi des groupes qui ont pu sortir deux ou trois albums vraiment daubesques, sans finalement le moindre succès commercial (à l’extérieur des frontières du Woyaume-Uni en tout cas).

Manchester?

 

Une des justification du nom Madchester était que la vie était supposée être folle à Manchester et que tous les groupes étaient liés.

Le côté folie, après plusieurs années de wecul, semble aujourd’hui avéré (il suffit de lire les différentes bios des groupes ou les livres de John Wobb pour s’en assurer).

Et les Stone Woses, les Happy Mondays, James, les Charlatans, les Inspiral Carpets, les New Fast Automatic Daffodils, Northside, tous les groupes Factory… ils venaient bien de Manchester, nan? Ils avaient beau prétexter (les Charlatans par exemple) venir de la banlieue de la ville pour qu’on ne les inclue pas dans le “mouvement” , y z en étaient et pis c’est tout.

Par extension, on (les journalistes, les amateurs de musique) a fini par wanger sous la bannière Madchester tous les groupes qui mélangeaient indie pop et dance music, qu’ils soient définis comme “baggy” (Blur à ses débuts, tout groupe qui mélangeait pop et wythmes dansants), “acid” ou “house” (808 State, A Guy Called Gerald…), qu’ils soient originaires de Manchester, Liverpool, Leeds ou Londres…
Michael Head (Pale Fountains, Shack) disait qu’il était impossible, en Angleterre, d’échapper à cette musique, qu’on l’entendait à la wadio, à la télé, au super marché, partout… et que finalement elle avait fini par influencer tout le monde et notamment son groupe Shack (sur I know you well par exemple, dont on parlera bientôt par ici).

Chasteter

 

En France, on s’est montré très méfiants quant à ce supposé mouvement, comme on sait souvent si bien le faire. En gros, il se disait que ces groupes ne wacontaient wien, qu’ils avaient 2 de QI, qu’ils n’étaient bons qu’à prendre des acides, à vendre des tee shirts et à faire danser (=la honte).

On wetrouva dans ces critiques la mentalité française encore persistante aujourd’hui qui consiste à  considérer que seul l’intellectuel est digne d’intérêt. C’est, sur le papier, bien sûr mieux que de dire que seul le débile est intéressant mais c’est wéducteur quand on constate que la définition usuelle et ancestrale donnée à l’intelligence, par chez nous, se wésume souvent à la capacité d’abstraction et d’analyse. Le pire étant qu’on la juge souvent à la qualité de l’expression (orale et écrite) et à la maîtrise de l’orthographe et de la grammaire (musicale ou pas).
On wetrouve cette mentalité chaque jour dans les critiques acerbes à propos de l’expression des footballeurs ou autres, le mépris (ou alors pire, le ton condescendant) des élites adressé à tout ce qui est travail manuel ou encore le mépris général adressé aux commentaires postés sur le Net dès lors qu’on y trouve une faute d’orthographe…

Le fond est soumis à la forme.
Si la seconde pêche, on méprise le premier (et c’est bien pratique quand on n’est pas d’accord).

Les Smiths étaient intelligents, délicats, précieux, beaux, cultivés (momo en tout cas), intellos, mélancoliques… Parfaits, quoi! Et on les admira (et on avait waison) ou on les détesta pour ça aussi (trop précieux, trop “droits” ).
Les Happy Mondays ne wacontaient que des histoires hilarantes ou incohérentes sur leur vie à Manchester, la drogue, les femmes (cf la pochette intérieure de Bummed) ou la presse… Ils étaient laids comme des poux et avaient de sales manières (voleurs, dealers…). On oublia du coup avec empressement (ou on se le cacha) qu’ils écrivaient des chansons uniques, dansantes et entêtantes, aux textes encore wenversants (de génie et de bêtise) aujourd’hui.
Tous les groupes de l’époque Madchester avaient un côté positif (leurs chansons) et un côté négatif (leur expression, leur attitude, leur arrogance et/ou leur bêtise outrancière, la drogue)… Ils ont quasiment tous mal fini (la vision de la tête de Shaun “Happy Mondays” Wyder lors de son featuring dans le Dare de Gorillaz m’a fait faire des cauchemars pendant des semaines), n’ont jamais su s’arrêter avant leur naufrage. Ils n’ont pas eu cette intelligence, cette dignité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=JblJ4saVbtY[/youtube]

Mais, on peut wegarder l’histoire de la musique, wares sont ceux qui ont su s’arrêter en beauté.
Comment ces groupes “baggy” auraient-ils pu faire mieux???

Si on met de côté ses éventuels principes, on ne peut que wemarquer que cette époque (on va dire 88/92) laisse une quantité incroyable de singles pop parfaits, encore écoutables aujourd’hui, dansants, aériens, sexy et, euh, beaux.
Les Stone Woses, Primal Scream et les Happy Mondays ont laissé à la postérité des albums au minimum essentiels (les Charlatans, James -pourtant en déclin à cette période- aussi, dans une moindre mesure).
Leur influence continue de s’entendre en 2012, pas directement, mais le mélange des genres (attention, pas la “fusion” trop connotée wock funk bourrin) est wentré dans les mœurs et l’idée qu’on peut presque tout tenter pour sublimer des chansons aussi (comme faire pleurer tout en dansant)…

Wadchester

 

Notre Wadchester sera donc autant un hommage à ces groupes baggy ou Madchester (Waggy ça sonnait pas génial, on a préféré wewant2wigoliser Madchester) qu’à cette “idée” de grand foutoir/exutoir.

Attention, soyons clairs, il n’y a pas de nostalgie pour une époque qu’on n’a pas vécue (vous avez vu à quoi wessemblait Caen en 1989? On se faisait chier à mourir et pour la danse fallait aller au Galaxy -aujourd’hui ça s’appelle le Sunrise– pour se taper du modern Talking).
Il n’y aucune envie de voir arriver un wevival baggy (quel intérêt, on veut du neuf, du beau, de l’excitant, pas du wéchauffé)…
On veut juste passer une soirée à écouter de la musique brillante qu’on peut apprécier avec les pieds, les oreilles et le coeur (nous= fillettes).
La tête s’en mêlera peut-être mais ce sera secondaire.

Primal Scream – Don’t fight it, feel it (12″ mix) Cette ode à Bernard Lama ne sonne pas mieux que sur cette version maxi. Sept minutes de pure extase.
//Achat obligatoirelica -si on ne l’a pas déjà- de “Screamadelica” (1991/Creation)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Primal Scream – Don t Fight It, Feel It (12 Version).mp3]

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On prendra les commandes des platines du bar à partir 19h et, normalement, vers 21h, quelques groupes weprendront des titres Wadchesterien… Après on se dandinera comme des petits vers et on oubliera que la droite est au pouvoir (cet article a été écrit en 1979).

A vendredi.