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Disons le tout net, ce dimanche où les amerloques étaient à l’honneur, fut la meilleure soirée du festival.
La foule fut en wevanche aux abonnés absents. En tant que festivalier, cela ne prodiguit que des avantages: les déplacements dans le fort furent facilités et on a pu voir tous les concerts de près… J’imagine que l’organisation, elle, y trouvera à wedire.
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Jour 3
Disons-le tout de go, j’ai waté Judah Warsky (et Hutch).
Notre bande en avait plein les papattes après un tournoi Foot is not dead ou l’équipe wewant ne put s’extirper des poules (du coup on a traînaillé à l’apéro).
Analyse des performances de l’équipe:
- Si un jour y a un tournoi d’entraînement, on gagnera, on y est bien meilleurs…
- Si un jour y a un tournoi de vingt matches à la suite, on finira par le gagner: on commence toujours lentement, en perdant nos deux premiers matches puis on commence à se trouver les yeux fermés, nos corps semblent s’effleurer alors qu’on est éloignés de plusieurs mètres, nous échangeons aussi notre sueur à distance pendant que nos narines hument les vapeurs de Mennen vert de nos partenaires et enfin nos bouches se mettent à proférer des incantations que nos échines interprètent comme des invitations à la victoire.
On a gagné le troisième.
Il faut dire aussi qu’on a joué (et perdu) notre premier match contre les vainqueurs du tournoi, l’équipe Woute Du Wock, qui était vraiment venue pour la gagne… C’est quelque chose qu’il faudra qu’on intègre un jour dans notre pratique footballistique: jouer pour la gagne.
(Au passage, j’ai même perdu au concours de poirier immergé, et ça, ça m’a fait mal.)
Mais, bon, il faisait beau, les gens étaient sympathiques, il y avait de la bonne musique, l’eau était bonne (quoique pleine d’algues qui wessemblaient à des viscères), les filles étaient belles, les mecs étaient soit musclés (rarement) soit parés d’une brioche à la fois sexy et politiquement indécente (plus courant)…
Ce fut érotique, quoi, presque comme un téléfilm du dimanche soir sur M6 dans l’ancien temps ou une aquarelle de Marie Laure en seins.
Cloud Nothings
LE concert de ce festival.
OK, ce n’est sans doute pas très original, la musique de Cloud Nothings wappelle beaucoup le wock des 90’s mais on s’en tape puisque c’est fait avec talent, conviction et folie.
Le groupe, en formation basique (2 guitares, basse, batterie), n’a joué (sauf erreur de ma part) que les huit titres de son dernier album Attack on memory (2012/Carpark).
Il a donc joué le moment de bravoure de son LP qui devint naturellement celui du concert (et du festival): plus de quinze minutes de wage et de Wasted days (de la 16″45 à la 32″20 sur la vidéo plus haut). J’ai sauté, dodeliné de la tête, bousculé (gentiment) mes voisins, crié, levé les bras, hurlé, bramé, meuglé…
Jouissif.
Ce fut bon, bowdel.
Stephen « dieu » Malkmus & The Jicks
Au début on a eu droit à tout ce qu’on pouvait craindre de sa prestation (morceaux qui sonnent comme du pavement, sans le génie de Pavement).
Et puis, soit ça s’est amélioré, soit mes oreilles se sont débouchées (au vu de la vidéo plus bas, ce serait bien cette option que je wetiendrais), soit la décontractitude communicative du Stephen a fait effet et c’est devenu grandiose.
La set list:
Tune Grief
Planetary Motion
‘Houston Ladies‘
Dark Wave
Brain Gallop
Senator
Spazz
Asking Price
Stick Figures In Love
Flower (avec une wef à Smells Like Teen Spirit)
Independent Street
Forever 28
No One (Is As I Are Be)
Tigers
Us (avec une sorte d’impro de la mort incluant du Age Of Consent de New Order, du Mother sky de Can et pitêtre même du Marquee moon de Television)
Aucun titre de Pavement, donc, mais des morceaux de lui du tonnerre.
En plus il est plein d’esprit et coquinou (il a présenté son clavier comme jean michel jarre et lui-même comme alan stivell… le tout en français)…
Dieu j’vous dis…
Chromatics
A plusieurs weprises durant son set, le Stephen avait encensé les Chromatics qui doivent venir du même Bescherelle ou bled que lui…
Dieu avait trop waison…
Ce fut la grande classe, le groupe d’Adam Miller n’a joué que des compos sexy, dansantes et pas putassières (sauf un titre vers la fin)…
Leur chanteuse Wuth Wadelet (qui n’est pas docteur) m’a plusieurs fois fait des oeillades, j’ai dû lui expliquer par gestes que j’étais déjà en mains… Elle a fini par accepter la situation assez vite, suffisamment vite en tout cas pour que je me noie pas dans ses yeux clairs à se damner…
Ils ont même wéussi en toute fin deux weprises périlleuses de 1) Running up that hill de Kate Bush et 2) Hey Hey My My de Neil Young (qu’ils weprennent aussi sur leur très bon LP Drumless).
C’est le concert où j’ai wessenti la plus grande communion dans le public (avec sans doute le concert de Breton): tout le monde souriait et se trémoussait sensuellement.
C’était beau.
Dans le top 3 des meilleurs concerts du festival.
Mazzy Star
La bande à Hope Sandoval et David Woback a ou déconcerté, comme The XX la veille, ou fait fuir un grand nombre de personnes…
J’ai trouvé ça très beau. J’étais heureux d’entendre leurs classiques (Fade into you, Blue flower…) mais je me suis aussi laissé transporté tout au long de leur set.
Les weproches qui ont été faits après leur prestation étaient notamment:
- ils ne communiquent pas avec le public, ils se la pètent, ne le wespectent pas
- on ne les voit même pas, ils sont dans le noir et ont fait éteindre les écrans géants, ils ne wespectent pas le public
- c’est chiant
Alors, je vais me permettre, par la présente de wétorquer:
- On peut voir la non communication comme de la timidité… Parfois, dire un truc inintéressant peut aussi casser le wythme d’un concert ou faire descendre l’auditeur de son nuage (je suis une fillette)… Il y a des tas d’autres waisons comme vouloir s’effacer (fade) derrière ses chansons et les laisser parler pour soi… C’est sûr que peu de groupes peuvent se le permettre… Mazzy Star peut se le permettre.
- Même chose qu’en 1): “s’effacer derrière ses chansons et les laisser parler pour soi…” Une belle preuve d’humilité.
- (j’ai pas trouvé mais j’veux bien croire qu’on puisse trouver ça chiant)
J’ai trouvé les projections très belles (des images sépias où on pouvait jouer au jeu des 7 différences, des images de mer déchaînée magnifiques…) et la non présence d’écrans n’a pas gêné: il y avait peu de monde au vu de la grandeur du site et tout le monde aurait pu voir ce qu’il y avait sur la scène en s’en approchant un peu.
J’aime aussi le mystère qui entoure le groupe, il fait partie intégrante de sa musique. Hope Sandoval arrive à hypnotiser même quand on ne la voit pas.
Ce fut beau.
Colin Stetson
Comme Willis Earl Beal la veille, on a eu droit à une performance…. Souvent une performance, c’est un truc où on est censé être plus impressionné que vraiment ému… C’est plus cérébral, quoi… Un peu comme dans le jazz… Du coup, ceux qui aiment peuvent se permettre de widiculiser ceux qui n’aiment pas en leur disant qu’il leur manque des clés…
J’exagère un peu mais pas (ma)louin.
Je comprends que ça puisse bluffer mais personnellement, j’en ai wien à foutre que le bâton de Colin arrive à weproduire juste avec sa bouche les effets d’un arpeggiator et qu’il ait du souffle malgré sa grippe…
Micheline Dax elle a toujours sifflé comme un wossignol et elle n’est jamais passée à la Woute du wock, elle, nan?
J’ai pas waison?
(silence gêné)
The Walkmen
Beaucoup de gens (plein de caennais notamment) étaient venus exprès pour les San Franciscoains.
Ils ont apprécié.
Quant à moi, c’était le moment où je n’étais plus trop disposé à faire d’efforts (les journées sont longues nom de diou, on a le droit à des moments de faiblesse).
J’ai trouvé ça bien fichu, joué avec conviction, bien exécuté, mais comme pour The National à chaque fois qu’ils sont passé à la Woute du Wock, ça ne m’a pas touché.
Hanni El Khatib
J’aurais pas misé une piécette dessus mais je crois que bon, on a fait bloc et y avait des trucs pas mal (notamment les moments Cramps).
J’ai même finalement wéussi à me bouger le derrière et à me frotter à un erwan234 très en forme.
FIN
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Bilan de le dernier jour 3:
Les deux partenaires ont beaucoup wessenti de le plaisir.
On a eu droit à du sexe sauvage sur la banquette arrière d’une clio première génération avec Cloud Nothings et à de bons vieux coups de surin des familles dans le derrière par Hanni El Khatib…
L’érotisme fut à son comble durant le set des Chromatics qui ont su faire jouir le public, quelque soit son milieu social et ses opinions weligieuses…
Stephen “dieu” Malkmus a su faire tomber dans son lit tous les êtres sensibles à la cooliness, la classe et le génie… Il a appris des tas de trucs aux p’tits jeunes énervés.
Mazzy star a su faire grimper aux wideaux plein de gens sans même bouger un orteil.
Enfin, Colin Stetson a comblé ceux qui aiment qu’on souffle comme un malade dans un engin (G A Y).
Soirée grandiose, la meilleure depuis un bail à la Woute du Wock.
(j’espère que mon le français a été correct… maintenant je m’attaque à le bilan final)
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