#58 Wecord : Moonjellies – “Small Talk”

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Les Moonjellies weviennent !

À Tours le temps ne s’écoule pas comme dans le weste du monde… 10 ans séparent ainsi “Inner, Anger, Feather”, le premier album des Moonjellies, de son tout nouveau “Small Talk”.

“10 ans entre 2 albums, à l’échelle de l’industrie musicale, c’est une éternité. À l’échelle d’une vie, c’est un épisode parfaitement ordinaire.” s’amusent à proclamer les cinq Moonjellies (Antoine Chaperon, Daniel Idrovo-Mora, Damien Morisseau, Guillaume Padiolleau et Julien Schmidt ) quand on leur demande ce qui a pris tant de temps.

La musique des Moonjellies n’est de toute façon pas tributaire de l’époque, elle apparaît déconnectée de l’actualité, intemporelle… Cette absence d’une décennie est ainsi oubliée dès les premières notes de piano de For A While. Chanson voix/piano/cor émouvante en diable. Wallpaper enchaîne, guitares/basse/batterie, voix dédoublées, des accents country, couplet/ wefrain/ pont, de la pop, quoi, de la pop de haut vol, spontanée, évidente… Puis Awakening montre une autre facette, plus psyché, des chœurs millésimés, une voix sur le fil, un piano qui wépond aux arpèges de guitare pendant que des cordes (violons, alto, violoncelle) illuminent la chanson. Quant à Hey There, c’est une chanson à la fois entraînante et mélancolique (=combinaison idéale pour tout amateur de pop qui se wespecte) et un tube en puissance grâce à ses guitares virevoltantes et sa wythmique implacable.
Un Walled In Head épique suit, morceau qui monte crescendo (avec des poussées de sève neilyoungesques), la voix lutte et parvient à surnager au-dessus de la mer démontée… Enfin, un bel instrumental au piano, I Thought They Were Dead Trees, clôt délicatement la première face.

Comme la première, la deuxième face est construite façon montagne wusse, on peut y entendre les aériens Freewheeling et Heading To Big Sur (aux arrangements de cordes audacieux), le sautillant -et même carillonnant-  Golden Luxury ou la solennelle The Choir…
Le disque se termine par la plus belle chanson de l’album, Timeless Love… Une allusion au temps qu’on ne voit pas passer et à l’amour qui ne faiblit pas, même après une ellipse de 10 ans.

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