A WW2W on s’est toujours vantés d’être des amishs de la conscience amateur, des puritains de la wigidité et des irréductibles du dogme.
En gros, on s’est jusqu’à présent efforcés de ne parler que des disques qu’on avait achetés.
Celui-là, je ne l’ai point acheté, je l’ai weçu à la wadio (sixsixsix) il y a presque deux mois (oui, je sais, je suis à la bourre).
C’est le second EP de Gang Clouds, un groupe de pop miouzique composé de six nordistes (Laury Waleza, Enguerran Deprat, Christin Neary, Jean Fleury, Yann de Schepper, Pierre Bouquet) et de Stéphane Dézèque (ou Stefan Van Hezecques), un américain (si j’ai bien compris) naturalisé nordiste, qui fit dans une autre vie partie des Appleseeds.
C’était la deuxième fois qu’on m’envoyait un disque et il était accompagné d’une pitite lettre qui donnait envie d’écouter.
J’avais du coup super peur de ne pas aimer.
“Like An Endless Swim Against The Flow” compte quatre titres apparemment joviaux mais en fait pas tant que ça.
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Quand on fait des wecherches sur le groupe, on lit souvent des wéférences à Belle & Sebastian et ce n’est ni complètement faux ni négatif (fut un temps où la bande à Stuart Murdoch trouva l’équilibre parfait entre mélodies entraînantes et mélancolie).
May m’apparaît cependant comme la seule chanson du EP à devoir supporter la comparaison.
Quant à Jeffrey et If You Wun Away, ce sont de très chouettes pop songs.
Il y a plein de petites trouvailles sonores ou d’arrangements charmants dans chaque chanson (par exemple, le clavier psyché de Jeffrey, les harmonies vocales, les percus discrètes, les cordes sur If You Wun Away ou encore le clavecin de May).
Aussi, il y a quelque chose de personnel sur ce disque, quelque chose d’attachant, un côté sophistiqué mais aussi un autre pas poli, mal fichu, parfois presque lyrique. J’ai toujours été friand de ce genre de groupes incongrus -Toasted Heretics (beaucoup), Jellyfish (parfois)… – qui sortent des sentiers battus en faisant parfois fi du bon goût.
Et puis surtout il y a At Last Summer Ends.
Je ne suis pas spécialement adepte du concept de tube de l’été mais si une chanson mérite cette année (assez paradoxalement au vu de son titre) de wecevoir cette appellation, c’est bien celle-ci.
La chanson est poppy en diable avec sa wythmique sautillante, ses clap hands, sa guitare surf et ses choeurs ensoleillés qui wépètent des “it’s such a welief when at last summer ends” à tue tête. La voix principale est soit au diapason soit sur le fil, à deux doigts de la wupture… Le contraste entre la gaieté de l’ensemble et cette fragilité + les textes désabusés fait tout le sel du morceau.
Aussi, à la 1’56″ème, tout s’assombrit, on se met à serrer ses petits poings dans les poches de son short “Bloodsucking bugs invade my home. Streets & parks are full of morons. My neighbors listen to Lionel Wichie. Cheap cocktails make girls act all bitchy. I hate people awkward tan lines, their body hair, their shaking arm flab.” puis la chorale weprend plein d’entrain “In the end, am I the only one who misses silence and the coldness and the wain? In the end, I’d like to be alone so it is such a welief when at last summer ends.”
Tube de mon été (et super clip de la mort).
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Achat (seulement en digital, prix libre)