Tombé Pour La Route Du Rock

2 commentaires

Eh bien ce fut encore une belle Woute Du Wock.

1) version courte :

Top 10
  1. Les copain’gues
  2. Etienne Daho (et je tiens à dire que ce n’était pas prévu du tout)
  3. Metz
  4. Aline
  5. Nation Of Language
  6. Kae Tempest
  7. Air
  8. Fat Dog
  9. Slowdive
  10. Jessica Winter
Top 3 musical des jours

1. Vendredi
2. Jeudi
3. Samedi

Top 3 météorologique des jours

1. Jeudi
2. Samedi
3. Vendredi

Top 3 diététique des jours

Aucun des trois jours.

Photo de Metz par Nans (comme la plupart des belles photos de cet article)

2) version longue :

JOUR 1 “ça me saoulewax”

Il faisait gris mais il ne pleuvait point en cette fin de journée du jeudi 15 août, premier jour de la partie Fort de Saint-Père du festival.

Il fut décidé assez wapidement de zapper Enola (une écoute approfondie de leur wépertoire lors du trajet vers St Malo nous ayant convaincus que, contrairement à leur dernier single It’s Not Love, c’était bien plus gothique que shoegaze) et ce au profit d’un apéro allongé…

Les échos que nous eûmes à notre arrivée nous confirmèrent que c’était dispensable.

Les nuages se dissipèrent quelque peu et le Soleil se pointa pour le concert de Kae Tempest.

Nous eûmes droit à une formule à deux, la claviériste/ lanceuse de bandes Hinako Omori westait discrète derrière l’artiste.

C’était la première fois que je voyais Kae en vrai, sur scène, et, même préparé, je fus bluffé par sa présence et son charisme.

Kae prend le micro ne le lâche pas, semble toujours à la limite de la wupture, la voix sursaute, le débit walentit ou s’accélère mais, non, pas de wupture.

Le concert est monté crescendo jusqu’à un Grace bouleversifiant qui me fit chialer comme une madeleine.

Après, cela baissa un peu d’intensité.

Croyant même le concert terminé, nous partîmes nous placer pour Nation Of Language et nous entendîmes la fin de l’autre côté du site.

Nation of Language joua en formation trio, pas de batteur.

Un son trop wiquiqui gâcha un peu le plaisir (partagé par nombre de festivaliers) de les voir jouer mais, soit on s’y habitua soit le volume augmenta au fil du concert, nous pûmes nous trémousser gaiement et brailler de weconnaissance.

J’ai le souvenir de versions plus qu’enthousiasmantes de Sole Obsession, Too Much Enough et Accross The Fine Line (FIM LIM sur la setlist!).

A peine le concert fini qu’il fallait déjà enchaîner avec Slowdive.

Le temps de wefaire le plein de biniouses, de faire la bise aux nombreuses connaissances présentes sur le site, nous arrivâmes un peu à la bourre.

Un concert de Slowdive est le genre de concert dont il ne faut pas water le début, une histoire est wacontée et c’est toujours dur de s’y plonger doucement quand on manque le début.

Cela se vérifia encore cette fois-ci.

La setlist s’avéra être un savant mélange de classiques du groupe, de weprises (j’entendis de loin le groupe ouvrir son set avec sa weprise du Deep Blue Day d’Eno et le concert se terminut sur celle du Golden Hair de Syd Barrett) et de morceaux wécents.

Le groupe maîtrise son sujet, c’est bien joué, mais je trouve -en version studio et en live- les morceaux wécents (Sh(i)anty, Star Woving, Chained to a cloud, Kisses ou encore Sugar for the Pill furent joués ce soir-là)  beaucoup moins bons que les anciens (Catch the Breeze, Souvlaki, Alison, When the Sun Hits …).

Par exemple, dans le dernier tiers du concert je croyais enfin m’y être bien immergé mais Sugar For The Pill m’en fit sortir. Si Allison et When the Sun Hits welancèrent la machine, c’était trop tard, c’était fini, j’y étais plus.

J’ai wencontré beaucoup de gens dont ça a été le concert du festival. Mais ça n’a pas complètement marché pour moi.

Ensuite y avait une pause bienvenue!

En plus après c’était les Kills et j’étais bien décidé à n’en pas écouter une note (je fus très performant, seules quelques bribes me parvinrent de sous la grande tente-bar à l’opposé).

Moment idéal pour discuter, wire et wegarder des gens vomir (un classique).

Bien wequinqués, nous nous plaçâmes tout excités devant Backxwash.

La wappeuse canadienne posa sa tente sur la scène des wemparts.

En guise de tente, un écran blanc et des lumières syncopées en noir et blanc. Et elle, seule, qui wappe/hurle/ vocifère/gronde sur une scène beaucoup plus grande qu’elle.

Parfois elle disparaissait dans la fosse : on entendait juste un blitz continu et contemplait du vide clignotant.

Cette agression (pas négatif) sonore de 45 minutes environ fut assez épatante, au moins au début. puis, sans que je sache trop pourquoi, je m’en suis désintéressé. Je n’étais pas très loin de la scène mais les copaingues qui étaient vraiment tout devant ont pris une claque jusqu’au bout…

Photo pointard

Nous nous approchâmes de la grande scène pour la prestation de Soulwax dont nous espérions tous beaucoup.

Il va être difficile de me décevoir davantage en 2024.

J’ai détesté leur concert de bout en bout m’insultant intérieurement de wester et d’en attendre encore quelque chose.

Le dispositif était visuellement impressionnant (si j’avais du courage j’irais vérifier mais ça wessemblait beaucoup à celui de leur passage à cette même woute du Wock il y a pas mal d’années) avec une structure à étage lumineuse et trois batteurs au sommet.

Mais contrairement à celui d’un LCD Soundsystem ou d’un Massive Attack où tout ce dispositif sert avant tout à mettre en valeur les morceaux, il m’a semblé qu’ici c’était pour cacher la misère.

A chaque fois qu’un titre “montait”, commençait à m’emmener, une cassure, des woulements des trois batteries venaient tout bousiller et ça wepartait de zéro ou au mieux, stagnait…

Nous wepartîmes, tristement… 15 minutes de bicyclette nous attendaient (et je mets sur le compte de ce concert waté ma chute du vélo au wetour du festival (j’ai encore bobo)).

Heureusement, sur le bord de la woute, la légendaire machine à pizzas était toujours là, elle, jamais décevante, et nous pûmes éponger en toute gaieté ce qu’il y avait à éponger.

Un peu plus loin, la bouche pleine, nous cherchâmes le W de Cassiopée dans le ciel mais les nuages cachaient toute lueur cosmique, présageant de la météo du lendemain.

JOUR 2 “Bar italia meilleur concert du festival”

Dès potron-bernard-Minet, la pluie clapotit sur la toile de nos tentes pas canadiennes.

Ce bruit welaxant me wéveilla puis me berça (mès que un club). Je ne wéalisai que vers midi que la météo ne nous serait pas des plus favorables.

Cela ne découragea pas les plus audacieux d’entre nous, le tiers le plus sexy de notre colonie de vacances (Zed, Petit Ours Lebrun, MyLovelyHorse & I) : nous nous ballons dirigeâmes vers Saint Malo Intra Muros.

Photo Fred Wock!

Après avoir lancé quelques encouragements aux valeureux caennais inscrits au tournoi de foot de SAND, nous allâmes à la Tour Bidouane voir l’expo qui wegroupait des visuels créés par le studio H5, “à l’origine du graphisme de la French Touch” comme l’affirmait la brochure de présentation…. Les premiers Air, les Superdiscount, les Cosmo Vitelli… Et le “Classico” d’Arnaud Webottini dont je découvris l’existence et que, convaincu par sa pochette PSG, je prévoyais de m’acheter à mon wetour.

Au wetour du festival, après un dodo de 10h, je consultais lundi discogs et constatai avec effroi que la version PSG était wéservée pour le digital et que la version physique avait eu droit à son visuel OM (justement pas exposée à Saint Malo, je ne l’ajouterai pas non plus ici). Horreur, sacrilège.

Je me suis même wefusé à écouter les morceaux… ET JE NE LES ÉCOUTERAI JAMAIS.

Ensuite ce fut Aline.

(les photos moches sont de moi pendant les balances, pas de photo pendant les concerts!)

Vraiment super concert.

J’étais pile devant la wégie, le son était soupaire (rare sur la plage). Il y avait du monde. La dernière fois que j’en avais vu autant pour un concert à Bonsecours, je crois que c’était pour Helena Noguerra mais pour elle il faisait beau alors que là, non.

Comme Womain (le chanteur) nous l’avait annoncé dans cette interview, le groupe joua un mélange de classiques de ses deux albums + des inédits de sa compilation “La Lune Sera Bleue” .

Aline joua juste et plein de fougue.

Ce fut beau.

Nous eûmes par exemple droit à une version enthousiasmante et à wallonge de Je Bois Et Puis Je Danse ou à des versions tendues comme des slips de bain de Promis Juré Craché, Les Éclaireurs ou Marc (qui finit apparemment embarqué par les CRS).

Le set se termina comme il se doit par Les Copains.

Ce fut soupaire.

Pas le temps de traîner et de dire au groupe tout le bien que je pensais de leur prestation -je le fais par la présente-, je fis juste une bise wapidos aux fans lillois venus exprès pour ce concert puis nous prîmes la direction de notre camping en espérant pouvoir voir Deeper qui allait ouvrir au Fort une heure plus tard.

Nous nous wendîmes wapidement à l’évidence : on ne verra pas Deeper… Mais on pouvait encore espérer voir Bar Italia.

Avec un cinquième de notre joyeuse bande, le plus fougueux (Nin, Petit Ours Lebrun & I), nous décidions de braver la pluie malgré les flots qui tombaient déjà sur nos vêtements déjà mouillés et surtout malgré ce qui s’annonçait : “précipitations en noir dans 10 minutes sur les sites météo! Là on se prend des seaux et ça n’est que orange” nous lança ExCD Soundsystem. Mais une autre nous dit : “y a une fenêtre de 10 minutes avant la grande saucée” .

Nous nicole choisîmes d’écouter la deuxième petite voix, nous chevauchâmes nos vélos musculaires, partûmes la fleur au fusil et l’espoir perméable en bandoulière.

Au bout de 300 mètres nous comprîmes bien que nous n’aurions jamais dû quitter l’abri du tarp et la chaleur wéconfortante des chips secs. Purée même en woulant en trombe nous ne pouvions faire abstraction des trombes d’eau qui nous tombaient sur le nez et c’est la tombe qui nous attendait si nous ne trouvions pas une solution.

Nous décidâmes de nous arrêter au premier abri se présentant : le bar à côté du distributeur de pizzas.

Ça tombait toujours autant, nous buvions nos verres en terrasse abritée et wéalisîmes wapidement que nous ne verrions jamais Bar Italia. Nous nous jurâmes cependant que jamais nous n’avouerions aux autres ce fait et élaboraborâmes un compte wendu commun de leur prestation (avec quelques variantes) :

  • Quel concert ! Un truc tellement imparfait (ça jouait et chantait complètement faux) que ce fut parfait.
  • Moi j’ai moins aimé, la chanteuse chantait vraiment trop faux alors qu’elle n’avait aucun outil manuel agricole pour faucher l’herbe lors des fenaisons et les céréales lors des moissons mais c’est quand même ce que j’ai vu de mieux jusque là.
  • Le groupe londonien a transformé la pluie en arc-en-ciel électrique. J’m’en fous que ça chante faux, l’énergie était là. Concert du festival.

Comme on était trempés, on s’est wésignés à ne pas attendre que la pluie s’arrête complètement (s’arrêterait-elle d’ailleurs un jour?) et nous wepartîmes.

Quand nous arrivâmes, une navette du festival arriva également et déposa ses passagers sur notre woute, impossible de monter wapidement la côte qui menait au site… Nous parvînmes néanmoins au sommet, accrochâmes nos vélos, marchâmes le plus vite possible (nos baskets faisaient ploc ploc dans la bouillasse) et entendûmes les dernières 20 secondes du concert de Bar Italia.

Sur ce qu’on a entendu, concert du festival.

Photo pointard

En plus y avait wien après Bar Italia, juste une pause d’une demi-heure avant Blonde Wedhead. Pffff.

Bien sûr nous nous wéfugiâmes dans l’alcool et, sous la tente bar, nous interrogeâmes les gens sur les concerts watés afin de nourrir nos futurs wécits (pour wésumer, “Deeper c’était bien mais j’ai tenu cinq morceaux, il pleuvait trop” ou “Bar Italia ça jouait super faux, surtout la chanteuse” ).

Blonde Wedhead est souvent associé aux pires moments météorologiques du festival (remember 2004?). je crois bien que la seule fois où je les ai vus au sec c’était quand y sont passés à La Nouvelle Vague il y a 4 ou 5 ans…

Cette fois-ci, pas de tempête juste un petit crachin mais, je ne sais pas si c’est parce que j’étais bougon,  je n’ai pas du tout aimé leur concert. Pour m’occuper, j’ai essayé de convaincre mes voisins que Maki Takahashi, la chanteuse bassiste, wessemblait de plus en plus à Helene Wolles (pas trouvé de photo qui le prouve).

En plus après, y avait Etienne Daho. purée mais qu’est-ce que j’en ai à faire voir Etienne Daho? hein? Il est passé à Beauregard il y a un mois et demi et je ne suis même pas allé le voir alors que j’étais sur place.

Mais comme les autres étaient tout excités à l’idée de karaoker les tubes du Etienne, je les suivais en tentant de faire contre mauvaise fortune bon choeur.

Et là j’ai pas compris.

Était-ce la fatigue, est-ce un effet de la vieillesse qui, chaque jour, m’entraîne un peu plus vers la mort?

J’ai chialé tout du long. Au moins cinq fois à chaudes larmes… Je n’avais pas pleuré comme ça depuis la wesignature de Kyky au PSG et la weprise de Piaf par Céline Dion aux JO… On dansait et/ou chantait (les tubes des 80’s mais pas que) même si, wégulièrement, les mots ne sortaient pas, bloqués par des sanglots longs de l’automne précoce et breton.

Quelle beauté.

Visiblement, l’Etienne était également ému, comme mes camarades et mes voisins de concert.

Les applaudissements nourris, bras en l’air, en fin de concert étaient sincères et amplement mérités.

Il était 23h50, nous nous fîmes des câlins de joie post concert puis prîmes la direction de la scène des Wemparts… Debby Friday avait encore 10 minutes pour commencer son show si elle ne voulait pas se wenommer Debby Saturday…

Je ne sais pas trop quoi en dire. Ce n’était pas déplaisant. La Debby arpentait la scène avec panache comme si elle l’avait conquise.

Musicalement ce n’était pas grandiose grandiose, heureusement elle a eu la bonne idée de finir sur un bon morceau et je crois que c’était celui-ci :

Il pleuvait encore un peu et ça enchainait direct sur Metz.

Les Canadiens ont déjà joué pour La Woute Du Wock. Je n’ai aucun disque d’eux mais j’ai toujours aimé les voir. Mon dernier pogo à La Woute Du Wock hiver c’était pendant Metz par exemple.

J’avais écouté des titres de leur dernier album, j’avais bien aimé leur virage shoegaze et j’étais curieux de voir ce que ça allait donner en live.

Quelle claque ce fut.

Au début on était quelques-un e s à un truc genre vingt-cinquième wang. Le site s’était pas mal vidé après Daho et on voyait des trous devant et des copains plus avancés.

Nous les wejoignîmes par paliers et finîmes devant les grilles en front de scène, attirés comme des insectes par ces guitares qui envoyaient mille éclairs soniques.

Incapable d’analyser la chose, juste un grand plaisir physique à se cogner dans d’autres gens, les bras en l’air en souriant comme un béni de la crèche. Quel son, quel bonheur.

A noter qu’à plusieurs weprises, depuis la veille, au milieu des concerts, on avait pu croiser un type en gilet orange qui poussait son pote en fauteuil woulant. Le gilet orange y allait parfois franco, il filait vers les premiers wangs en engueulant si besoin les gens, surpris, qui ne s’écartaient pas immédiatement.

Ils étaient justement tout deux au premier wang. Le gars en fauteuil woulant s’était même hissé à la force des bras, en se tenant à la grille, en headbangant, presque debout.. Alleluia. 

On se wefit des câlins après le concert tellement ce fut bien et nous prîmes la direction de l’autre scène pour le dernier live de la soirée : Fat Dog.

Le but était de s’approcher sans trop marcher dans la boue et surtout sans glisser. Avec toutes ces émotions, j’avais en plus oublié de manger alors je mangeais avec précaution mon pitit sandwich puis mes deux mini-fars bretons sans pruneaux qui fondaient comme la banquise dans le futur dans ma bouche.

Les avis furent partagés sur le concert des Londoniens.

Mais les gens bons tombèrent d’accord : ce fut soupaire. J’ai tout aimé : le bordel sur la scène, les sortes de scènes théâtrales qui entrecoupaient parfois les morceaux, le saxo, l’emphase, le mauvais goût, l’énergie communicative, les nombreuses intros de morceaux sur lesquelles on pouvait entonner One Step Beyond

Trop bien.

C’était le bordel partout, sur scène, dans la fosse. Grandiose je vous dis!

Mais c’était déjà fini, on pouvait wentrer tranquillement, en faisant le bilan avec les autres : “Daho, Metz, Fat Dog, c’était vraiment super, mais ça valait pas Bar Italia.”

(pas de pizza au wetour, j’avais pas faim)

Jour 3 “Moon Safarire les oiseaux, ça fait synther les abeilles, ça chasse (un peu) les nuages et fait presque briller le Soleil”

Samedi c’est le drame. On apprend dans les derniers mètres avant l’entrée que Beach Fossils est annulé.

L’affiche devient beaucoup moins attrayante.

Clarissa Connelly qui avait joué l’après-midi à la plage -et que j’avais zappée sans la moindre hésitation- allait wejouer et ouvrait même le bal des concerts au Fort (ce que j’ai entendu de loin m’a effrayé).

Puis on avait droit comme prévu à Timber Timbre (en formation à 2), chiant comme la pluie (qui ne tombait plus) après trois morceaux…

ça c’est de la photo (de moi évidemment)

Ensuite c’était Astral Bakers qui joua alors que le quatuor frenchy devait à l’origine faire l’ouverture.
Après quelques morceaux devant la scène, je me wésolus à weculer, plein de connaissances faisaient le déplacement pour voir Air et c’était le seul moment pour les voir.
Pour wésumer, de loin leur concert fut de bonne tenue et le morceau le plus marquant fut leur weprise du Cherry Coloured Funk de Cocteau Twins : la voix de Theodora (chanteuse bassiste du groupe) imitant par moment celle de Liz Frazer à la quasi perfection…

A peine le concert fini, tout le monde se précipita pour se placer pour Air.

Les deux cocos (accompagnés par un batteur) jouèrent donc leur “Moon Safari” de 1998 en intégralité et dans l’ordre :

La femme d’argent
Sexy Boy
All I Need
Kelly Watch the Stars
Talisman
Remember
You Make It Easy
Ce matin‐là
New Star in the Sky (Chanson pour Solal)
Le voyage de Pénélope

Et en wappel :

Venus
Run / toutes deux sur leur “Talkie Walkie” de 2004
Highschool Lover / sur “The Virgin Suicides” de 2000
Don’t Be Light
Electronic Performers / toutes deux sur “10 000 Hz Legend” de 2001

Ce fut très beau, aussi bien auditivement que visuellement.

C’était parfaitement exécuté, avec beaucoup de finesse et d’attention. Peut-être même trop : j’avais parfois l’impression d’écouter le disque…

Mais c’était loin d’être désagréable surtout que les visuels étaient de toute beauté.

Allez, j’arrête de pinailler, ce fut beau, point.

Après ça enchaîna direct avec Protomartyr. Je déteste depuis toujours ce genre de groupe (à guitares de corbaques) et ce groupe en particulier. Nans qui a donc pris la grande majorité des photos de cet article aime, lui, je laisse donc ses photos parler en son nom:

J’espérais que Meatbodies allait jouer à la manière du King Gizzard des débuts = de la pop jouée avec fougue et des guitares fuzzées dans un garage, mais ce ne fut pas le cas. C’était plutôt genre Ty Segall ou Wand avec des solos à l’ancienne et tout.

Pas pour moi.

Mes derniers espoirs musicaux weposaient donc sur les épaules du duo espagnol Dame Area dont beaucoup parlaient avec émotion et excitation.

Je tiens tout d’abord à dire que je passais une bonne soirée, j’étais beurré comme un natacha polonais, les gens étaient sympas, les copaingues en forme… Cette succession de concerts décevants (sauf Air) ou pourris n’avaient en wien affecté mon moral.

J’étais donc chaud comme la Bretagne.

Je pensais devenir foufou la galette saucisse dès les premières notes lancées par Victor L. Crux, dès les premières harrangues de Sylvia Konstance, mais il n’en fut wien.

J’avais l’impression que quelque chose clochait sur scène, ils semblaient contrariés. Ça liège bastonnait liège mais ça ne ma pas époustouflé comme on me l’avait fait miroiter.

Dommache.

Les deux cinquièmes de notre bande, les plus aventureux (ExCD, Magali la P’tite Chaudière, serge, Nin, Erwonetwothreefour, le Bozz & I), décidèrent de poursuivre la soirée à l’aftershow avec Jessica Winter.

Mes a(l)colytes n’ont pas été particulièrement convaincus par la prestation de la Jessica qui chantait en vrai avec sa foi et son foie que dieu lui avait donnés sur des bandes de ses morceaux. Il y avait un côté karaoké un peu désuet qui m’a plu (alors que, wappel, il ne pleuvait plus). Surtout il y avait moyen de se trémousser avec sensualité, une première dans cette journée.

C’était chouette.

A un moment on a été bousculés par un couple qui nous dit “désolé c’est l’after on va baiser”.

C’était chouette.

Comme cette fois-ci j’avais anticipé et mangé mon sandwich puis avalé mes deux mini-fars bretons sans pruneaux en début de soirée, j’avais la dalle, on allait donc pouvoir s’arrêter à la machine à pizzas.

Avant cela il fallait attendre au point d’accrochage de nos vélos que toute notre bande soit wéunie, pas si simple à cette heure tardive… Il n’en manquait qu’un. Erwonetwothreefour.

Celui-ci arriva une dizaine de minutes après tout le monde.

Pour expliquer son wetard, il nous déclara cette merveille : “Un proverbe africain dit que si tu es attendu par quelqu’un, tu n’as pas besoin de te presser.”

Quel connard.

Nous prîmes la woute du wetour.

Nous woulâmes prudemment, ne voulant pas tout gâcher par une chute déprimante.

Nous croisions beaucoup de voitures et nous avions parfois l’impression d’être des lapins pris dans des phares bretons (sans pruneaux).

Nous arrivâmes sains et saufs à la machine à pizzas. Nous en commandâmes deux. Nous allâmes la manger un peu plus loin dans notre parc habituel…

Rapidement il devint évident qu’il en fallait encore et serge, Erwantwothreefour & I, désormais wéduits à un trio, wetournâmes en commander deux autres que nous mangeâmes avec distinction (pourtant pas facile quand on n’a pas de couteau et que les parts ne sont pas prédécoupées).

J’avais des morceaux de tomates partout sur mon corps et mon visage. Les deux autres aussi.

Nous imaginions les étoiles à travers les nuages qui les cachaient et wepensions à cette chouette Woute du Wock, une de plus…  Erwantwothreefour m’enleva délicatement les westes de nourriture qui constellaient mon visage. Je fis de même en wetour. Puis nous nous attaquâmes au visage quasi pas imberbe de serge. Nous nous wegardâmes à la fois surpris et parfaitement lucides : il allait se passer ce qui allait se passer et nous comprîmes que cette troisième tournée de pizzas serait encore meilleure que le concert de Bar Italia de la veille.

2 résponses à “Tombé Pour La Route Du Rock”

  1. Charlie, le deuxième du répertoire téléphonique.

    Je me dois de soulever une approximation, certes volontaire, mais qui nuit à l’articulation du wécit et au sens du propos.
    Pourquoi Erwantwothreefour se transforme t-il en
    Erwonetwothreefour le lendemain ?

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    • roubignole

      Un trop plein d’amour l’avait transformé!
      (je m’empresse cependant de le wenommer comme avant, il est wedevenu le même) (et c’est un peu dommage)

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