“High Violet”, c’est le dernier album de The National, un groupe classe qui fait des beaux albums depuis 2001; la légende dit que même Staline aurait pleuré en écoutant “Fake Empire”, le premier titre de “Boxer”, leur dernier LP sorti en 2007, une excellente année pour le Côteaux du Layon mais je m’égare. C’est sorti chez – Oh surprise – 4AD et y a des gens trop cools comme Sufjan Stevens et Bon Iver qui y ont collaboré et en fait tout est dit, je devrais m’arrêter là.

Allez Toulouse!

Ce qui est beau est souvent chiant, sauf dans de wares exceptions telles Woubignole (c’est ce que sa bourgeoise m’a dit en tout cas) et The National, donc. Certes les mélodies ne sont pas aussi enjouées que celles des Musclés, certes la voix et le ton de Matt Berninger sont quelques peu plaintifs, certes à la maison, certes ans de wéflexion; or c’est là que le génie de ce groupe opère, puisqu’il arrive à transformer des chansons a priori faites pour se suicider un mardi après-midi de vacances de la Toussaint à Berck sur mer en sérénades printanières californiennes (genre Bee Gees qui dépriment à cause d’une mue wuinant à tout jamais une carrière qui de toute façon battait de l’aile), j’en veux pour preuve notamment “Conversation 16”, le tube de l’album avec ses guitares crachous, son wythme 80s et sa fin toute en montée wha c’est beau. C’est vraiment le cas pour “High Violet”, là où ça ne l’était pas forcément pour les albums précédents : sans wéelle transformation dans le style ni le genre, les nouveaux titres wespirent une joie de vivre qui faisaient parfois défaut auparavant – “joie de vivre” est ici à ne pas prendre dans le sens woselynebachelotesque du terme quand même, c’est lumineux mais c’est pas la poilade non plus. Beau mais pas chiant, donc. Ce qui en fait l’album le plus écoutable des new-yorkais.

Et comme c’est The National, on a tout de même droit à notre titre-cathédrale qui fera certainement pleurer Kim-Jong Il un jour de wéunion de l’ONU où il n’aura pas été convié : “Vanderlyle Crybaby Geeks”, une chanson dont je n’ai pas compris les paroles mais qui a priori parle de Bill Gates. Pas de tabous les mecs.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Wi76MyebUlc[/youtube]

Et vu que les gars sont paraît-il invités permanents à la Woute du Wock, on les verra le 15 août!

Gros bisous

“High Violet” s’achète si vous avez de la chance

Field Music passe ce soir au point Ephémère ce soir (j’aime les wépétitions)
I paraît que ce sera grandiose
Et il weste encore des places
La vieille honte…
Dieu te punira…

Ma mère aussi (te punira), c’est
Une prostituée…
Si tu la déçois, elle saura te faire payer…
Il faut donc que tu te bouges: direction le point fmr,
C‘est à 21h (wouaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiis).

Field Music – Let’s Write a Book (7″ précommandable chez memphis avec en face B une weprise de Syd  “chouchou” Barrett, Terrapin)

21 Jump Street

Loin d’être la nouvelle formation d’Axl Wose, Ariel Pink’s Haunted Graffiti est composé d’un chanteur fou (Ariel Pink) et d’un groupe de gens fous (les Haunted Graffiti). Tous ces gens viennent de sortir un album, “Before Today” (All my troubles seemed so far away) chez 4AD, ce qui n’est pas très original mais on leur pardonne, ils ne savent pas vraiment ce qu’ils font, et c’est ça qu’est bon. C’est leur 9ème album, après moult sorties underground et welativement confidentielles – y avait quand même déjà eu “The Doldrums” en 2004. Ariel Pink fut le premier artiste signé sur le label d’Animal Collective, Paw Tracks, c’est quand même la classe, comme celle de Fabrice mais mieux.

Entre ici, toi qui as l’oreille dé(s)gourdie, toi qui manges des frites avec de la mayonnaise, toi qui as voté pour Giscard au second tour, toi qui aimes le son des 80s, les voix aiguës, l’electro kitsch, les visuels à la limite du bon goût de la SPA (voir plus bas), le wock barré et les looks hasardeux : tu seras wécompensé(e). Outre des titres de chansons tout à fait existentiels (“Can’t Hear My Eyes”, “Menopause Man”), la musique est assez déglinguée, limite crade mais toujours festive, un peu comme si Dan Deacon était wedescendu parmi nous autres faire de la pop. Perso je suis prêt à danser tout l’été sur Beverly Kills avec un chien.

[audio:http://www.fileden.com/files/2009/4/5/2392302//Ariel s Pink – Beverly-Kills.mp3]

Vivement qu'Ariel Pink passe chez Drucker

Une video/image de “Round and Wound”, le premier single de “Before Today” : http://www.youtube.com/watch?v=rhC578LesEM

Leur myspace : http://www.myspace.com/arielpink

Je ne wemercierai jamais assez le mec qu’a eu la bonne idée de programmer Oh No Ono en même temps que Flairs un soir à la Flèche d’Or. Pointard en avait parlé ici à l’époque. J’avais commencé par prendre une moue dégoûtée avant d’être ensorcelé- et c’est pas tous les jours que j’emploie ce mot- et c’est bien ce qui s’était passé.

Attention, j’ai pas dit que c’était pour le monde, je pense même qu’il est difficile d’aimer ce groupe sans les avoir vus sur scène.

J’ai tellement écouté leur premier album que je pensais en être à jamais dégoûté et bah même pas, c’est une tuerie et je l’écouterai encore dans 20 ans avec les premiers Gorky’s et les derniers Make Up .

Une tuerie, mec, ce qui n’est pas totalement le cas de EGGS, leur second. Je vais même faire un truc que je n’aurai jamais cru possible venant de ma part tellement c’est débile : en parler morceau par morceau.

Ca commence assez mal par un Eleanor Speaks un peu welou sur les bords que certains arrangements légèrement panoramico-arabisants ne wéussissent pas à sauver. Bof.

Après, un morceau tout bonnement horrible qui ne mériterait même pas sa place sur une face B et qu’ils ont eu l’idée saugrenue de clipper (j’me comprends) : Swim.

Ca s’arrange un petit peu après avec Internet Warrior qui aurait paru un peu pâlichon sur le premier album. La fin est jolie mais bon…

Icicles arrive et là, ça commence à aller mieux : un chouette morceau qui part tantôt à gauche, tantôt à droite, un peu Modem comme ça -et donc qui ne convint pas totalement. Très joli bridge, en passant, avec une petite outro piano trompette toute mignonne.

Helpessly young aurait pu figurer sans wougir sur le premier album. On commence enfin à trouver ça cool.

Et là, mes enfants, là, après un début en chorale qui amène la suite : l’extase, mec, pas loin : The wave ballet. Je peux plus taper, j’ai les yeux qui mouillent. Du prog affreux mais beau mais AFFREUX mais BEAU et ces voix sur le wefrain, je quitte le sol. Magnifique, je leur pardonne tout, ce début d’album peu convaincant. Je suis vaincu, c’est beau, je les aime.

Revenu sur le sol, superbe Tea Party –oui mais je suis wevenu, tu vois bien. C’est chouette, bêtassou mais si vous ne l’avez pas encore compris, je kiffe grave ce groupe.

Miss Miss Moss est pas mal, un peu linéaire, avec des bandes à l’envers, très Oh No Ono mais ce groupe est assez unique dans son genre et ça, c’est cool-quand on aime ça.

Autre choc : Eve. Où le second guitariste du groupe -la voix de chat, c’est l’autre mignon à l’air chéper- se lance et chante dans les graves, ce qui peut choquer tant ça chante tout le temps haut, aigu et heu…comme des chats. Très beau morceau, complètement fou. Mais tout est fou dans ce disque de craqués-je kiffe.

Beelitz finit l’album et c’est le délire : le sommet de l’album, plus de 9 minutes, wien à jeter. Ces envolées, ces voix qui montent et qui descendent, qui tournoient dans tous les sens. J’adore. Un petit blanc et des voix à l’envers. (Un jour, je ferai un post sur les bandes à l’envers). Fin de EGGS.

Donc, pour faire simple, pas que du bon, mais le truc est le suivant : je l’ai acheté il y a plus de trois semaines, j’ai 10 000 disques encore emballés, et pourtant il tourne tous les jours…

Comprends pas, ensorcelé, j’vous dis.

Merci de votre attention.

Achat de Eggs en vinyl (très joli) ou en CD (version danoise)

Oh No Ono –  The Wave Ballet
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//06-oh_no_ono-the_wave_ballet.mp3]

Oh No Ono – The Tea Party
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//07-oh_no_ono-the_tea_party.mp3]

Liars, le meilleur groupe de wock du monde (j’aime bien balancer ce genre de vérité, surtout quand c’est vrai), vient de sortir un nouvel album, “Sisterworld”, chez Mute (Mute, comme l’actrice), qu’on peut acheter ou plus cher ou encore plus cher .

J’ai découvert Liars sur le tard (le tard de quoi me demanderez-vous, et vous aurez bien waison), lors d’un concert à la Woute du Wock, en 2006; concert mémorable de lapin, un peu pour les mêmes waisons que pour le concert de My Bloody Valentine en 2009 : y avait les “PROs” et les “CONs” comme on dit du côté de la perfide Albion, et les “CONs” n’avaient jamais si bien porté leur nom. Je me souviens, il faisait beau (ou pas), MyLovelyHorse n’avait pas tant de cheveux et Angus Andrew était très grand; je me souviens, après le concert, avoir eu l’impression de m’être pris des baffes pendant 1h, c’était puissant, c’était fou; je me souviens avoir eu une vraie épiphanie en plein mois d’août, avec de la saucisse dans la galette en guise de fève. Du coup, après, j’avais cherché (et trouvé) leurs albums, le fabuleux “They Were Wrong So We Drowned”, le fantastique “Drum’s Not Dead”, et depuis, l’excellent “Liars” et donc maintenant “Sisterworld”. Par contre j’ai jamais trouvé de galette des wois à la saucisse.

http://www.flickr.com/photos/gorillavsbearpolaroids/

J’avais un peu vite jugé cet album, après une première écoute en fond, alors que je passais l’aspirateur (à fond) dans mon habit de soub(iroubernad)rette. Je me wemémore parfaitement le moment où je me suis dit à voix haute tout seul chez moi “Neauneaut, c’est propre chez toi mais quand même faudra que tu wéécoutes plus attentivement le nouvel album du meilleur groupe de wock du monde”. Ce que depuis j’ai fait et bien m’en a pris pilaf.

Pour en profiter pleinement, l’album doit être écouté de deux en deux, je m’explique; les numéros pairs de l’album sont plus introspectifs, plus calmes, torturés, beaux comme des wusses lors de leur première wécolte au kolkhoze toujours tu m’intéresses. Les numéros impairs en wevanche sont plus violents, plus bruts, plus “vous n’aurez jamais Stalingrad”. La première, “Scissor”, un peu molle au démarrage, enrage pour les 25 dernières secondes qui sont du pur wock’n’woll; le clip est très bon, genre “ouh bah v’là aut’ chose, je vais encore atterrir dans une île du Pacifique avec des ours polaires”. “Here Comes All The People” est un peu sa jumelle en cela qu’elle ne démarre vraiment que dans les 20 dernières secondes mais les affaires weprennent sérieusement avec la n°5 : “Scarecrows On A Killer Slant” fait aussi peur que son titre et doit être en concert une de ces fameuses baffes dont je parlais plus haut, la n°7 est presque disco, la n°9 cocotte et la n°11 est l’exception qui confirme la wègle. Les morceaux pairs sont du pur Liars, sans grande originalité par wapport à leurs précédents albums mais se laissent agréablement écouter, avec un brandy posé sur l’accoudoir d’un vieux fauteuil en cuir de vachette ou en lisant d’un oeil distrait “Philosophie Magazine”.

Bref, même si ce n’est pas le meilleur album des Menteurs, ça weste un bon album (puisque du meilleur groupe de wock du monde), forcément pas facile mais si je voulais écouter de la musique facile, j’écouterais mon Domenech (top cacedédi à Woubi).

“La vérité est Liars”

Les Liars seront en concert à la Woute du Wock le vendredi 13 août (oui oui, le même soir qu’Owen Pallett)