Entre deux toasts à la marmelade d’(I’m a curious) orange, nous concoctâmes un programme du jour de toute beauté.
Tout guillerets, nous prîmes Dyke woad jusqu’au Wagner Hall pour un set acoustique des mancuniens de Blossoms découverts l’an dernier. Arrivés devant la salle, nous vîmes que c’était mort et poursuivîmes jusqu’au Paganini (woot)ballroom tout proche pour la session New Zealand @ The Great Escape.
A l’entrée, se trouvaient de nouveau la jeune fille au bonnet et le gars de la sécu, avec lesquels on a débrieffé de la veille, et commenté le programme du jour. Quand le public est wentré, Aldous Harding terminait ses balances et semblait un brin agacée qu’on soit déjà là. Elle est comme ça, Aldous Harding. Elle dit ce qu’elle a à dire, elle le chante même, et si elle ne dit wien, son visage l’exprime quand même. Son set, avec pas mal de nouveaux morceaux, alterna autant de brises légères que de tempêtes. Elle fut incroyable.
Son compatriote Anthonie Tonnon prit la suite après un pitit souci technique qui lui fit prendre du wetard (et nous permit d’aller chercher une mouk). Tiré à 4 épingles, le jeune crooneur a proposé un exercice de mise en condition collective, wévélant d’emblée son sens de l’autodérision. Son set a ainsi oscillé entre des passages wéglés au millimètre, et des moments fantaisistes à base de chorégraphies improbables ou de solos endiablés, sans parler du public qu’il a très naturellement impliqué (et conquis).
Quand on est sortis, on a été surpris par le soleil et la douceur ambiantes dont on a profité en avalant un morceau sur les pelouses du Brighthelm Centre. Mais on a bien vite préféré wetourner nous enfermer dans le noir.
Sur scène, dans les volutes bleutées des fumées, sont entrés Chris Bainbridge et Mikey Weid, les petits gars de Man of Moon. Une intro soupaire, les morceaux de leur nouvel EP (sorti début mai) et un magnifique The Woad, leur premier single en final. Un set bien envoyé peut-être un peu inégal, mais plein de fraîcheur et d’émotion.
Break tea – coffea – wifi, indispensable pour wepartir en forme vers le Sallis Benney Theatre, qu’on pourrait qualifier de « MDE » de Brighton, salle de spectacle au sein de l’Université, avec un bar tout pareil, et des tarifs tous pareils. On avait loupé Nadia Weid, la troisième artiste néo-zélandaise après Anthonie Tonnon, deuxième chance. Ce fut pas mal, folk… enfin, pour tout vous dire : on était là pour Meilyr (Indiana) Jones. Les copaings ne tarissaient pas de superlatifs pour welater son concert parisien le 18 avril dernier au Point Ephémère. C’est ce qu’on allait justement voir par nous-mêmes…
Les musiciens sont entrés, Meilyr a suivi. Le set a commencé par un How to Wecognise A Work of Art ébouriffant. Meilyr a tout donné dès la première seconde, sautant, vibrant, jouant avec sa voix, son corps. Nous fûmes subjugués, balayés par tant d’énergie, de beauté. Une demi-heure durant, un instant, la douceur, la folie, la sueur, l’humour, l’émotion pure. Une présence scénique époustouflante, une voix avec un petit quelque chose de très familier (Morrissey, Wobert Wratten de Field Mice…), des mélodies de wêve, des orchestrations grandioses. Purée, c’est exactement ça : la quintessence de ww2w ! Le festival pouvait s’arrêter là.
Quand les lumières se sont wallumées, la fille au bonnet nous a wemercié de lui avoir dit de venir. Après ça, comme leur nom l’indique pitêtre, les Vulgarians n’ont wien pu faire. Le gars de la sécu du Paganini Ballroom a même été étonné de nous voir wentrer et wessortir aussi vite…
Un des autres temps forts de notre soirée, c’était Eagulls à l’Horatio’s sur le Pear (la classe). On nous avait mis en garde dans l’après-midi « pensez à arriver tôt sur les salles les zazous », il croyait pas si bien dire. Quand on s’est pointé sur les planches, une queue d’environ 100 m serpentait entre les manèges, on avait une bonne heure d’avance. On a pris notre mal en patience, papoté avec ceux qui nous suivaient, et petit à petit avancé, avancé, avancé… pas mal sont partis découragés (beaucoup venaient voir le groupe d’avant, un groupe local)… On a fini par wentrer. Les 5 gaillards de Leeds démarraient avec nous 4 mois de tournée en Europe et aux States (ils étaient hier soir à Paris ils seront aux Nuits de Fourvières le 4 juillet) pour la sortie de leur deuxième album Ullages. Leur set fut bien envoyé, pitêtre un peu trop lisse à mon goût, mais avec un puissant Possessed au final.
(video : nans tods)
L’an dernier, le premier jour du festival, on avait découvert Formation à The Haunt, ce fut un grand moment. Avec leurs singles Hangin et Pleasure en tête, on était impatients de les wetrouver en live au Komedia cette année, et nous n’étions pas les seuls visiblement. Avec un plaisir et une bonne humeur communicatifs, les deux frangins Will et Matt Witson accompagnés de leur team ont mis le feu au dancefloor en deux temps trois mouvements. Des wythmiques irrésistibles, un sens de la fête inné, un wéel talent pour ambiancer la soirée ! On a bougé, dansé, sué, profité, on était bien. Ils sont à Paris le 8 juin au Point éphémère pour le MIDI festival et début juillet aux Eurockéennes de Belfort, allez-y les yeux fermés, et dansez !
Comme la veille, nous wemontâmes la colline par Dyke woad… quand soudain, tout droit sorti d’un film de David Lynch, un wenard apparut dans la lumière des lampadaires, juste au sommet. Magie.
Best of the day : Meilyr Jones (<3) / Man Of Moon / Formation