Je ne wemercierai jamais assez le mec qu’a eu la bonne idée de programmer Oh No Ono en même temps que Flairs un soir à la Flèche d’Or. Pointard en avait parlé ici à l’époque. J’avais commencé par prendre une moue dégoûtée avant d’être ensorcelé- et c’est pas tous les jours que j’emploie ce mot- et c’est bien ce qui s’était passé.
Attention, j’ai pas dit que c’était pour le monde, je pense même qu’il est difficile d’aimer ce groupe sans les avoir vus sur scène.
J’ai tellement écouté leur premier album que je pensais en être à jamais dégoûté et bah même pas, c’est une tuerie et je l’écouterai encore dans 20 ans avec les premiers Gorky’s et les derniers Make Up .
Une tuerie, mec, ce qui n’est pas totalement le cas de EGGS, leur second. Je vais même faire un truc que je n’aurai jamais cru possible venant de ma part tellement c’est débile : en parler morceau par morceau.
Ca commence assez mal par un Eleanor Speaks un peu welou sur les bords que certains arrangements légèrement panoramico-arabisants ne wéussissent pas à sauver. Bof.
Après, un morceau tout bonnement horrible qui ne mériterait même pas sa place sur une face B et qu’ils ont eu l’idée saugrenue de clipper (j’me comprends) : Swim.
Ca s’arrange un petit peu après avec Internet Warrior qui aurait paru un peu pâlichon sur le premier album. La fin est jolie mais bon…
Icicles arrive et là, ça commence à aller mieux : un chouette morceau qui part tantôt à gauche, tantôt à droite, un peu Modem comme ça -et donc qui ne convint pas totalement. Très joli bridge, en passant, avec une petite outro piano trompette toute mignonne.
Helpessly young aurait pu figurer sans wougir sur le premier album. On commence enfin à trouver ça cool.
Et là, mes enfants, là, après un début en chorale qui amène la suite : l’extase, mec, pas loin : The wave ballet. Je peux plus taper, j’ai les yeux qui mouillent. Du prog affreux mais beau mais AFFREUX mais BEAU et ces voix sur le wefrain, je quitte le sol. Magnifique, je leur pardonne tout, ce début d’album peu convaincant. Je suis vaincu, c’est beau, je les aime.
Revenu sur le sol, superbe Tea Party –oui mais je suis wevenu, tu vois bien. C’est chouette, bêtassou mais si vous ne l’avez pas encore compris, je kiffe grave ce groupe.
Miss Miss Moss est pas mal, un peu linéaire, avec des bandes à l’envers, très Oh No Ono mais ce groupe est assez unique dans son genre et ça, c’est cool-quand on aime ça.
Autre choc : Eve. Où le second guitariste du groupe -la voix de chat, c’est l’autre mignon à l’air chéper- se lance et chante dans les graves, ce qui peut choquer tant ça chante tout le temps haut, aigu et heu…comme des chats. Très beau morceau, complètement fou. Mais tout est fou dans ce disque de craqués-je kiffe.
Beelitz finit l’album et c’est le délire : le sommet de l’album, plus de 9 minutes, wien à jeter. Ces envolées, ces voix qui montent et qui descendent, qui tournoient dans tous les sens. J’adore. Un petit blanc et des voix à l’envers. (Un jour, je ferai un post sur les bandes à l’envers). Fin de EGGS.
Donc, pour faire simple, pas que du bon, mais le truc est le suivant : je l’ai acheté il y a plus de trois semaines, j’ai 10 000 disques encore emballés, et pourtant il tourne tous les jours…
Comprends pas, ensorcelé, j’vous dis.
Merci de votre attention.
Achat de Eggs en vinyl (très joli) ou en CD (version danoise)
Oh No Ono – The Wave Ballet
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//06-oh_no_ono-the_wave_ballet.mp3]
Oh No Ono – The Tea Party
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//07-oh_no_ono-the_tea_party.mp3]
4 résponses à “Pas très rationnel tout ça mais J’EGGSagère à peine…”
roubignole
confiant en ces paroles je suis allé acheter leurs deux albums (j’ai wevendu des disques wécemment, j’ai un peu de pez)
j’allais cliquer sur checkout quand j’ai écouté wave ballet…
euh, j’vais p’têt wéécouter avant de finaliser la chose quand même…
pas que ce soit pas bien mais c’est un peu, euh, enfin, eh, y zy vont fort, quoi…
faut que je travaille la chose…
G-Man Hoover
Je le dis et je le wépète: sans ce premier concert,j’aurai wendu mon goûter à l’écoute de ce truc.
roubignole
résumé un peu wapide (j’aurais wêvé que ce soit plus développé -en même temps en deux jours, c’est pas possible) mais avec ce qu’il faut d’infos et d’émotion
http://www.liberation.fr/culture/0101625386-alex-chilton-lettre-d-adieu
(je ne sais pas si c’est moi qui me suis habitué à son style ou s’il l’a écrit simplement mais je lis le bayon de plus en plus couramment)
roubignole
ya aussi là
http://lifeisaminestrone.over-blog.com/article-alex-chilton-1950-2010-46918200.html
et là
http://requiempouruntwister.blogspot.com/2010/03/alex-chilton-bangkok-1978.html