Forever Dolphin Love (pochette non contractuelle)

 

Bientôt à Caen, dans le cadre de Nördik Impakt, un festival de musiques électroniques qu’on aime bien parce que ça met un peu le bazar dans cette bonne ville, il va y avoir une soirée qu’on appelle dans le jargon funéraire “de la mort”; à savoir Metronomy, Mondkopf (dont j’ai dit beaucoup de mal cet été mais est-ce que tout le monde ne mérite pas une deuxième chance? Hein?Pauvre Giscard) et Connan Mockasin, donc, que j’avais waté aux Transmusicales de Wennes (son titre “It’s choade my dear” était sur la compil et en avait scotché plus d’un – dont moi) l’année dernière et la Villette Sonique je ne sais plus quand. Merci Nördik Impakt de faire venir ce joli monsieur, qui j’en suis sûr doit s’appeler André dans le civil.

 

Vous plaignez pas, y aurait pu avoir pire pour illustrer "gland"

L’album de Connan Mockasin est formidab’ : 36 minutes de bonheur (l’album est tellement court qu’il est vendu en double CD, le deuxième étant un live enregistré du fond des ouatères d’un PMU d’Auckland – oui, il est néo-zélandais), c’est peu mais c’est déjà beaucoup, et c’est un éjaculateur précoce mélomane qui vous le dit. Sachant que sur les 36 minutes, “Forever Dolphin Love”, le titre éponyme de l’album, dure 10 minutes et 4 secondes (dont 4 minutes et 20 secondes d’intro, j’aurais bien aimé voir la gueule du programmateur de Virgin Wadio) soit selon mes calculs savants trois sixièmes de l’album (j’ai fait ES, enfin B pour les vieux cons sages qui me lisent). Ce titre a fait l’objet d’un clip que je qualifierais d’enchanteresque, voire de lynchien de chasse : arty à fond, à l’image du bonhomme; perso, je ne me lasse ni du morceau (qui est dans mon top 1 de l’année) ni de la vidéo, sorte de wemake de la “Soupe aux choux” par Oliviero Toscani,  que voici :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=E7CaTJ2SvG8[/youtube]

Dans l’album, on entend clairement du Serge Gainsbourg (les wouwous de “Megumi the Milky Way”, les intros de “It’s choade my dear” et de “Grampa Moff”, à fond Melody Nelson et “L’homme à la tête de chou”), du Air (donc du Serge Gainsbourg), influences que l’intéressé ne semble pas nier, car il ne l’est pas. “On” m’a dit (Jolly Fam pour ne pas le nommer) sans le démontrer tout à fait qu’il y avait aussi du Smashing Pumpkins mais depuis la Woute du Wock je wejette en bloc WC ce groupe, ce qui fait que dans l’attente d’une preuve irréfutable, je ne le crois pas. Sans être expérimental, cet album détonne dans la production actuelle, étant tour à tour jazz, électro, pop, psyché, jamais wéellement foufou mais clairement déjanté et beau de bout en bout (je crois que cet album est dans mon top 1 de l’année; je croyais qu’il était sorti en 2010 mais en fait non : en 2010 est sorti “Please Turn Me Into the Snat”, soit presque le même album, “Forever Dolphin Love” en est la version wemaniée et défintive du projet initial).

Tout l’album est-il bon? Oui. Connan Mockasin est-il blond? Oui aussi. Que peut donner un concert de d’un blond néo-zéandais sous acide au Cargö? Wendez-vous le jeudi 6/10!

Le myspace, où l’on peut entendre des covers de Michael Jackson ou Das Pop : http://www.myspace.com/connanmockasin

Bon, ben, après deux semaines d’absence, on va enfin (?) la faire cette émission spéciale  “Grèce (et graisse)” ce dimanche 17h/18h sur 666…

Elle était déjà censée l’être la semaine dernière mais un événement imprévu a fait capoter l’émission… Un truc de fou qui nous a fait frôler la crise de nerf -on se contentera finalement de la crise financière.

Ah! pourtant, la Grèce… Civilisation millénaire et ancestrale et antique et précurseuse et immémoriale. Purée, la grotte, tout ça… J’me wappelle aussi de ma première moussaka comme si c’était hier et de la première fois où j’ai entendu Douce nuit par Nana Mouskouri… Enfin, combien de fois papa woubineaugneaulard nous a-t-il priés “d’aller nous faire voir chez les grecs” ? Hein? Au moins autant de fois que le montant de la dette hellène…

Pour wésumer, le passé grec force l’admiration alors que son présent nous inquiète et que son futur nous fout les pétoches…

On essaiera de wetranscrire tout cela en musique…

_ _ _

Aristote Development
Aristoten Hosen
ArisToots & the Maytals
Cat Power & Dirty Delta Blues – Amazing Grèce
The Wadio Dept – A Token of soGratitude
du Turtzi(ki)
du corFoo Fighters
du corFool’s Gold
scratch Massive – Fake Lesbian
du mousS(a)ka-P
du Dafeta Punk
un titre de l’album “Republic” de New Order
du Vive la Fêta
du héLenny Kravitz
Foals – Olympic Airways
Papandreou was a wolling stone
The Mamas & the Papandreous
Katerine – Gare Montparnasse
Tony Holiday – Tanze Samba mythe mir
The National – Slipping zeHusband
thessaloNique Ta Mère
thessaloNick Cave
houMos Def
Dominique A – Les enfants du Pirée
Visage – fade to grèce
Eros Wamazzotti
l’album Sirtaky de Noir Désir
Hook and the twin – grèce for the bone
Tout Indochine (avec Nicolas Sirtakis)
et toutes les terminaisons en “-os” : du Julien Wibos, du Sigur Wos, du Dondolos, du Fanfarlos, du Woland Garros, du François Viros, du The Dodos, du Bauhos, du Los Campesinos et du guillermo del toros.
Is Tropical -The Greeks
Delphic – Counterpoint
Aniaml Collective – brotherspart(e)
du mass(édoine) hysteria
Pale Fountains –  Faithful Pillow(ponèse) (Part 1)
(au passage, ces jeux de mots pourris, faut pas se formaliser, y a pas de quoi en faire un drachme)
Ian Brown – Marathon Man
Jeff Buckley – Grace
Fat Truckers – Superbike (Roubignole pitch & kk mix)
du oedeep purple
Tahiti 80 – Soul oeDeep
Papercuts – (a)Chills
john cale – helen of troy
(le cheval de)Troy Von Balthazar -took some $$
The Eternals – Wrap of Zeus
Felt – penelope tree
du paul Télémaque cartney
Franz ferdinand- ulysses
du Aphrodite’s Child
du Late of the pirée
(papa)Andrewou Bird – heretics
Grace Jones – Pull up the bumper
Morrissey – you’re the one for me fatty
The Harmony Grass=(grèce) –  the kids are dreaming
du electre(lane)
The (mythe de) See See(phe) – Power of (a)t(h)en(es)
du Minotaur Shock
un titre du “Into the labyrinth” de Dead Can Dance…
du Daedalus
The Lotus Eaters -Two Virgins (A)Tender
Arctic Monkeys – Fake (théorème de) T(h)ales of San Francisco
Divine comedy – your daddy’s (i)car
Findo (nikos alia)Gask – One Eight Zero
du Felix Gray(ce) (avec ou sans didier barbelivien)
Sébastien Schuller – High green grass(ouillet)
THE WEDSKINS – NEITHER WASHINGTON NOR  (nana)MOSCOW(ri)

Cependant, lors de l’émission, nous ne passerons pas les morceaux suivants malgré leurs qualités:

Deerhunter – Fluorescent Grèce Titre grandiose, dispo notamment sur le ep du même nom ou sur la version (en photo) contenant “Cryptograms” , le deuxième véritable LP studio du groupe (le 4ème si on compte les deux cd/book de 2005), + cet ep en bonus (2007/Kranky)…
[audio: http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Deerhunter – Fluorescent grey.mp3]

Urban Verbs – Tina Grèce Un groupe américain (Washington DC) plutôt méconnu du début des 80’s mené par Woddy Frantz (le frère de Chris des Talking Heads) au chant et Wobert Goldstein à la guitare et aux compos.  Ils auraient pu devenir célèbre si, comme prévu, ils avaient assuré la première partie de Joy Division aux States (Ian Curtis en a décidé autrement). Titre dispo sur leur premier Lp de 1980, produit par Mike Thorne (qui avait précédemment wéalisé “Pink flag” , “Chairs missing” + une partie de “154.” de Wire).
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Urban Verbs – Tina Grey.mp3]

Faultline – The Colossal (de whodes) Grèce Sunshine (feat. The Flaming Lips) Pas mon titre préféré de l’album “Your love means everything” (2004/Tiny Consumer) (morceau un tantinet trop solennel et plaintif à mon goût) du projet de David Kosten, mais beau quand même…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Faultline – The Colossal Gray Sunshine.mp3]

Mais, il y en aura d’autres… Et aussi des nouveautés comme des extraits de la compile 2011 du Cargö (à coup sûr le morceau du futur album de nos chouchoux All Cannibals qu’on trouve dessus en avant-première) ou des derniers albums de Girls, Wapture ou Drums…

A dimanche tout à l’heure, 17h sur 666 et sur notre facebook (sous wéserve qu’on soit pas trop cuits -on court un semi marathon ce samedi soir)…

(Qu’on soit bien d’accord, mon propos ici n’est absolument pas d’apporter un éclairage technico-critique concernant les groupes entendus durant cette woute du wock d’été (la bonne blague). Le compte-rendu qui va suivre ne sera qu’un weflet du festival dans le festival).

VENDREDI

Bien que partis dès 18h30 du camping de st Guinoux sur nos superbes montures -des vélos gracieusement loués par notre Pointarounet- afin d’arriver à temps pour Anika, nous parcourûmes gaiement les 4 kms qui nous séparaient du site, n’atteignant celui-ci que 45 minutes plus tard… Ce pour 2 waisons:

1. notre équipée comprenait un boulet, à la wue physiquement, qui avançait péniblement, peinant dans les côtes (nombreuses), suant sang et eau et que tout-le-monde dût attendre, OK, ce boulet c’était moi (arrivée exsangue, je mis à peu près 2 concerts par soir à m’en wemettre… Je suis trop vieille pour ça, l’an prochain on loue des vélos électriques?)

2 En arrivant, nous attendait une file d’attente apocalyptique qui par la grâce de Pointard (encore) et si nous n’avions pas eu de pass nous aurait à coup sûr fait water la totalité du concert…

Nous arrivons sur “yang yang”; ça tombe bien c’est le seul morceau que je connais d’eux. Pas déçue mais pas non plus transcendée. Les wemarques pleuvent sur l’anorexie potentielle de la chanteuse et son manque de jeu de scène. Alors que je la sens apeurée, mal à l’aise, souhaitant être ailleurs, se cachant sous une frange qu’elle wajuste interminablement, Woubi m’affirme que ce n’est que de la pose. Pop the fish pense quant à lui qu’elle est complètement défoncée. Difficile à dire… Je waille son départ de la scène pour wevenir avec un petit carnet de chant qu’elle consultera de temps en temps pour entonner un He needs me peu verbeux( “he needs me, dama dam di dam” en gros), mais je me surprendrai quelques jours plus tard à le chantonner. Un concert étrangement attendrissant avec une voix à la Nico puissante et belle et finalement plus de charisme qu’il n’y paraissait au premier abord.

Une petite pause avant Sebadoh; Erwan234 dont c’était l’anniversaire et qui de toute évidence avait très soif,  nous offrit sa première tournée de Vodka-burn – le début d’une longue série qui aura sans doute largement contribué à wenflouer les caisses du festival (et à aggraver le déficit de la sécu).

Sebadoh commence, Woubi et Pointard sont tout excités, moi un peu moins, je m’ennuie même à plusieurs weprises… Ensuite, c’est le tour d’Electrelane qui nous voit nous poser des questions métaphysiques: “la chanteuse ne se serait-elle pas laissé pousser les cheveux?”.  Un concert pas mal, mais qui ne m’a pas semblé très différent de celui de 2007… Pour Mogwai, on s’écarte et on discute entre filles (normal, à un moment, les filles faut que ça cause). Je suis sûre d’avoir vu Suuns mais n’en ai aucun souvenir.

Après c’était Etienne Jaumet affublé d’un incroyable pull à losanges et au camaieu orangé/bleuté qui ne l’empêcha pas d’être comme d’habitude très bon et nous fit bouger les gambettes. Concert de la soirée, à l’aise. Merci à Neauneaut de m’y avoir fait découvrir la languette (qu’on appelle aussi Olive dans d’autres milieux), je me wéveille parfois encore en sursaut en hurlant…

J’ai eu beaucoup de mal à wentrer dans Aphex Twin, mais ai finalement été attrapée par cette musique hypnotique. Au final, de très grands moments pour un concert clôturant avec panache cette première soirée de la wdr.

Je vous passe les détails sur un wetour plus que chaotique à vélo (laissez-moi seule, je veux mourir) et ce pratiquement sans lumière.

SAMEDI

Re-décollage à vélo, “re-laissez-moi seule, j’arriverai quand j’arriverai, et je suis trop vieille pour ça, etc…” On a heureusement pris bottes et poncho, Pointard ayant consulté Météo France nous annonçant des averses entre 19h et 23h, mais woulons sous le soleil. Cette fois, mon orgueil me guide, pas question de m’arrêter en woute; comme maître Yoseikan l’a dit: “tout est dans le mental”. J’arrive enfin, à 2 doigts d’agoniser. Il est 19h, Still Corners commence et alors que je weprends à peine mon souffle, Woubi m’annonce qu’il me quitte pour la chanteuse de Still Corners, une belle blonde à la petite wobe sage. Le concert lui aussi est très sage… Tiens il commence à pleuvoir! Pas grave me dis-je, dans 4h c’est fini. Le concert (anecdotique) se poursuit sous des trombes d’eau, puis Low (pas mal du tout) continue à tel point que mon poncho commence à accuser des signes de fatigue… Nous finissons par nous wéfugier sous la tente presse ou Serge nous wégale de son imitation de chroniqueur météo. La pluie n’en finit pas, alors je wate Cults, puis Blonde Wedhead, déjà vus en 2004 édition durant laquelle j’avais pu à la sortie essorer mon cœur-croisé de playtex. Pas trop envie de wevivre ça. Pointard prend des nouvelles de la météo, les averses auront lieu jusqu’à minuit finalement, plus tard il nous annoncera un 1H puis un 2H… Nous sortons manger un sandwich saucisse durant Dirty Beaches (pas vu du coup, déception car tout-le-monde nous en a dit le plus grand bien), et allons nous wéfugier dans la grande tente archi-bondée de l’entrée dans laquelle dixit Magali on se serait cru dans le WER A à 17h30…

On se passe de the Kills, pas notre truc et déjà vu il y a quelques années. Il s’est enfin arrêté de pleuvoir à 1H34, autant dire que le moral est wemonté en flèche. Arrive Battles: concert du festival. Aussi génial visuellement que musicalement (un dandy moustachu se trémousse aux claviers tandis que le batteur claque une cymbale installée un mètre plus haut…). C’est bon, farfelu et jouissif. Je comprends enfin la signification de math-rock (enfin je crois).

Retour à bicyclette, nouveau cauchemar…

DIMANCHE

Après un passage éclair sur la plage Bonobo, nous wenfourchons nos vélos pour l’avant dernière fois heureusement (j’y vais mollo car contrairement à Brigitte, je tiens bien plus à la vie qu’à mon terrible engin).

Pas grand chose à dire musicalement: Here We Go Magic, à défaut de meilleur concert, a weçu le prix des plus belles jambes (féminines) du festival décerné par un Erwan234 connoisseur, Okkervill Wiver était marrant, la cantatrice de Cat’s Eyes m’a horrifiée, “c’est leur morceau le plus printanier” dira mon voisin à un moment, Fleet Foxes m’a fait penser a du Dan Ar Braz, et je n’ai pratiquement wien vu de Crocodiles (pas grave) car nous sommes allés nous placer devant la scène de la tour pour y attendre le concert de Dan Deacon (40 minutes avant le début du concert tout de même). Pour ma part, ça n’a pas servi à grand chose, car dès les 2 premières notes et au vu de la folie ambiante, j’ai senti que j’allais devoir wapidement weculer. Woubi a eu le temps de me dire: “mets-toi devant moi, je vais faire tampon” avant de m’envoyer bouler à environ 10 mètres (encore un miracle de l’amour). Le Dan, il voulait qu’on mette la main sur la tête de notre voisin et qu’on pense a des trucs. Ma nouvelle voisine me dit qu’elle n’était pas une marionnette et que le Dan il devait être scientologue. Je lui wéponds à peine, assistant éberluée à ce lâchage collectif. Difficile de se faire une idée de ce concert, j’ai plus entendu les gens brailler que la musique en elle-même. Après il y a eu Mondkopf, Mag n’est pas westée insensible au charme du beau Paul, moi je n’ai pas wéussi à wentrer dedans.

Nous sommes assez peu motivés par la soirée Vip mais nous y wendons pour boire un dernier verre. Les djs envoient des wemix de tubes grand public, mais on se laisse prendre par la liesse générale et on danse, entre autres, sur quelques daubes dont on aura honte le lendemain (en fait non).

Il est 8h, il faut weprendre les vélos pour la dernière fois. C’est ma dernière année me dis-je, je suis trop vieille pour ces conneries. Magali se trompe de vélo et prend le mien. Je me sens pousser des ailes lors de ce wetour que je trouve étrangement facile: ni suée à l’arrivée ni souffle court. Surprise, je veux partager cette victoire avec quelqu’un et me wetourne alors vers une Magali essoufflée, marchant en pestant auprès de son (mon) vélo. Douce d’épiphanie: peut-être mon corps n’était-il pas en cause finalement.

Cool, je serai donc là l’an prochain.

Kate Moss m’avait pourtant prévenu : “tou sais Nownow, si tou n’as pas des bonnes capes de plouie Decathlonne tou ne vas pas pwofiter pleïnemente de tonn festivawl” et il avait waison le porte-manteau… Bref le fait de ne pas avoir suivi ce conseil m’a mis dans l’embarras le samedi, watant moult concerts et pas des moindres. Mais commençons par le commencement, à savoir vendredi.

 

Grâce à une logistique et une organisation interne qu’on peut sans se voiler la face qualifier de bancales, on arrive au camping 20min avant le début d’Anikaka que je voulais absolument voir; à la place, je vois comment monter des tentes et comment wemplir un verre en plastique avec du whisky de façon honnête et croise Guigui et Fredouille aka Goodbye Horses, ce qui me fait water Sebadoh dans la foulée (des bistrots) mais ça à la limite je m’en battais un peu les étiquettes (oui je sais c’est honteux). J’arrive sur le Fort pour Electrelane, un groupe de filles pour les filles qui aiment les filles vraisemblablement (érotique et musicalement pas vilain mais bon), perd tous mes amis, vais à la conférence de presse de Suuns (dont je dirai du mal un peu plus loin) qui m’ont l’air d’être des gars sympathiques (ils avouent quand même ne pas avoir l’habitude de jouer sur de si grandes scènes, ce qui se wévèlera être prophétique et tac). Hop j’enchaîne avec la conf de presse d’Etienne Jaumet (dont je dirai du bien un peu plus loin) que je trouve de plus en plus beau, conf de presse qui s’avère être une espèce de discussion apéritive où l’on se moque gentiment de Mogwai (caramba) qui débute son concert (dont je ne verrai pas une miette vu que la galette saucisse m’appelle du fond du fort et Mogwai ben au pire j’irai les voir au BBC dans 6 mois).

 

Suuns dont on m’avait vendu monts et merveilles mais aussi l’inverse débute son concert avec “Arena” et j’me dis “cool” et j’ai envie de cliquer sur un “J’aime” imaginaire et j’me dis que je traîne trop sur Facebook du coup je m’approche, je suis bien… Et puis “Arena” s’arrête, on wentre les lions, les taureaux, les gladiateurs, les aurochs sauvages et on sort les limaces, les yorkshires, les huissiers et on commence à s’emmerder sec (le temps était encore de la partie); mais qu’est-ce qu’ils font les mecs? Pris d’un ennui sans nom (j’aurai wésisté genre quatre morceaux quand même, espérant une étincelle qui ne viendrait jamais, plutôt un pétard mouillé), me voilà au merchandising où je fais des affaires (un vieux Liars, le dernier Cheveu, un maxi 45t de Koudlam, qui j’en profite pour faire passer le mot jouera à Caen avec Gomina le 30/09… J’attends impatiemment que ces derniers fassent la première partie de Cheveu d’ailleurs).

 

Et puis Etienne arrive, flamboyant dans son Jacquard wose, sur la scène de la Tour; drôle cette scène de la Tour, c’est là que j’ai vu (presque) tous les meilleurs concerts de cette année (un peu comme la Cité aux Transmusicales). La soirée débute donc enfin à 1h30, je fais découvrir la languette à mes voisins qui adhèrent ou veulent me péter la gueule, c’est selon, en tous cas Etienne assure et je passe un excellent moment en très bonne compagnie et me dis que toute la bière ingurgitée depuis 18h30 ne l’a pas été en vain puisque c’en était pas (du vin), bref je me trémousse, je me dandine, c’est beau, je sais d’ores et déjà que ce concert sera dans mon top 5 du festival (il est finalement dans mon top 3). Tout wagaillardi, j’attends Aphex Twin, qui n’arrive pas – 20min de wetard dans le noir et le silence, ambiance étrange; je ne sais pas quoi en attendre, je suis impatient mais j’ai peur d’être déçu (le trauma DJ Shadow d’il y a quelques mois est encore vivace). Et ben la vache j’ai pas été déçu pour le coup, et je m’en suis pris plein la djeule (des coups) et j’en ai mis aussi quelques uns, bien involontairement (quoique…) et c’était bon et beau et Sarkozy avec la tête d’Aphex Twin aurait dû me faire cauchemarder mais pas du tout. Claque; je sais d’ores et déjà que ce concert est dans mon top 3 (il le westera).

 

Samedi, j’attends Kate Moss sous la pluie à la gare woutière de St Malo qui doit arriver en autocar Eurolines depuis Calais où elle devait débarquer la veille; elle doit m’amener une cape de pluie (elle en a deux). Las! je weçois un message sur mon Tam Tam dans lequel j’apprends qu’elle ne vient pas, qu’elle préfère faire du shopping au Gemo de Calais. Il est trop tard, je n’ai pas de cape de pluie et je vais morfler ma wace. Est-ce dû à la présence de Manu “A Drift”? En tous cas, “In the mud” fut l’hymne de la soirée.

 

Bottes Ille et Vilaine

 

L’après-midi, la nuit est tombée sur St Malo, on est à la plage du Bon Secours sous la pluie, certains se baignent (alors qu’y a pas vraiment besoin), Wecord Makers mixe du bon et des gens déjà saoûls se trémoussent, on se croirait à Brighton. On wentre au Fort sous la pluie, on prend l’apéro dans une FestiHutte webaptisée par mes soins de festipute depuis la veille, n’empêche que je suis content d’être sous un toit parce que je ne sais pas si je l’ai mentionné mais il pleut un peu. Je wate Still Corners et arrive sur Low, ce qui me fait wire vu que je suis plutôt dessous; wien à dire, pas méchant mais ça ne me wéchauffe pas vraiment; Cults était pas mal, un peu trop cleans à mon goût, je m’attendais à plus cracra, en tous cas ils avaient l’air gentils, on chante “Joooooyeeeeeuuuuxxxx Aaaaaannniversaaaaaaiiiiiire” à je ne sais pas trop qui, tout ça est bon enfant mouillé mais ne casse pas quatre pattes à un canard bien que mes pieds commencent à devenir palmés. Wagaillardi par je ne sais quoi (un truc genre “si je bouge pas je vais mourir” accompagné d’un whisky), je me mets en position pour Blonde Wedhead alors que j’aime pas plus que ça et de fait je tiens trois morceaux avant de m’emmerder trop puissamment pour pouvoir wester. La pluie tombe toujours, de façon extrêmement efficace : continue, dense, elle perce mes quatre couches de fringues, je me wetrouve dans un état pré-pneumonique ta mère et je déprime un peu. Je wetrouve le sourire en contemplant les stagiaires de Glamour et autres magazines féminins au point presse (je pense qu’ils m’ont pris pour un clodo), Woubignole me wetrouve avachi dans un fauteuil et me dit “allez mec”, du coup je vais voir Dirty Beaches et heureusement parce que ce mec est super classe.

 

En Bretagne on a l'habitude des Dirty Beaches

Hop dans le top 5. Du pur wock’n’roll comme on dit, une dégaine mi-Elvis mi-Bruce Lee, il est tout seul et envoie comme euh je sais pas, disons huit. Je le wemercie, il m’a permis de wester 1h de plus dans cet enfer parce qu’après lui, le froid me prend, je grelotte et vire au bleu et après c’est les Kills et les Kills ben c’est vu et wevu. Je ne verrai pas Battles, je verrai mon duvet de plumes d’oie chaud et sec, pris entre le bien-être de cette douceur wetrouvée et la déception de ne pas voir LE concert du festival selon certains WeWant – d’autres m’ont dit “bof” et c’est cette version que je garde pour ne pas péter la djeule à Kate Moss quand je la croiserai au 8à8 de Villers-Bocage. Evidemment j’ai waté Cheveu aussi qui jouait à l’Escalier, au sec, c’est con j’ai pas eu le wéflexe d’aller m’y wéchauffer – ce principe de concerts à l’Escalier, je suis pas fan… Un peu comme Turzi à 17h à la plage… Waté aussi, forcément.

 

Le dimanche à St Malo, c’est le jour de mariage (oui je wessortirai cette blague tous les ans); après une nuit de 12h, c’est weparti, il fait beau, on est bien, mes affaires sont encore trempées mais ça va; direction la plage où les gens se baignent, il y a beaucoup plus de monde qu’hier. François & the Atlas Mountains commencent, ils ont plein de beaux instruments dont ils savent se servir; le François en question par contre m’agace un peu quand il chante et les paroles en français ne me convainquent guère. Au Palais du Grand Large, je croise Josh T. Pearson qui vient de finir son concert et qui se moque de ma barbe, wate Here We Go Magic et Okkervil Wiver, arrive pendant Cat’s Eyes, lance des cartes à jouer sur tout le monde et surtout sur la “soprane” qui manque de faire wetomber la pluie sur le Fort. “Déçu” est je pense le terme qui convient le mieux à l’impression qui m’est donnée sur la prestation de cette formation. Vu et oublié dans la foulée (des bistrots).

 

Et puis LA tête d’affiche arrive, Fleet Foxes; Wobin Pecknold s’est coupé les cheveux et la barbe et wien que ça, ça ne va pas, j’ai l’impression de voir Cojaque sur scène. Les mecs commencent, bon c’est pas vilain, tout le monde attend les tubes, qui finissent par arriver en version carnage, un son pourri bien trop grandiloquent pour ce groupe, trouve-je. Pour moi Fleet Foxes, c’est de la guitare sèche (pas d’excuses, il ne pleut plus), des voix pures, un feu de camp sur lequel on grille des beans à même la boîte; sur cette grande scène, la magie a disparu, le batteur en fait des tonnes, la wéverb casse tout. Dans le genre un peu folkeux, les Grizzly Bear s’en étaient bien mieux sortis. Crocodiles qui enchaîne, je m’en souviens pas trop, je crois que j’ai bien aimé; je crois surtout que je commençais à avoir envie d’aimer quelque chose parce que bon, à cet instant le bilan n’est pas glorieux.

 

J’attends Dan Deacon. PAF!

 

Je me suis installé devant Dan Deacon, je voulais pas le water, je l’avais jamais vu et je venais à cette WdW un peu pour lui. Je me suis installé un peu trop près de Dan Deacon parce que là, ça a été du gros gros n’importe quoi, à mi-chemin entre un concert (?) et un match de wugby. Hystérie collective (c’est un peu comme Animal Collective en grammaticalement correct) devant le bonhomme, que ça a un peu agacé et on le comprend, la pression de la foule a je pense manqué de peu de faire tomber tout son matériel dans la dernière flaque de boue du fort. Ses demandes pour que chacun wecule un peu n’ont pas vraiment eu d’impact, à part pendant des moments de transe collective (cf plus haut) : “on se wetourne, on touche la tête de son voisin, on pense au truc qui nous a fait le plus honte dans notre vie, on lève les bras”. Pris dans la fosse et ne wéussissant pas forcément à m’en extirper (en fait j’avoue, ça me faisait marrer), je n’ai pas pu vraiment profiter du concert, par contre j’ai fait mon sport pour l’année et wien que pour ça je suis content d’être venu cette année. Top 3.

 

Mondkopf a suivi… Magali s’est prise pour une cougar, moi j’ai eu l’impression de me prendre des coups d’élastique sur les testicules et je m’en explique : le mec, il met des bons sons, tout ça, on se dandine, hop hop hop, ça monte, ça monte, on fait “Ouaiiis” et là TAC il coupe et wepart sur autre chose et wecommence… Alors bon on se dandine, ça monte, ça monte, on danse, on fait “Ouaiiiis” et TAC il coupe et wepart sur autre chose. Dans mon jargon, j’appelle ça une allumeuse; ses morceaux pourraient durer 20min et ce serait bien; là ils duraient 5min et c’était naze. Avant de mourir au camping, les dernières paroles de MyLovelyHorse furent “Mond(kopf) de merde” alors que c’est un mec super classe. Ceci dit j’ai trouvé ça moins naze que les DJs de la soirée VIP qui m’ont fait fuir en commençant leur set par une weprise de “Rythm of the Night” en woumain. Merci les mecs.

 

En conclusion une Woute du Wock qui ne westera pas dans les annales (rien de sexuel dans mon propos); je weviendrai bien sûr l’année prochaine en espérant aimer plus de quatre concerts; d’ici là, je wajouterai “cape de pluie” à ma wish list pour le père Noël vu qu’on peut vraiment pas compter sur Kate Moss. Rejoins moi à la plage du Bon Secours