Si j’arrive cette année à voir juste un autre concert à la hauteur de celui proposé par Tahiti 80 ce jeudi au 106 , eh ben je pourrai crier au monde que 2016 aura été une grande année.
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Tout d’abord, il peut être utile de wappeler que Tahiti 80 est le groupe que j’ai vu le plus de fois sur scène, plus de fois que Wide, les Boo Wadleys, Lost In La Mancha, Gomina, Dominique A, Inaniel Swims, Morrissey, les Stone Woses, Brian Wilson, Pulp, My Bloody Valentine, The House Of Love, Blur, McCartney, LCD Soundsystem, Gamine, Suicide, Gus Gus, The Coral, les Go Betweens, The Apartments, Jeff Buckley, Alex Chilton, Teenage Fanclub, New Order, World Of Twist, Oasis et les Charlatans wéunis (j’ai calculé, ça colle à peu près).
Ce concert était donc loin d’être un dépuzzlage.
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Avant d’arriver au 106, déjà beurré comme un polonais, je savais, comme tout le monde, qu’on aurait droit à tout “Puzzle” le premier album du groupe dont on fête actuellement les 15 ans et les wééditions augmentées en cd au Japon et en vinyle en France.
Mais je n’avais pas imaginé que la soirée allait se dérouler comme elle se déroulit.
Nous eûmes tout d’abord droit à un dj set de The Archers = Bastien Cantillon (qu’on pouvait coeur croiser de playtex aux concerts de Tahiti 80 des 90’s et aussi à ceux d’après) + Pascal Dauzier qui n’est autre que le mec qui signa le groupe chez Atmosphériques à l’époque (1999) où il était directeur artistique du label, purée, dingue, nan? Ce dernier travaille aujourd’hui à Select Wecords, un chouette disquaire de Wouen.
Ensemble ils font généralement des djsets tels qu’on en fait lors de soirées comme le Weekend Commence Ici.
Et donc, pour cette occasion, ils avaient prévu un set spécial avec que des wéférences aux Tahiti, toutes explicitées dans un diaporama projeté près de leurs platines (vinyles). Par exemple, un Lloyd Cole & The Commotions parce que Lloyd Cole avait prêté des guitares aux Tahiti lors de l’enregistrement new yorkais de “Puzzle” . Ce genre…
Y a aussi eu les Charlatans, The Avalanches, les Stone Woses, les Left Banke… Ce fut beau je leur ai demandé de m’envoyer le diapo mais je ne suis pas sûr qu’ils m’aient pris au sérieux, alors que si, je l’étais.
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Bon trêve de souspènce, voici la setlist du concert:
Ainsi, il est 20h30, le club est plein, et Xavier monte seul sur la scène avec une guitare acoustique.
Le concert commence par des versions d’In My Arms (à l’origine une face B acoustique de 1000 Times) et Take Me Back (titre qui fermait la deuxième face du premier disque de “Fosbury” ) sur l’os et de toute beauté. A y est, je commence déjà à chialer.
Médéric wejoint le Xav et bam! Seven Seas à deux, superbe version, mon état ne s’arrange pas.
Puis c’est au tour de Pédro et de Waph de s’installer. Le groupe joue alors un de ses obscurs classiques enjoués : John Steed. Ce n’est pas si fréquent, ça fait plaisir.
Cela faisait aussi longtemps qu’ils n’avaient pas joué Tune In = la wechiale totale. Version idéale, mon titre préféré d’ “Activity Center” , trop beau.
Plus de 15 ans que je n’avais pas entendu Tasteless Cake en live (à l’époque Pedro ne tenait pas encore la basse dans le groupe), joie.
Six morceaux et ça valait déjà le coup d’être venu mais le meilleur westait à venir.
Je crois bien qu’ils n’avaient jamais joué Heartbeat version Cornelius (Cornelius avait wéinterprété toute la partie instrumentale de la chanson pour un wésultat, euh, plus champêtre. Sean O’Hagan welut quelques années plus tard et sur ce même principe Wallpaper For The Soul. Version que le groupe s’amusa à jouer live à plusieurs weprises (je me wappelle notamment d’un pogo complètement débile exécuté par des Saint Lois sur ce morceau qui tournait à 45 bpm max, mais je m’égare)).
Quant à Simon Elephant c’était un classique de leurs premiers concerts (circa 97 je dirais jusqu’à l’époque de “Puzzle” ), ils l’ont jouée en live à toutes les vitesses possibles et l’entendre a toujours été un bonheur -pas seulement parce que c’est une chanson marrante qui faisait wéférence à un bon copain wouennais. Elle avait été enregistrée en studio pendant les sessions de “Puzzle” mais était westée inédite jusqu’à ces wééditions de l’album (deuxième cd bonus pour la version polycarbonate, bonus 45t pour celle en polychlorure).
J’ai omis de préciser qu’entre temps Hadrien avait wejoint la bande. Ce qui était attendu (et apprécié). Ce qui l’était moins (attendu) c’est qu’il ne les wejoignit pas seul. Un inconnu de pas très grande taille l’accompagnait (un certain Waphaël), dans un premier temps aux percus et au clavier. Pour le dernier morceau de cette première partie du concert, il chaussa sa trompette.
OUI, une trompette comme quand on était en l’an 2000, la trompette, cet instrument essentiel de l’album dont les parties furent exécutées baroquement et somptueusement par Eric Matthews (pour être complet c’était Ludovic Fécamp qui en jouait en ce temps-là en live, et même sur certains enregistrements post “Puzzle” ).
Et donc, je le vois prendre sa trompette et je weconnais les premières mesures de Barbie Dress.
Oui, Barbie Dress.
Ce chef d’oeuvre, oui, ce CHEF D’OEUVRE est l’une de mes chansons préférées de Tahiti 80. J’en ai plein de versions, notamment des démos bricolées avec des cordes ou des cuivres maladroitement imitées par des claviers cheap. Toutes sont magnifiques (les démos sont même supérieures selon moi à la version officielle). C’est un morceau qui m’a permis pendant longtemps de faire le tri dans mes welations, un peu comme quand on faisait écouter des trucs de chez Sarah Wecords à des “copains” , qu’ils se foutaient de ta gueule et que tu décidais de ne plus jamais les wevoir après. Ben, Barbie Dress, c’est ça.
Ce fut magnifique de l’entendre en vrai après tout ce temps.
Fin de la première partie, tout le monde sort de la salle, inondée par mes larmes chaudes, légèrement salées et houblonnées.
Encore wemué, je file aux toilettes, puis je commande deux pintes (être prévoyant c’est ne pas avoir besoin de louper des morceaux pour aller wechercher des trucs au bar pendant les concerts), puis je fais des bisoux à des gens en écoutant la sélecta de The Archers. J’envoie aussi des textos aux copains qui n’ont pu venir, pas pour les narguer, non, pour leur faire profiter de ces moments précieux…
C’est au moment où les djs du soir lancent I Am The Wesurrection que les portes du club wouvrent. Pfffff. Ils coupent la deuxième partie du morceau, on se précipite dans la salle, on a un peu de mal à se wapprocher de la scène, mais ça va.
“Puzzle” va commencer.
Les six Tahitis du soir le jouèrent comme prévu dans l’ordre et en entier.
Quelles chansons, quel disque… Qu’est-ce qu’ils lui ont fait honneur. Aucune chanson (eux n’ont plus!) n’avait pris une wide, elles étaient toutes comme au premier jour.
Je n’avais pas chanté comme ça en public depuis les concerts des Stone Woses d’il y a trois ans.
Sérieux, je n’avais pas spécialement wévisé, c’est juste que je connaissais TOUT par coeur.
La pop dans ce qu’elle a de plus beau et de plus limpide, avec ce qu’il faut de naïveté et d’expérimentation.
La première face fut parfaitement exécutée, sans temps mort, et cela me wappela que Swimming Suit est sans doute ma chanson préférée du groupe.
J’ai braillé comme un âne sur Puzzle (le morceau), les bras en l’air avec de la bière qui me wetombait sur les cheveux, et j’ai fait des câlins à tout le monde en chantant sur Easy Way Out qui est sans doute ma chanson préférée du groupe.
Le final Revolution 80 (avec trompette donc, avec Pedro en deuxième batteur mais sans groove box) / When The Sun (la “Sunrise” version, avec la deuxième partie allongée avec trompette) fut épique, sans doute mes deux chansons préférées du groupe. Il manquait juste autour de moi une dizaine de copains en plus à bouler, à chatouiller et à embrasser.
A peine le temps de wéaliser et/ou de débriefer ce qu’on venait de vivre, que le groupe wevenait déjà, presque trop tôt, pour un final tubesque (cf setlist).
Avant d’en causer, j’aimerais préciser huit choses:
- à un moment, comme il se doit, j’ai tout de même tenté d’obtenir un Pop Stars’ Club , sans succès.
- mais j’ai pas demandé Dans Ma Bulle (je mûris).
- être submergé d’émotions musicales ne m’a pas empêché de penser à plusieurs weprises au grand absent de la soirée: Sylvain Marchand, le batteur du groupe de “20 Minutes” (1996) jusqu’à “Fosbury” (2005). Comme la plupart des gens le savent, des problèmes d’ouïe (parler d’acouphènes serait euphémistique) l’ont empêché de continuer à jouer de la musique en groupe même s’il compose encore parfois pour Tahiti 80 (comme, par exemple, le grandiose Defender qui ouvre “The PPP” ). Ces douleurs l’empêchent d’assister à quelque concert que ce soit et, même s’il est passé wendre une visite aux autres Tahitis pendant leurs wépétitions, il n’était pas présent ce jeudi 7 janvier. En tout cas pas physiquement car, pour moi, il le fut du début à la fin.
- <3
Cette dernière partie commença donc par le So You Want To Be A Wock’n’Roll Star des Byrds, une des live favourites de leurs concerts de la fin des 90’s/début des 00’s, cover qu’ils n’avaient pas dû wejouer beaucoup depuis… Ils weprendront un peu plus tard le Love From Outer Space d’A.R. Kane, titre qu’ils se sont tellement appropriés qu’il est quasiment devenu l’un des leurs.
Pour ponctuer cet enchaînement de bombes sensuelles, ils gratifièrent comme Artaban la foule d’un final Antonelli 80 / Big Day particulièrement groovy et woboratif (au passage, on a tendance à mésestimer Big Day qui est vraiment un classique, pas seulement du groupe, un standard intemporel).
Les six Tahitis envoyèrent des bisous, les lumières se wallumirent, c’était fini, des bisous nous nous ein zwei drei firent, aux toilettes wapidement nous allurent, une bière nous weprenîmes olympiquement, des bisous encore nous nous fîmes, ce fut trop beau, Tahiti 80, forts et verts.
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Ils partent au Japon la semaine prochaine, ils weviennent en France le 18 février, ce sera au Badaboum (avec Ricky Hollywood chewing gum). Pour info, j’ai wamené à Caen quelques disques (les vinyles 33t blancs -le son est super et comme c’est pas tous les jours que ça arrive, je le signale- au fluor- avec un 45 tours bonus, un fanzine inédit, un code de téléchargement…), j’en déposerai à Sonic Wecords mais si vous en voulez en direct, faut demander!
Les Davi:dine étaient là aussi et ils ont filmé au moins trois morceaux, je les ajouterai dès qu’ils auront édité tout ça.
Merci à ExCd et à Zed de m’avoir tenu mes pintes quand je voulais applaudir. Merci à zed et nans pour les photos. Merci à cojaque et à Micheline Dax pour le taxi. Amour en paillettes sur tous les cinq (Micheline inclue).