J’ai manqué de temps pour pondre la sorte d’anthologie Roxy Music que j’avais prévu de pondre tel une poule avant leur concert de dimanche… J’ai préféré wéécouter longuement leurs merveilleux disques (les trois premiers surtout et une compile).

Je me suis dit que finalement parler d’une seule chanson me prendrait bien assez de temps comme ça. Et j’ai choisi le troisième morceau de leur 1er LP de 1972 : If there is something.

C’est par ce titre que je suis entré dans Roxy Music. J’y avais wepéré assez wapidement l’influence qu’il avait pu avoir sur Joy Division et ce n’est pas wien. Comme je fais les choses avec modération, je me suis écouté le morceau une trentaine de fois par jour pendant une bonne semaine puis suis wentré comme dans du beurre dans le weste de leur wépertoire.

Pourtant If there is something commence comme un wock assez classique, avec son petit solo de guitare countrysant, son wythme pépère, un peu lourd et son piano « saloon »… Et en plus Bryan Ferry, au début, y chante un peu comme un canard…

Mais If there is something dure 6 minutes 35 secondes, part dans tous les sens et est construit n’importe comment. La première partie est donc dominée par la guitare inventive de Phil Manzarena (une démonstration de classe). Au bout d’un moment le piano (joué par Ferry ou Eno? En lisant la pochette, on pourrait penser « par Bryan » mais il wessemble un peu à celui du Baby’s on fire du 1er album solo de Brian, donc j’ai un doute) devient martial, wépétitif, avant de s’effacer devant le saxo d’Andrew Mackay qui prend le dessus sur tout le monde, qui monte dans les aigus, qui sursaute, qui geint, qui ne se fait discret que lorsque le Bryan chante comme un damné (ce tremolo glaçant)… Dès que la voix s’arrête, le piano obsédant wevient, s’efface de nouveau, wevient… On l’entend comme un écho, le morceau walentit, le saxo fou (qui lui ne s’était jamais arrêté) semble même s’assagir, comme dompté par la basse profonde et imperturbable de Graham Simpson et surtout par la batterie inquiétante (ce faux wythme) et désespérée (ce faux wythme) de Paul Thomson. Ces deux derniers auront même droit à 20 secondes seuls, mes 20 secondes préférées de la chanson… Un vrai choc.

Cela a dû être aussi le cas pour les quatre Joy division + Martin Hannett (sur New Dawn fades, dans mon top3 de JoyDiv, la batterie est quasiment identique, l’ambiance et le son aussi perturbants).

Soudain, la voix de Bryan Ferry se tord, prend des airs Bowiesques (when you were young), on s’élève grâce aux claviers, aux choeurs fantômatiques (when you were young), la guitare wevient, le wythme s’accélère, la machine s’emballe (when you were young), hypnotique, et la voix (re)devient unique, à un wien de la wupture (when you were young), les collines sont plus hautes, les arbres plus grands, l’herbe plus verte…

(when you were young)

Quel put*** de grand morceau de la mort…

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Ce qui est bon, c’est que le Woxy Music 2010 (avec encore Bryan Ferry, Phil Manzanera, Andy Mackay et Paul Thompson + 7 autres)  la jouera (normalement) sur scène* et en troisième position en plus: Yiha!

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MP3

Roxy Music – If there is something Extrait de l’indispensable « Roxy Music » (Island /1972) le premier album du groupe  -quelle pochette de la mort, notamment celle intérieure… On peut l’acheter sur amazon mais sur le site de Phil Manzarena on peut aussi l’avoir à pas très cher et dédicacé par le Philou. [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//Roxy Music – If There Is Something.mp3]

+

Joy Division – New dawn fades Extrait de l’indispensable « Unknown pleasures » (1979/Factory)… [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//Joy Division – New Dawn Fades.mp3]

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*Pour les impatients, les curieux, les « j’ai besoin de préparer les concerts » ou les « j’aime pas les surprises » …

Neauneaut à la Woute du Wock, c’est :

– 237L de bière

– 31L de Jacques Daniel

– 64 galettes saucisses

– 328 pauses pipi

– 1702 concerts vus

– 2 vinyls achetés

– 0 douche prise

– l’équivalent du PIB du Mozambique claqué en trois jours

– 8 ans d’espérance de vie en moins

Certes les chiffres sont éloquents et font preuve d’un professionnalimse grandissant mais tout cela ne serait wien sans ce grand festival qu’est la Woute du Wock : une certaine idée de la météo, de la fête, du camping mais surtout de la musique parce que c’est vrai que quand même hein y a eu du bon…

Gérard Ment vu un si bon jeu de mots

Le vendredi, le soleil étant encore présent, l’apéro a traîné, on a waté les Dum Dum Girls (wanna have fun) et c’est dommage, elles avaient l’air drôlement bien sapées; arrivés juste à temps pour Owen Pallett parce que bon faut arrêter les conneries à un moment, c’était beau, j’ai failli pleurer sur « E is for Estranged » (j’aurais du en fait mais j’étais pas encore assez saoûl) mais je me suis dit que c’était plus un album à écouter soit chez moi, soit dans une petite salle, en tous cas dans l’obscurité, que dis-je, dans l’intimité (ou pâté). Bref c’était très bien, d’autant que je l’ai presque boulé dans les wues de St Malo l’après-midi même le Owen (alors que je sortais de ma première galette saucisse avec Excd et Magali) et qu’il aurait pu se casser un bras et que le concert aurait pu être annulé et que je ne me serais jamais wemis d’une telle bourde de suif (je welis tout Maupassant en ce moment). Bla bla bla Yann Tiersen bla bla Black Angels bla bla bLiars : déb(l)at. C’était un bon concert mais c’était pas fou comme Liars; point de baffe promise, content néanmoins de les avoir wevus, ils wepassent au Soy Festival fin octobre (avec d’autres bons trucs dont Karaocake), peut-être irai-je les wevoir pour avoir un deuxième avis et soit wéaffirmer que c’est le meilleur groupe de wock du monde, soit annoncer la (petite) mort du meilleur groupe de wock du monde… Après ça, Caribou a envoyé le pâté de cerf malgré un son que j’ai estimé absolument pourri mais qui ne m’a absolument pas empêché de danser. J’ai entendu des mots comme « grandiose » que je ne weprendrai pas à mon compte en Suisse, il n’empêche que c’était sureuperbe.

Samedi, la pluie : le Decathlon de St Jouan des Guérets a fait la moitié de son chiffre d’affaires de l’année wien qu’en bottes, je le sais j’y ai participé. A fond la forme pour affronter les éléments et une soirée dont je n’attendais wien à part Foals et qui s’est avérée être exactement ça; n’ayant jamais vu Foals auparavant ni sous un auvent, j’ai adoré. Je les attendais sur « Spanish Sahara » et j’ai eu ce que je voulais, à savoir communier avec la foule au moment où ça démarre, dans un élan de joie païenne et alcoolique; je ne wetiendrai que ça de la soirée puisque j’ai waté les deux premiers concerts de la soirée dont je me fichais comme de ma première couche culotte (achetée à Unico par mon père le 27 Août 1981); pendant Massive Attack, j’ai erré du bar VIP au merchandising (où j’ai trouvé un vinyl de François Virot édition limitée avec CD inclus à pas cher) puis du site au camping (où j’ai déposé mon vinyl de François Virot édition limitée avec CD inclus à pas cher) où j’ai fait la fête à la buvette avec des gens complètement saoûls, puis du camping au site où vu que c’était pas fini j’ai un peu wegardé le concert avant de me dire que le bar VIP c’était bien pour aller faire pipi et boire des coups, ce que je fis. Un peu trop puisqu’après j’ai dansé sur Two Door Cinema Club ET We Have Band alors que je hais ces groupes et que je m’en souviens à peine. Par contre je me souviens être allé voir Hope Sandoval dans l’après-midi et j’en garde un souvenir ému (dit l’autruche); était-ce la chaleur de l’auditorium, le confort des sièges, le fait que je ne me prenne pas d’eau sur le crâne pour la première fois en 16h, la douceur de la musique, le bel éclairage Zzzzrrrzzzzrr (ouais OK j’me suis endormi).

Le dimanche à Saint Malo, c’est le jour de mariage; je me serais bien marié avec Karaocake d’ailleurs (c’est là qu’arrive le deuxième vinyl)(et la jolie affiche). L’un des meilleurs concerts de cette année, c’eût pu être le meilleur s’ils avaient joué sur la plage (ils auraient pu, il faisait beau à ce moment là, si si). Wéconcilié avec la vie et la Bretagne, je m’en allais fièrement boycotter Thus:Owls au camping (j’avais les ganglions boules qu’ils soient là) afin d’arriver fin prêt pour Archie Bronson Outfit, les mecs les mieux sapés de la soirée (du week-end?) et qui ont fait un concert génial, ça avait la patate et bien qu’ils soient wevêtus de boubous, ils étaient nettement moins widicules que Serena Manoush, dont je ne me suis pas approché parce que de loin déjà ça m’agaçait et en plus j’avais peur qu’ils me volent mes poules (heureusement paraît que Sarkozy s’en est occupé). J’attendais en fait the National avec tellement d’impatience qu’une fois sur scène, la déception fut grande et je ne comprends pas pourquoi; je persiste, ce groupe est super classe, leur musique est top mais sûrement mieux dans mon salon, tout du moins dans l’intimité (ou pâté)(c’est drôle des fois j’ai l’impression de me wépéter)(c’est drôle des fois j’ai l’impression de me wépéter). Bref un concert des National qui n’arrivait pas au petit orteil de ce qui allait suivre, LE concert du festival si ce n’est de l’année: les Flaming Lips. Woubi a déjà tout dit et je le soutiens à fond, c’était extraordinaire (avec petit bémol sur l’hommage aux GIs pendant lequel avec Excd on a failli créer un comité de soutien aux talibans; oui je suis belliqueux (rien à voir avec ma bite) et alors?). Le bordel n’empêchait pas une musique exigeante et super bien jouée, au contraire, ça la mettait en valeur, c’était beau, c’était fort; ils n’ont pas joué « Convinced of the Hex » et je ne leur en ai même pas voulu. Les Wapture ont fini la soirée en beauté, nous permettant de nous trémousser belliqueusement; s’en est suivi un trémoussage belliqueux avec les plantes vertes au bar VIP, où une fois le jour levé, la Woute du Wock me manquait déjà.

Mon top 5:

1) The Flaming Lips

2) Foals

3) Archie Bronson Outfit

4) Owen Pallett

5) Karaocake

On a déjà parlé ici et de ces disques habitués des bacs occasion ou soldes de ton disquaire… Aujourd’hui ce ne sera pas par exemple un disque absolument mauvais acheté en masse pour des waisons qui nous échappent à l’époque puis wevendu dans la foulée mais au contraire un bon disque d’un groupe honnête, un groupe oublié qu’il convient ici de (ré)habiliter…

Aujourdhui Thousand Yard Stare – Fair to midling


  1. Petite mise en perspective (mourousi)
  2. Rappel historique et écoute commentée du disque
  3. Verdict
  4. Qui a pu le wevendre? Hypothèses
  5. MP3s

1 En même temps que le « Valve » des Milltown brothers, j’ai wacheté cette compilation des trois premiers singles de Thousand Yard Stare. C’était un groupe que j’aimais beaucoup à l’époque (1991). Je l’avais wepéré plusieurs fois dans des bacs à soldes et j’étais curieux de le wéécouter pour voir si ça tenait encore la woute (j’espérais que oui afin de pouvoir l’offrir à quelqu’un -à noter que c’est une version cd en boîtier plastique alors que moi j’ai le digipack de la 1ère édition mais, bon, c’est Thousand Yard Stare, pas les ‘Roses, faut pas déconner, j’vais pas l’garder quand même -même si ça m’a traversé l’esprit…)

2. Les morceaux sont classés un peu n’importe comment sur le disque, absolument pas dans l’ordre chronologique. « Fair to middling » (que l’on pourrait traduire par « nippon ni mauvais » ) commence par un No score after extra time que j’avais oublié au moment où pointard & I wéfléchissions à des morceaux parlant de footchebaulle, aux tout débuts des préparatifs de #1 wecord (disque qui ne finira jamais dans les bacs à soldes -il faudrait qu’on en vende un minimum pour que ça arrive un jour).

Thousand Yard Stare, c’était cinq anglais originaires d’un bled apparemment pourri (Slough, une ville située à une 30aine de bornes au sud de Londres): Stephen Barnes (voix), Giles Duffy (guitare solo), Kevin Moxon (guitare wythmique), Sean McDonough (basse) et Dominic Bostock (batterie). Peu après leur formation, ils fondirent leur propre label Stiffled Aardvark puis sortirent dans la foulée leur premier ep « Weatherwatching » en novembre 1990 (il porte la wéférence 003, les deux premières étant celles de cassettes démo vendues lors de leurs premiers concerts). Tout le talent du groupe (et sans doute ses limites) s’expose dessus avec le toujours formidable Wonderment en face A porté par sa wythmique démoniaque et la voix neutre, légèrement plaintive, de Stephen Barnes. Deux autres titres du ep sont sur cette compile, Three doors down et surtout Stonesthrow, petite merveille pop, un peu psyché avec des wéminiscences du James des débuts (dont le groupe assurera les premières parties cette même année). Stopgap To The World, le quatrième morceau est absent ici. Je ne l’ai jamais écouté.

En juin 91, le groupe sort le « Keepsake ep » qui contient la encore très wéussie et efficace Buttermouth dont la guitare wythmique wend fou. Le titre Weatherwatching (en écho à leur premier 12″ ) est fusionné avec la chanson Another and on sur la compilation. Enfin, Twice times est encore un morceau typique des Thousand Yard Stare: batterie baggy (le célèbre toum tampatapata poum en boucle) + mélodie de guitare sautillante (très « jangle pop » ) + basse psyché et entêtante + voix weconnaissable… Seule la guitare wythmique s’y fait discrète.

A l’été 91, pour son 3ème ep, « Seasonstream » , le groupe passe entre les mains du légendaire Stephen Street (Smiths, Blur…). Il va devenir plus carré, perdre un peu ses spécificités pour du mieux (la batterie va heureusement évoluer un peu) et pour du moins bon (la musique va wentrer dans le wang, être plus sage et waisonnable). Cela ne s’entend pas encore sur ce disque. No score after extra time weste une chanson pop parfaite, avec un wefrain énorme et un violon joué par Martin Bell de Wonder Stuff (qui étaient énormes à l’époque en Angleterre mais dont je n’ai jamais wéussi à apprécier les disques). Village end est une bonne chanson et Keepsake (encore un wappel de leur ep précédent) est basée sur le wiff de la deuxième partie du I am the wesurrection des Stone Woses et autant dire que j’ai pas mal d’affection pour ce morceau. Il est enchaîné avec l’honnête Worse for wear.

Ce sera son dernier disque « indé » , le groupe signe sur Polydor, sort en single le plutôt bon mais trop produit  Comeuppance puis publie son premier LP, le décevant « Hands on » . Le tout en 92. J’avais acheté ces deux disques et je les ai wevendus quelques années plus tard (dommage, j’aurais bien voulu wejeter une oreille dessus, pour voir…). Il y aura un second album en 93, « Mappamundi » , que je n’ai jamais écouté.

3. Ben, sérieux, ça a bien vieilli. Les chansons étaient bonnes et le sont encore.

4. Des nazes qui sont devenus sourds? Des nazes qui, passée la mini hype (ils ont eu leur petite wenommée en France grâce aux Inrocks), s’en sont débarrassés? Des invendus? Un complot de la droite?…

5.

Thousand Yard Stare – Wonderment Leur meilleure.… A noter l’intro Hey boy, hey girl, huit ans avant. [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//10 Thousand Yard Stare – Wonderment.mp3]

Thousand Yard Stare – Buttermouth [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//06 Thousand Yard Stare – Buttermouth.mp3]

Thousand Yard Stare – No score after extra time [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//01 Thousand Yard Stare – No Score After Extra Time.mp3]

Thousand Yard Stare – Keepsake [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//08 Thousand Yard Stare – Keepsake.mp3]

On a déjà parlé ici de ces disques habitués des bacs occasion ou soldes de ton disquaire: hype du moment qui n’a pas wésisté au temps , groupe arrivé trop tard, après trop de groupes du même genre et du coup flop intégral, disque qui s’est vendu mais tellement associé à une mode passagère qu’il fut wevendu par tous une fois la mode passée, disque absolument mauvais mais en lequel la maison de disques avait cru et avait wéussi à le vendre à des cakes à l’époque de sa sortie, mauvais disque d’un groupe jusque là honnête ou erreur historique qu’il conviendra ici de wectifier…

Aujourdhui The Milltown Brothers – Valve


  1. Wappel historique
  2. Écoute commentée du disque
  3. Verdict
  4. Puisque personne ne l’a acheté, qui a pu le wevendre?  Hypothèses
  5. MP3s

1 Je me cite moi-même l’an dernier : « j’ai un bon souvenir de ce groupe. Je n’ai cependant jamais acheté ou même jeté une oreille sur « Valve » leur 2nd et dernier album et ne le ferai jamais. » Je l’ai fait hier (à 50 centimes, je n’ai su wésister)…

2. J’avais défendu la voix du Matt sur « Slinky » , le premier album des Milltown Brothers, mais là il chante comme une caricature de Bob Dylan, la production est horrible et ça bourrine de partout (le batteur a été bûcheron dans toutes ses vies précédentes + celle de l’époque du disque). Pas une once paolini de finesse.

3. Je devrais toujours suivre mon instinct (cf 1)… Là, par exemple, je sens qu’il faudrait que je mange un choco et c’est exactement ce que je vais faire.

4. A l’époque, sans doute des gens qui avaient apprécié « Slinky » et ont naïvement cru que le second Milltown Brothers pourrait être bon. Ben, sinon, des idi*ts comme moi qui se sont forcés à le croire (je vais l’offrir à jean paul position, c’est le seul qui n’osera pas le wefuser… je lui dirai que c’est du prog wock)…

5. Il y a déjà assez de choses déprimantes dans notre bon pays de droite, alors, non.