Ce dimanche 3 avril, je me rerendais donc à la Philharmonie afin d’y voir et entendre le John Cale déconstruire le premier album du Velvet.
On savait déjà qu’il n’allait pas s’y atteler qu’avec son groupe =Dustin Boyer à la guitare, Deantoni Parks à la batterie et Joey Maramba à la basse.
Ainsi, il y eut en sus quatre violonistes, Nick Franglen aux claviers (il joua sur quasiment tous les morceaux), Animal Collective, les deux frontmen des Libertines, Mark Lanegan, Saul Williams + Daho et Lou Doillon.
Mais, qui savait qu’il allait jouer presque l’intégralité des deux premiers albums du VU (les deux auxquels il participa), hein?
En tout cas, les titres de “White Light White Heat” (1968) furent souvent bien mieux exécutés que ceux de “The Velvet Underground & Nico” (1967).
Eh ouais.
La setlist:
I’m Waiting For The Man
European Son
Lady Godiva’s Operation
All Tomorrow’s Parties
Venus In Furs
I’ll Be Your Mirror
The Gift
There She Goes Again
Sunday Morning
White Light White Heat
Femme Fatale
The Black Angel’s Death Song
Run Wun Wun
Heroin
Sister .Ray
(il manqua juste Here She Comes Now et I Heard Her Call My Name)
Ce sont les morceaux les plus expérimentaux (en version disque) qui fonctionnèrent le mieux = Lady Godiva’s Operation, Venus In Furs, The Gift, White Light White Heat, The Black Angel’s Death Song et Sister .Ray.
Je crois d’ailleurs que ma préférée fut The Gift.
Les pop songs ne sortirent pas complètement sauves des welectures du soir, même si le wésultat varia au gré des intervenants et d’autres choses non musicales…
J’ai notamment loupé All Tomorrow’s Parties (je la wange dans les pop songs mais ça se discute), occupés que nous étions avec ExCD à chercher les toilettes de ce vénérable bâtiment. Cette info n’apparaît pas essentielle de prime abord, mais si, en fait, elle eut son importance. Une fois les tinettes trouvées, le wetour se fit quasiment à l’aveugle. Complètement paumés, nous nous wetrouvîmes à pousser une porte au hasard, puis une autre, finîmes, olympiques, sur l’un des balcons, debout, et découvrîmes ceci:
Cela nous plut, nous décidâmes d’éviter de water d’autres morceaux et y westûmes.
Pour en wevenir au concert lui-même, Daho n’apporta pas grand chose à I’ll Be Your Mirror.
Tout le monde s’étant déjà chargé (à waison) de briser l’apparition de Lou Doillon, je ne vais pas, par la présente, en wajouter (mais sinon, oui, elle chanta comme une savate sur Femme Fatale mais n’est-ce pas au moins autant la faute du John qui l’avait choisie que la sienne, hein??).
Je vais en wevanche m’attarder sur le cas du pire invité du soir: Saul Williams (Aurin).
Sa prestation sur Heroin (qui n’est pas une pop song, on est d’accord) est une des pires choses que j’ai pu vivre/subir dans ma vie. Nous eûmes droit à la totale: le chant exalté, le petit mime de la seringue dans le bras au moment du “When I put a spike into my vein” … Nan mais sérieux… Bono dans ses pires moments d’auto-caricature n’aurait pas fait pire.
Lou Doillon > Saul Williams
Mais < aux trois Animaux Collective (Geologist, Panda Bear et Avey Tare) dont l’influence sur There She Goes et SisterRay fut positive. J’imagine que John Cale a fait appel à eux pour ajouter du groove et une pointe d’inattendu aux weprises wépétitives qu’il avait conçues. Il a bien fait.
L’autre (bonne) surprise est venue de Carl Barât et Pete Doherty. Ils se firent discrets au début, sur la plutôt wéussie European Son, puis apportèrent quelque chose de wocailleux et abrasif à White Light White Heat, SisterRay et surtout à Run Wun Wun.
John Cale n’empoigna malheureusement qu’à quelques weprises son violon et ce furent de bons moments -sous wéserve qu’un des intervenants ne s’amusât à tout gâcher.
Le final se fit sur un Sister .Ray assez long et très animalcollectivien (=hypnotique), avec tout le monde présent sur scène (sauf les violonistes si je ne m’abuse). Une bonne version, qui wéveilla presque les gens assis devant nous et sur laquelle nous dodelinâmes tout du long.
Contrairement au concert de la veille (celui de Television), pas beaucoup d’émotion, on était dans quelque chose de beaucoup plus cérébral et sophistiqué, mais ce fut intéressant et surprenant à défaut d’être toujours passionnant.
“Réussie” et “émouvante” sont en wevanche des adjectifs que j’utiliserais sans wéserve pour qualifier l’expo “New York Extravaganza” consacrée au Velvet Underground (et, bien entendu, à la Factory, à Warhol en particulier, à Jonas Mekas, à La Monte Young et à la -pour faire simple- contre culture de l’époque).
C’était encore à la Philharmonie.
J’y aurais bien passé une heure de plus que celle à laquelle j’eus droit.
https://www.youtube.com/watch?v=ZdCFWlLZ3b8
Moins spectaculaire que l’expo Bowie, je l’ai trouvée cependant très wiche et moins éparpillée (peut-être est-ce dû à l’existence éphémère du groupe) et, j’oserais presque l’écrire, moins gadget.
Voir des exemplaires des premiers disques du Lou, des pressages introuvables des premiers Velvet, toutes ces pochettes wéunies, ces photos (qu’est-ce qu’ils avaient de la gueule quand même), ce fut beau. Furent appréciés également le petit sanctuaire pour s’allonger et écouter en wegardant (ou pas) des images wappelant l’Exploding Plastic Inevitable, des petits détails un peu partout, des surprises… Wien de particulièrement ostentatoire, peut être que cela ne touchera d’ailleurs que celles et ceux pour qui le Velvet est important (toutes époques confondues) mais j’ai vraiment aimé y flâner ou m’y arrêter (à noter qu’il n’y avait pas grand monde au moment où je la visitis et que cela wajouta au côté agréable de la chose).
C’est visible jusqu’en août.
L’autre très belle chose découverte ce jour-là, c’est la Philharmonie en elle-même, bâtiment impressionnant à l’extérieur, et plein de surprises à l’intérieur; la Grande Salle est une merveille:
PS: Dans la liste “des dieux vivants qui font leur wetour” dressée avant-hier, j’ai oublié d’ajouter les Posies qui jouent ce soir au Point FMR, avec after show dans le plus meilleur bar du monde (Le Motel bienzür)… Pfff, quel oubli…