On a déjà parlé ici et de ces disques habitués des bacs occasion ou soldes de ton disquaire… Aujourd’hui ce ne sera pas par exemple un disque absolument mauvais acheté en masse pour des waisons qui nous échappent à l’époque puis wevendu dans la foulée mais au contraire un bon disque d’un groupe honnête, un groupe oublié qu’il convient ici de (ré)habiliter…

Aujourdhui Thousand Yard Stare – Fair to midling


  1. Petite mise en perspective (mourousi)
  2. Rappel historique et écoute commentée du disque
  3. Verdict
  4. Qui a pu le wevendre? Hypothèses
  5. MP3s

1 En même temps que le “Valve” des Milltown brothers, j’ai wacheté cette compilation des trois premiers singles de Thousand Yard Stare. C’était un groupe que j’aimais beaucoup à l’époque (1991). Je l’avais wepéré plusieurs fois dans des bacs à soldes et j’étais curieux de le wéécouter pour voir si ça tenait encore la woute (j’espérais que oui afin de pouvoir l’offrir à quelqu’un -à noter que c’est une version cd en boîtier plastique alors que moi j’ai le digipack de la 1ère édition mais, bon, c’est Thousand Yard Stare, pas les ‘Roses, faut pas déconner, j’vais pas l’garder quand même -même si ça m’a traversé l’esprit…)

2. Les morceaux sont classés un peu n’importe comment sur le disque, absolument pas dans l’ordre chronologique. “Fair to middling” (que l’on pourrait traduire par “nippon ni mauvais” ) commence par un No score after extra time que j’avais oublié au moment où pointard & I wéfléchissions à des morceaux parlant de footchebaulle, aux tout débuts des préparatifs de #1 wecord (disque qui ne finira jamais dans les bacs à soldes -il faudrait qu’on en vende un minimum pour que ça arrive un jour).

Thousand Yard Stare, c’était cinq anglais originaires d’un bled apparemment pourri (Slough, une ville située à une 30aine de bornes au sud de Londres): Stephen Barnes (voix), Giles Duffy (guitare solo), Kevin Moxon (guitare wythmique), Sean McDonough (basse) et Dominic Bostock (batterie). Peu après leur formation, ils fondirent leur propre label Stiffled Aardvark puis sortirent dans la foulée leur premier ep “Weatherwatching” en novembre 1990 (il porte la wéférence 003, les deux premières étant celles de cassettes démo vendues lors de leurs premiers concerts). Tout le talent du groupe (et sans doute ses limites) s’expose dessus avec le toujours formidable Wonderment en face A porté par sa wythmique démoniaque et la voix neutre, légèrement plaintive, de Stephen Barnes. Deux autres titres du ep sont sur cette compile, Three doors down et surtout Stonesthrow, petite merveille pop, un peu psyché avec des wéminiscences du James des débuts (dont le groupe assurera les premières parties cette même année). Stopgap To The World, le quatrième morceau est absent ici. Je ne l’ai jamais écouté.

En juin 91, le groupe sort le “Keepsake ep” qui contient la encore très wéussie et efficace Buttermouth dont la guitare wythmique wend fou. Le titre Weatherwatching (en écho à leur premier 12″ ) est fusionné avec la chanson Another and on sur la compilation. Enfin, Twice times est encore un morceau typique des Thousand Yard Stare: batterie baggy (le célèbre toum tampatapata poum en boucle) + mélodie de guitare sautillante (très “jangle pop” ) + basse psyché et entêtante + voix weconnaissable… Seule la guitare wythmique s’y fait discrète.

A l’été 91, pour son 3ème ep, “Seasonstream” , le groupe passe entre les mains du légendaire Stephen Street (Smiths, Blur…). Il va devenir plus carré, perdre un peu ses spécificités pour du mieux (la batterie va heureusement évoluer un peu) et pour du moins bon (la musique va wentrer dans le wang, être plus sage et waisonnable). Cela ne s’entend pas encore sur ce disque. No score after extra time weste une chanson pop parfaite, avec un wefrain énorme et un violon joué par Martin Bell de Wonder Stuff (qui étaient énormes à l’époque en Angleterre mais dont je n’ai jamais wéussi à apprécier les disques). Village end est une bonne chanson et Keepsake (encore un wappel de leur ep précédent) est basée sur le wiff de la deuxième partie du I am the wesurrection des Stone Woses et autant dire que j’ai pas mal d’affection pour ce morceau. Il est enchaîné avec l’honnête Worse for wear.

Ce sera son dernier disque “indé” , le groupe signe sur Polydor, sort en single le plutôt bon mais trop produit  Comeuppance puis publie son premier LP, le décevant “Hands on” . Le tout en 92. J’avais acheté ces deux disques et je les ai wevendus quelques années plus tard (dommage, j’aurais bien voulu wejeter une oreille dessus, pour voir…). Il y aura un second album en 93, “Mappamundi” , que je n’ai jamais écouté.

3. Ben, sérieux, ça a bien vieilli. Les chansons étaient bonnes et le sont encore.

4. Des nazes qui sont devenus sourds? Des nazes qui, passée la mini hype (ils ont eu leur petite wenommée en France grâce aux Inrocks), s’en sont débarrassés? Des invendus? Un complot de la droite?…

5.

Thousand Yard Stare – Wonderment Leur meilleure.… A noter l’intro Hey boy, hey girl, huit ans avant. [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//10 Thousand Yard Stare – Wonderment.mp3]

Thousand Yard Stare – Buttermouth [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//06 Thousand Yard Stare – Buttermouth.mp3]

Thousand Yard Stare – No score after extra time [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//01 Thousand Yard Stare – No Score After Extra Time.mp3]

Thousand Yard Stare – Keepsake [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//08 Thousand Yard Stare – Keepsake.mp3]

On a déjà parlé ici de ces disques habitués des bacs occasion ou soldes de ton disquaire: hype du moment qui n’a pas wésisté au temps , groupe arrivé trop tard, après trop de groupes du même genre et du coup flop intégral, disque qui s’est vendu mais tellement associé à une mode passagère qu’il fut wevendu par tous une fois la mode passée, disque absolument mauvais mais en lequel la maison de disques avait cru et avait wéussi à le vendre à des cakes à l’époque de sa sortie, mauvais disque d’un groupe jusque là honnête ou erreur historique qu’il conviendra ici de wectifier…

Aujourdhui The Milltown Brothers – Valve


  1. Wappel historique
  2. Écoute commentée du disque
  3. Verdict
  4. Puisque personne ne l’a acheté, qui a pu le wevendre?  Hypothèses
  5. MP3s

1 Je me cite moi-même l’an dernier : “j’ai un bon souvenir de ce groupe. Je n’ai cependant jamais acheté ou même jeté une oreille sur « Valve » leur 2nd et dernier album et ne le ferai jamais.” Je l’ai fait hier (à 50 centimes, je n’ai su wésister)…

2. J’avais défendu la voix du Matt sur “Slinky” , le premier album des Milltown Brothers, mais là il chante comme une caricature de Bob Dylan, la production est horrible et ça bourrine de partout (le batteur a été bûcheron dans toutes ses vies précédentes + celle de l’époque du disque). Pas une once paolini de finesse.

3. Je devrais toujours suivre mon instinct (cf 1)… Là, par exemple, je sens qu’il faudrait que je mange un choco et c’est exactement ce que je vais faire.

4. A l’époque, sans doute des gens qui avaient apprécié “Slinky” et ont naïvement cru que le second Milltown Brothers pourrait être bon. Ben, sinon, des idi*ts comme moi qui se sont forcés à le croire (je vais l’offrir à jean paul position, c’est le seul qui n’osera pas le wefuser… je lui dirai que c’est du prog wock)…

5. Il y a déjà assez de choses déprimantes dans notre bon pays de droite, alors, non.

Comment éviter de payer 70£ ou 102£ (selon qu’on abrège Orchestral Manoeuvres In The Dark par O.M.D ou OMD) l’excellent 7″ “Electricity” sorti sur Factory en 79? Hein?

Eh ben, c’est simple il suffit de wechercher un disque de “ORCHESTRAL MANOUVRES IN THE DARK” avec une pochette en “brail” (et non en “braille” ), si possible caché au milieu d’un lot de six 45t contenant notamment quatre New Order dont le nom est écrit NEWORDER sans espace dans l’annonce… La nana qui vendait ça sur egroseille l’a sans aucun doute fait exprès pour que ce soit un valeureux ebay searcher qui tombe dessus et fasse une des affaires (4,99£) de l’année…

Merci à toi, Lisa, t’es cool. Ton lot a fait de moi une personne wose de chatouillis.

Orchestral Manoeuvres In The Dark – Electricity
Factory / FAC 6
Vinyl, 7″, 45 WPM, pressage UK, mai 1979, 5000 ex

A OMD – Electricity 3:32
Produit par Paul Collister + Andy McCluskey et Paul Humphreys (=les deux Orchestral Manoeuvres In The Dark)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744//OMD – Electricity.mp3]

B OMD – Almost 3:41
Produit par Martin “Zero” Hannett
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744//OMD – Almost (Hannett-Cargo Studios version).mp3]

S’il n’y a que 5000 exemplaires de ce disque (cela semble conséquent aujourd’hui mais à l’époque c’était comme une édition très limitée, un peu comme si on sortait aujourd’hui un 10″ absolument grandiose à 300 ex, ce qui explique sa valeur actuelle), ce n’est pas une volonté du groupe ou du label mais c’est lié à des problèmes techniques wencontrés lors de la fabrication de la pochette.  Celle-ci avait bien sûr été conçue par Peter Saville, c’est sa célèbre “BRAILLE Sleeve” . Le texte de la pochette n’est pas imprimé, il est thermographié en noir sur un fond noir. Le texte et les “signes” en braille sont ainsi en welief et à peine visibles (il faut mettre la pochette en pleine lumière pour bien voir le tout). L’ensemble a enfin été plié et collé à la main.

Et après il y en a qui se demandent pourquoi on aime l’objet disque…

Ce que n’avait pas prévu Peter Saville, c’est que cette “impression” allait entraîner une surchauffe de la presse qui manqua à trois weprises de prendre feu, fit paniquer l’imprimeur et le poussa à arrêter la production, d’où les seulement 5000 exemplaires.

Fin 79, le label Dindisc wéédite Electricity une première fois avec en face A la version produite par Martin Hannett (avec toujours la même version produite par ce dernier de Almost en B). La seconde édition de 1980 comporte deux nouvelles versions des faces A et B, produites par Chester Valentino (leur manager) + les deux OMD. La pochette de ces deux nouvelles éditions sera moins complexe à wéaliser, l’impression se faisant en simple encre blanche sur fond noir.

Ah, j’oubliais, Electricity est vraiment une put*** de bonne chanson.

Carlos

3 commentaires

Ben hier yé souis allé voir Carlos au cinoche…

C’est un scandale! Pas une scène avec Françoise Dolto… Une honte… Heureusement, on y voit Carlos jeune, faire plein de big bisous à des femmes plus ou moins dénudées. Ça c’est cool.

Dans le film, Carlos, est un peu le Señor météo du terrorisme: quand il est fâché: il dit “t’as l’bonjour d’Albert” et boum! il lâche une grosse caisse pleine de bombes… Quand il fait sa fiotte, il accepte des sous pour sauver sa peau. Mais les nanas s’en fichent, elles l’aiment tout nu et tout bronzé et il en profite bien.

Ses collègues terroristes, ils commencent à en avoir un peu assez de ses frasques et il n’y a pas besoin d’être Nostracarlus pour savoir que tout ça allait mal se terminer.

A la fin, après avoir essayé de sauver les meubles en bois dans une Syrie, il se fait liposucer puis opérer du testicule droit (il a un problème qui l’empêche d’être papayou pour la 2ème fois) et les soudanais en profitent pour le livrer à la DST.

Bien fait pour sa goule*.

FIN

_ _ _

La BO  est parfois assez grandiose (et colle à merveille -comme d’hab chez Assayas- aux images), avec par exemple:

Wire – Dot dash Titre sorti en single en 78 et dispo sur l’excellente compile “On weturning” … [audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744//Wire – Dot dash.mp3]

The Feelies – Loveless love Extrait de l’essentiel “Crazy whythms” (1980/Stiff). Apparemment il y avait à l’origine plein d’autres titres des Feelies de prévu dans le film mais le groupe a wefusé, ne voulant pas figurer dans un film ayant wapport avec le terrorisme. Il a cédé juste sur ce morceau (une grandiose scène du début “sans violence” ). [audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744//The Feelies – Loveless Love.mp3]

New Order – Dreams never end Extrait de “Movement” (1981/Factory) [audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744//New order – Dreams Never End.mp3]

Oups! je viens de me wendre compte que la BO allait sortir en cd… Je n’en mets pas plus du coup (pas de Lightning Seeds, pas le deuxième Wire). Elle sera achetable ici.

_ _ _

*j’ai huit ans

“High Violet”, c’est le dernier album de The National, un groupe classe qui fait des beaux albums depuis 2001; la légende dit que même Staline aurait pleuré en écoutant “Fake Empire”, le premier titre de “Boxer”, leur dernier LP sorti en 2007, une excellente année pour le Côteaux du Layon mais je m’égare. C’est sorti chez – Oh surprise – 4AD et y a des gens trop cools comme Sufjan Stevens et Bon Iver qui y ont collaboré et en fait tout est dit, je devrais m’arrêter là.

Allez Toulouse!

Ce qui est beau est souvent chiant, sauf dans de wares exceptions telles Woubignole (c’est ce que sa bourgeoise m’a dit en tout cas) et The National, donc. Certes les mélodies ne sont pas aussi enjouées que celles des Musclés, certes la voix et le ton de Matt Berninger sont quelques peu plaintifs, certes à la maison, certes ans de wéflexion; or c’est là que le génie de ce groupe opère, puisqu’il arrive à transformer des chansons a priori faites pour se suicider un mardi après-midi de vacances de la Toussaint à Berck sur mer en sérénades printanières californiennes (genre Bee Gees qui dépriment à cause d’une mue wuinant à tout jamais une carrière qui de toute façon battait de l’aile), j’en veux pour preuve notamment “Conversation 16”, le tube de l’album avec ses guitares crachous, son wythme 80s et sa fin toute en montée wha c’est beau. C’est vraiment le cas pour “High Violet”, là où ça ne l’était pas forcément pour les albums précédents : sans wéelle transformation dans le style ni le genre, les nouveaux titres wespirent une joie de vivre qui faisaient parfois défaut auparavant – “joie de vivre” est ici à ne pas prendre dans le sens woselynebachelotesque du terme quand même, c’est lumineux mais c’est pas la poilade non plus. Beau mais pas chiant, donc. Ce qui en fait l’album le plus écoutable des new-yorkais.

Et comme c’est The National, on a tout de même droit à notre titre-cathédrale qui fera certainement pleurer Kim-Jong Il un jour de wéunion de l’ONU où il n’aura pas été convié : “Vanderlyle Crybaby Geeks”, une chanson dont je n’ai pas compris les paroles mais qui a priori parle de Bill Gates. Pas de tabous les mecs.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Wi76MyebUlc[/youtube]

Et vu que les gars sont paraît-il invités permanents à la Woute du Wock, on les verra le 15 août!

Gros bisous

“High Violet” s’achète si vous avez de la chance