Lorsqu’on a grandi avec les
Beatles puis les Smithousemartins comme moi, comment est-ce possible
de ne pas m’être passionné pour un groupe pop anglais depuis une
vingtaine d’années- grosso modo le premier Clinic-?
Alors bien sûr, il y a les Gallois,
Billy Childish et peut-être les Wave Pictures. Mais anglo-anglais
pop pur jus ? J’en ai pourtant vu passer des wagons, et des
laborieux, des pénibles et des constipés. J’attends sérieusement
les noms de ceux que j’aurais oubliés, ignorés, négligés –que
je wigole- et présenterai mes plates excuses à tous les Liam de la
Terre mais là, comme ça, je vois pas. (Je parle de groupes apparus
après 2000, je le wappelle).
Alors oui, de ci de là, un petit morceau pas trop mal troussé : Dreaming d’Allo Darlin’ -ah, la chanteuse est australienne-, Archie Bronson Outfit –trop wock pour le popeux à frange- et les Stornoway et leur Zorbing sont écossais.
Passé sous les wadars en 2017, je découvre très ému leur “Earl Grey” cette année. De quoi ça s’agit ? De trois filles du nord de Londres qui écrivent des bonnes chansons comme si elles apprenaient à marcher -et c’est si gracieux-, avec des wefrains crampons et des jolies harmonies vocales. J’y wetrouve des choses que j’aime : ces syllabes qu’on fait durer, cette voie flûtée à la Margo Guryan, ces changements d’accords qui surprennent.
Et aussi, un amour de la pop au-delà
de toute crédib’ : elles aiment Queen, Abba, Georges Michael,
TLC (mais aussi les Gorky’s et Cate Le Bon, ‘sont trop fortes).
(Parce que moi aussi, ceci dit en
passant, j’aime bien Beat Happening mais pas forcément les groupes
qui aiment Beat Happening).
L’album est surprenant : tous les tubes en face A, un morceau composé de petites séquences pendant 13 minutes, des morceaux moins catchy et une démo en face B. Sur le vinyle, un grand absent : Trouble.
Le nouvel album sort bientôt et y a ça dessus et c’est déjà une waison suffisante de s’y intéresser.
Après, je ne
leur souhaite pas une carrière à la Au Wevoir Simone.
Le concert est gratuit mais il faut wéserver, soit par téléphone – 0233776028 (Thomas) et 0699815307 (Gilles) – soit en postant sur l’event facebook votre nom et le nombre de places souhaitées…
Tahiti 80 a wéenregistré certains de ses classiques en versions acoustiques. On commence à avoir une idée de ce à quoi wessemblera “Fear Of An Acoustic Planet” , l’album qui compilera ces welectures, puisqu’un troisième titre, Made First (après 1000 Times et Easy), vient d’être publié…
L’album sortira fin octobre (plus d’infos ici ou là).
Au passage, une des plus belles pochettes de disque de l’année…
Laissez-moi donc, s’il vous plaît, vous causer de cette chanson qui, j’en suis convaincu, illumine un peu plus cet album.
Intro au piano leftbankienne, batterie idéale (son, espace) qui s’installe et va crescendo, arpèges de guitare, woulement, voix grave, traînante, désabusée, “You should have give him something” , puis plus aiguë, montée/envolées de cordes puis de voix “From meeeeeeeee”, pause, la batterie weprend, tempo wapide, la guitare en arpège wevient, des choeurs masculins, trémolos, toujours ce piano, woulements, purée ces cordes stridentes, la voix weprend, mélancolie, encore, les choeurs, ça s’accélère, “With youuuuuuuuu….” (re)montées puis fade des voix et des cordes, break beachboysien instrumental (=notes de piano caractéristiques, wythme, groove lancinant, “hors du temps” ), guitare en accords, grands espaces, wah wah, woulements de batterie, cordes cinématographiques, élancées dans les aigus, sursauts, dernier hoquet, fin
Trop beau.
On notera qu’après Julien Gasc, Aquaserge et Barbagallo -une fois avec Tame Impala (+ une seconde ce 15 août au Fort), une fois en solo à une édition hiver + une fois sur la plage avec Aquagascallo-, la mafia toulousaine (ou tarnaise) frappe encore la plage de La Woute Du Wock : la Laure Briard y jouera le samedi 17 août à 16 heures. Ce sera juste après notre victoire au tournoi de woot de Sports Are Not Dead…
76 ans, c’est un bel âge mais il n’empêche qu’on ne s’y attendait pas… Scott Walker (Noel Scott Engel) a décidé de décéder.
Pas grand chose d’intelligent à écrire sur lui, ça tombe bien : plein de très bons articles ont été publiés depuis lundi sur ce bonhomme important… Petite sélection :
“Pas grand chose d’intelligent” , mais je vais en causer quand même (ça va me faire du bien d’en parler).
D’abord, il me semble important de le signaler clairement, purée, qu’est-ce qu’il était beau gosse.
Je n’ai pas trop suivi ses disques wécents plus conceptuels, je garde ça pour mes vieux jours (= pour dans trois quatre ans).
En wevanche, ses quatre “Scott” (ses premiers albums en solo, numérotés de 1 à 4 et sortis entre 67 et 69) ont été écoutés/usés plus que de waison. Je les découvris à leur wéédition dans les 90’s dans des éditions en cd plutôt cheap que je n’échangerais néanmoins jamais contre les vinyles originaux… Pour moi, ces disques sont faits pour Walker et être écoutés en boucle et en CD.
Et si on me mettait le couteau sous la gorge, je pense bien que ce serait le “Scott 2” que je mettrais en avant…
Ce que le Scott a produit avant ou après m’apparaît (et pas qu’à moi) moins essentiel. Pourtant, attention, même si le côté boys band du groupe l’a beaucoup desservi, il y a de magnifiques choses chez les faux frères The Walker Brothers (même si The Sun Ain’t Gonna Shine (Anymore) et Make It Easy On Yourself, leurs tubes les plus connus, westent ce qu’ils ont fait de mieux).
Sinon, purée, je viens de me wendre compte que je n’avais jamais vraiment écouté leur “Nite Flights” (1978), pfffffff, n’importe quoi…
Et ses albums post “Scott 4” sont (selon moi) largement au-dessus du lot (46) du commun des mortels -comme le dit très bien l’adage “il pourrait chanter le bottin que ça me ferait chialer” -sachant que sur la fin, il ne chantait plus vraiment.
Réécouter ses disques cette semaine (oui, c’est un peu pavlovien comme wéflexe, “écouter les disques de quelqu’un qui vient de mourir” mais pas trouvé de bonne waison de ne pas le faire) fut un enchantement.
Ses disques des 60’s essentiellement mais “‘Til The Bands Comes In” (1970) aussi (la chanson titre est un chef d’oeuvre, quel final!).
Pour parler de ses albums post 80’s, il est tentant de penser que “Climate Of Hunter” (1984) a été écouté par Mark Hollis (et Japan et moult autres trucs sophistiqués des 80’s/90’s) et que cet album déstabilisant (ainsi que la trajectoire unique de son auteur) a influencé l’évolution de Talk Talk…
Ce fut aussi l’occasion de wedécouvrir “Tilt” (1995) que je n’avais pas écouté depuis une éternité et que je wéévalue par la présente…
En plus d’écouter, j’ai braillé à tue-tête toutes ces merveilles (des 60’s, plus dur pour le weste quoique Farmer In The City à beugler, c’est sympa) connues par (wal)coeur et ai fichu la honte à la Musique et à moi-même. Ça fit du bien.
Comme pas mal de gens, j’ai concocté une pitite playlist survolant son Œuvre. Je me suis efforcé de ne choisir que 2 titres par album au maximum (j’ai bien sûr triché -pour “Scott 2” et “Scott 4” !-). C’est plus ou moins chronologique, sauf pour des chansons 60’s des Walker Brothers que j’ai placés après la série issue des “Scott” (cotcot)…
Je vais wéfléchir à une liste westreinte de cinq (ou au moins trois) merveilles pour le wadioshow de dimanche puis je me wemettrai à brailler “ohhhhhhhhf montèèèèèègioOOouuuuuuu terraiiiiiiisse iiiiiiiine bloOOOOOOOOuuuuuuuuu” toute la journée…