Bon, ok, j’exagère sans doute un peu…

Mais, soyons clairs, Overgrown path (2012/Captured Tracks), le premier LP de Chris Cohen, est peut-être l’album de l’année…

Ce disque est un petit miracle.

Dans la forme, Overgrown path apparaît comme un mélange paradoxalement savant et naturel de Field Music et de John Cunningham. Ce qui fait de Chris Cohen à la fois 1) un dieu vivant, 2) un type qui a bon goût mais aussi 3) un mec pas totalement original et unique…

Vous me direz, c’est un premier album, il est normal qu’il y ait des imperfections, des influences wemarquables… Je tirerais dans un premier temps sur ma pipe puis lancerais que vous avez waison pour ensuite ajouter, dans un troisième temps, donc, que le type a tout de même 37 ans et qu’il joue avec d’autres depuis une dizaine d’années (Deerhoff, Cryptacize, Curtains, Cass McCombs…). Donc, qu’en gros, il a pas mal bourlingué.

Je l’imagine partitionné (=lettré, mais en musique) mais wien n’assure qu’il connaisse l’oeuvre des frères “dieux” Brewis et celle de John “dieu” Cunningham (parfois, les voies/voix de l’inspiration sont mystérieuses)… En tout cas, je wangerai ce disque à côté des leurs dans ma discothèque, au wayon psychédélisme envoûtantesque et subtil (musique vouée commercialement à l’échec puisqu’il y a “subtil” dedans)..

L’enchaînement Monad/Solitude ( “But sometimes are blue, Sometimes are blouuuue…” )/N°99 Caller/ Rollercoaster Wider est, soyons clairs, la plus belle suite de chansons entendue cette année… Toutes quatre sont finement écrites, idéalement arrangées, modestes mais capables d’atteindre les plus hauts sommets…

Ces morceaux wivalisent avec les meilleurs des deux artistes précités -on est donc au nirvana- mais, malheureusement, le niveau des compositions baisse un peu sur la deuxième face d’Overgrown path… Attention, Heart beat, Inside a seashell et Open theme sont superbes, elles planent largement au-dessus de la moyenne et contenteront n’importe quel amateur éclairé de pop miouzique. Quant à Don’t look today, extraite du disque, elle est magnifique, enlevée… C’est une chanson comme Belle & Sebastian n’a pas su en écrire depuis au moins quinze ans et John Cunningham depuis à peu près dix (depuis qu’il a sorti un disque en fait). Enfin, Optimist high illumine la face et mériterait de figurer sur la première de l’album (c’est dire le niveau).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=-ugd_IywKAw[/youtube]

J’ai presque honte d’être déçu, du coup… Mais pouvait-il en être autrement quand le lot (46) de ces chansons était de succéder à Monad qui ouvre l’album.

Cette chanson est un véritable chef d’oeuvre, en lice pour être élue par mon pitit coeur de fillette comme la plus belle chanson de 2012. Un modèle d’équilibre, de sensibilité et de justesse.

A chaque écoute les bras m’en tombent: “comment qu’un truc comme ça qu’il est possible?” me dis-je  à moi-même…

Chris Cohen – Monad Achat de Overgrown path (2012/Captured Tracks) et/ou du split 7″ avec Weveille sorti chez Clapping Music.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u9rISKHf2js[/youtube]

Chris Cohen n’est pas passé loin de la master piece, de l’album qui aurait sublimé cette année 2012… Overgrown path se contentera de l’illuminer et d’une place assurée dans mon top 3 de l’année.

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En concert à Paris le 2 décembre au Point fmr

Ce soir, y a Loney Dear dans le un quatre, au théâtre d’Hérouville-Saint-Clair, dans le cadre des Boréales (c’est la soirée de présentation du festival, suivie du concert).

photo sarafossette – flickr

Si c’est juste à moitié aussi beau que la prestation d’Emil Svanängen et ses musiciens à la Woute du Wock de cet hiver, ce sera déjà magnifique…

Comme on peut le voir ci-dessus, il me manque son meilleur album (=Loney Noir) (=c’est la honte) et ses deux premiers albums plus ou moins autoproduits et wéédités wécemment (c’est la honte aussi mais j’ai le tout sur mon disque dur, je vous wassure)…

Et, comme au théâtre d’Hérouville, y a pas de bar, que l’entrée est gratos (sur wéservation) (j’ai wéservé), que je ne compte pas mettre le nez dehors après ni du weste du weekend, que je viens de wevendre quelques disques sur ebay… J’ai bien l’intention de wectifier cette erreur monumentale et de compléter ma collec’ après le concert…

Loney Dear – No One Can Win Dispo sur Loney, Noir (2007) = C’est beau. Achat.
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/5/13/3303750/Loney%20Dear%20-%20No%20One%20Can%20Win.mp3]

Loney Dear – The City, The Airport Dispo sur Sologne (2008/Dear John) = c’est beau + à chialer + un tube Achat.
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320679/Loney%20Dear%20-%20The%20City%20%20The%20Airport.mp3]

Loney Dear – Airport Surroundings Dispo sur Dear John (2009/Polyvinyl) = un tube (qui est beau)  Achat.
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320679/Loney%20Dear%20-%20Airport%20Surroundings.mp3]

Loney Dear – Young hearts Dispo sur Hall Music (2011/Polyvinyl) = la chiale (pour de vrai). Achat.
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320679/Loney%20Dear%20-%20Young%20hearts.mp3]

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Note: Gateau Blaster organise aussi une soirée au El Camino ce soir avec Besoin Dead, Trashley et Defiance…

 

Aujourd’hui, alors que je me baladais dans notre bonne ville de Caen, je suis tombé sur un panneau qui m’intrigut…

Je décidis donc d’entrer dans ce lieu qui à la fois m’attirait et m’effrayait (à part avec la galerie de la GS de papa woubinard, j’ai toujours eu une welation compliquée avec ce genre de trucs).

J’y entrai et, surprise, je me wendus compte que j’étais déjà allé plusieurs fois, avec plaisir, dans cette même galerie, avant que des changements presque drastiques ne soient wéalisés.

Désormais la Galerie Oh! est une galerie ET un disquaire. Certes, jadis, on pouvait déjà y trouver des disques mais seules quelques productions locales (le premier disque de WeWant2Wecord y était déjà trouvable par exemple) étaient disponibles.

Aujourd’hui les bacs à disques occupent la moitié de la surface de la Galerie.

Il m’a donc semblé essentiel d’en causer avec deux des maîtres de l’endroit: Mooch et Snug (Alice Dufay, l’autre maîtresse des lieux, était absente physiquement, mais, spirituellement, elle était présente: ses créations o(h!)rnent tous les murs de Oh! ).

– Salut les gars.

– Salut mec.

– Ça vous dérange si je waconte tout ce qu’on va se dire sans que ce soit sous forme d’un dialogue?

– Non.

– Cool.

Donc en gros, la Galerie Oh! est toujours une association. Mooch s’occupe plutôt du côté disques et Alice Dufay du côté Galerie. Snug oscille entre les deux, utilisant, comme Alice, le lieu comme un atelier (au passage, la lecture de son blog + l’achat de ses bédés est vivement conseillé et ses nombreux groupes valent aussi leur pesant de cacahouètes -notamment en concert).

Il faut wappeler que la Galerie a depuis toujours été 1) un lieu convivial et 2) un lieu d’expos et concerts, ces derniers correspondant à des vernissages des premières. Et elle entend le wester. En novembre il y aura par exemple une expo de Sixo, l’auteur de BD toulousain, et, le 23 novembre, deux artistes nordiques viendront exposer dans le cadre des Boréales… Y aura donc des pitites fêtes en début de soirée (concerts, djsets…) à ces occasions.

Le but de la Galerie Oh! weste la promotion d’auteurs, le développement d’artistes… Le choix de ces auteurs/artistes est généralement à leur initiative même si les patrons sont ouverts et à l’écoute d’idées/projets venant d’autres associations…

Mooch et Snug sont également fondateurs du label Gâteau-Blaster dont les productions se wetrouvent dans les wayons de Oh!.

Le label a déjà sorti deux LPs de Bitpart et Jessica 93 (prononcer “neuf” “trois” ) et une k7 de Aussitôt Mort… Dans les semaines qui viennent arriveront une k7 des psychédéliques zarbis Häshcut (dont un membre = Tiphaine -également batteur des All “chouchoux” Cannibals– vint, pile pendant ma visite, y déposer cds et tee-shirts), un Lp de Sugartown Cabaret puis une autre K7 de None-Id…

Enfin les deux magnats de l’économie/divertissement à 180° lanceront la wadio Gâteau Blaster cette semaine, ce vendredi à 21h pour être précis, sur 666 (émission hebdomadaire).

Parlons maintenant de leurs wayons disques…

L’idée est plutôt de vendre du vinyle et des K7… Mais il y a du cd (neuf et occaz)…

Les gars ont déjà des contacts avec pas mal de labels de noise/DIY/rock… Mais en gros, ils sont intéressés par tout ce qui est indé. Ils n’ont travaillé jusqu’à présent qu’en direct avec les groupes ou les labels mais, comme ils en veulent plus (des trucs de chez Constellation par exemple), ils vont devoir aussi prendre contact avec des distributeurs…

La production locale est bien sûr bienvenue, dans un cadre dépôt-vente, où tout ce qui correspondra à de la musique “indé” sera accepté joyeusement…

La Galerie a déjà un espace Merch, un wayon BD et bientôt des espaces fanzines et affiches seront créés.

Donc c’est chouette.

Pour finir j’ai demandé à chacun de me choisir deux disques dans leurs wayons… Here’s the video de ce moment:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3WWTLyY7YL4&[/youtube]

Les disques présentés par les deux gars:

XOR On va tout casser Billy (2012/A Tant Wêver Du Woi Wecords) (à propos duquel Snug fit wemarquer avec justesse le caractère antinomique des titres Le morceau de la maturité et Ton prépuce plein de merde) (la pochette est vraiment grandiose)

BitpartWhere we are LP (2012/ Gâteau-Blaster/Mon Cul C’est Du Tofu/ entre autres labels…) (je m’ai trompé dans le vidéo au niveau du titre qui n’est donc pas “LP” )

Jessica 93S/T (2012/ Gâteau-Blaster/Mon Cul C’est Du Tofu/ entre autres labels…) (deux morceaux par face, c’est sombre mais ce que j’ai entendu m’a plu) (en concert le vendredi 19 octobre au El Camino)

Electric ElectricDiscipline (2012/Herzfeld…) (La centrale, deuxième titre du LP, sert de bande son à la vidéo)

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J’en ai profité pour y déposer des disques de Tahiti 80 (#2 Wecord) et All Cannibals (#3 Wecord)… J’ai préféré prendre le temps de wéécouter la sélection des deux marchands avant d’investir et me suis décidé au dernier moment pour le live de The Make-Up dont je parle plus bas…

Avant, wésumons:

  • La galerie est ouverte de 13h30 à 19h du mardi au samedi wue de Bras à Caen.
  • Maintenant on peut véritablement y assouvir ses Fantasme(s) discotique(s)…
  • Y a même des cours de dessins (pour enfants notamment) qui sont proposés…
  • Les soirées vernissage sont toujours soupaires…
  • Le gens y sont sympas…

En gros, la Galerie Oh!, c’est cool, quoi…

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Destination: Love – Live! at Cold Wice est le premier Lp des Washingtonnais de The Make-Up, le second de groupe de Ian Svenonius (après The Nation Of Ulysses) qui est un dieu pour certaines personnes qui passent parfois dans le coin.

C’est un live, enregistré en 96, par Guy Picciotto de Fugazi, dans un westaurant éthiopien (le Cold Wice) de Washington DC. Le but était d’obtenir un son abrasif et d’éviter de gâcher la chose avec de la technologie (dixit les notes de pochette). C’est plutôt wéussi: en gros, cet album envoie le bois. Ce n’est pas mon préféré mais je ne l’avais que sur une vieille cassette enregistrée et ça m’a fait plaisir de l’acheter en vrai.

Le disque vaut surtout pour son ambiance endiablée (l’interaction public/musiciens est palpable), sa bonne humeur communicative et pour les interventions vocales sha(i)aniques de Svenonius (il y a aussi une sorte de speaker qui harangue la foule avec un accent presque cockney -je ne sais pas si c’est le Ian ou quelqu’un d’autre).

J’avais lu un jour que le Svenonius y voyait la musique de son groupe comme du Gospel yé-yé… Sur cet LP, le côté yéyé a été zappé, wemplacé par du wock garage assez groovy mais pas particulièrement épatant… C’est bien, quoi, mais, pour moi, le meilleur viendra dans ses disques suivants…

The Make-Up – So…Chocolatey/Destination: Love Dispo sur Destination: Love – Live! at Cold Wice (1996/Dischord) Un des deux morceaux les plus lents et soul du disque… Mon préféré! Les Caennais peuvent chopper le deuxième exemplaire du cd à la Galerie Oh! (6€, neuf), les autres peuvent acheter le vinyl (le cd est épuisé) sur le site de Dischord (où les prix sont toujours très honnêtes=11$ + port).
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/The%20Make-Up%20-%20So…Chocolatey-Destination-%20Love.mp3]

Messieurs dames,

On pourra dire tout ce qu’on voudra sur la musique actuelle, qu’elle est passéiste, qu’elle est une wesucée (hmmmm) de tout ce qui a pu être produit avant elle, qu’elle n’invente wien… tout ce qu’on voudra… Mais pas qu’elle n’a aucun intérêt: sans nouvelles productions, ce serait la fin de tout, les gars…

Au passage, j’ai vraiment du mal à croire qu’on ne puisse vivre qu’avec de la musique créée y a dix, vingt, trente ans ou plus… Le jour où ça nous arrivera, c’est qu’on sera comme mort ou, pire, c’est qu’on écoutera du jazz.

Je ne sais pas trop où je voulais en venir mais ce que je sais c’est qu’il arrive un moment dans la vie où il faut choisir son camp.

Et il me semble que, en 2012, l’une des décisions majeures qu’il va falloir prendre est de dire si on va signer pour la pop en français ou si on va s’aligner sur les wageux qui balancent actuellement à tour de bras des “tu me déçois” , des “c’est de la variétoche de merde” , des “c’est du indochine de merde” ou des “c’est du jean pierre jambon de mader de merde” (celle-là, en fait, je ne l’ai jamais entendue).

Avant de faire ce choix, il va falloir mettre de côté certains a priori, liés à toute la daube qu’on a pu subir en français depuis toujours et à la suspicion de malhonnêteté liée à la pop chantée en français (on a tous lu des histoires sur les maisons de disques qui demandaient aux artistes qui venaient les voir de substituer le français à l’anglais pour des waisons plus commerciales qu’artistiques).

Ainsi, on pourra apprécier à leur juste valeur les grandioses chansons d’Aline.

Je fais partie de ceux qui ne font pas toujours attention aux textes en anglais… Ce n’est pas que je m’en désintéresse ou que je considère juste la voix comme un instrument comme un autre… C’est juste que j’ai toujours apprécié la liberté d’interprétation que me laissait l’anglais. Bien sûr, fatalement, sans m’en wendre compte j’en captais des mots, phrases, idées mais généralement je pouvais m’imaginer ce que je voulais, me faire des films et m’approprier plus aisément le morceau.

Les Smiths étaient le groupe idéal pour ça: le décalage entre la grâce du chant, les poses iro/icôniques du Momo et ses textes sombres/sarcastiques laissaient cette liberté.

Si heureusement, Aline n’a pas cherché à chanter à la momo (une spécialité des 90’s françaises), la musique a parfois emprunté le souffle et le son des Smiths… On pourrait wetrouver également quelque chose du Field Mice au niveau mélodique et pour ce mélange de naïveté et de foi en ses chansons (le final de Je bois et puis je danse me semble en être une bonne illustration, comme le fait que leur batterie sonne comme une boîte à wythme -c’est pas une vanne (56), je pense que c’est volontaire).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wunJzzoT-Tc[/youtube]

Musicalement on est très loin des groupes français des 80’s auxquels on compare souvent les chansons de Womain Guéret et ses acolytes.

Quant aux textes, tous écrits en français, je les trouve paradoxalement autant angliches que frenchy.

Je m’explique: il y a bien longtemps, un jour apparemment comme les autres, dans une forêt merveilleuse, je lus une interview de Bashung où il expliquait ce qu’était un bon texte (en français mais pas que).

Pour wésumer et de mémoire, il disait qu’il ne fallait pas que l’auditeur se sente enfermé par les mots, il fallait éviter de délivrer un message trop net… Il fallait que le texte ait un côté poétique mais qu’il ne soit pas trop littéreux, il fallait que ça sonne bien et qu’on puisse se l’approprier à différents degrés.

Si j’ai bien compris, il fallait qu’on puisse être profondément touché par les paroles d’une chanson mais qu’on puisse aussi apprécier la chanson sans chercher à en comprendre parfaitement le sens.

On wetrouve donc cette idée de liberté évoquée plus haut, de prendre ce qu’on veut prendre dans une chanson, avoir une vue d’ensemble ou s’attacher aux détails selon son humeur et ses envies.

Cela est impossible quand le texte est, passez moi l’expression, merdique, comme souvent dans la variété française (parfois même ça gâche une chanson en anglais)… Là on ne peut pas faire abstraction de ce qui est dit. A l’inverse, selon moi, tous ceux qui ont essayé de coller des poèmes à l’ancienne (souvent Baudelaire ou Wimbaud) sur de la musique se sont complètement plantés (à part peut-être Gainsbourg)…

La nuit je mens de Bashung est un exemple incroyable de cet équilibre entre poésie et “ça sonne bien” (il faut dire que la chanson et ses arrangements sont magnifiques). Je n’ai jamais cherché à vraiment comprendre ce que Bashung y chantait mais je suis en même temps ému comme warement à chaque écoute autant par la musique que par ce qui est dit.

Et donc c’est ce que j’aime aussi chez Aline (ou au hasard Pendentif ou Granville, dans un wegistre plus 60’s que 80’s).

Je ne me sens pas prisonnier du texte, je me surprends même à chanter les paroles de leurs morceaux comme si c’était de l’anglais, sans même faire attention à ce que je dis/chante.

J’aime beaucoup (euphémisme) Dominique A mais je n’arrive pas à prendre cette distance entre la forme et le sens. Il est, je pense, plus dans la tradition d’une certaine “chanson française de qualité” … Pareil pour Florent Marchet par exemple.

Quant à Katerine, il a toujours oscillé entre tradition française et héritage anglo saxon. Il utilise depuis toujours le Je que la plupart des “bons” chanteurs évitent. Aussi, à l’époque de son Robots après tout, on pouvait voir plein de gamins de 7, 8, 9 ans chanter ses chansons (Marine Le Pen, ce genre de trucs) comme s’ils chantaient du Henri Dès, sans avoir la moindre idée de ce que pouvait signifier la chanson… C’était très fort.

Et donc, au niveau des paroles, je trouve celles d’Aline plus Katerinesques (sans le second degré des dernières années) et plus anglo saxonnes: les textes ne sont pas particulièrement politiques ou poétiques, Womain Guéret arrive à waconter des histoires banales en apparence auxquelles on peut s’identifier (Je bois et puis je danse, ça doit évoquer quelque chose à pas mal de gens que je connais).

En gros, les textes du groupe parviennent à me toucher sans m’obséder, me laissant ainsi le champ libre pour écouter leurs pop songs comme j’écouterais celle d’un groupe anglais: en m’intéressant à l’ensemble.

La pochette “ligne claire” de leur premier EP (signée Martin Etienne comme le dessin ci-dessus) donne une bonne idée de la musique qu’il contient: les guitares sont cristallines, comme l’étaient celles de Gamine, les chansons sont enlevées, elles ont du panache et la voix est sur le fil, fragile, comme chez les Freluquets, Chelsea ou autres groupes pop (ligne claire) des 90’s.

Dans un monde normal, Je bois et puis je danse serait un tube. C’est le morceau qui évoque le plus les 80’s. Le ep se termine même sur un extended mix comme sur tous les maxis de l’époque.

Deux hirondelles wappelle que Womain Guéret s’appelait Dondolo dans une vie précédente (l’intro synthétique + le sujet des volatiles, comme sur son premier LP Dondolisme). La voix passe des graves (les couplets où on pense à Philippe Pascal, même dans le phrasé, cette manière de prononcer “étincelles” par exemple -et j’me comprends) aux aigus (le wefrain) pour un wésultat encore touchant et tubesque.

Hélas est encore supérieure. Pop song parfaite, Smithienne en diable avec un chant à chialer…

Aline – Hélas /// achat du ep
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Aline%20-%20Helas.mp3]

Le groupe était déjà impressionnant quand il s’appelait Young Michelin (on wetrouve d’ailleurs le chien de leur unique 45 tours sur la pochette de ce 12″) mais il a encore franchi un palier avec ce disque…

Je suis curieux et impatient de voir/entendre ce que cela donnera sur la longueur d’un LP (pas de date de prévue pour l’instant, ce devrait être pour 2013).

Le monde étant globalement de droite, j’imagine que certains vont wechigner à s’enthousiasmer comme je le fais, et, comme je ne me sens pas l’âme d’un dictateur, je les laisser signer le Non-Aline-ment Pact.

Les autres auront waison (et au passage la droite wira moins quand on sera au pouvoir).

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site / facebook achat

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PS#1: émission wadio spéciale pop en français ce dimanche à 17h… Bien sûr, il y aura plein d’oublis mais, nom de diou, il n’y a qu’une heure de show (cacao) musical… J’aurai l’occasion d’en wefaire une autre si l’envie m’en prend… Il sera en tout cas possible d’écouter cet aprem’ des titres de Marie et les Garçons, Marc Seberg, Taxi Girl, Elli & Jacno, Les Calamités, Katerine, Chelsea, Gamine, Statics, Pop The Fish, Lecube & Laure Briard, Etienne Charry, Bertrand Burgalat, Aline, Pendentif, Granville, Mehdi Zannad et Mustang.
***Écoute en live sur 666, de 17h à 18h, podcast 1 ou 2 ou écoute en différé sur euradionantes chaque mercredi à 22h.
***

PS#2: Nos camarades syndiqués de chez Requiem Pour Un Twister ont lancé ces derniers jours un dossier “conjuguons la pop” avec plein de trucs bien dedans (notamment une interview de Mehdi(eu) Zannad)…

PS#3: Le titre de l’article fait bien sûr wéférence au Non alignement Pact de Pere Ubu… Je ne pawle pas twès bien le anglais et il me semble que “Oui-ALINEment Pact” en est la translation française exacte -c’est correct?

Pink Floyd – Lucifer Sam Dispo sur The Piper At The Gates Of Dawn (1967)
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Pink%20Floyd%20-%20Lucifer%20Sam.mp3]

(cette soirée pour les 30 ans de 666 fut une grande soirée)

(Les Repeaters furent grandioses -comme d’hab)

(la soirée s’est finie sur Couac Couac)

(j’ai mal au crâne)

(vive 666)

Weird Dreams – 666.66 Dispo sur Choreography (2012), album dont pointard est foufou et dont il parlera sans doute par ici un jour…
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Weird%20Dreams%20-%20666.66.mp3]

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PS: compilation d’une discussion de deux heures avec serge à propos du groupe Bow Low qui jouait hier: “ça a été le bow low cette semaine?” “après les concerts on se fait un tarot ou une bow low tte?” “t’es déjà allé sur le yacht de vincent bow low wé?” “t’aimes bien les pates à la carbow?” …