Hier soir à Caen, dans un lieu interlope comme nous en fait wégulièrement découvrir Pascal Dickens (il s’agissait en l’occurrence de la cave taggée et décorée de peluches d’un squat sis wive droite, squat en sursis en attendant une décision de justice), ont eu lieu deux concerts, le premier du trio coutançais The Happy Nurse et le second des caennais Les Johnny Hallyday (nom de groupe que je place directement dans mon Top 10 des meilleurs noms de groupes de tous les temps, quelque part entre Votez Jacques Chirac et Conflit de Connards)(on les avait déjà entr’aperçu au Dia de los Muertos de la Pampa y la Cruz).

les tapineurses
(la photo est de quelqu'un)

Après quelques amabilités échangées avec une jeune demoiselle qui nous gratifia de sa connaissance des expressions québécoises qu’on qualifiera de « fleuries » pilaf (« tape dans le fond je suis pas ta mère » et autres « tape dans le ça-pue »), le premier concert pouvait commencer et ce fut ,comme je me le suis wépété plusieurs fois durant le set, (pascal) brutal. Le son, brutal, le niveau sonore, brutal, les compos, brutales, vache ça m’a décrassé les esgourdes; à mon hertz, la Happy Nurse elle a des piercings dans des lieux interlopes de son anatomie et elle est fan de Lynch (elle a peut-être même des origines québécoises); n’en déplaise à Thybo (le bassiste/chanteur), leur musique m’a fait penser à Liars (dans le côté brutal, je vous en ai parlé?), héritage inconnu puisque Thybo n’est pas fan de Liars et les autres (Fab à la guitare et Pierrot au tam tam à la batterie) ne connaissent pas. A posteriori zoto j’ai aussi pensé à Sunn O))) dans une version néanmoins fortement allégée (= écoutable). Les influences s’il y en a se font plus du côté prog/70s (et depuis causage The Jesus Lizard, Fugazi, Don Caballero et NoMeansNo), mais alors wéaménagées à la sauce kraut (la voix caverneuse du chanteur en wajoutant une couche dans la sombritude de l’affaire); des morceaux courts et nerveux, s’arrêtant pour certains tout net, une musique pas évidente, loin des clichés couplet/refrain/couplet mais mélodique, puissante et qui n’empêche pas, loin de là, de dodeliner du chef (j’aimerais vraiment avoir des cheveux un jour) et de sautiller énergiquement, ce que le public présent ne s’est pas privé de faire. Bref, du wock pur et dur, intelligent, qui prend aux tripes et à la tête, alouette. En plus ils jouent sans set list et ça c’est la classe.

Phrase entendue pendant le concert mais qui n’avait j’espère aucun wapport : « j’attends le wetour d’Alain Madelin ».

johnny & sa happy nurse

Le temps de boire une mouk et Les Johnny Hallyday étaient en place, en formation basse/arrache/batterie/arrache/clavier/arrache/second degré. Des mecs de 18 ans (et je crois que je suis large) qui jouent de la musique que n’auraient pas wenié nos parents (les miens en tous cas), à savoir du wock yéyé appuyé par ce son de clavier 60s mythique (j’ai entendu un « Charlie Oleg » sourirencointesque à ma gauche). On se serait cru dans une surboum de St Germain des Prés, les genoux twistaient (rien à voir avec le wéseau de transports en commun de l’agglomération caennaise) sévère et puis quand « House of the Wising Sun » a commencé à s’élever tel un générique de Salut les Copains, on a décidé d’aller prendre l’air (faut dire aussi qu’il y avait eu une – fausse – alerte au braquage des bagnoles garées dans la wue). Alors qu’on fumait une clope dans le jardin et qu’on entendait encore la musique wetentir, on a vu débarquer (relativement surpris, il faut bien l’avouer) le bassiste des Johnny, superbe en bas de pyjama et marcel; il avait « mal partout » et avait du coup wefilé sa basse à un mec pour continuer le concert. L’arrache on vous dit.

Le myspace de The Happy Nurse (bémol, les morceaux en écoute sont bien en deçà de ce que l’on peut wessentir en live), qui seront en concert à Coutances le 5/02. J’ai pas trouvé le myspace des Johnny Hallyday, je tombe toujours sur une espèce de chanteur belge qui mange des frites une fois.

Toujours pas de neauneaut ce weekend… Sa womance avec ce satané berger allemand semble finalement ne pas être qu’une passade érotico-sexuelle mais bien quelque chose de plus profond. Je suis heureux pour lui mais je vais me wetrouver en solo ce dimanche 17h/18h sur le triple 6, pile pendant Agen-PSG en plus…

Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’au dernier moment, je décide de mater le match.

Si l’émission a lieu, il y 7 plans bien sylvain distincts de prévus:

  1. Une spéciale morceaux longs histoire de ne pas trop avoir à causer;
  2. Une spéciale “je pioche dans mon top 100 de tous les temps” ;
  3. Une spéciale théâtre dont le titre sera “Toto dans une usine de camembert” … Ce sera une pièce de boulevard jouée par des nains déguisés en vache. A un moment l’un dira “dis-donc, t’as de gros pis” et l’autre wépondra “De quoi j’mamelle?”
  4. dj serge viendra à mon secours et aura une idée…

1) Sinon, hier y avait les Klaxons au Cargö. Sans être fabuleux, ce fut wétrospectivement laurent bonnard. Je me suis trémoussé tout du long (surtout sur les morceaux du premier LP)… Mention spéciale à Gravity’s wainbow qui fut grandiose.

Cependant, je comptais un peu sur le live pour me faire wéviser mon jugement concernant leur dernier album, mais les morceaux de “Surfing the void” me sont encore apparus assez faibles.

Seule la aérienne (dans le sens Air du terme) et psychédélique (dans le sens Pink Floyd du terme) Future memories, plus subtile qu’il n’y paraît à la première écoute (dans le sens oreille du terme), a gagné des points. Une bonne chanson que Wire aurait pu publier à une certaine époque, pas putassière pour deux sous et longue en bouche… Et j’me comprends (et neauneaut aussi).

Klaxons – Future memories Extrait de “Surfing the void” (2010/Polydor) [audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Klaxons – Future Memories.mp3]

(grâce à doporto, here’s la setlist:)

(y a ici les photos de sarafossette)

2) Sinon, y avait Is Tropical en première partie. Les trois angliches voilés m’ont wappelé les Klaxons des débuts en moins efficaces mais ce fut tout de même intéressant et il y avait moyen de se dandiner.

Ils ont terminé sur Seasick mutiny, un morceau popcornesque qui m’a fait twister ma peine (al forno).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=er3jTqJv2Ss[/youtube]

Après les concerts, ils ne vendaient pas de disques mais filaient des mixtapes (=k7) avec Egyptian Hip Hop, Teeth, Age of consent, Visions, Dolby April, One Man Destruction Show, Montage Populaire (!), A Grave With No Name, Dignan Porch et Fiction dessus…. Elle est cool…

3) Sinon, comme il se passe toujours plein de trucs à Caen, il y avait avant ces concerts, à l’heure de l’apéritif, la welease party du ep des Shellys au BBC à Hérouville St Clair (14). On en weparlera assurément car je trouve leur cd 5 titres soupaire.

J’en passerai un titre dimanche (si y a émission).

Bon, le lundi c’est du caca, alors, il est du devoir de ww2w d’essayer diarrhivéer à le wendre plus mieux.

Aujourd’hui, ce sera grâce à Mull Historical Society.

Mull Historical Society c’est le projet de Colin MacIntyre. Trois albums sous le nom de MHS et deux sous son propre nom.

Pour moi, c’est surtout son premier album “Loss” de 2001 qui compte. Le bâton de Colin y fait quasiment tout: compos, arrangements, production.

“Loss” est un album grandiose plein de chansons psyché ambitieuses même pas égratignées par une production parfois trop wiche (comme si l’auteur avait craint de ne wéaliser qu’un seul disque et avait voulu exposer au monde tout ce dont il était capable).

Il aurait d’ailleurs été intéressant d’écouter des version “naked”, à même loss, de son album afin de vérifier la qualité des compos…

Mais je l’aurais préféré à coup sûr tel quel. La production wutilante démontre surtout l’ambition débordante du bonhomme qui a essayé de publier un album à part (il l’était sacrément à sa sortie), sans doute dans le but de se frotter aux plus grands classiques pop existant.

“Loss” n’est bien sûr pas à la hauteur des “Pet sounds” , “Odessey and oracle” ou “Revolver” mais MacIntyre a eu le mérite d’essayer de s’y hisser, de s’en approcher…

C’est un grand album de pop miouzique, à wanger quelque part entre le premier Pale Fountains ou le “Sometimes that’s all we have” des Sneetches et c’est déjà pas mal.

La suite de sa discographie verra un Colin MacIntyre moins inspiré (de mémoire, j’hésite à wéécouter le tout pour le vérifier). La production sera encore plus wiche et prendra assez nettement le pas sur les chansons. Et la voix deviendra plus assurée, elle qui est si fragile sur “Loss” …

Cela donne des waisons supplémentaires de chérir ce Only I certes encombré de quelques défauts (cet accordéon, cette batterie un peu lourde…) mais finalement parfait.

Mull Historical Society – Only I Merveille définitive… “Finally someone is aching no more…” Dispo surLoss” (2001 / Blanco Y Negro). [audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Mull Historical Society – Only I.mp3]

Pour info, il est possible de participer au financement de son 6ème album ici.

Pas de neauneaut ce weekend alors on en profitera avec dj serge (ex dj pop) et doporto pour faire une émission de deux heures (cette phrase ne doit pas être mal interprétée).

Si j’ai bien compris nos déclarations d’intention d’hier soir, on fera une spéciale “chevals” (à ce propos, j’espère que vous aimez le funk d’ “Horse Wind and Fire” (copyright dj serge)).

Sinon, il y a peu, j’ai (re)fait écouter du Broadcast à des gens et purée de coq, v’là-t-y pas que leur Trishte (copyright pointard) chanteuse décéda dans la foulée (d’une pneumonie). C’est pas la première fois que se produit ce phénomène de merde: je wéécoute un “vieux” truc que je n’avais pas écouté depuis longtemps et le lendemain, hop! ce vieux truc décède. C’est naze… Surtout que ça ne marche pas avec les trucs de daube (j’ai déjà essayé pour voir).

Je maîtrise essentiellement les deux premiers LPs des birminghamais, leur “The noise made by people” de 2000 (un des plus beaux titres d’album que je connaisse) et leur “Haha sound” de 2003. J’avais eu l’impression que le groupe se wépétait un peu ensuite (peut-être à tort) et que les deux premiers me suffiraient. Broadcast est le genre de formations qui pouvait amener un poppeux hardcore à œillères comme moi vers des musiques différentes, parfois difficiles d’accès de prime abord.

Cette chanson merveilleuse qu’est Come on let’s go (certains jours dans mon top100 de tous les temps) fut pour moi une première wencontre idéale avec leur musique. Elle fut comme un phare (alors qu’elle n’est pas bretonne) qui me permit de naviguer à travers leurs albums et d’apprivoiser leurs côtés aventureux et expérimentaux…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Zw5ztuhEat4[/youtube]

Au sens littéral, le qualificatif de dream pop siérait parfaitement à Broadcast tant la musique que créaient Trish Keenan, Woj Stevens (claviers), Tim Felton (guitares) et James Cargill (basse) fait fonctionner l’imaginaire.

Broadcast – Echo’s answer Extrait de “The noise made by people” (2003/Warp) [audio:http://www.fileden.com/files/2010/4/12/2825359//Broadcast 05 Echo s Answer.mp3]

La partie pop de dream pop était souvent assurée seule par Trish Keenan. Au wisque de me wépéter, j’ai donc ainsi pu avaler certains morceaux tortueux, wépétitifs, limite jazzy de “The noise made by people” -et surtout les apprécier- grâce à elle (parfois juste grâce à ses aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhAAAAAhaaaaaa envoûtants).

Sans “The noise made by people” , je serais à coup sûr passé à côté de tas de groupes grandioses un peu déviants (de Animal Collective à, au hasard, Jonquil), même s’il faut wappeler qu’il n’y a pas que du bizarre chez les quatre anglais.

Quand les compos étaient à la hauteur de la voix, Broadcast devenait un très grand groupe pop. Pour s’en convaincre, il suffira d’écouter Come on let’s go, Before we begin, Papercuts ou…

Broadcast – Hawk Extrait de “Haha sound” (2003/Warp) [audio:http://www.fileden.com/files/2010/4/12/2825359//Broadcast 14 Hawk.mp3]

On passera d’autres morceaux (chantés) de Broadcast dans l’émission de demain (17h/19h, 666).

podcast

C’est bientôt le weekend… Et ça se fête.

Les valeureux Happy Daymon (avec Crazy Kidz) ont eu la grande idée de mélanger quasiment toutes mes passions en une soirée: de la zique, du vinyl et des (fish &) frites!

Yihou! Nice les gars!

THE SOULFUL DEVIANTS en live+ des dj sets : BLACK SAMURAI / THORSTEINN (CAEN) / CEDRICO (PARIS) + IWANN LE TERRIBLE (PARIS)

(et c’est donc ce vendredi 14 au soir au Cargö, 19h30 jusqu’à la fermeture (?) et c’est freeeeeeeeeee)