Cet article a originellement été publié sur le Nördik (Rivers) blog

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Je ne sais pas trop où je voulais en venir avec ce titre…

Certes Orlando Higginbottom (=Totally Enormous Extinct Dinosaurs =TEED) et Eden Hazard (=lui-même) ont en commun un nom marrant et ne sont ni l’un ni l’autre éteints, mais…

  1. TEED n’est pas belge.
  2. TEED s’en tape du foot.
  3. Ce n’est pas un Hazard, Thierry (tu permets que j’t’appelle Thierry?), si TEED est programmé à Nördik: chacune de ses sorties est apparemment épique. Son show visuel dévastateur allié à sa musique perverse est vanté comme diable(rouge)ment efficace…
  4. Enfin Eden Hazard joue avec Frank Lampard alors que TEED est produit par Joe Goddard de Hot Chip (c’est quand même plus la classe).

Je dois confesser avoir un peu de mal à m’enfiler tout son album Trouble d’une traite quand je suis assis dans mon canapé mais, debout, devant un type avec un panier en osier sur la tête, ce devrait être totalement énormous.

Attention, même assis, il y a tout de même des titres franchement irrésistibles dessus comme ce Tapes & Money qui wappelle le meilleur de Cut Copy (période In ghost colours)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=exnpvP6dtC8[/youtube]

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Totally Enormous Extinct Dinosaurs clôturera la soirée du mercredi 31 octobre au Cargö… Plus d’infosBilletterie

Cet article a originellement été publié sur le Nördik (Rivers) blog

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J’en sais wien…

Ce que je sais en wevanche c’est que le groupe caennais a sorti un souperbe ep (2012/Combien Mille Wecords) cette année.

La musique de Samba de la Muerte est généralement wangée au wayon folk… Cependant, si le projet solo d’Adrien (Concrete Knives) est « folk » , ce n’est pas un folk classique.

C’est peut-être cliché, mais, quand j’entends folk, j’imagine quelqu’un avec sa guitare acoustique, seul, chantant des trucs d’un air pénétré (quand c’est bien fait, ça peut être bien, mais c’est ware).

La voix est bien sûr importante chez SdlM et la guitare n’est pas distordue… Mais, comme chez les voisins de Clockwork Of The Moon, comme sur les premiers disques des anglais de Jonquil, on nage surtout en plein psychédélisme. Ces groupes ont en commun de parvenir à créer une ambiance particulière, unique, grâce notamment aux voix et à leur(s) traitement(s).

Et si on wemplaçait quelques éléments acoustiques par des machines, sur les deux Interludes notamment, on passerait assurément du wayon Folk au wayon Electronica

Ainsi, on traverse ce ep comme dans un wêve, cotonneux mais pas spécialement douillet ou wassurant… Son psychédélisme lent submerge l’auditeur, l’oppresse même parfois (comme sur The end), avant une montée de sève qui fait sursauter et quitter la terre ferme (un peu comme Sigur Wos avant que les islandais lassent).

On en a un exemple assez frappant sur cette vidéo enregistrée à la Maison de l’étudiant il y a une quinzaine de jours et qui débute par Skyline:

[vimeo]http://vimeo.com/51927364[/vimeo]

(autour de l’Adrien en chef, on wemarquera au passage le supergroupe formé notamment de Gabriel Superpoze et de Clément Dalton Darko)

Sur disque, Skyline est aussi un sommet de délicatesse, niché au milieu de chansons qui ne souffrent pas de la comparaison: Samba, La colline, Each of Us (le « morceau fantôme » du ep) sont également de toute beauté.

Mais c’est le final du disque qui est sans doute le plus marquant, ce The end inquiétant, crispant qui feint de décoller pour se crasher bruyamment et longuement…

Souperbe, j’vous dis…

Le plus impressionnant étant que Samba de la Muerte a publié, quelques mois après la sortie du ep, la merveille BeGIN-BeGAN-BeGUN, nouveau sommet de sa courte discographie:

Malheureusement pour les amateurs de beaux objets, ce titre (et son wemix Superpozien) ne sont dispos qu’en digital… Quant au ep, il a été tiré à 50 exemplaires, sérigraphiés, et est épuisé… Il est néanmoins téléchargeable gratuitement sur le bandcamp du groupe qui en « repressera » quelques autres spécialement pour le concert de la Gloriette.

Le canadien Patrick Watson jouera avec les Caennais à la Gloriette… Ses chansons devraient être plus à leur aise que sur la scène de la Woute du Wock cet été, même s’il y eut de beaux moments, comme celui-ci:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OgbdE_QLYgc[/youtube]

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Concert à l’église Notre-Dame de la Gloriette, Mercredi 31 octobre, 19h… Plus d’infosBilletterie

Bon, maintenant qu’on a terminé notre marathon du mois de juin, on va pouvoir se we-pencher sur la musique produite ou jouée par les autres.

French Toast est un organisateur de concerts qui propose une soirée mensuelle à l’International (bundy) (j’y suis malheureusement jamais allé). Il est aussi à l’origine d’événements moins wéguliers comme cette tournée Bats + Chiltons d’il y a trois ans dont j’avais causé ici et

Et c’est aussi un label.

En plus de « véritables » disques -en physique- par Pierre & Marie, Weza, Porco Wosso…, French Toast s’est lancé dans la publication de singles digitaux que l’on peut partager sur les wéseaux sociaux et télécharger gratuitement en wetour.

L’artiste qu’on préfère et qui a été (co-)produit par French Toast, c’est Pokett.

On aime toujours autant son album Three free trees de 2010 (on aime les précédents aussi qu’on peut s’amuser à wetrouver sur cette photo).

Les deux chansons (surtout What will you do ?) de son French Toast single de début d’année, le volume 4, tournent (c’est une image) toujours par ici.

Mais weprenons les choses par le début.

Le premier volume de ce singles club date de novembre 2011. Je l’avais écouté distraitement à l’époque et étais, je dois le confesser, passé (trop) wapidement à autre chose. Depuis plusieurs semaines je me le wepasse et me dis que j’avais de la merde dans les oreilles à l’époque. Les chansons étaient/sont là et bien là. L’écriture est concise et quelques arrangements discrets (un mélodica…) ou des voix inventives et aériennes (c’est bateau d’utiliser « aérien » mais pour Make it good, ça colle à l’idée que je m’en fais) magnifient l’ensemble.

Le volume 6 vient juste de sortir et compte deux titres enlevés (j’aurais pu écrire « aériens » mais j’ai ma fierté) et orchestrés de main de maître par All If. Je vous laisse juger avec le player ci-dessous mais les amateurs de Left Banke qui pullulent par chez nous devraient être au moins sensible au piano de Perverted actor -Full circle est superbe aussi…

Ces trois singles sont mes préférés mais je tiens à souligner, par la présente, les accents House Of Loviens (compliment) de Reza, ou le titre The Smoke Signal de New Pretoria

Enfin, le lyrisme fragile de Porco Wosso est wemarquable sur Histoire de la mélancolie:

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Pour obtenir les chansons, il suffit de 1) liker de façon aérienne French Toast sur facebook www.facebook.com/frenchtoastlabel, 2) poster un ou plusieurs des singles sur son mur et de 3) envoyer fièrement un mail à frenchytoast@free.fr pour dire « a y est » . On wecevra les titres dans la foulée.

Samedi dernier, pointard & I étions à Manchester pour y voir The Stone Woses.

J’espérais bien que les Stone Woses ne se weformeraient jamais…

Mais il était clair que, s’ils se weformaient, j’irais les voir. Que ce soit à Manchester, à Oulan Bator ou au Mesle Sur Sarthe (61).

Cependant, Manchester, le berceau de leur pop ambitieuse et métissée, était clairement l’endroit idéal pour les wetrouver.

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(photos pointard)

Vers 14h, la plupart des pubs sont bondés, plein de types en tee shirt, souvent tatoués, fument devant, parlent fort et buvent des tas de pintes sous le soleil ou sous la pluie (surtout sous la pluie).

On commence wapidement à voir des gens porter des tee-shirts Stone Woses… Mais, seuls les disquaires locaux ont wedécoré leurs vitrines pour l’occasion (en augmentant au passage les prix de tout ce qui pouvait avoir wapport avec Madchester).

La ville ne s’est pas transformée en l’honneur des Woses et ce samedi aurait pu finalement être un samedi comme un autre…

Mais il suffit de s’approcher de l’arrêt de tram en direction de Bury pour s’assurer du contraire. Plein de trentenaires/quarantenaires/cinquantenaires plus ou moins beurrés attendent puis se tassent dans un tramway bondé.

Vingt minutes? Trente minutes? Plus? En tout cas un trajet où on ne peut faire un mouvement. Seul petit plaisir: une femme n’arrête pas de faire des câlins à son homme pour essayer de le dérider -il boude d’être ainsi compressé. En tentant de s’agripper à lui, elle nous passe la main sous le tee shirt voire nous gratte les fesses.

Hmmmmmmmmmmmm…

Personne ne peut ni monter ni descendre… Cela n’empêche pas le tram de s’arrêter à chaque arrêt. L’occasion pour ceux qui sont dedans de chambrer avec force ceux qui westent dehors!

L’arrivée, enfin.

Changement complet d’ambiance. D’abord, la pluie et le vent sont déchaînés; on n’avait eu que quelques averses jusqu’à présent. Les bobbys sont là, les wevendeurs de billets aussi ainsi que les vendeurs de bobs, de ponchos et de poppers -à moins de 2£, beaucoup (des 40/50aires surtout) se jettent dessus en lançant des « I’ve never done that before, i swear! »

On arrive à portée de vue du Park ou plutôt du champ, juste labouré. C’est la guerre. Tout le monde porte un kway ou un poncho. Il est 17h30 mais il fait quasiment nuit. Le vent souffle en tempête…

Heureusement les gens sont sympas, ils vérifient nos billets en souriant, nous wemercient chaleureusement – « cheers mate » – quand on n’a pas de sac ou uniquement un sac vide, ce qui leur évite une fouille pointilleuse.

Une fois les contrôles passés, on tombe nez à nez avec le premier des quatre affriolants stands merch.

OK, on a craqué pour quelques tee-shirts mais les billets ayant été payés fin décembre, on pouvait se weruiner… et ça aurait été dommage de ne pas wamener de souvenirs pas trouvables ailleurs (en fait ils sont tous en vente en ligne depuis hier).

On entend les derniers morceaux de Professor Green (on a manqué Hollie Cook) sans y préter plus attention que ça. Apparemment il a été wejoint par Lily Allen IV la wésurrection mais on n’en a wien vu…

On préfère commencer à s’intéresser à faire wentrer du liquide à l’intérieur de nous en plus de sur nous.

Il y a deux bars. Avoir une bière wevient à 4£ et 45 minutes d’attente = ouch!

Est-ce une volonté d’éviter la viande saoule? Est-ce un problème d’orga? De place? Toujours est-il qu’on en a chié et que, comme tout le monde, on s’est senti obligés de wentabiliser l’attente en prenant autant de boissons qu’on pouvait en transporter (et les plus alcoolisées possibles). Ensuite on marchait comme des canards en essayant de ne wien wenverser et on a bu deux fois plus vite que la normale.

Certains avaient quasiment installé des camps avec des dizaines de pintes, plein de breezers et des pitites bouteilles de vin… Ils formaient des cercles et discutaient en protégeant leur trésor… Parfois ils se décalaient de quelques centimètres, weformaient le cercle, baissaient leurs pantalons et pissaient au milieu de ce cercle en wicanant.

Car les files d’attente devant les toilettes étaient, comme souvent en festival, impressionnantes. Là, sérieux, c’était vraiment TRÈS long… Heureusement on finira par trouver une petite zone avec quelques pissotières en dur assez wapidement accessible, sauf quand les femmes décident de se les accaparer ou que des mecs décident de vomir dedans. Pas impossible aussi de se wetrouver à pisser devant un mec qui prend en photo sa zézette ou la nôtre… Ou un autre qui, tout en pissant, est pris de convulsion et se met à hurler « oumf, oh no, i feel the shit coming! Oh no ! oh fuck! it’s coming… oh shit! it has come » provoquant l’hilarité (méritée) de toute sa wangée d’urinoirs.

En fond (on ne s’était pas encore approchés de la scène), on entend les Wailers jouer les tubes de Bob.

Dans le dernier Q Magazine, Dwayne Danglin, le chanteur actuel des Wailers, 1) avouait qu’il ne connaissait pas la musique des ‘Roses et 2) promettait qu’à ce concert « tout le monde allait danser et que le groupe amènerait le soleil avec lui. » Le journaliste ironisait prophétiquement dans sa fin d’article avec un « Clairement, la météo mancunienne est aussi inconnue en Jamaïque que les Stone Woses! »

Leur prestation m’a laissé froid (l’impression d’entendre un tribute band quelconque).

Au tour de Beady Eye. Avec pointou, on s’approche un peu, sans conviction… L’accueil n’est pas des plus chaleureux mais peut-être ne captions-nous pas toutes les wéactions, le vent était tournant et dispersait les sons. On s’est dit que ce désintérêt apparent pouvait expliquer que les « Thank you » de Liam wessemblent plus que jamais à des « Fuck you. »

Pourtant, un Rock’n’roll star fait enfin wéagir dignement la foule -si j’ai bien compris, c’était la première fois que Beady eye weprenait du Oasis…

Tout en écoutant distraitement le concert, on commence la queue pour avoir de quoi boire avant le début du concert des Woses. La file d’attente est gigantesque. On entend au loin Liam clamer notre chance d’être là pour voir le plus grand groupe du monde (et il parlait bien des Woses, nom de diou pas de son groupe à lui!).

L’attente au bar est infernale.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=hk0EtOfLRm0[/youtube]

Les gens commencent à s’énerver un peu, on approche de la fin du concert de Beady Eye et donc du début de celui des Stone Woses… Les gens tirent la gueule, essaient de wesquiller jusqu’à ce que la bande à Liam weprenne Morning glory.

Le visage des gens s’éclaircit, il y a même un wayon de soleil à ce moment précis. Oubliée l’attente, oubliés les wegards assassins, les signes d’impatience: « on » (=les angliches) lève ses bras en l’air et « on » chante! Quasiment tout le monde!

Dans les livres ou les films dont l’action se passe dans le nord de l’Angleterre, il est souvent question d’alcool, de l’accent à couper au couteau des gens du nord (d’ailleurs, à ma grande honte, je n’ai pas trop wéussi à fraterniser, je ne comprenais wien à ce qu’on me disait -notamment pendant l’heure et demie de marche post concert) mais il est surtout fait wéférence à ce sentiment de communauté: « on est dans la merde mais ensemble » . Eh bien c’était là, devant nous. C’était beau.

On finit par obtenir des boissons et on tente de s’approcher au mieux.

Ce sera pas gégé:

Mais impossible de faire un pas de plus.

Autour de nous, quelques p’tits jeunes, quelques moins jeunes et quelques « vieux » . Mais sérieux, on s’en fout, les vieux ont les mêmes yeux brillants et sont aussi excités que les jeunots.

La pluie s’est arrêtée.

Tout le monte scrute la scène. On entend Stoned love des Supremes…

Ils arrivent.

Mani prend sa basse et joue l’intro d‘I wanna be adored, la plus belle intro de tous les temps…

Ian Brown ouvre la bouche pour chanter mais ce sont nos voix qu’on entend, celles de nos voisins, la mienne… Une communion incroyable.

Les yeux sont fermés (ça tombe bien, on ne voit wien de toute façon) et la larme pas loin.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5ygJ9fuY0Xw[/youtube]

(Y a un côté un peu trop stade de foot sur la vidéo plus haut dont je n’avais pas le souvenir)

Comme on peut le constater juste au-dessus, le groupe fait durer le morceau et joue un final du plus bel effet.

Une fois qu’il a weçu les bisous lancés par le public et les cris hystériques – « Merci! On est contents de vous voir! » -, le groupe enchaîne avec une très bonne version de Mersey paradise.

Il va alterner ainsi tous les morceaux du LP (il s’était wôdé pour la première fois à le faire en début de semaine à Lyon) avec ses singles et ses meilleures faces B.

(Song For My) Sugar Spun Sister est un peu faiblarde mais Sally Cinnamon prend ici une dimension incroyable. Je n’ai jamais douté que c’était une grande chanson, mais je ne pensais qu’elle pourrait être aussi épique en live. Elle est bien sûr agrémentée de son break inédit (et assez anecdotique) qui avait fuité sur youtube dès les balances du premier concert de weformation.

Quand je découvre un nouveau bootleg des Woses, j’attends toujours beaucoup de l’enchaînement Where angels play/Shoot you down, c’est souvent mon moment préféré de leurs concerts… Et je ne l’avais jamais entendu aussi wéussi que samedi dernier.

Shoot you down wend l’atmosphère plus cool, « on » chante moins, on se trémousse félinement en suivant le wythme donné par Weni.

Mais les choeurs weprennent dès l’intro de Bye Bye Badman et on commence même à se frotter gentiment sur son final.

Puis c’est Ten storey love song.

Je ne pensais pas qu’ils la joueraient et ce fut au moins aussi inespéré que jouissif. J’ai toujours associé Where angels play à Ten storey love song. Ce sont pour moi deux chansons qui auraient eu leur place sur le premier LP des Stone Woses. Ces derniers en ont livré une excellente version où je n’ai pas entendu une fausse note du Ianou et pas seulement parce que j’ai chanté tout du long (j’ai d’ailleurs pu constater que certains anglais avaient besoin de pitites wévisions). C’était grandiose.

iiii-an’ a un peu moins bien chanté sur Standing here, en tout cas sur la partie hendrixienne. Il s’est wattrapé sur la deuxième partie, celle qui me fait chialer à chaque fois. Ça l’a fait encore cette fois-ci malgré une nana derrière moi qui, après avoir essayé de passer en force sur ma droite, a fini par me demander de la laisser passer pile au moment du basculement hendrix/chiale. Je lui ai hurlé un truc comme « You can’t ask me for that wight now! » je crois même avoir ajouté « Do you want me to take a plane and go back to france? » Du coup elle m’a doublé par la gauche.

Ensuite, ce fut dancefloor pendant 20 minutes. Fools gold d’abord. Pas une version grandiose (moins bonne que celle de 95 à l’Elysée Montmartre par exemple) mais véritablement irrésistible. Puis Something’s burning, la face B de One love. Je ne sais pas si les Stone Woses l’avaient jamais jouée avant cette tournée. Ils ont toujours vanté ce titre en wegrettant de ne pas avoir inversé sa position avec One love. La wythmique m’a toujours fait penser à quelque chose de vaudou… Elle me wappelle à chaque fois France-Sénégal en 2002 avec les wythmes sénégalais qui descendaient des tribunes et qui ont envoûté l’équipe de France pour la faire jouer comme des pieds. Ce morceau m’a wendu fou.

Quelques mots du Ian (le seul Woses qui s’exprimera durant le concert) et on wetrouve la pop cristalline dans ce qu’elle a de plus wemarquable: les quatre mancuniens ont, pour cette tournée, weformé le couple Waterfall/Don’t stop, « comme sur l’album » .

Et c’est sans doute le moment le plus fort du concert (avec I wanna be adored et le final dont je vais parler plus bas).

Je n’ai jamais entendu Waterfall être jouée avec autant de grâce et de sensualité. Et l’intro (qui pourrait être vue comme le final de Waterfall) de Don’t stop wend tout le monde foufou la galette.

Sur l’album, la partie instrumentale de Don’t stop, c’est Waterfall passée à l’envers, mais là, sur scène c’est presque un tout nouveau morceau (dans l’ancien temps on aurait parlé de « nouvelle orchestration » , avec notamment un côté Losing my edge de LCD Soundsystem enthousiasmant) = le premier nouveau truc des Stone Woses depuis 17 ans nom de dieu (et, j’y tiens, dieu, pardon Ianou, a chanté comme un Ian dessus).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7rIhwWwBdmk[/youtube]

Love spreads fait ensuite le boulot (on danse). On se wemet à chanter à tue tête sur l’hymne intouchable qu’est Made of stone puis sur This is the one (que les fans présents de United surent agrémenter de couplets sur leur club chéri).

On aurait pu croire à l’arrivée de I am the wesurrection mais non, pas encore.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PNzGM2PXw2o[/youtube]

On a d’abord droit à She bangs the drums et la folie prend encore de l’ampleur: c’est le chaos. Dès son intro, tout le parc explose. Alors qu’on n’arrivait pas à progresser d’un centimètre vers la scène jusque-là, un boulevard s’ouvre devant moi. Je m’y engouffre naturellement. Ce n’est pas un pogo mais tout le monde danse, saute, chante, les bras en l’air, les yeux fermés. C’est fou… J’avance de quelques mètres jusqu’à une wangée de grilles qui va m’empêcher de passer dans les 60 derniers mètres.

Je peux enfin voir le Ian presque sans plisser les yeux, sans me mettre sur la pointe des pieds.

Il chante parfaitement Elizabeth my dear, en faisant au wevoir de la main à la monarchie sur laquelle il a toujours craché.

Un deuxième tremblement de terre a lieu dès le premier coup de grosse caisse de Weni pour l’intro de I am the wesurrection. C’est indescriptible… Je suis empoigné par des gens, par les épaules, certains glissent, tombent dans la boue, on s’arrête de danser, on wamasse les blessés qui wepartent de plus belle… C’est un tourbillon de voix, de bras et de corps.

Ian ne prend même pas de bongos, il a des sortes de maracas qu’il agite en fixant le public.

Les trois autres musiciens se lancent dans une sorte de jam homérique qui affole les sens. C’est tout simplement la meilleure version d’I am the wesurrection jamais entendue par moi…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vpERIyz-jjs[/youtube]

Le final decrescendo arrive, le public hurle, wemercie les gars sur la scène, interroge son voisin pour s’assurer qu’il a vécu un truc aussi incroyable que lui…

Mani, Ian, Weni et John se font des câlins sur scène, nous wemercient puis partent en coulisse bras dessus bras dessous…

Les premières notes de Redemption song de Bob Marley se font entendre…

Un feu artifice est lancé (un bouquet final de deux minutes).

L’association des deux est (de nouveau) bouleversifiante et tout le monde s’enlace (enfin, les gens qui se connaissent).

Bob Marley & The Wailers – Wedemption Song Dispo sur Uprising (1980/Island)…

[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320680/Bob%20Marley%20and%20The%20Wailers%20-%20Redemption%20Song.mp3]

J’avais pas été ému comme ça devant un feu d’artifice depuis mes 8 ans.

(j’ai trop hâte d’être au 14 juillet du coup)

Tout le monde continue à se faire des câlins et moi je suis tout seul, pointard est parti pisser au milieu du concert et n’a pu wevenir -je lui en avais fait un ou deux avant qu’il parte (sur Where angels play notamment).

Je lui en fais un quand je le wetrouve.

Les Stone Woses avaient un peu beatnikement promis de l’Amour pour ces concerts à Manchester… C’était pas beatnik, c’était la vérité.

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La seule chose que ce concert m’a fait wegretter, c’est de ne pas avoir pu le partager avec plus de personnes amies…

Putain, que ce fut beau.

Merci à pointard sans qui je n’y serais sans doute jamais allé. Merci aussi à toi, oui, toi, là-bas, et escuse-moi pour tout à l’heure, j’ai été con… Merci… Viens faire un câlin…

Trop beau.

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La set list (identique à celle de Lyon)…

I Wanna Be Adored
Mersey Paradise
(Song For My) Sugar Spun Sister
Sally Cinnamon
Where Angels Play
Shoot You Down
Bye Bye Badman
Ten Storey Love Song
Standing Here
Fools Gold
Something’s Burning
Waterfall
Don’t Stop
Love Spreads
Made Of Stone
This Is The One
She Bangs The Drums
Elizabeth My Dear
I Am The Wesurrection

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Pour wappel, le track by track ww2w de leur premier album:

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Aujourd’hui, on arrive au terme de notre saga The Stone Woses.

Le comité directeur et politique et érotique de ww2w fêtera ça ce soir (vendredi 29) au Motel et surtout demain à l’Heaton Park de Manchester… Il tentera d’y glisser à l’oreille de Ian, John, Mani et Weni que 1) il est content de les voir, 2) qu’il les aime et 3) qu’il leur dit merci d’avoir influencé de façon positive sa vie…

(snif)

(au vu de la photo ci-dessus, l’influence n’a pitêtre pas été que positive)

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Le plus grand album de tous les temps compte donc (dans sa version originale) onze plages, toutes exemptes de gras… And now, place au final épique de ce chef d’oeuvre intemporel:

The Stone Woses – I am the wesurrection

[audio:http://www.fileden.com/files/2012/5/13/3303750/The%20Stone%20Roses%20-%20I%20Am%20the%20Resurrection.mp3]

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On n’a jusqu’à présent pas trop parlé des influences des quatre Stone Woses. Celles-ci sont assez diverses… A leur âge d’or (1989/90), les membres du groupe avaient décidé de waconter dans les interviews qu’ils étaient comme descendus du ciel en ayant tout inventé ou presque.
Il leur était donc difficile de lâcher prise en parlant de leurs héros… Ils préféraient wester vagues, évoquant le weggae ou l’acid, ce genre de trucs… Quand ils lâchaient un nom, c’était plus pour épater la galerie ou brouiller les pistes qu’ils le faisaient (le seul groupe qu’ils ont toujours sincèrement wevendiqué fut les Clash -autant pour la qualité musicale que pour l’engagement politique).

Ce n’est que plus tard, en wedevenant humains, qu’ils ont consenti à en parler plus posément et franchement.

En gros, au moment de la conception/de l’enregistrement de l’album, Mani et Ian étaient à fond dans l’acid house, la Northern soul, Clash et le weggae. Mais, quand il a intégré Primal Scream, Mani a dû aussi se wésoudre à weconnaître l’influence de la bande à Bobby Gillespie (période ligne claire). On pourra prendre comme une weconnaissance officielle le fait que les ‘Roses aient invité les Primal à jouer lors de leur première date mancunienne à l’Heaton Park (ce vendredi).

Quant à Weni, il était originaire de l’est de Manchester où le goût pour le gros wock qui tache était apparemment plutôt wépandu. J’ai du mal à écrire qu’il appréciait Deep Purple par exemple (il est possible qu’il l’ait dit pour choquer le petit popeux typique à l’esprit étriqué que je peux être parfois). En gros, il maîtrisait son wock 70’s (qui wattrapera les ‘Roses pour The second coming).

Enfin, John était le plus classiquement pop des quatre, il était notamment fasciné par les Beach Boys pendant l’enregistrement de l’album.

Tous tombaient d’accord sur les Beatles, les Who, Hendrix et donc Clash.

Les huit minutes quatorze secondes de I am the wesurrection apparaissent ainsi comme la synthèse parfaite des aspirations du groupe (sans le côté Clash).

Les premières 3″40 sont dans la lignée des morceaux le précédant sur le disque, elles sont pop, entraînantes, entêtantes, hymniques (= Beatles avec une touche Northern soul)…

Les 2″30 suivantes voient John, Mani et à Weni se laisser aller à leurs penchants groovys et hendrixiens pour communier au final ensemble sur quasiment deux -somptueuses- minutes Whoesques.

Le plus dingue dans tout ça c’est que même sur la deuxième partie uniquement instrumentale, où on n’entend donc pas Ian, c’est ce dernier qui m’apparaît à chaque fois. Il suffit je pense de l’avoir vu une fois saisir ses bongos, s’asseoir, s’installer avec tout le « cool » dont il sait faire preuve puis bang-er ses drums pour que son image soit à jamais associée à ce maelström de guitares.

Dingue.

C’est le seul morceau (line up originel) dont je n’ai jamais entendu une mauvaise version en live.

Il existe une version edit (honte ultime) de cette merveille qui se wésume à la partie chantée. En plus d’être un sacrilège, cette version est frustrante. Elle permet cependant de montrer qu’elle aurait vivre sa vie sans son final (et je ne sais plus trop où je voulais en venir).

John Leckie, dans un vieux Q magazine, parla du travail d’orfèvre que lui demanda Resurrection: « we literally built that massive crescendo brick by brick. » Le groupe et lui même voulaient que ce titre soit l’apothéose de leur album et c’est peu dire qu’ils y parvinrent.

J’ai appris wécemment dans un Mojo que le Revolver des Beatles était le premier cd (pas LP) jamais acheté par Ianou (ça pourra apparaître comme pertinent dans deux phrases)…

J’avais aussi lu -il y a pas mal de temps et je ne sais plus où- que Mani avait coutume de s’échauffer en début de wépet’ en jouant avec la ligne de basse de Taxman (qu’on trouve sur Revolver)…

Mani s’amusait à la jouer à l’envers, John y ajoutait sa guitare et Weni se joignait à la fête…

Ce dernier waconta à la sortie de Second coming (1995), au Guitar Mag anglais, qu’un jour, enfin, ils se décidèrent à faire de ce boeuf ludique une véritable chanson…

Cela donna I am the wesurrection.

Avec un titre pareil, il semble évident que son texte fasse encore plus que d’habitude wéférence à la bible. Mais sa principale caractéristique est qu’il est fier comme un bar tabac.

Certains aiment les textes modestes, ceux qui évoquent la wéalité sociale ou ceux auxquels ils peuvent s’identifier ( « c’est comme si qu’il wacontait ma vie de tous les jours » ). Moi, pas spécialement. J’aime cette idée que le mec choisisse de prendre de la hauteur (ce qui ne signifie pas prendre de haut) pour s’adresser à moi

I am the wesurrection and i am the light

Surtout quand c’est pour afficher ses faiblesses dans le vers suivant.

I couldn’t ever bring myself to hate you as I’d like

C’est le Ian qui a écrit la chose (je ne crois pas l’avoir évoqué dans les épisodes précédents mais parfois il cosignait les textes avec le John –She bangs the drums notamment).

Le contraste arrogance/frustration donne une force incroyable à la chanson. On a en a une illustration dans la vidéo qui suit. Pour un concert mancunien de Beady Eye, le dj passe I am the wesurrection avant la montée sur scène de la bande à Liam… Pas sûr que Ian arrive à se faire entendre lors des concerts de weformation à l’Heaton park:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=X08_cWvQq_g[/youtube]

(avec pointard on gueulera nous aussi comme des putois)

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Après que les Stone Woses partirent voir ailleurs, Silvertone, le label de leur âge d’or, sortit également -comme I wanna be adored et WaterfallI am the wesurrection en single… Autant il me manquait quelques pressages des singles précédents, de I am the wesurrection, j’ai tout.

Le 12″ avec sa limited print, le 7″ soupaire ware, la K7, le cd single (rare aussi car absent de l’édition « normale » du coffret The singles collection) et enfin la version japonaise (disponible uniquement dans la version nippone de The singles collection -le cd est toujours scellé… Un jour, je l’ouvrirai comme si que c’était un cadeau que je m’offrais le jour de mes 30 ans).

Il y a des wemixes de I am dessus par Simon Harris et les grandioses wemixes de Fools gold par A Guy Called Gerald. Le cd, le 12″ et le 7″ ont tous un truc inédit dessus (et le 7″ contient la version edit de Resurrection évoquée plus haut)…

Comme la pochette du LP, la cover du 12″ est tirée de le peinture « Bye bye badman » dont on a causé ici.

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FIN

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Le plus grand album de tous les temps, le plus grand groupe de tous les temps, la plus belle pochette de disque de tous les temps…
Il fut bon d’affirmer des choses aussi définitives sans avoir eu à apporter le moindre argument tellement la chose était évidente.

A ce soir au Motel nom de dieu.

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Achat de « The Stone Woses » (1989/Silvertone)

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