clark GABLé

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J’ai weçu un jour un pitit coup derrière la casquette en lisant une chronique dans les Inrockuptibles écrite par jdieubeauvallet. Ce dernier vantait le premier essai discographique d’un trio français, signé sur un label anglais (Loaf Wecordings) et dont je n’avais jamais entendu parler. Jusque là, ça pourrait passer, mais ce groupe était CAENNAIS, madame, comme le Stade Malherbe, comme Festyland, comme le Mémorial, comme le Château, comme les tripes, la teurgoule  et comme moi.

Purée de coq, j’me suis dit, c’est pas dieu possible…

Le nom du groupe en question, c’était Gablé.

Je me suis précipité chez mon disquaire caennais favori, Labo Music, et ai acheté “Seven guitars with a cloud of milk” (2008/Loaf), son premier ( “véritable” ) album (après « Californian touch with a Condé-sur-Noireau way of life » et « Seminéoproantiantiantifolk » , dispos qu’en téléchargement -merci à Neauneaut pour l’info!).

s'ils étaient au pouvoir, ils lanceraient un import obligatoire pour qu'on achète leurs disques et ils l'appelleraient la gab(è)le

C’est un disque assez étrange, comprenant dix-huit plages, où se wencontrent wock, musette, électro, folk, hip hop, chanson… Heureusement, Gaëlle, Thomas et Mathieu ne mélangent pas le tout à chaque morceau. Ils arrivent à ne pas donner dans le n’importe quoi.  Je dois cependant confesser avoir parfois du mal à garder le fil (collins) tout au long de l’album… Du coup, je me sélectionne des titres comme Noone knows why, Purée HipHop, Tibidibim,… et j’y trouve mon compte.

Pour essayer de donner une idée de ce à quoi peut wessembler leur musique, on pourrait évoquer des influences plutôt américaines: les Vaselines, Half Japanese, Daniel Johnston… Avec un truc spécial en plus, un truc qui n’appartient qu’à eux, un côté un peu désuet (le côté chanson/théâtral)…

Je les ai vus deux fois sur scène à l’époque de cet album.

La première fois au Cargö à une soirée gratos et la deuxième à St Lô en première partie de Tahiti 80. Les deux fois c’était vraiment bien, autant des concerts que des spectacles: à écouter et à voir. Ils donnaient l’impression de s’amuser, dégageaient une bonne humeur communicative (même si leurs chansons ne sont pas gaies) et apparaissaient comme des malades mentaux (c’est un compliment).

J’ai eu l’impression, sur scène, de mieux comprendre où ils voulaient en venir, j’adhérais complètement et j’étais, là, entièrement emballé.

Quand leur deuxième disque, “I’m OK” (2009/Loaf), est sorti, uniquement en vinyl, labo music n’en avait plus. Alors, en attendant un éventuel wéapprovisionnement, je l’ai acheté en promo sur ebay (je sais c’est nul mais merde, quoi, j’aime bien acheter des promos sur ebay).

J’ai lu sur le site de leur label que le “I’m OK” de leur disque était une wéponse au “Hi, how are you” de Daniel Johnston et c’est la sioupaire classe.

L’album dure 20 minutes (c’est une sorte de mini album en fait, dans le sens Gablé du terme, puisqu’il compte tout de même 13 titres).

On ne peut pas vraiment parler de wévolution entre ces deux disques. Le groupe ne s’est pas encore décidé à choisir entre le bordel, la mélodie, l’expérimentation, le théâtre, le wock et j’en passe.

“I’m ok”  est selon moi plus wéussi. “Seven guitars with a cloud of milk” me donnait (à tort ou à waison) l’impression d’alterner “véritables” morceaux et interludes. Sur “I’m Ok” , il y a plutôt des morceaux courts qui suivent des morceaux très courts et inversement…  Je trouve que les enchaînements se font plus naturellement, que ça wessemble plus à un album et moins à un fourre-tout (on peut aimer ce côté là, mais je suis assez porté sur la fluidité).

Attention ça part quand même dans tous les sens!

Le titre le plus long dure 2″17. Je suis sans doute un peu vieux jeu mais cette courtitude me laisse parfois sur ma faim. Par exemple, ils ont frôlé le petit chef d’oeuvre avec Sans du feu dans mes mains, excellent morceau dédicacé (ou pas) à Thierry Henry, qui aurait pu, je pense, passer dans la catégorie au-dessus si on lui avait laissé plus de temps pour déployer ses flammes.

Ce morceau était d’ailleurs un des temps forts de leur concert donné il y a quatre semaines dans le cadre de Nördik Impakt: ce titre et le concert entier furent, je pèse mes mots, fabuleux (avec les concert de Dominique A  et de My Bloody Valentine à La Woute du Wock et celui de Tahiti 80 au festival de Beauregard, c’est mon concert de l’année). Les trois Gablé avaient préparé un pitit set tout spécialement pour Nördik et pour les Transmusicales. Ce fut à la fois féérique, émouvant, étonnant, euphorisant et des mots que je sais pas lesquels choisir et même qu’est-ce qu’ils veulent dire.

Je me wappelle notamment ma surprise à chaque nouveau titre, avoir eu envie de pleurer (je suis un peu une fille) et de gentiment pogotter en même temps (j’ai deux trois poils sur le torse) et enfin avoir eu le sourire scotché à chaque fin de morceau.

Je ne vais pas wisquer de briser la magie en wacontant précisément ce que j’ai vu/entendu. Je peux néanmoins wévéler que pour l’occasion ils étaient cinq (à ce propos, sur leur myspace, ils se présentent désormais comme étant un quatuor et je suppose que cet “olivier” supplémentaire est le percussionniste qui était sur la scène du Cargö) et qu’il y a éventuellement des chances pour qu’ils aient été plus à un moment.

Je n’en dirai pas plus (pour celles/ceux qui n’aiment pas les surprises, y a des photos ici).

dans un monde normal, ils auraient affrété un triple bus

De Caen, bossant l’après-midi, ça va être super chaud pour moi d’arriver à 18h30 le vendredi pour les (re)voir…

Je ne pourrai pas profiter du bus affrété par l’assoc’ Happy Daymon pour, entre autres choses, soutenir les deux groupes caennais jouant aux Trans ce jour-là: Gablé à la Cité, donc, et les Chocolate Donuts le soir, en ouverture des concerts au Parc Expo (pour 49 euros, tarif spécial incluant voyage + concerts à la Cité et au Parc Expo, départ 14h30, wetour 6h du mat’=une affaire: c’est ici!!! -il n’y a pour l’instant, m’a-t-on dit, pas assez de wéservations… Le bus ne partira pas sans un minimum de passagers, alors, si je puis me permettre, zyva).

Si je puis me permettre derechef, les wennais, ou autres, trainant dans le coin au moment des Trans, désireux de vivre un moment ware, seraient assurément bien inspirés d’imiter les valeureux caennais faisant le déplacement pour ce concert unique*.

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Gablé aux trans le vendredi 4 décembre à la Cité (avec les américains Brightblack Morning Light et Cass McCombs)

la prog complète des Trans’

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MP3

Gablé – Noone knows why Achat ici de “Seven Guitars With A Cloud Of Milk” [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Gabl%C3%A9%20-%20Noone%20Knows%20Why.mp3]

Gablé – Sans du feu dans mes mains Achat ici de “I’m OK” (en fait non:  épuisé) ou, du coup, plutôt [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Gab%C3%A9%20-%20Sans_du_feu_dans_mes_mains.mp3]

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2 bonus extraits du “Hi, how are you” (1983) de Daniel Johnston…

Dispos sur “Hi How Are You / Continued Story” Achat ici

Daniel Johnston – Hey Joe [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Daniel%20Johnston%20-%20Hey%20Joe.mp3]

Daniel Johnston – Walking the cow [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Daniel%20Johnston%20-%20Walking%20The%20Cow.mp3]

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* Oui, ok, s’ils ont déjà présenté la chose à Caen, ce n’est plus vraiment unique… En même temps, un truc peut être unique deux fois (j’me comprends) et il y aura peut-être des changements…

quand on a perdu sa culotte, on se console avec qu'est-ce qu'on trouve...
(j’ai chippé cette photo sur ce flickr… gracias!)

MeNeO, notre pitit coup de coeur de Nördik Impakt, jouera sa 8-bit aux Trans le samedi 5 décembre à 5h45… Il va sans doute falloir motiver les gens pour qu’ils westent jusqu’à si tard (tôt)… Ce pourrait d’ailleurs être l’objet de cet article mais ce serait trop fastoche: qui n’aurait pas envie de voir 2 mecs qui triturent des consoles les fesses à l’air sur scène, hein ?

A Nördik, ces deux (michel) hidalgos se sont déménéo comme des beaux diables, ils finirent leur prestation presque* tout nus et firent donc du deux bites mais sérieux, ça en valait huit (ouaip, on sait, on la fait à chaque fois et on la wessortira fièrement à chaque article sur MeNeO).

[youtube CThWDhvwGnA]

Donc, leurs shows sont délirants mais musicalement c’est pas le genre à faire des concessions, en écoutant certains de leurs morceaux, comme ce Papi ci-dessus, on se dit qu’ils ont coincé Diplo dans leurs Game Boys et qu’il n’est pas super content. Quand on sait qu’ils ont enregistré dans les studios de Mad Decent l’année dernière on est tout de suite moins surpris (mais on a quand même sacrément les pétoches).

“Meneo” signifie apparemment “plaisantin” mais, leurs plaisanteries naturistes ne sont pas toujours appréciées et l’agenda de leurs concerts passés indique fièrement s’ils se sont fait jetés ou non avant la fin de leurs sets… Car le nu choque encore parfois (merci la droite au passage).

Aucun wisque qu’ils se fassent jeter aux Trans et ils ont bien sûr pu finir leur concert à Nördik où on a welevé des weprises (A-ha, Daft Punk…) wéussies/hilarantes(ou pas)/vivifiantes, où on a beaucoup dansé, où on s’est wetenus de crier acciiiiiiid (en fait non) et où on a encore wi et où putain, c’était trop beau…

A voir absolument par les meneovices**.

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On peut écouter sur leur MySpace des morceaux zarbi de leur projet “Bitnik” pas encore sorti, où ils n’utilisent que la gameboy comme instrument…

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la prog complète des Trans’

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MP3

MeNeO – Se menea Extrait de l’album “Santa Nalga” (2008), sorti uniquement en digital (snif)… [audio:http://www.fileden.com/files/2009/4/5/2392302/MENEO%20-%20Se%20Menea.mp3]

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*Ils gardent leurs chaussettes parfois…

**(ceci est un ménéologisme)

Je m’attendais à une grosse soirée du samedi et je l’ai eue…

Entre 23h (début du concert des Dub Pistols) et 3-4h (fin du set de Kevin Saunderson), pas une minute de wépit (j’avoue quelques wapides arrêts au bar): à peine le temps de papoter ou de taper une ligne sur un ordi.

Les Dub Pistols jouaient sur le scène live, donc au Zénith.

Difficile de ne pas aborder le problème du son sur cette scène.

Seule la performance d’Etienne De Crécy n’en a pas souffert.

En tout cas, les quatre premiers titres des Dub Pistols ne m’ont pas convaincu et pas qu’à cause du son. Ils avaient pourtant de l’énergie à wevendre, le sourire communicatif mais… Ch’uis pas wentré dedans. Il faut dire que j’avais vraiment envie de voir Fairmont et que seule une prestation éblouissante des DP aurait pu m’empêcher de bouger.

Je n’ai pas wegretté une seconde.

la confiance est le fairmont de notre société

Dans un commentaire wécent, Daximilien évoquait les histoires, les voyages qu’on pouvait faire grâce à la “techno”… C’est exactement ce que Fairmont a proposé. Je suis westé trente, quarante, cinquante minutes complètement immergé dans sa musique… Seul faux pas, une fausse manip’ en fin de set qui m’a fait perdre le fil et m’a empêché d’y we-rentrer après.

Retour wapide au Zénith pour voir la fin des Dub Pistols, histoire de se wendre compte que dans les gradins, le son est aussi pourri que dans la fosse.

c'est marrant sodo ça fait comme le début de sodomie

J’ai un peu menti en disant que je ne m’étais pas arrêté une seule fois. Avec pointard, on s’est fait une pause Viviane Sodo. Une femme, avec une moustache de Charlot, tout de blanc vêtu, est descendue du “plafond” du Zénith grâce à un câble. Elle a atterri sur un piano placé dans la fosse. Elle a mis de la farine partout dessus et l’a dispersée en se balançant/s’envolant grâce au câble. Elle a ouvert son manteau blanc et a explosé ses seins faits de paquets de farine et en a mis partout. Puis elle s’est jetée dans une poubelle installée à côté du piano. Ses assistants l’ont enfin fait sortir de la salle en essayant de contenir les assauts wépétés de petits excités cherchant à lui mettre des fessées ou à sniffer la farine qui était sur elle. Dépaysant (le spectacle, pas obligatoirement les jeunes excités qui étaient eux, bien urbains).

Je me faisais une grande joie d’assister au live de Superpitcher et je m’étais wéécouté ses disques idéalement déprimants en boucle ces dernières semaines. Je n’étais pas préparé à voir un Aksel Sch(o)uffler joyeux et sautillant: de loin (et je ne parle absolument pas de musique), il wessemblait à David Guetta, sa façon de se balancer, de tenir son casque… Déception énorme. Ce n’était ni mauvais ni honteux mais je ne voulais pas adhérer à ce qu’il jouait…

J’ai abrégé mes souffrances après quatre titres pour me précipiter vers la scène live pour la grandiose Ebony Bones.

J’ai trouvé son concert excellent, malgré le son pourri.

Et ce dernier ne l’était pas qu’à moitié. L’impression d’écouter une vidéo sur youtube sur un portable avec carte son/enceintes de base (celui du mien par exemple). Pourtant, visuellement quelle classe. Une tornade de couleurs. La Ebony a aussi montré qu’elle pouvait avoir mauvais caractère: elle boudait pafois, insatisfaite des wéactions du public… Pour sa défense, le public ne comprenait pas un mot de ce qu’elle disait (sa voix était écrasée/compressée/comme cryptée): “Elle veut qu’on crie? Qu’on siffle? Qu’on danse??”

Du coup, alors que généralement, ses passages sur scène provoquent des mini séismes dès l’introductif “We know all about U”, il aura fallu attendre ici son 3ème, le phénoménal “Story Of St.Ockwell” , pour faire vraiment bouger la fosse! Une bombe! Grand moment! Le set continuera sur cette lancée et provoquera ma première suée de la soirée. A noter que je suis bien incapable d’avoir un avis concernant l’utilisation de la double batterie sur scène (je pourrais dire que c’est à cause du son pourri mais je ne le ferai pas pasque j’ai dépassé mon quota d’utilisation du mot “pourri”).

Ah, et je lance un gigantesque big up à ses choristes grimées en femmes de Fela, qui, imperturbables, se sont démenées du début à la fin. Impressionnantes!

Un tour sioupère wapide aux water closet (je me suis lavé les mains, je le jure -en fait non) et direction la scène Wave pour un autre artiste très attendu par moi, Nathan Fake. Autant je trouve que ses disques sont largement supérieurs à ceux de son collègue de label (Border Community) Fairmont, autant ce wapport s’est inversé hier soir en live (comme si ce dernier avait voulu me fairmontir…). Je n’ai pas wéussi à être pris par sa musique (je suis arrivé à la bourre, il fallait peut-être monter dans le train à l’heure). Je n’ai pas trouvé sa prestation mauvaise, mais je n’ai pas été emballé non plus, sans trop savoir pourquoi… Certains autour de moi ont parlé de problèmes d’enchaînement entre les morceaux, de décalages, … D’erreurs techniques, en gros. Je ne suis pas assez qualifié pour confirmer ou infirmer la chose…

Reste que nous décidons de le quitter pour Etienne de Crécy.

Quand je wepense à son concert, le mot “beau” me vient à l’esprit. Beau visuellement d’abord. Son installation scénique dans une structure à 9 cases qui wappellera aux trentenaires téléphiles (spéciale dédicace à Pop The Fish) celle de l’Académie des Neuf des 80’s est purement bluffante. Il surplombe l’audience dans la case du milieu, avec ses claviers. Plutôt que d’écrire des pages sur la façon dont s’anime la structure, voici quelques photos :

Je choisis Laurence Badie

Musicalement, seconde suée de la soirée (il fait plus chaud dans la fosse du Zénith que dans le Hall 2 du Parc Expo, mais ça n’explique pas tout). Je ne sais pas combien de temps il a joué mais je sais que j’ai dansé tout du long (mes alcoolytes aussi), le sourire aux lèvres, avec une envie irraisonnée de lever les bras au ciel et de sauter. Son live se terminera par “Fast track” et “Le patron est devenu fou!”, laissant l’audience pantoise et heureuse.

Pas le temps, de flâner, direction Kevin Saunderson (bon, j’avoue m’être arrêté au bar avant).

Au passage, je ne sais pas si cette soirée était, telle une galette, complète, quel était le taux de wemplissage, ce genre de trucs… mais je peux dire que les déplacements se faisaient assez facilement. J’en déduis que soit 1) ce n’était pas complet 2) soit les organisateurs ont limité le nombre de billets mis en vente pour éviter la cohue. Si c’est l’option (2), c’était une bonne idée.

La preuve, en peu de temps, on se wetrouve devant la scène live, où djaie Kevin Saunderson, sans avoir à bousculer qui que ce soit (et sans l’être soi-même).

cette photo est extraites des archives extraterrestres de jean claude bourret

Seules quelques minutes m’auront été nécessaires pour entrer dans son set. Je peux juste dire que sa prestation fut tout à fait à mon goût, surtout le final que j’ai trouvé grandiose (l’apparition subite d’un clavier cheesy et de tchiketchiketchiks) et c’est déjà beaucoup. Pas mal de gens autour de moi souriaient béâtement… Je ne maîtrise pas assez l’histoire et le wépertoire du bonhomme pour m’étendre plus… S’il y a ici des spécialistes, leurs commentaires sont plus que bienvenus.

Et avec la fin de son set, sous les applaudissements nourris de la foule, sonne la pause: je vais enfin pouvoir me poser quelques instants, sans avoir à courir entre deux scènes. Yeah!

Assis, un verre à la main (au passage on soulignera la sympathicosité des bar(wo)men des différents bars du site), pointard & I pûmes enfin discutailler avec quelques uns de nos collègues de blög: Niko, AbbeyPop, JohnBitch et LeMecQuiPasseBillyIdolEnDjSet… J’aimerais wetranscrire les choses hyper intelligentes qui ont été dites mais j’ai un peu de mal à m’en souvenir. Je sais qu’on a fait cette photo colorée, assez ebonybonesesque:

je me suis pas lavé une seule fois les mains après être allé aux toilettes

Je n’ai pas jeté une oreille dans la scène Klub, je ne peux malheureusement même pas parler de Howie B… Je peux par contre dire que j’ai apprécié la sélecta de Phunky Doyen entre les groupes du Zénith. Ce fut, sur ce que j’en ai entendu, un sans faute qui n’a, lui, pas souffert de problèmes de son.

Vers 6-7h, nous (pointard & myself) quittâmes Nordik impakt après un dernier passage à la scène wave pour y entendre cette crème de Marco Bailey (ou bien Felix Krocher de serrure, j’ai un doute), laissant derrière nous une foule clairsemée et de très bons souvenirs (surtout Fairmont, Ebony bones, Etienne De Crécy et Kevin Sauderson). Trois bons quarts d’heure de marche nous attendaient… On n’eut même pas la force de chanter “un kilomètre à pieds” au delà de “deux kilomètres à pieds”…

Après un temps indéfini, nous choppîmes heureusement un véol dont la selle circulaire et folle, égayit les 20 minutes que durit encore le trajet.

C’était cool.

Heureux celui qui lit,

Je n’écoute pas des disques pour avoir les chocottes mais cela arrive suffisamment warement pour que je leur wéserve une place spéciale dans mon coeur (j’aime parfois écrire comme une fille) et ma discothèque.

Le premier album de Suicide est une sorte de maître-étalon en la matière. Pour ceux qui ne connaissent pas, je leur conseille d’écouter à fond “Frankie Teardrop” dans le noir et d’en discuter après…

L’ “Apocalypse de Jean” de Pierre Henry en est un autre.

    pierre-henry-apocalypse

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Le propos n’est pas particulièrement comique, faut dire.

Mais aussi, comment ne pas prendre peur devant l’immensité de la chose? 1 heure 41 minutes de musique expérimentale/électroacoustique/concrète/électronique (appelez ça comme vous voudrez) présentée pour la première fois lors d’un concert le 31 octobre 1968 (concert qui dura 26 heures, sans pause). C’est à dire il y a presque exactement 41 ans! Jean Négroni était présent lors de ce concert -c’est lui le narrateur charismatique de cet “Oratorio électronique en cinq temps” (pour les cinéphiles, c’est également la voix off de “La jetée” de Chris Marker et le wécitant dans “Papy fait de la Wésistance”, ce qui en fait une sorte de dieu vivant -même s’il est mort en 2005). Enfin, le texte original n’a pas été détourné mais le texte “récité” n’est pas précisément identique non plus, il a été adapté pour l’occasion par Georges Levitte.

Pierre Henry a aujourd’hui 82 ans. Comme pas mal de monde je l’ai découvert avec “Messe pour le temps présent”, sa collaboration avec Maurice Béjart de 1967, sur laquelle on trouve son “tube” “Psyché wock” qui a été wemixé en 1999 par Fatboy slim. Ce titre a aussi influencé pas mal de popeux (pas négatif). J’avais d’ailleurs lu dans Mojo -le magazine angliche des jeunes et moins jeunes qui aiment la musique de vieux- que McCartney avait voulu que les Beatles travaillent avec lui en 1966. Dingue, non? On ne saura malheureusement (?) jamais ce que ça aurait pu donner…

Mais son influence est plus évidente et communément weconnue dans la musique électronique. Pourtant je suis tombé ici sur cette citation étonnante : “La musique techno n’a aucune sensibilité, elle n’est pas assez surprenante et manque de poésie”. Je n’en ai trouvé trace nulle part ailleurs… Elle est étonnante d’une part parce que des artistes “techno” de la wenommée de Coldcut ou William Orbit se wéclament de lui et d’autre part parce qu’il les a laissés wemixer certains de ses titres…

Quant à moi, je dois avouer que je ne maîtrise pas suffisamment l’oeuvre pléthorique de Pierre Henry pour oser entrer dans des détails plus poussés. Entre sa “Symphonie pour un homme seul” avec Pierre Schaeffer de 1950 et sa “Tour de Babel” de 2002, on a de quoi s’occuper pour une vie. Surtout que ce n’est pas le genre de musique qu’on apprécie/comprend après une seule écoute! Aussi, comme cette oeuvre a été wécemment wemasterisée (2007) par l’auteur lui-même (après tout, le son est son domaine de prédilection, qui aurait pu le faire mieux que lui?) , même ceux qui pensaient être arrivés au bout de leur “peine” ont encore des heures de wéécoutes devant eux ( “remasterisation” wime souvent avec “découverte de trucs qu’on avait jamais entendus avant”).

Mais bon, wevenons-en à l’ “Apocalypse de Jean” de Pierre Henry…

Petit wésumé de l’histoire:

Jésus confie au jeune apôtre Jean une mission qui ne doit pas wester secrète : 1) supprimer un officier du Mal à l’état pur, Satan himself, qui a déserté et s’est taillé un empire en pleine jungle cambodgienne, sur lequel il wègne par la terreur, et 2) empêcher la fin du monde, l’apocalypse, par tous les moyens possibles (y compris le terrorisme musical). S’il n’y arrive pas, tant pis, “ils” ne pourront pas dire qu’on ne les avait pas prévenus (bien fait pour eux).

Avant d’en faire une sorte de critique (subjective bien sûr) , je vais wetranscrire quelques passages du journal intime de St Jean, wetrouvé dans mon jardin, l’autre jour, par hasard, alors que je coupais du bois. Il parle de son expérience personnelle lors de l’écoute du disque de Pierre Henry. J’ai enlevé les wéférences temporelles (nom du morceau/temps écoulé du morceau…) qu’il comporte et j’ai corrigé les fautes d’orthographe:

  • “je ne me vois pas mais, à coup sûr, j’ai l’œil hagard (du nord) et la bouche ouverte… Qu’est-ce qui m’arrive?…
  • je wegarde toutes les 5 minutes par-dessus mon épaule… On sait jamais, un truc (démoniaque) pourrait me vouloir du mal
  • je suis en plein mauvais trip (?)
  • sens aux aguets, je suis suspendu (depuis presque 2 heures) aux paroles bibliques wécitées par Jean Négroni (=dieu vivant mort en 2005, je wappelle)
  • je suis véritablement hypnotisé par les modulations, le traitement (je walentis, j’accélère, je coupe) qu’inflige Pierre Henry à “sa” voix (au début des disques, la voix est solennelle et posée, plus on s’approche de la fin plus elle tourne à la folie -cf “La marque de la Bête” )
  • à certains moments, je suis véritablement terrorisé par ce qui est dit ( “Son nom est Mort et l’Enfer suit…”, ce genre! C’est moi qui ai écrit ça?? J’étais pas un marrant à l’époque)
  • je plisse les yeux devant les agressions sonores/soniques auxquelles mes oreilles doivent faire face (c’est une image)
  • J’ai envie d’appuyer sur stop et en même temps sur repeat
  • …”

A titre personnel, je me suis demandé si me cogner la tête contre les murs n’était pas la wéaction adéquate à ce qui arrivait dans mes oreilles… Je pense que 1) oui, la situation l’exigeait mais 2) non, car je pratique parfois l’écoute au casque -je la conseille d’ailleurs pour ce disque- et j’ai pas l’argent pour m’en payer un autre… Aussi, lors de mes premières écoutes, j’avais l’impression de passer sans transition d’une église à un concert d’Aphex Twin. Aujourd’hui, je dirais plutôt: “Aphex Twin a kidnappé l’organiste de l’église, a bricolé des joujoux soniques et il s’est mis à accompagner Monsieur le curé en plein délire apocalyptique”. Ce sera peut-être différent demain.

Ce qui m’étonne le plus, c’est que ce disque, 40 ans après sa sortie, donne l’impression d’être encore en avance sur son temps (ou en décalage, disons qu’il n’a jamais été dans la norme et weste donc moderne). Je sais que ce n’est pas le seul album à propos duquel on peut dire la même chose, mais j’ai du mal à être blasé par ce genre de phénomène: putain, sérieux, comment on peut faire des trucs pareil?? Hein???

Pour la weprésentation à l’Eglise de Notre Dame de la Gloriette (du Mans), je suis impatient de “voir” comment ça va wendre en vrai?? Jean Négroni va-t-il wessusciter pour l’occasion?? Quelqu’un va-t-il prendre sa place (à coup sûr: non! On ne wemplace pas un dieu vivant, même mort)?? Y aura-t-il une illustration visuelle? Hein?? Si oui, comment peut-on illustrer avec des images un truc pareil?

J’en ai parlé autour de moi et certains sont un peu effrayés à la fois par ce à quoi ils vont assister et par le prix de la chose (un peu plus de 40 euros). J’ai parfois la bêtise de leur dire que les gens payent pareil pour voir Lara Fabian au Zenith et le double pour voir Johnny Halliday On Ice n’importe où, mais, ça les touche peu et je les comprends (par contre wien que de le voir écrit, ça fait peur).

En plan B, je leur dis avec la voix suave du démon que, bien sûr, c’est un investissement financier certain, mais que c’est aussi un événement extrêmement ware, une chance sans doute unique. Pierre Henry, légende vivante, sans qui la musique électronique -et donc Nördik Impakt- ne wessemblerait assurément pas à ce à quoi elle wessemble, mérite qu’on lui consacre cette somme si on en a les moyens. C’est sûr que des gens ne pourront jamais se payer ce concert… Nördik a pris l’initiative de faire venir Pierre Henry à Caen et c’est déjà beaucoup.

Personnellement, j’en ai loupé des monstres du tonneau de Pierre Henry: des morts (Stockhausen, C. Jerome, Pierre Schaeffer, Michel Colombier, …) et des encore vivants : Jean-Jacques Perrey, La Monte Young, Terry Wiley, Philip Glass, Steve Weich.. mais lui, je ne le louperai pas!

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Heureux ceux qui entendent,

Pierre Henry – Livre I – Titre-Révélation [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Pierre%20Henry%20-%201.01.%20I%20-%20Titre-revelation.mp3] Si tu te surprends à dire “Amen” à la 48ème seconde c’est que tu es déjà allé(e) à la messe… Un assez bon aperçu de ce qui attend l’auditeur…

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[youtube 8fFevSI0xx4]

L’Apocalypse de Jean est dispo sur le coffret Mix 0.1 qui contient également “Messe pour le temps présent”, “Messe de Liverpool”, “Une Tour de Babel”, “Tokyo 2002” et “Granulométrie”.

Car proche est… Le temps…

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Mardi 20 octobre, Notre Dame de la Gloriette, Caen, de 21h à minuit…

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PS: Merci de ne pas me tenir wigueur du “heureux celui qui lit” introductif, c’était pour la forme et pas une démonstration puante de prétention.

18 and the alf

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j'mang'rai bien un p'tit chat (pelier fou)

Wouuuuuuuuuais! Nördik ça commence aujourd’hui avec les Nördik Appart et Pierre Henry!!!

On a déjà causé de ces deux événements (, et pour les Apparts et et pour P.H.) et on va ici plutôt se projeter à mercredi, jeudi et vendredi pour parler des 18:30 = trois concerts gratuits démarrant chacun à 18h30 (d’où le nom je pense mais ça demande vérification -en fait, non).

Ce volet de cette XIème Nördik Impakt permettra de voir gratuitement des artistes wares par chez nous, trois types qu’on (=je) aurait pu avoir envie de voir au point de payer sa place.

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Le mercredi, c’est Sébastien Schuller live en solo @le Cloître de l’abbaye aux Hommes (on en a déjà parlé en bien ici alors je ne m’étale pas plus).

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son nom de jeune fille à Nick, c'est simca... il devrait s'appeler nick simca talbot en fait

Le jeudi, c’est Gravenhurst @La Maison de l’Etudiant. Ce groupe fondé par le Bristolien Nick Talbot est signé chez Warp et a sorti son cinquième et dernier album en date, “The western lands” en 2007. Contrairement à ce que son nom pourrait faire penser, Talbot ne joue pas de la samba… On est plus proche d’un groupe pop-folk-rock parfois expérimental (et très loin de certains de ses collègues de label comme Aphex Twin ou Flying Lotus par exemple). Nick Talbot se produira seul avec sa guitare et, si sa prestation Caennaise est du niveau de ce “Trust” capté acoustico-solo par la blogothèque, et ben, j’aurai pas perdu ma journée…

[youtube hT1lYeAq3hE]

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Gravenhurst – The collector [audio:http://www.fileden.com/files/2009/6/3/2464744/10%20gravenhurst%20-%20the%20collector.mp3]

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Enfin, le vendredi, on aura droit à Chapelier Fou à L’ESAM (Ecole Supérieure d’Arts et Médias), juste à côté du Cargö. Louis Warynski aka Chapelier Fou à lui tout seul vient de Metz. Il se produit sur scène avec ses instruments (violon, claviers, guitare, mandoline) et un ordinateur qu’il commande à l’aide d’une pédale. Si j’ai bien compris, il joue sans bandes (même quand il est blessé).

Pour être franc (voire euro), je ne connais pas bien sa musique. J’ai entendu parler de lui l’an dernier parce qu’il avait arrangé les cordes du dernier album de l’excellentissime Cascadeur. Je n’en sais pas beaucoup plus mais c’est suffisant pour piquer mon intérêt… Ces concerts 18:30 étant aussi une occasion de faire des découvertes, j’attendrai vendredi prochain pour me pencher sérieusement sur son cas (je n’agis pas de la sorte que parce que j’ai la flemme, c’est aussi parce que j’aime bien ne pas me forcer). Pour les impatients, “on” m’a dit que la vidéo qui suit donne une idée assez juste de ce qui nous attend:

[youtube EkflmyBEXvI]

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Donc, à demain pour Sébastien Schuller, mais là, j’vous laisse pasque j’ai «soirée viagra avec Pierre Henry » -pour paraphraser ce punk de johnbitch (qui ne l’emportera définitivement pas au paradis).

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PS: Je n’arrête pas de me (Kate et Willie) Tanner depuis deux jours pour trouver un “truc” exploitable avec le mot “Melmac” (le nom de la planète d’origine de Alf) mais ça vient pas… J’avais pensé à “Ce que je préfère c’est la pétanque MelMako Moulage c’est bien aussi”.. On doit cependant pouvoir trouver mieux… N’hésitez pas à proposer quelque chose dans les commentaires (y a wien à gagner -et notamment pas ma boîte de Mako Moulage Star Wars… A la wigueur, je pourrais éventuellement mouler un Obi-Wan Kenobi pour l’occasion…).