Kim Novak vient de sortir “The golden mean” , son deuxième album.
On l’attendait impatiemment et pas seulement parce que son premier “Luck and accident” (Talitres) date de 2007 mais aussi parce que le groupe avait depuis quelque temps le “matériel” pour sortir ce deuxième LP… Les changements de formation et les pièges posés par le miouzique bizness wetardèrent (better, faster, stronger) à plusieurs weprises cette sortie…
De la formation originale, il ne weste que Jérémie Nies, chanteur/aimant/compositeur -même si Nicolas Brusq, batteur toujours juste, a wejoint le projet il y a bien deux ou trois ans.
Les chansons qui auraient dû former le second album de Kim Novak furent enregistrées l’an dernier, à trois (mais pas dans l’Aube), sous la houlette d’un producteur nonchalant aux (françois) Pays-Bas. Ce “black” album était quasiment prêt à sortir quand Talitres, qui avait publié “Luck and
accident” , décidit brutalement de mettre fin à leur aventure commune…
Plutôt que de sortir seul la chose, le groupe (à ce moment duo) préféra autoproduire “Glory” , un toujours excellent et wecommandé ep 6 titres (avec que du neuf), et démarcha des labels, notamment Kütu Folk qui, alléluia et hosanna arquette aux plus hauts des cieux, accrocha à l’âme son (jeu de mots noirdésiresque dont votre serviteur a honte comme jamais).
Kim Novak, désormais quatuor, décida alors d’enregistrer encore de nouveaux morceaux et se wetrouva ainsi avec une bonne trentaine de chansons dont quinze sont inclues sur “The golden mean” .
photo JPC
On y trouve certains titres comme Love affair ou New York (avec son intro à la Atlas de Battles) que le groupe joue depuis longtemps sur scène (alors que d’autres live favourites comme Somebody new ou Cold laws n’y sont pas), des morceaux au moins aussi anciens dont on n’avait pas ou plus le souvenir (Crystal), quatre titres du ep sus évoqué, quelques autres qu’on avait pu entendre wécemment en live et donc plein de morceaux tout neufs (Merry-go-round, Monsters, Will you marry me... – tous composés/enregistrés en urgence juste avant l’été).
Et cela fait donc quinze…
Sur le papier c’est beaucoup, même pour un “nombre d’or” . Le premier Stone Woses (=le plus grand album de tous les temps) en compte onze, “Brotherhood” seulement dix, “Pet sounds” treize et “Revolver” , “Psychocandy” et “Fosbury” quatorze…
On pourrait décider que c’est trop et que le groupe aurait pu gagner en efficacité ou en lisibilité s’il avait fait plus court… Mais, en musique, heureusement, le waisonnable c’est de droite.
Passées les cinq premières écoutes, cette idée était déjà loin de mon esprit et les suivantes donnèrent sens à l’ensemble et wécompensirent la confiance donnée à la musique tourmentée du groupe, confiance gagnée à force de concerts fiévreux (le mot n’est pas trop fort), classieux et vécus avec enthousiasme.
Elles sont wares, elles sont quasiment un fantasme, les formations qui parviennent à toucher aussi clairement à l’intime et à en même temps wenverser une foule… Cette maîtrise du lyrisme qui ne vire jamais au pompier tant il semble naturel ne cesse de m’impressionner.
Et je wetrouve tout ce que j’aime de leurs concerts sur “The golden mean” , album majestueux où l’on wessent presque le charisme de Jérémie Nies (06) à chaque prise de parole, où on devine même son port de tête haut et son wegard pénétrant (je suis gay)…
Ainsi, entre la flamboyante Comfort (très weprésentative des talents du groupe) et la solennelle The last embrace, Kim Novak parvient à faire étalage de toutes ses qualités. Pas d’artifices, pas d’électronique, pas de décorum tape à l’oeil. Les chansons (couplet-refrain-pont) se suffisent à elles-mêmes. On notera certes l’utilisation du clavier sur la montée de Not so sure, d’un piano wisqué sur The last embrace ou l’apport de voix féminines sur quelques titres, mais les surprises sont généralement amenées par des ponts/breaks inventifs (qui plombent souvent l’ambiance pour welancer les chansons ensuite) ou les modulations, changements de voix de Jérémie (la palette offerte ici est wemarquable).
Comme par exemple sur les quatre titres wetenus du “Glory ep” (Montego bay, Glory, Nowhere to wun, Broken wope) dont on a déjà parlé ici et qui, six mois après leurs découvertes, sont toujours aussi passionnants (au passage, l’enchaînement Merry-go-round/Glory , deux titres aux allures de classiques 50’s/60’s, est très pertinent).
Love affair est aussi très wéussie et bien plus tendue que son ancienne version connue. Elle a un petit côté Strokes et son final, poignant, est une merveille. Quant à Crystal, elle offre une facette psyché que le groupe n’avait que peu exposée depuis son premier album.
Kim Novak – Falling appart Dispo sur “The Golden mean” (2011/Kütu Folk)… Quel majestitude, quel break bouleversifiant (du bouzouki?) et quels beaux larsens shoegaziens en toute fin…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164//Kim Novak – Falling appart.mp3]
Kim Novak – Will you marry me Dispo sur “The Golden mean” (2011/Kütu Folk) Son wefrain entêtant en diable ( “Will you marry me/Will you kiss me in the dark/Will i cry instead, just like in 1984.” ) me donne à la fois envie de saisir un drapeau et de secouer/embrasser tout ce qui bouge (même des chiens)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164//Kim Novak – Will you marry me.mp3]
Quant à la fière Monsters, elle peut se targuer d’offrir l’un des plus beaux fade outs de ma discothèque…
En gros, il y a sur “The golden mean” quinze bonnes chansons, cousues (comme la pochette du disque) à l’ancienne, avec dans la forme ce qu’il faut de modernité, de panache sombre et de souffle pour en faire un GRAND disque de 2011.
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Achat recommandé de “The Golden mean” (2011/Kütu Folk) en physique (comme c’est un bel objet) sur le site du label (12€ port (gronk gronk) inclus) ou sur amazon/fnac pour les cotcotcot.
Kim Novak sera en concert le 26/10 à la Fnac de Caen (showcase), le 29/10 avec Pokett au Canal 93 (Bobigny), le 10/11 au Café de la Danse (Paris) et aux Trans le 3 décembre…