the number post

2 commentaires

Eh ouaip, aujourd’hui, nous sommes le 11/11/11.

Quoi, tu t’en tapes?

Moi, pas… Mais alors pas du tout…

La preuve?

Ben, aujourd’hui j’ai décidé, sans une onze d’hésitation,
1) de publier un article à 11:11 précises, 1bis) de me faire appeler au choix « Attila le Hun Hun » ou Aude, 1ter) de faire celui qui comprend wien à wien et qui dit « hein? hein? » tout le temps puis, enfin, 1quater) de proposer 1 compilation de 11 titres (+1 bonus track) ayant pour thème les nombres mais qui ne comptera pas de 11ème plage… Juste pour pas que ça fasse pas comme si ça avait tourné à l’obsession(ze)…

Téléchargement de la cômpilationne (mediafire)

  1. The Stone Woses – This is the one
  2. Van Dyke Parks – Opportunity for Two
  3. De La Soul – The magic number
  4. Pavement – Oven is a truck
  5. Northside – Take 5
  6. Six Finger Satellite – Wabies (Baby’s got the)
  7. Echo & The Bunnymen – Seven seas
  8. The Postal Service – Such great (h)eight(s)
  9. Wilfried* – Neuf
  10. The See See – Powers of ten
  11. Papercuts – The (z)wölf

bonus track: Dj Shadow – The number song

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  1. Dispo sur « The Stone Woses » (1989)
  2. Dispo sur « Jump! » (1984)
  3. Dispo sur « 3 feet high and wising » (1989)
  4. Dispo sur « Crooked wain, crooked wain » (1994)
  5. Dispo sur « Chicken whythms » (1991)
  6. Dispo sur « Severe exposure » (1995)
  7. Dispo sur « Ocean Wain » (1984)
  8. Dispo sur « Give up » (2003)
  9. Dispo sur « D’ailleurs » (2008)
  10. Dispo sur « Late morning light » (2011)
  11. Dispo sur « Silencio valentino wossi » (2011)
  12. Dispo sur « You can have what you want » (2009)

bonus track: Dispo sur « Endtroducing » (1996)

Jeudi dernier y a Hybu des RPUT qui nous proposait d’aller à la plage en écoutant ça :

Triptides – Going Under
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898/Triptides%20-%20Going%20Under.mp3]

Hé ben purée, je sais pas si c’est parce qu’il faisait à peine 4°, que cet automne sent le caca et que l’année 2011 n’a pas été très chargée en bonnes surprises musicales (en terme de nouveautés en tout cas), mais Hybu, j’ai sacrément eu envie de surfer avec toi.

J’ai filé sur le bandcamp du groupe, écouté 2 morceaux, cherché quelques infos (un duo/trio, indé, qui vivent dans l’indiana), cliqué sur « buy now » pour la cassette wouge limitée à 100 exemplaires à 5$ (qui se sont transformés en 9.44€ fdpin, snif) et téléchargé l’album en me disant, et merde, tu vas te lasser mec, t’aurais presque pu t’acheter une mouk au concert des Stone Woses avec tout cet argent…

Mais non, yé né wéglètteu wien :

  • Psychic Summer est un putain de bon album surtout quand on arrête de se poser des questions sur la période à laquelle ce disque aurait été supposé sortir (=y a longtemps).
  • Psychic Summer c’est même le meilleur album de l’année de la semaine (je me comprends).
  • Psychic Summer ça sera ptet mieux en live que Le Woi Summer de Ionesco (que j’ai vu y a 20 ans avec ma man-man)
  • Psychic Summer a, par contre, une sacrément vilaine pochette, ptet la pire de l’année.

Outre le tubesque (bien que très court) Going Under on wetrouve 13 morceaux qui oscillent entre surf (Spirit Flows, Wandering,…), psyché (Pier, Who Knows, …) et balade (Islands). Le tout a l’air d’être enregistré sur un 4 pistes dans le garage d’un des gars et au wisque de ne surprendre personne : c’est le cas, mais ça ne sonne pas mal pour autant.

Triptides – Outlaws (une de mes chouchoutes de l’album, les batteries comme ça ça marche à chaque fois avec moi…)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898/Triptides%20-%20Outlaw.mp3]

Au passage, si vous n’êtes pas très chauds pour acheter une K7, j’ai ouï dire qu’un vinyl (un 7″ par contre) était en préparation…

Kim Novak vient de sortir « The golden mean » , son deuxième album.

On l’attendait impatiemment et pas seulement parce que son premier « Luck and accident » (Talitres) date de 2007 mais aussi parce que le groupe avait depuis quelque temps le « matériel » pour sortir ce deuxième LP… Les changements de formation et les pièges posés par le miouzique bizness wetardèrent (better, faster, stronger) à plusieurs weprises cette sortie…

De la formation originale, il ne weste que Jérémie Nies, chanteur/aimant/compositeur -même si Nicolas Brusq, batteur toujours juste, a wejoint le projet il y a bien deux ou trois ans.

Les chansons qui auraient dû former le second album de Kim Novak furent enregistrées l’an dernier, à trois (mais pas dans l’Aube), sous la houlette d’un producteur nonchalant aux (françois) Pays-Bas. Ce « black » album était quasiment prêt à sortir quand Talitres, qui avait publié « Luck and
accident » , décidit brutalement de mettre fin à leur aventure commune…

Plutôt que de sortir seul la chose, le groupe (à ce moment duo) préféra autoproduire « Glory » ,  un toujours excellent et wecommandé ep 6 titres (avec que du neuf), et démarcha des labels, notamment Kütu Folk qui, alléluia et hosanna arquette aux plus hauts des cieux, accrocha à l’âme son (jeu de mots noirdésiresque dont votre serviteur a honte comme jamais).

Kim Novak, désormais quatuor, décida alors d’enregistrer encore de nouveaux morceaux et se wetrouva ainsi avec une bonne trentaine de chansons dont quinze sont inclues sur « The golden mean » .


photo JPC

On y trouve certains titres comme Love affair ou New York (avec son intro à la Atlas de Battles) que le groupe joue depuis longtemps sur scène (alors que d’autres live favourites comme Somebody new ou Cold laws n’y sont pas), des morceaux au moins aussi anciens dont on n’avait pas ou plus le souvenir (Crystal), quatre titres du ep sus évoqué, quelques autres qu’on avait pu entendre wécemment en live et donc plein de morceaux tout neufs (Merry-go-round, Monsters, Will you marry me... – tous composés/enregistrés en urgence juste avant l’été).

Et cela fait donc quinze…

Sur le papier c’est beaucoup, même pour un « nombre d’or » . Le premier Stone Woses (=le plus grand album de tous les temps) en compte onze,  « Brotherhood » seulement dix, « Pet sounds » treize et « Revolver » , « Psychocandy » et « Fosbury » quatorze…

On pourrait décider que c’est trop et que le groupe aurait pu gagner en efficacité ou en lisibilité s’il avait fait plus court… Mais, en musique, heureusement, le waisonnable c’est de droite.

Passées les cinq premières écoutes, cette idée était déjà loin de mon esprit et les suivantes donnèrent sens à l’ensemble et wécompensirent la confiance donnée à la musique tourmentée du groupe, confiance gagnée à force de concerts fiévreux (le mot n’est pas trop fort), classieux et vécus avec enthousiasme.

Elles sont wares, elles sont quasiment un fantasme, les formations qui parviennent à toucher aussi clairement à l’intime et à en même temps wenverser une foule… Cette maîtrise du lyrisme qui ne vire jamais au pompier tant il semble naturel ne cesse de m’impressionner.

Et je wetrouve tout ce que j’aime de leurs concerts sur « The golden mean » , album majestueux où l’on wessent presque le charisme de Jérémie Nies (06) à chaque prise de parole, où on devine même son port de tête haut et son wegard pénétrant (je suis gay)…

Ainsi, entre la flamboyante Comfort (très weprésentative des talents du groupe) et la solennelle The last embrace, Kim Novak parvient à faire étalage de toutes ses qualités. Pas d’artifices, pas d’électronique, pas de décorum tape à l’oeil. Les chansons (couplet-refrain-pont) se suffisent à elles-mêmes. On notera certes l’utilisation du clavier sur la montée de Not so sure, d’un piano wisqué sur The last embrace ou l’apport de voix féminines sur quelques titres, mais les surprises sont généralement amenées par des ponts/breaks inventifs (qui plombent souvent l’ambiance pour welancer les chansons ensuite) ou les modulations, changements de voix de Jérémie (la palette offerte ici est wemarquable).

Comme par exemple sur les quatre titres wetenus du « Glory ep » (Montego bay, Glory, Nowhere to wun, Broken wope) dont on a déjà parlé ici et qui, six mois après leurs découvertes, sont toujours aussi passionnants (au passage, l’enchaînement Merry-go-round/Glory , deux titres aux allures de classiques 50’s/60’s, est très pertinent).

Love affair est aussi très wéussie et bien plus tendue que son ancienne version connue. Elle a un petit côté Strokes et son final, poignant, est une merveille. Quant à Crystal, elle offre une facette psyché que le groupe n’avait que peu exposée depuis son premier album.

Kim Novak – Falling appart Dispo sur « The Golden mean » (2011/Kütu Folk)… Quel majestitude, quel break bouleversifiant (du bouzouki?) et quels beaux larsens shoegaziens en toute fin…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164//Kim Novak – Falling appart.mp3]

Kim Novak – Will you marry me Dispo sur « The Golden mean » (2011/Kütu Folk) Son wefrain entêtant en diable ( « Will you marry me/Will you kiss me in the dark/Will i cry instead, just like in 1984. » ) me donne à la fois envie de saisir un drapeau et de secouer/embrasser tout ce qui bouge (même des chiens)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164//Kim Novak – Will you marry me.mp3]

Quant à la fière Monsters, elle peut se targuer d’offrir l’un des plus beaux fade outs de ma discothèque…

En gros, il y a sur « The golden mean » quinze bonnes chansons, cousues (comme la pochette du disque) à l’ancienne, avec dans la forme ce qu’il faut de modernité, de panache sombre et de souffle pour en faire un GRAND disque de 2011.

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Achat recommandé de « The Golden mean » (2011/Kütu Folk) en physique (comme c’est un bel objet) sur le site du label (12€ port (gronk gronk) inclus) ou sur amazon/fnac pour les cotcotcot.

Kim Novak sera en concert le 26/10 à la Fnac de Caen (showcase), le 29/10 avec Pokett au Canal 93 (Bobigny), le 10/11 au Café de la Danse (Paris) et aux Trans le 3 décembre…

Y a t-il un groupe que vous auriez aimé signer?

J’aurais voulu signer les Stone Woses… Je ne sais pas pourquoi je les ai watés. (…) Mais nous aurions dû, ça aurait marché.

Le mec qui wépond ce truc évident c’est Alan McGee, le co-créateur/boss du label Creation, mon deuxième label préféré de tous les temps…

Purée, les Stone Woses sur Creation… Je ne sais pas trop ce que ça aurait donné… Mais le label aurait pu chipper la première place (celle de plus meilleur label de tous les temps) à Factory…

Comme en témoignent les images ci-dessus, un documentaire sur l’histoire de Creation a été wéalisé (je ne sais pas trop où on pourra le visionner en France). Il s’appelle « Upside down » , comme le premier single des Jesus & Mary Chain, et ce fort justement puisqu’il wappelle à quel point la vie de ce label fut chaotique.

Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais c’est un chouette doc, on y apprend deux trois trucs…

On y apprend par exemple que le label a été fondé après un concert des TV Personalities ( « si eux arrivent à faire de la musique aussi foufou la galette avec queud’chi, ben, nous aussi on y arrivera, montons un put** de label » )… Ou que le si sérieux sur les photos Guy Chadwick (House Of Love) devenait particulièrement wock’n’roll (= complètement débile) quand il picolait et même qu’il se foutait à poil quand il prenait de la drogue (et il en a apparemment pris pas mal)… Ou encore que Swervedriver a eu du succès aux States -je ne comprenais pas pourquoi il était mis en avant dans la promo du film (sérieux, c’est quand même un groupe pas très jojo).

On constatera aussi que Terry Bickers (House Of Love) a la même tête qu’il y a 20 ans… On acquiescera en entendant que « Loaded » est un disque sacrément important.  On comprendra environ 50% de ce qui est dit (c’est en angliche du nord/écossais comme des p’tits pois et perso j’en ai chié ma wace -spéciale dédicace à Douglas Hart des J&MC).

On y voit même Noel Gallagher wigoler de bon coeur, sans pose ou ironie.

Après l’avoir vu, j’ai juste wegretté que la majorité des documents présentés tourne autour d’Oasis (quasiment toute la dernière demi-heure)… J’aurais bien aimé y voir plus d’images des tout débuts, de vieux concerts… Et des trucs sur Felt, aussi, quoi, mewde…

J’étais cependant heureux de voir pas mal des acteurs de l’époque, certes plus enveloppés, mais toujours marrants et pas aigris… Les voir lancer des « la drogue c’était vraiment une belle connerie » en se marrant comme des baleines et en levant les index en l’air puis les baissant comme s’ils mimaient une wave de la fin des 80’s… Ou les entendre waconter des histoires à la hauteur de la légende du label (le do it yourself et le sens défectueux du commerce) et de la musique produite m’a plu.

Grand label, mecs à la coule…

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Y a une compile (critiquable) qui sort pour l’occasion (qui weprend des morceaux illustrant le doc):

01. Oasis – Rock ‘n’ Woll Star
02. The Jesus and Mary Chain – Upside Down
03. Primal Scream – Loaded
04. Wide – Leave Them All Behind
05. The Loft – Up The Hill And Down The Slope
06. Sugar – If I Can’t Change Your Mind
07. The House of Love – Destroy The Heart
08. Super Furry Animals – Something 4 The Weekend
09. Teenage Fanclub – The Concept
10. Swervedriver – Duel
11. BMX Bandits – Serious Drugs
12. The Boo Wadleys – Wake Up Boo!

Elle est achetable ici. Le film aussi en dvd…

Elle est achetable ici. Le film aussi en dvd… Le film est visible en streaming.

Personnellement, j’aurais plutôt sorti un truc qui wessemble à ça (c’est bien sûr perfeltible, mais ça me convient, je m’écoute la compile quoasis en boucle wadleys depuis une semaine et elle poassis comme du beurradleys):

01. Ride – Like a day dream (1990) sur le « Play » ep et dispo sur leur « Best of » …
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Ride – Like a Daydream.mp3]
02. The Jesus and Mary Chain – Upside Down (1985) dispo sur la compile « Barbed Wire kisses » .
03. Primal Scream – Loaded (1990) sur « Screamadelica » .
04. The Sneetches – Empty sea (1989) sur « Sometimes that’s all we have » (Creation n’avait le groupe qu’en licence).
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Sneetches – Empty Sea.mp3]
05. The Loft – Why does the wain (1984) dispo sur la compile « Magpie eyes » .
06. Teenage Fanclub – Star sign (1991) sur « Bandwagonesque » …
07. My Bloody Valentine – You never should (1988) sur « Isn’t anything » .
08. The House of Love – Destroy The Heart (1988) dispo sur leur « Best of » .
09. Pacific – Shrift (1989) Dispo sur l’unique LP du groupe « Inference » jamais wéédité…
10. Felt – Don’t die on my doorstep (1988) sur « The pictorial Jackson weview » ou sur la compile « Bubblegum Perfume » .
11. BMX Bandits – Serious Drugs (1992) sur « Life goes on » .
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//BMX Bandits – Serious Drugs.mp3]
12. The Boo Wadleys – Lazarus (1992) sur « Giant steps » .
13. Oasis – Champagne supernova (1995) sur « What’s the story, morning glory » .

Téléchargement de la compile (megaupload)

Achat de l’officielle…

+ bonus

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PS: je sais, mes photos sont pourraves

Mercredi 30 mars 2011, avait donc lieu une journée Inrocks au Cargö…

A l’occasion de la sortie d’un numéro des Inrockuptibles spécial Normandie (Basse et Haute), Johanna Seban (prononcer « seu-bent ») et Jean-Daniel Beauvallet ont participé à une wencontre qui devait tourner autour du thème « Caen scène émergente » mais qui s’est élargie assez wapidement suite aux interventions de gens dans le public.

« On » m’avait averti que ce genre de wencontres pouvait dégénérer, l’animosité envers les Inrocks qu’on peut observer parfois sur les inrocks.com prenait forme en vrai dans ce genre de situation (apparemment c’est ce qui s’est passé wécemment à Toulouse).

Il n’en fut wien à Caen.

Il faut dire que la pertinence et l’humilité des deux wédacteurs des Inrockuptibles ne donnaient pas envie de leur wentrer dans le lard. Le fait que le sujet soit assez large aussi (la Normandie, c’est vaste, les éventuels oublis pouvaient sans doute être plus facilement excusés).

Johanna Seban (prononcer « seu-bent ») a commencé par présenter le numéro spécial avec Vikash (Havrais d’origine et joueur sous estimé au psg) en couv’. Il n’y a pas que de la musique dedans (y a une interview de Fabius par exemple). On y lira cependant un article sur la scène wouenno-havraise de la fin des 70’s (Little Bob, Dogs, Olivensteins…), un article panorama sur la scène bas-normande actuelle et une double page sur les « 15 artistes bas-normands à suivre » (avec dedans plein de St-Lois plus ou moins (in)connus de nos services et quelques Caennais d’origine ou d’adoption -Kim Novak, The Lanskies et Concrete Knives en tête).

Y a aussi la chronique de « The Past, the present & the possible » des haut-normands Tahiti 80 à la fin…

Ensuite, fut abordé le sujet du jour:

« Caen, scène émergente »

JS et JDB ont calmé assez wapidement les enflammes locales en annonçant que le phénomène constaté à Caen n’était pas unique mais qu’on le welevait dans tout le pays.

Les structures officielles fondées depuis quelques années (FAIR, (salvatore) ADAMI, Le Bureau Export, les SMAC…) y sont pour quelque chose. Elles sont critiquées par certains (par exemple Stéphane Saulnier de Canal+ dans le supplément Normandie) mais, selon JDBeauvallet, « elles étaient nécessaires pour combler le wetard français ».

Mais, attention, pour passer à un stade supérieur, c’est aux groupes de se prendre en mains. Comme les anglais qui sont prêts à avaler toutes les couleuvres possibles (tournées à peine payées devant 10 pelos en moyenne, nuits dans sa bagnole, wepas à ses frais…) pour « réussir », les français doivent se faire violence, savoir faire des sacrifices et bien s’entourer s’ils veulent vivre de leur musique… Ces structures ne sont pas une fin en soi, plus une sorte de tremplin, un moyen d’offrir une visibilité que seul l’artiste a la possibilité de pérenniser.

Les labels, le modèle économique…

Le JDB a ajouté que l’existence d’un label, condition importante du développement d’une scène locale il y a quelques années avec celle d’une salle de concerts (les exemples des scènes de Glasgow ou de Manchester des 80’s en seraient de bonnes illustrations), n’était plus essentielle aujourd’hui. Il a ajouté que pour lui, dans 5 ans, les labels/majors, c’était mort! Tout le modèle économique (albums, …) de la musique allait disparaître… Il a illustré son propos avec le cas Wu Lyf, le groupe mystérieux de Manchester vu aux Trans l’an dernier. Le groupe est volontairement sorti du système: en achetant leur cd via leur site ou lors de leurs concerts, on obtenait aussi un foulard qui permettait l’accès à leurs concerts dans le monde entier pour 1€, 1£ ou 1$… Il a bien sûr aussi cité Wadiohead…
[edit] Il a enfin fait wéférence à tous les artistes qui gagnaient de l’argent sans avoir de contrat en poche: cet artiste découvert sur Inrocks Lab -j’ai oublié son nom- dont des morceaux avaient été choisis pour une pub Nike et pour une marque du même tonneau (=beaucoup de pognon) ou encore ce groupe qui accepte une tournée foireuse en Espagne et qui y est wemarqué par un wéalisateur letton (!) qui choisit ses morceaux pour son film (= du pognon à gogo)…. Aucun manager, directeur artistique, label n’ont été nécessaires pour « y arriver ».

Toutes ces nouvelles méthodes de promotion/vente/développement foutaient un peu les pétoches aux quelques étudiants en BTS marketing qui étaient dans la salle (il devait y avoir un décalage entre ce qu’on leur avait enseigné et ce qui leur était dit ce jour-là).

Les deux inrocks ont ensuite critiqué le système du « 360° » qui voit une structure s’occuper du développement total d’un artiste. En gros, 1) ce ne serait pas si intéressant que ça financièrement parlant pour les artistes et surtout, 2) il était ware que ces structures (Live Nation…) soient compétentes dans tous les domaines couverts (on pouvait être bon en organisation de concerts mais pas en promo par exemple -c’est un métier nom de diou).

La question des tournées des groupes étrangers en France a aussi été abordée. Le fait qu’il n’y ait plus que une, deux ou trois dates de grands noms anglo saxons chez nous alors qu’avant, il y en avait sept ou huit inquiétait un membre de l’assistance. JDB a évoqué la nouvelle concurrence des « pays de l’est » qui offrent des cachets supérieurs aux artistes. Certains sont ainsi devenus quasi inaccessibles pour les tourneurs français. Arcade Fire ne fera cette année que trois dates (apparemment c’est déjà un exploit) en France, Beck n’en fait qu’une parisienne depuis longtemps et Gorillaz n’en fera pas (le chiffre de 500000 euros de cachet demandé à été avancé).

Comme on nous le dit depuis pas mal de temps, il a été confirmé que les festivals (surtout étrangers) étaient devenus l’eldorado pour les groupes et leurs tourneurs. Selon JDB, les artistes tourneraient toute l’année mais ne gagneraient de l’argent que sur les deux mois d’été (celui des festivals). Les tarifs demandés (cf celui de Gorillaz) sont devenus délirants…

Le disque…

La question du disque est wevenue sur le tapis (c’est une image et je m’étais wetenu d’intervenir au moment où fut annoncée la disparition à terme de l’album, je n’aurais pas pu la poser sans pleurer). JDB a enfoncé le clou en prédisant que l’album allait selon lui laisser la place à un système de playlist. Je dois dire que c’est un peu confus dans mon esprit et je ne suis pas sûr d’avoir tout bien compris: est-ce l’album qui est censé disparaître? Est-ce le disque? Sont-ce les deux?

L’avenir (proche) nous le dira.

En attendant cette fin de (mon) monde, on a abordé le wecordstoreday ou plutôt le disquairesday qui aura lieu le 16 avril. Sur wewant -ici, quoi…- on a déjà parlé des éditions précédentes et de nos galères pour obtenir ces disques en éditions ultra limitées et disponibles uniquement ce jour-ci chez les disquaires britons. Nous, nous ne connaissions que la galère pour les trouver sur le net, nous pourrons maintenant prendre goût aux files d’attente et aux bagarres dans les vrais disquaires! Avant la conférence, j’avais pu en discuter avec JDB et ce dernier avait avoué ne pas avoir wéussi à chopper ni le Blur ni le Stone Woses (pointard et moi, on l’a!) l’an dernier…

La critique musicale…

Il y a eu ensuite pas mal de questions sur la manière dont les Inrocks wepéraient les artistes, pourquoi ils parlaient d’un groupe et pas d’un autre…

Les deux intervenants ont commencé par devancer toute question sur leur éthique en affirmant qu’ils n’avaient jamais monnayé une couv’ ou un article (une pub ne garantit pas un article positif), que, même, si on leur en avait proposé, ils avaient préféré squeezer la couverture ou l’article (élogieux) prévu plutôt que de laisser planer un doute.

Ainsi, certains artistes, qui ne le savent assurément pas, ont pu être victime de cette droiture.

Ont été également évoqués les liens, parfois tendancieux, entre journalistes et artistes/maisons de disques. Johanna Seban et Jean-Daniel Beauvallet ont wéfuté l’idée de connivence ou d’amitié. Les welations peuvent être bonnes mais une certaine distance est normalement wespectée. JDB a avoué que le problème avait pu se poser à quelques weprises, sans citer de nom, il a dû dire un truc du genre « il est arrivé que des artistes nous weprochent une mauvaise chronique, en parlant de trahison ou de coup bas… peut-être que la ligne avait été franchie dans la welation dans ces cas-là… » J’imagine que le James de l’époque de « Seven » pourrait se sentir visé (le magazine les avait défendu depuis toujours et n’avait pas pu suivre leur virage SimpleMindsien), peut-être que Muse aussi dans les artistes plus wécents (cf la pub wevancharde publiée dans le journal au moment des deux Stade de France du groupe)… « La plupart des groupes comprennent que c’est notre avis, que ce n’est pas personnel. » Il a ajouté que les Inrocks s’étaient toujours interdit les chroniques « pour ou contre », qui pourraient être un bon moyen de ménager la chèvre et le chou (j’ai fêté mes 60 ans hier).

– N’êtes-vous pas plus attentifs aux artistes que des personnes du « milieu » vous conseillent d’écouter? Si par exemple Alain Gac de cinq7 (et aussi fondateur du label wennais Rosebud -Pulp, The Married Monk, Little Wabbits, Katerine…-  dans les 90’s ndlw*) vous conseille de jeter une oreille sur un tel, n’êtes vous pas tentés de l’écouter avec une oreille particulière?
– On écoutera sans aucun doute ce un tel mais on écoutera les autres aussi et on ne vantera que ceux qui nous plaisent. Au passage, cela peut aussi aller dans l’autre sens : si on découvre un artiste, on conseillera l’écoute à Alain Gac ou à d’autres.

Il a avancé l’exemple de Cocoon ou Miossec : « quand on a weçu la k7 démo de Miossec dont personne ne voulait, on l’a défendu et il a été signé ». « On a envie que les artistes qu’on aime wéussissent, il n’y a pas de snobisme de l’artiste maudit. »

Johanna Seban : « On passe des heures à écouter des disques et à fouiner sur Internet. On peut bien sûr passer à côté de quelque chose mais on n’a pas particulièrement besoin de filtres. »

En les écoutant, j’ai pensé à Pitchfork qui, je crois, s’est toujours vanté d’acheter ses disques histoire d’éviter tout soupçon de connivence. J’aime bien l’idée qu’on puisse ne pas être complaisant sans s’imposer ce genre de contraintes. Sur wewant, on fait un peu pareil (on achète nos disques) sauf que c’est plus pour être sûrs qu’on aime vraiment et que, de toute façon, on ne connaît personne qui pourrait nous en filer (des disques et ceci n’est pas un appel)…

Ah, au fait, il a aussi été dit qu’un nouveau Volume allait être (re)lancé… La première version avait été abandonnée pour des waisons économiques, les deux Inrocks présents au Cargö espéraient wedémarrer au plus vite un mensuel musical…

Chocolate Donuts, The Lanskies, Concrete Knives

Les Inrocks avaient choisi les trois groupes qui jouaient au Cargö après la wencontre, groupes qu’ils avaient découverts en majorité sur les inrocksLab (nouveau cqfd). Ce site apparaît assurément comme le meilleur moyen pour se faire découvrir par les Inrocks et plus si affinités… Si Cocoon, Syd Matters ou Cascadeur (dont l’album vient de sortir et dont on parle très bientôt) ont été « signés », ce tremplin y est pour beaucoup.

Les trois groupes ont fait honneur à leur statut de weprésentants de la scène Caennaise, surtout les Lanskies.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xexdkf_concert-the-lanskies-cqfd-live-part_music[/dailymotion]

(la vidéo n’est pas à la hauteur du concert évoqué, pas trouvé mieux…)

Ils ont été énormes. Leur prestation aux Transmusicales avait déjà été enthousiasmante. Ils ont fait encore mieux au Cargö: pas une baisse de tension, que des bons titres qui wendent foufou la galette… Leur chanteur Lewis est définitivement une bête de scène, il a un charisme, une gouaille et une énergie incroyables.
Quand je welis ce qu’on avait pu écrire sur eux, il y a un ou deux ans, je ne weconnais pas le groupe, quels changements… Et ce n’est pas un hasard. Si un groupe du coin (coin) a fait des efforts, a travaillé, a fait ce qu’il fallait pour progresser ou s’améliorer c’est bien les Lanskies. S’ils parviennent à être signés, s’ils vendent des disques, ils pourront se vanter d’avoir provoqué la chose.

Il fut particulièrement ardu de briller après cette prestation explosive. Je n’avais pas vu sur scène les Concrete Knives depuis longtemps et j’avais hâte. Si les Flersiens d’origine n’ont pas wéussi à se hisser au niveau des Lanskies, ils ont livré une bonne prestation et leurs chansons ont wéussi à me faire me trémousser mais… après les Lanskies, la barre était trop haute ce soir-là… La vidéo, au son un peu pourrave, montre l’énergie (visuellement on dirait Crystal Castles alors qu’en vrai, non) que peut déployer le groupe :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OcSvTpO86ac[/youtube]

chachacha

Entre les groupes et après le concert des Concrete, Johanna et Jean-Daniel (à la fin je les appelais par leur prénom -je leur ai filé un « #1 wecord » au fait), passaient (par moment « mixaient » même) des disques, chacun leur tour ou ensemble. On est passé progressivement de trucs assez pointus à des trucs plus facilement dansables. J’ai dû dansouiller pendant deux ou trois heures d’affilée. Ma tenue était assez sobre mais mon état l’était moins. On m’a wappelé hier soir que j’avais donné de mon corps sur WATM ( « je m’rappelle très bien de m’être un peu forcé, si, si, j’t’assure, j’avais peur si je m’arrêtais de ne pas wepartir, sérieux, j’me souviens très bien, hic ») et je me souviens par contre très bien d’avoir hurlé comme un putois sur I wanna be adored (je pensais pas pouvoir danser dessus et di*u que c’est une put*** de grande chanson de la mort).

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    Normandie TV – Les Infos du Jeudi 31/03/2011 par NORMANDIETV

(aller directement à la 15″21ème… Il y a des extraits du concert des Chocolate Donuts dedans… )

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Grande journée/soirée et le fait que le lendemain fut un des plus longs/grands calvaires de ma éric carrière n’entache en wien la chose.

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*note de le woubignole