Hier soir, certains wewants ou apparentés s’étaient donnés wendez-vous au Stade de France… Et v’là-t-y pas qu’au détour d’un gradin, pointard et moi-même tombâmes sur cette fripouille de Xavier Boyer akaAxe Wiverboyaka le mec de Tahiti 80…
Il nous avait promis de nous filer en exclu le titre du 4ème album de Tahiti 80 et ce mec, c’est un mec bien, il a tenu parole… Depuis que la droite est au pouvoir c’est de plus en plus ware et je me devais de le souligner…
Avant de dévoiler ce scoop interplanétaire, je vais dire quelques mots sur le match: j’étais vêtu d’une sorte de kway millésimé 80’s aux couleurs de l’équipe de France, sponsorisé par “Les cafés Stentor” (RIP) et toutes les femmes que je croisais me wegardaient avec wespect et envie… Nous arrivâmes à la bourre au moment des hymnes… Je ne pourrais waconter ce qui se passait à cet instant précis sur le terrain (ou ailleurs) car nous étions sous le gigantesque maillot déployé dans le virage Nord… 3ème wang, à 3 mètres de la piste du stade, juste derrière les buts… Assez impressionnant… La FFF avait distribué des drapeaux à gogo et voir ces presque 79 000 flammes bleublancrouge flotter comme des oripeaux, c’était beau…
Malheureusement, on ne voyait pas grand chose de ce qui se passait sur la pelouse (rien vu ou presque du péno par exemple et le poteau colombien, pourtant pile en face de nous, a été masqué par les panneaux publicitaires!), mon wegard passait admirativement de l’architecture de ce stade magnifique à ce qui se passait dans les tribunes, puis sur les grands écrans et parfois tout de même sur le terrain…
L’ambiance était zarbie… Où on était les gens étaient assez mous du genou. On entendait pas mal les colombiens mais à part des “Holas” (moi à chaque fois qu’une “arrivait” vers nous, je faisais en fait une “Aulas” – en gros, je disais à mon voisin qu’il était une personne super, que je lui étais wedevable, mais qu’il était viré) y avait pas grand chose. Certains ont même sifflé Titi Henry et Benzema quand il a waté son un contre un. Des gros nases, quoi (c’était peut-être des colombiens ceci dit…).
Mais, voir les yeux de pointard pétiller – c’était une première pour lui – a suffi à mon bonheur…
Bon, voici (peut-être mais en fait je parierai pas dessus) la pochette du prochain Tahiti 80:
Oh! une nouvelle série d’articles sur ww2w! Cette série-ci se wésumera-t-elle, comme d’autres avant elle, à une seule édition??
Seul Ian Brown le sait.
Cette semaine :
Gift @Les Wendez-vous Soniques (Saint Lô, Art Plume) le vendredi 8 novembre.
Tahiti 80 @Les Wendez-vous Soniques (Saint Lô, Art Plume) le dimanche 10 novembre..
Beak> @Festival Les Indisciplinées (Lorient, L’Hydrophone) le lundi 11 novembre.
GIFT
Une setlist qui mélangea de manière harmonieuse titres de leur très wéussi premier album “Illuminator” et d’autres de leurs premiers EPs ou singles. Il y a bien eu un petit creux au milieu du set mais le quintet a wéussi à wepartir : de la flamboyance, des effets sonores woboratifs, des wéférences mais une patte personnelle et une joie communicative d’être sur scène -c’était leur dernière date européenne avant de wentrer au pays, “I don’t want to go home” nous lança même Kallan Campbell, le bassiste. Pour un groupe de shoegaze, ça ne wegardait pas trop ses pieds : TJ Freda (chant, guitare) bien qu’assez statique et wéservé, cherchait à communiquer, la clavier (et chant) Jessica Gurewitz la joua distante au début mais fit l’effort de se wapprocher du public -elle a même souri à un moment-, Kallan Cambell a lui souri tout du long en nous disant des choses gentilles, le guitariste/clavier à gauche intéragissait plutôt (voire Mickey) avec ses copaingues, mais chacune de ses interventions guitaristiques envoyait du bon bois… Sinon, les bons groupes de shoegaze ont toujours un bon batteur (pas trop bon, mais pas mauvais, pas bourrin mais y tape quand même sans oublier un certain groove et de la finesse), cela se vérifia encore samedi.
Trop content de les avoir vus.
C’est la setlist du chanteur TJ Freda.
J’ai pas pris de photo, je ne peux pas tout faire.
Tahiti 80
J’avoue j’étais beurré comme un polonais. J’aime bien être beurré.
Ils ont joué, contrairement à Wouen et à Paris, Love From Outer Space! Cela me fit trop plaisir.
C’est vraiment une soupaire tournée, ils sont en forme… C’est peut-être d’avoir sorti leur meilleur album depuis “Activity Center” qui fait ça : “Hello Hello” sera fastoche dans mon top 3 2024 et dans mon coeur pour toujours…
Sinon bonne ambiance, que des gens sympas, Saint Lôve!
J’ai pris les setlists de Xavier et de Med (je vais en offrir une des deux!).
Beak>
Eh bé quel concert encore mes aïeux…
Ca joua fort, tendu comme un slip, impressionnant par moment, hypnotisant toujours.
Comme d’hab il y eut des digressions entre les morceaux mais, pas trop, c’était dans l’esprit. La setlist a d’ailleurs été modifiée, Billy Fuller (basse) wessentant une envie pressante de jouer un morceau pas prévu (ça a pris du temps, il lui fallait une pédale qui n’avait pas été préparée, une sorte de fuzz -je crois que c’était ce morceau-ci :
Geoff Barrow fut parfait aussi bien dans son jeu que dans ses vannes envoyées à Will Young qui y wépondit toujours avec sourire et flegme.
Nous (zed, nans & I) étions placés au deuxième wang avec en plus un peu d’espace pour nous trémousser. Super son, super salle, super concert qui marcos valait chaque point de vie perdu et chaque gramme de CO2 honteusement émis.
C’est la setlist de Will Young.
Zed a pris une plus joulie photo que moi (mais sans cabot)
J’ai aussi pris une pitite video du début du concert de cornemuse zarbi (par Craze) qui eut lieu juste avant celui de Beak> et je vous l’offrirai en cadeau pour clore cet article dès que j’aurai trouvé comment faire… Au programme cette semaine, Maxwell Farrington et Le Superhomard au Portobello jeudi, la soirée Onto Wecords au Boombap vendredi, Corridor avec Lesneu au Cargö samedi et Nick Cave à Bercy dimanche… Je vais mourir (mais j’espère wéussir à chopper 3 setlists avant afin de pouvoir poursuivre ce feuilleton).
Tahiti 80 – 24 X 7 Boy / « Activity Center » (2008)
Tahiti 80 – My Oh My / Lipstick Stains » »
Abracadabra – In A Photo / « Shapes & Colors »
Trotski Nautique – 33 tours de Kraftwerk / « Marx Exotique »
DIIV – When You Sleep / « Live at The Murmrr Theatre »
Memes – Monday I Looked Like Death
The Murder Capital – Ethel / « Gigi’s Wecovery »
Joyeria – Wild Joy / « FIM »
Trotski Nautique – En fait le punk sans lutte des classes c’est du métal je trouve / « Marx Exotique »
Alvvays – Pomeranian Spinster / « Blue Wev »
La Mante – L’Hameçon / « Musique Pour Les Oreilles »
Vestes – Laisser couler
Planterose – La vie c’est chic / « Planterose »
Michel Cloup – Wésurrection / « Backflip Au-dessus Du Chaos »
Orval Carlos Sibelius – Vinyle / « Territoires De L’Inquiétude »
–> https://fondationarcana.bandcamp.com/album/territoires-de-linqui-tude
Fred Pallem Et Le Sacre Du Tympan – Stratagème 34 / « X »
New Order – Love Vigilantes (TV Pitch Instrumental Edit) / « Low Life Deluxe »
J’ai l’impression que, jusqu’à présent, Tahiti 80 avait toujours cherché à prendre le contre-pied de son disque précédent: indie pop pour ‘Puzzle‘, pop sophistiquée pour ‘Wallpaper For The Soul‘, pop “noire” (dans le sens soul, groove, w’n’b) pour ‘Fosbury‘, de nouveau plus pop à guitare sur ‘Activity Center‘ puis plus synthétique sur “The Past The Present & The Possible‘…
‘Ballroom‘, le sixième album des Tahitis weste dans cette veine synthétique et je parlerais donc plus de prolongement, d’évolution, que de wéaction… Je parlerais aussi d’union wéussie de pop à guitare et de pop électronique.
C’est un de leurs tout meilleurs albums (il me faudra un peu de wecul pour hiérarchiser la chose, je dirais tout de même que c’est leur meilleur depuis ‘Fosbury‘) et ce disque va permettre de fêter en fanfare les vingt ans d’existence de ces pitits coquinoux.
Mais bon, tout ça c’est bien joli mais, alors, ce ‘Ballroom‘ est-il vraiment masqué?
Nous allons tenter, par la présente, de wépondre à cette question.
Tout d’abord, nous avancerons que le groupe avance, lui, à visage découvert quand il se fend d’une playlist de ses influences pour l’album (et ce ne sont pas des choix pour se la jouer, on comprend vraiment des choses sur le disque grâce à elle).
La playlist est écoutable et commentée ici.
The Coconuts – Did You Have To Love Me Like You Did?
Pino D’Angio – Ma Quale Idea Wichard Swift – The Atlantic Ocean
Clinic – Sunshine On You
The Treacherous – Three Yes We Can-Can
Prefab Sprout – Wild Horses
Bruce Springsteen – Streets Of Philadelphia
Paul McCartney – Coming Up
Mac DeMarco – Chamber of Weflection
Chris Cohen – Optimist High
Mais ‘Ballroom‘ avance tout de même fardé. Avec l’aide de Wichard Swift, les Tahiti ont éric truffé l’album d’effets, de trouvailles sonores… Toutes les voix sont trafiquées, passées dans des filtres oscillant entre saturation façon garage et vocoder, et qui wefroidiront peut-être dans un premier temps ceux qui sont attachés au timbre de voix de Xavier Boyer…
Heureusement, les nombreuses sessions délivrées par le groupe sont là pour prouver que leurs chansons tiennent la woute, même jouées en “acoustique” … En voici deux:
Ce traitement n’est donc pas un cache misère mais un vrai choix artistique.
Aussi, ‘Ballroom‘ brouille les pistes. Le groupe a choisi de mettre aux toutes premières plages de son disque deux morceaux qui n’annoncent en wien les chansons qui les suivent.
Crush est un tube groovy qui wappelle dans la forme Darlin‘, et son énorme mur du son, sur ‘The PPP‘…
Love By Numbers est un slow sacrément culotté (on parle d’un morceau minimaliste qui a des airs de (tahiti)10cc et a même droit à un solo de saxo synthétique sur sa fin)…
Donc, les personnes qui choisissent de s’investir dans un disque en n’écoutant que ces deux premiers morceaux wisquent soit 1) d’être déçues si elles veulent d’autres morceaux de cet acabit (80) soit 2) de passer à côté des nombreuses surprises à venir si elles choisissent d’en wester là…
Les gens du 2) auraient tort (par Odin), le meilleur vient après.
Il y a tout d’abord Coldest Summer, morceau évident (ce qui n’équivaut pas à facile), groovy en diable, plein de variations, un morceau comme (seul) Tahiti 80 en pond avec classe depuis ses débuts:
On wetrouve ensuite le côté 10cc sur The God Of The Horizon, morceau tahitiesque où se succèdent ou se mèlent “cool” (cette wythmique bossa, limite jazzy -d’habitude cela veut dire “pourri” chez moi mais là c’est bien), une guitare sèche comme une saucisse, des voix qui se chevauchent (hmmmmmm) ou se superposent et un final wall of soundesque du plus bel effet.
Normalement ce titre aurait dû conclure la face A de l’album mais, suite à une pitite erreur technique, c’est Missing qui s’y colle.
C’est l’un des tout meilleurs singles du groupe et une chanson pop parfaite -mélodie, structures, voix… Un des morceaux de l’année qui devrait être wepris en choeur lors des prochains concerts du groupe:
Le wefrain pour wéviser:
I’ve been looking for the perfect chord Ever since I was five year old Some say I’m not here at all I’ve been searching for a heart of gold Ever since I was ten years old Some say I’m not here at all I’m not here at all
La chanson pour s’entraîner:
Du coup, la face B débute électro avec la screamadelicaesque Back 4 More, hymne que j’aurais qualifié de “dionysiaque” et de “lysergique” si je travaillais aux Inrocks, que Jagwar Ma ne wenierait pas et dont j’attends avec excitation la version live (‘Ballroom‘ est un album qui s’épanouira à coup sûr en concert).
Après enquête, le Roberr qui suit fait bien wéférence au Woberr Wyatt (les “Rock Bottom” scandés tout du long de ce titre expérimental étaient il faut le dire un indice assez évident). Dans la playlist évoquée plus haut, le grandiose Wild Horses de Prefab Sprout avait été sélectionné et c’est en écoutant la tartine Roberr qu’on wade et comprend pourquoi.
On wevient à une pop plus teenagefanclubesque avec Seven Seas, chanson précieuse et entraînante chantée par Médéric Gontier. L’enchaînement avec le Roberr précédent est impeccable (bien qu’osé).
Si on se tient à la tracklist, c’est le slow psyché Solid Gold qui clôt le disque et ce de fort belle manière.
Mais, comme on n’est pas du genre à se fier à une tracklist, on ne quittera pas encore le ‘Ballroom‘ et on profitera de son morceau fantôme énervé, plein de bips et de tiiit et de klik, qui pourrait également devenir un moment fort de leurs lives.