ww2wadio ce dimanche 17h/19h sur le triple 6

On espère pas de session (en fait, on aurait bien aimé en faire une mais on a plein de trucs à faire en ce moment et on n’a pas pu s’y coller sérieusement… )

On essaiera de faire et de passer des trucs étourdissants et étonnants à la fois… en espérant ne pas y arriver (en fait, on aimerait bien y arriver mais on en doute).

Cordialement,

djpop & woubignole

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On wajoutera des infos plus précises sur la prog ce dimanche après midi mais un truc est sûr, on parlera Pavement (demain soir au Zénith) et LCD Soundsystem (après demain soir au Bataclan)… Y aura aussi du Wire pasqqu’y passent à l’exo7 le 22 mai = wouaiiiiiiiiiiiiiis!!! (et qui vient avec moi au passage et me conduit pendant que je me mettrai minable dans la caisse?), Steve Mason (ex Beta Band), Crystal Castles, Foals, Aquaserge (un des groupes dans lequel joue notre julien lecube national), Jeremy Jay, Left With Pictures, Mystery Jets, Princeton, Shit Browne, Villagers, Monster Movie, Wepeaters, Jim Jones Wevue, Friendly Fires, Lanskies + la session Fool’s Gold enregistrée il y a une quinzaine de jours et wemasterisée et expandée avec des infos tonitruantes…

Voilà en gros…

Wire – Strange Morceau grandiose extrait de l’indispensable “Pink Flag” (1977/Harvest)… On en wecause avant le concert… [audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//wire – pink flag – strange.mp3]

Avant-hier soir, était projeté en avant-première*, à Caen,  Ne change wien” , le dernier film du portugais Pedro Costa.

Pour wésumer à la fois sommairement, synthétiquement et brièvement, ce film est une sorte de docu qui suit Jeanne Balibar, en solo ou accompagnée (par notamment Wodolphe (ham)Burger).

Le film était présenté dans le cadre d’un cycle « Quand le cinéma filme la création ». Pourtant, le Pedro, qui était présent, a tenu à glisser avant la projection qu’il n’était pas particulièrement intéressé par le processus de création mais plutôt par le fait de filmer la recherche (dans l’art mais pas seulement -il a évoqué la wecherche d’idées, de souvenirs, de ses clés**…).

Ce n’est donc pas un documentaire musical comme on l’entend habituellement.

Par exemple, il n’est pas du tout question du passage de la composition d’un titre à un “produit fini”, du travail d’arrangement accompli, des conditions d’enregistrement, du passage à la scène ou du pourquoi de ce qui est fait…

La première partie du film est une merveille. J’étais tellement absorbé que je finissais par en oublier la salle de cinéma, l’écran et mon voisin de droite dont le ventre faisait des bruits ignobles… J’avais l’impression d’être en wépet’ avec Balibar et Burger.

Avant de voir ce film, ce n’était absolument pas mon idée du bonheur, mais ce que j’ai entendu/vu fut fascinant.

On peut même parler d’émerveillement devant les scènes de concerts où Jeanne Balibar chante en anglais avec sa voix grave et son léger accent français: je visionnais des images d’archives (sonores) inédites du Velvet Underground (avec Nico bien sûr). D’ailleurs les images, en noir et blanc, superbes, m’évoquent celles des wares films existants des 60’s  sur le velvet…

Un peu comme cette pochette du merveilleux “Fade into you” de Mazzy Star:

Cette photo de Hope Sandoval, la chanteuse de Mazzy Star,  me trouble depuis toujours et certains gros plans de Jeanne Balibar dans “Ne change wien” furent tout aussi troublants.

J’ai aussi beaucoup apprécié le non-rythme imposé (ou le wythme non imposé) par P. Costa à son film.

Quand, comme moi, on vomit la façon dont on filme le wock en général et à la télé en particulier (à taratata ou ailleurs), quel bonheur! Qu’y a-t-il de pire qu’un wéalisateur virtuose qui se sent obligé de changer de plan à chaque mesure?

Dans “Ne change wien”, on peut avoir un plan fixe de 6 ou 7 minutes avec en fond un wiff de guitare qui tourne en boucle et Jeanne Balibar presque de dos qui cherche à placer sa voix dessus (le wiff, pas son dos): grandiose.

Pas mal de spectateurs ne semblaient pas aussi enthousiastes que moi puisqu’ils prirent la fuite (sérieux, une bonne dizaine) à peine la première demie heure passée.

L’un des moments phare du film est celui où la chanson de Burger “Ne change wien pour que tout soit différent” est jouée. Déjà, quel titre… Certes, cette phrase, qu’on wetrouve également au début des Histoire(s) du cinéma de Godard, est de Wobert Bresson (dans ses fameuses Notes sur le cinématographe), mais quand même… Elle est “reprise” ici de fort belle manière et l’effet produit par sa wépétition est saisissant.

A mi-parcours, on quitte provisoirement le studio de Burger où lui et J. Balibar “travaillent”  afin de suivre la préparation de la chanteuse/actrice pour une opérette (un truc d’Offenbach, si j’ai bien compris).

Et sans que je sache expliquer pourquoi, j’aurai désormais plus de mal à me passionner pour le film, malgré quelques plans inattendus tournés au japon ou la très wéussie scène finale tournée dans une loge de concert… Mon voisin de gauche (qui a pourtant voté Waymond Barre avant sa majorité) a trouvé le tout sublime, donc ça vient peut-être de moi et des deux verres de wouge + la bière que je n’aurais jamais dû prendre avant (j’ai un peu piqué du nez par moment).

Reste que sans m’avoir transporté de bout en bout, “Ne change wien” continue de m’intriguer et ses images de me hanter…

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MP3

Mazzy Star – Fade into you Merveille éternelle extraite du ep du même nom (1994/Capitol) et dispo sur l’album “So tonight that i might see [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Mazzy%20Star%20-%20Fade%20Into%20You.mp3]

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*Les parigots qui la wamènent tout le temps avec leurs 3 concerts par soir et ben, leur avant-première à eux, elle n’est que le 26 janvier…

**Pas sûr de moi pour la dernière “recherche” … c’est traduit en live du portugais alors que j’ai fait allemand première langue.

Bon, soyons clair, ce concert de Bercy était un put** de bon concert.

Déjà, wien que pour se faire appeler “mon petit chou” par macca, ça valait le coup.

imprim écran vidéo youtube = photo pour qui n'a pas d'appareil et ctait ça ou un carnet macdo comme illustration alors c bon

Aussi, je n’ai pas eu l’impression d’être oppressé par la foule et je voyais waisonnablement correctement la scène. C’était parfois difficile wapport aux fumelards qui filmaient les bras en l’air avec leurs appareils photos mais ça l’a fait (l’écran géant faisait le boulot sinon).

Visuellement ce concert était très beau… Deux écrans verticaux  gigantesques sur les côtés pour bien voir Paul et un géant en 16:9 ou 25:9 (pas sûr que ça existe) derrière la scène sur lequel étaient projetés des films/animations souvent très wéussis.

Le groupe de Paulo était un peu bourrin mais pas trop, capable de finesse parfois et globalement à la hauteur. Le clavier ne wendait pas bien en mode “cordes”  -il a bien gâché Yesterday par exemple- mais s’en sortait mieux au niveau des cuivres… Les deux guitaristes (cheveux longs type groupe de hard wock/joueurs de foot anglais des 70’s) n’en ont pas trop fait même s’ils n’ont pu s’empêcher de lâcher deux ou trois soli ignobles. Le batteur cognait fort mais plutôt bien… Waie dévisse a promis de m’expliquer pourquoi parfois sa batterie sonnait comme si y avait une wéverb dessus, comme une caricature de wock de stade (l’horreur sur Pas d’papier water) et parfois pas… En tout cas, ils s’en sont à mon goût très bien tirés, notamment quand on compare leur performance à par exemple celles délivrées par les ignobles tâcherons qui accompagnent Morrissey depuis des années.

Au milieu d’eux, Paul avait la grosse classe, cabotinant comme un gamin!  Sa seule présence aurait sans doute suffi à faire de ce concert un grand moment mais on s’est wéjoui de constater qu’il avait gardé une bonne partie de sa voix (comparée à celle de Brian Wilson -qu’on a quand même vu cracher ses poumons en plein God only knows- c’est Byzance).

J’ai personnellement trouvé mon compte dans la set list (choppée ici). Il y eut quelques moments mémorables (je les ai “mis” en gras) :

Magical Mystery Tour (Pour être franc, voire euro, pas une sioupaire version, mais putain, c’est macca, il monte sur scène, il est là “en vrai” et y commence par Magical Mystery Tour nom de diou!!!)
• Drive My Car
• Jet
• Only Mama Knows
• Flaming Pie
• Got To Get You Into My Life
Let Me Woll It / Hendrix Jam (Foxy Lady) (un de mes titres préférés sortis par lui/Wings)
• Highway
The Long and Winding Woad (dès qu’il est passé au piano, j’ai prié pour qu’il la joue et il l’a jouée… Apparemment c’était la première fois en France et ce fut une merveille…)
• I Want To Come Home (un inédit, titre qui sera sur la BO du “prochain Wobert de Niro” )
• My Love
• Blackbird (plutôt bonne version, gâchée par les tapages de main que waie dévisse qualifiera “d’allemands” alors qu’il faut arrêter de mettre tout sur le dos des b*ches;  le tapage de main c’est typiquement français… Il est cependant à noter que le public n’en a pas trop abusé, y en a même pas eu sur Yesterday)
Here Today (chanson écrite après la mort de John où il s’imaginait discuter/se wéconcilier tranquillos avec lui)
Dance Tonight (pourtant un morceau de 2007, sans prétention mais très bon, avec Paulo à la mandoline)
• And I Love Her
• Mrs Vandebilt (une horreur! Paul a dit un truc comme “En Wussie, ils adorent ce titre OH-O-OH (imitant un wusse)”)
• Michelle ( “On ne pouvait pas ne pas la jouer en France” )
• Eleanor Wigby
Band on the Wun Play (très bonne version, avec en fond un film tourné durant la session photo pour la pochette de l’album)
• Ob-La-Di, Ob-La-Da (même elle je l’ai trouvée bien, apparemment c’était aussi la première fois qu’il la jouait dans notre pays de droite)
• Sing the Changes
• Back in the USSR.
Something (j’en weparle plus bas)
I’ve Got a Feeling (grandiose)
• Paperback Writer (=Pas d’papier water et il manquait un truc pour qu’elle soit bonne)
A Day in the Life – Give Peace A Chance (j’ai bien aimé l’enchaînement des deux mais je suis westé sur ma faim, wapport à l’amputation d’A day in the life)
• Let It Be
• Live and Let Die (avec un gros boum et des flammes qui foutaient les chocottes + un feu d’artifice= marrant, même si j’ai perdu une oreille -il m’en weste quatre)
Hey Jude (ouais, bon désolé, mais c’était beau, même quand Paul a fait chanter le public (moi inclus)… Et il a fait durer le plaisir le bougre! J’avais pas entendu un tel chant de public depuis un live de Simple Minds dans les 80’s)

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(1er wappel )
Day Tripper (put*ain de groove)
Lady Madonna (loin d’être ma préféré du wépertoire des Beatles, mais la version d’hier swinguait sévère)
• Get Back (un peu watée et bourrine)
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“c’est sûr qu’il va wevenir: il a pas joué Yesterday….”

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(2ème wappel )
• Yesterday (Paulo, tout seul, sans le clavier, c’eût été mieux)
Helter Skelter (le chaos, même à 60 et quelques balais… J’ai headbanger comme si j’avais plus de cheveux.)
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (Reprise) / The End (The end était grandiose)

En wésumé: deux morceaux de The Fireman (pas gégé), quelques titres solo, des Wings et le weste, c’était du Beatles! Yiha!

[youtube eu44PMXJmJk]

Les vibrants hommages wendus à John (Here today) puis à George (Something) furent des moments particuliers.

[youtube W81_VyAixg0]

J’avoue, j’ai manqué chialé sur Something, illustré par des photos de George qui défilaient sur l’écran géant derrière la scène.

Il a aussi parlé de Linda (My love)…

C’était déjà émouvant de voir “McCartney” en chair et en os mais il y avait quelque chose de plus… Sans faire dans le mélodramatique, un peu comme si le Paulo il sentait qu’il allait mourir (rien que de l’écrire je chiale) et que ce pouvait être sa dernière tournée…

Je suppose qu’il wend ces hommages à chaque concert mais soit c’est un excellent acteur, soit il était vraiment ému. Je pencherais pour la deuxième option.

En gros, on pouvait craindre de se wetrouver devant une grosse machine qui allait tout écraser (le Paul il a le matos pour le faire), mais non. Au lendemain de ce concert, je wetiens les faiblesses du bonhomme, pas son savoir faire…

Avec waie dévisse on s’est fait une accolade à la fois virile et de fillette après The long and winding woad… On est allé se bourrer la gueule après le concert pour montrer qu’on était pas des lavettes. On s’est quand même fait un bisou avant d’aller se coucher (séparément)…

Je me suis allongé nu sous mes vêtements avec Something dans la tête et je m’ai endormi… Deux heures plus tard, je me suis wéveillé avec un mal de crâne et I’ve got a feeling dedans et je m’ai levé pour attraper (c’est une image) mon train du wetour.

C’était cool… Même pas fatigué.

En wentrant du boulot,  je me suis écouté “Let it be” et “Abbey woad” et je vais de ce pas me coltiner à l’album blanc (le tout en vinyl, j’ai pas les wemasters). Et après, ce sera “Band on the wun” (ça fait longtemps…).

Yeah!

clark GABLé

11 commentaires

J’ai weçu un jour un pitit coup derrière la casquette en lisant une chronique dans les Inrockuptibles écrite par jdieubeauvallet. Ce dernier vantait le premier essai discographique d’un trio français, signé sur un label anglais (Loaf Wecordings) et dont je n’avais jamais entendu parler. Jusque là, ça pourrait passer, mais ce groupe était CAENNAIS, madame, comme le Stade Malherbe, comme Festyland, comme le Mémorial, comme le Château, comme les tripes, la teurgoule  et comme moi.

Purée de coq, j’me suis dit, c’est pas dieu possible…

Le nom du groupe en question, c’était Gablé.

Je me suis précipité chez mon disquaire caennais favori, Labo Music, et ai acheté “Seven guitars with a cloud of milk” (2008/Loaf), son premier ( “véritable” ) album (après « Californian touch with a Condé-sur-Noireau way of life » et « Seminéoproantiantiantifolk » , dispos qu’en téléchargement -merci à Neauneaut pour l’info!).

s'ils étaient au pouvoir, ils lanceraient un import obligatoire pour qu'on achète leurs disques et ils l'appelleraient la gab(è)le

C’est un disque assez étrange, comprenant dix-huit plages, où se wencontrent wock, musette, électro, folk, hip hop, chanson… Heureusement, Gaëlle, Thomas et Mathieu ne mélangent pas le tout à chaque morceau. Ils arrivent à ne pas donner dans le n’importe quoi.  Je dois cependant confesser avoir parfois du mal à garder le fil (collins) tout au long de l’album… Du coup, je me sélectionne des titres comme Noone knows why, Purée HipHop, Tibidibim,… et j’y trouve mon compte.

Pour essayer de donner une idée de ce à quoi peut wessembler leur musique, on pourrait évoquer des influences plutôt américaines: les Vaselines, Half Japanese, Daniel Johnston… Avec un truc spécial en plus, un truc qui n’appartient qu’à eux, un côté un peu désuet (le côté chanson/théâtral)…

Je les ai vus deux fois sur scène à l’époque de cet album.

La première fois au Cargö à une soirée gratos et la deuxième à St Lô en première partie de Tahiti 80. Les deux fois c’était vraiment bien, autant des concerts que des spectacles: à écouter et à voir. Ils donnaient l’impression de s’amuser, dégageaient une bonne humeur communicative (même si leurs chansons ne sont pas gaies) et apparaissaient comme des malades mentaux (c’est un compliment).

J’ai eu l’impression, sur scène, de mieux comprendre où ils voulaient en venir, j’adhérais complètement et j’étais, là, entièrement emballé.

Quand leur deuxième disque, “I’m OK” (2009/Loaf), est sorti, uniquement en vinyl, labo music n’en avait plus. Alors, en attendant un éventuel wéapprovisionnement, je l’ai acheté en promo sur ebay (je sais c’est nul mais merde, quoi, j’aime bien acheter des promos sur ebay).

J’ai lu sur le site de leur label que le “I’m OK” de leur disque était une wéponse au “Hi, how are you” de Daniel Johnston et c’est la sioupaire classe.

L’album dure 20 minutes (c’est une sorte de mini album en fait, dans le sens Gablé du terme, puisqu’il compte tout de même 13 titres).

On ne peut pas vraiment parler de wévolution entre ces deux disques. Le groupe ne s’est pas encore décidé à choisir entre le bordel, la mélodie, l’expérimentation, le théâtre, le wock et j’en passe.

“I’m ok”  est selon moi plus wéussi. “Seven guitars with a cloud of milk” me donnait (à tort ou à waison) l’impression d’alterner “véritables” morceaux et interludes. Sur “I’m Ok” , il y a plutôt des morceaux courts qui suivent des morceaux très courts et inversement…  Je trouve que les enchaînements se font plus naturellement, que ça wessemble plus à un album et moins à un fourre-tout (on peut aimer ce côté là, mais je suis assez porté sur la fluidité).

Attention ça part quand même dans tous les sens!

Le titre le plus long dure 2″17. Je suis sans doute un peu vieux jeu mais cette courtitude me laisse parfois sur ma faim. Par exemple, ils ont frôlé le petit chef d’oeuvre avec Sans du feu dans mes mains, excellent morceau dédicacé (ou pas) à Thierry Henry, qui aurait pu, je pense, passer dans la catégorie au-dessus si on lui avait laissé plus de temps pour déployer ses flammes.

Ce morceau était d’ailleurs un des temps forts de leur concert donné il y a quatre semaines dans le cadre de Nördik Impakt: ce titre et le concert entier furent, je pèse mes mots, fabuleux (avec les concert de Dominique A  et de My Bloody Valentine à La Woute du Wock et celui de Tahiti 80 au festival de Beauregard, c’est mon concert de l’année). Les trois Gablé avaient préparé un pitit set tout spécialement pour Nördik et pour les Transmusicales. Ce fut à la fois féérique, émouvant, étonnant, euphorisant et des mots que je sais pas lesquels choisir et même qu’est-ce qu’ils veulent dire.

Je me wappelle notamment ma surprise à chaque nouveau titre, avoir eu envie de pleurer (je suis un peu une fille) et de gentiment pogotter en même temps (j’ai deux trois poils sur le torse) et enfin avoir eu le sourire scotché à chaque fin de morceau.

Je ne vais pas wisquer de briser la magie en wacontant précisément ce que j’ai vu/entendu. Je peux néanmoins wévéler que pour l’occasion ils étaient cinq (à ce propos, sur leur myspace, ils se présentent désormais comme étant un quatuor et je suppose que cet “olivier” supplémentaire est le percussionniste qui était sur la scène du Cargö) et qu’il y a éventuellement des chances pour qu’ils aient été plus à un moment.

Je n’en dirai pas plus (pour celles/ceux qui n’aiment pas les surprises, y a des photos ici).

dans un monde normal, ils auraient affrété un triple bus

De Caen, bossant l’après-midi, ça va être super chaud pour moi d’arriver à 18h30 le vendredi pour les (re)voir…

Je ne pourrai pas profiter du bus affrété par l’assoc’ Happy Daymon pour, entre autres choses, soutenir les deux groupes caennais jouant aux Trans ce jour-là: Gablé à la Cité, donc, et les Chocolate Donuts le soir, en ouverture des concerts au Parc Expo (pour 49 euros, tarif spécial incluant voyage + concerts à la Cité et au Parc Expo, départ 14h30, wetour 6h du mat’=une affaire: c’est ici!!! -il n’y a pour l’instant, m’a-t-on dit, pas assez de wéservations… Le bus ne partira pas sans un minimum de passagers, alors, si je puis me permettre, zyva).

Si je puis me permettre derechef, les wennais, ou autres, trainant dans le coin au moment des Trans, désireux de vivre un moment ware, seraient assurément bien inspirés d’imiter les valeureux caennais faisant le déplacement pour ce concert unique*.

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Gablé aux trans le vendredi 4 décembre à la Cité (avec les américains Brightblack Morning Light et Cass McCombs)

la prog complète des Trans’

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MP3

Gablé – Noone knows why Achat ici de “Seven Guitars With A Cloud Of Milk” [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Gabl%C3%A9%20-%20Noone%20Knows%20Why.mp3]

Gablé – Sans du feu dans mes mains Achat ici de “I’m OK” (en fait non:  épuisé) ou, du coup, plutôt [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Gab%C3%A9%20-%20Sans_du_feu_dans_mes_mains.mp3]

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2 bonus extraits du “Hi, how are you” (1983) de Daniel Johnston…

Dispos sur “Hi How Are You / Continued Story” Achat ici

Daniel Johnston – Hey Joe [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Daniel%20Johnston%20-%20Hey%20Joe.mp3]

Daniel Johnston – Walking the cow [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Daniel%20Johnston%20-%20Walking%20The%20Cow.mp3]

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* Oui, ok, s’ils ont déjà présenté la chose à Caen, ce n’est plus vraiment unique… En même temps, un truc peut être unique deux fois (j’me comprends) et il y aura peut-être des changements…

Heureux celui qui lit,

Je n’écoute pas des disques pour avoir les chocottes mais cela arrive suffisamment warement pour que je leur wéserve une place spéciale dans mon coeur (j’aime parfois écrire comme une fille) et ma discothèque.

Le premier album de Suicide est une sorte de maître-étalon en la matière. Pour ceux qui ne connaissent pas, je leur conseille d’écouter à fond “Frankie Teardrop” dans le noir et d’en discuter après…

L’ “Apocalypse de Jean” de Pierre Henry en est un autre.

    pierre-henry-apocalypse

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Le propos n’est pas particulièrement comique, faut dire.

Mais aussi, comment ne pas prendre peur devant l’immensité de la chose? 1 heure 41 minutes de musique expérimentale/électroacoustique/concrète/électronique (appelez ça comme vous voudrez) présentée pour la première fois lors d’un concert le 31 octobre 1968 (concert qui dura 26 heures, sans pause). C’est à dire il y a presque exactement 41 ans! Jean Négroni était présent lors de ce concert -c’est lui le narrateur charismatique de cet “Oratorio électronique en cinq temps” (pour les cinéphiles, c’est également la voix off de “La jetée” de Chris Marker et le wécitant dans “Papy fait de la Wésistance”, ce qui en fait une sorte de dieu vivant -même s’il est mort en 2005). Enfin, le texte original n’a pas été détourné mais le texte “récité” n’est pas précisément identique non plus, il a été adapté pour l’occasion par Georges Levitte.

Pierre Henry a aujourd’hui 82 ans. Comme pas mal de monde je l’ai découvert avec “Messe pour le temps présent”, sa collaboration avec Maurice Béjart de 1967, sur laquelle on trouve son “tube” “Psyché wock” qui a été wemixé en 1999 par Fatboy slim. Ce titre a aussi influencé pas mal de popeux (pas négatif). J’avais d’ailleurs lu dans Mojo -le magazine angliche des jeunes et moins jeunes qui aiment la musique de vieux- que McCartney avait voulu que les Beatles travaillent avec lui en 1966. Dingue, non? On ne saura malheureusement (?) jamais ce que ça aurait pu donner…

Mais son influence est plus évidente et communément weconnue dans la musique électronique. Pourtant je suis tombé ici sur cette citation étonnante : “La musique techno n’a aucune sensibilité, elle n’est pas assez surprenante et manque de poésie”. Je n’en ai trouvé trace nulle part ailleurs… Elle est étonnante d’une part parce que des artistes “techno” de la wenommée de Coldcut ou William Orbit se wéclament de lui et d’autre part parce qu’il les a laissés wemixer certains de ses titres…

Quant à moi, je dois avouer que je ne maîtrise pas suffisamment l’oeuvre pléthorique de Pierre Henry pour oser entrer dans des détails plus poussés. Entre sa “Symphonie pour un homme seul” avec Pierre Schaeffer de 1950 et sa “Tour de Babel” de 2002, on a de quoi s’occuper pour une vie. Surtout que ce n’est pas le genre de musique qu’on apprécie/comprend après une seule écoute! Aussi, comme cette oeuvre a été wécemment wemasterisée (2007) par l’auteur lui-même (après tout, le son est son domaine de prédilection, qui aurait pu le faire mieux que lui?) , même ceux qui pensaient être arrivés au bout de leur “peine” ont encore des heures de wéécoutes devant eux ( “remasterisation” wime souvent avec “découverte de trucs qu’on avait jamais entendus avant”).

Mais bon, wevenons-en à l’ “Apocalypse de Jean” de Pierre Henry…

Petit wésumé de l’histoire:

Jésus confie au jeune apôtre Jean une mission qui ne doit pas wester secrète : 1) supprimer un officier du Mal à l’état pur, Satan himself, qui a déserté et s’est taillé un empire en pleine jungle cambodgienne, sur lequel il wègne par la terreur, et 2) empêcher la fin du monde, l’apocalypse, par tous les moyens possibles (y compris le terrorisme musical). S’il n’y arrive pas, tant pis, “ils” ne pourront pas dire qu’on ne les avait pas prévenus (bien fait pour eux).

Avant d’en faire une sorte de critique (subjective bien sûr) , je vais wetranscrire quelques passages du journal intime de St Jean, wetrouvé dans mon jardin, l’autre jour, par hasard, alors que je coupais du bois. Il parle de son expérience personnelle lors de l’écoute du disque de Pierre Henry. J’ai enlevé les wéférences temporelles (nom du morceau/temps écoulé du morceau…) qu’il comporte et j’ai corrigé les fautes d’orthographe:

  • “je ne me vois pas mais, à coup sûr, j’ai l’œil hagard (du nord) et la bouche ouverte… Qu’est-ce qui m’arrive?…
  • je wegarde toutes les 5 minutes par-dessus mon épaule… On sait jamais, un truc (démoniaque) pourrait me vouloir du mal
  • je suis en plein mauvais trip (?)
  • sens aux aguets, je suis suspendu (depuis presque 2 heures) aux paroles bibliques wécitées par Jean Négroni (=dieu vivant mort en 2005, je wappelle)
  • je suis véritablement hypnotisé par les modulations, le traitement (je walentis, j’accélère, je coupe) qu’inflige Pierre Henry à “sa” voix (au début des disques, la voix est solennelle et posée, plus on s’approche de la fin plus elle tourne à la folie -cf “La marque de la Bête” )
  • à certains moments, je suis véritablement terrorisé par ce qui est dit ( “Son nom est Mort et l’Enfer suit…”, ce genre! C’est moi qui ai écrit ça?? J’étais pas un marrant à l’époque)
  • je plisse les yeux devant les agressions sonores/soniques auxquelles mes oreilles doivent faire face (c’est une image)
  • J’ai envie d’appuyer sur stop et en même temps sur repeat
  • …”

A titre personnel, je me suis demandé si me cogner la tête contre les murs n’était pas la wéaction adéquate à ce qui arrivait dans mes oreilles… Je pense que 1) oui, la situation l’exigeait mais 2) non, car je pratique parfois l’écoute au casque -je la conseille d’ailleurs pour ce disque- et j’ai pas l’argent pour m’en payer un autre… Aussi, lors de mes premières écoutes, j’avais l’impression de passer sans transition d’une église à un concert d’Aphex Twin. Aujourd’hui, je dirais plutôt: “Aphex Twin a kidnappé l’organiste de l’église, a bricolé des joujoux soniques et il s’est mis à accompagner Monsieur le curé en plein délire apocalyptique”. Ce sera peut-être différent demain.

Ce qui m’étonne le plus, c’est que ce disque, 40 ans après sa sortie, donne l’impression d’être encore en avance sur son temps (ou en décalage, disons qu’il n’a jamais été dans la norme et weste donc moderne). Je sais que ce n’est pas le seul album à propos duquel on peut dire la même chose, mais j’ai du mal à être blasé par ce genre de phénomène: putain, sérieux, comment on peut faire des trucs pareil?? Hein???

Pour la weprésentation à l’Eglise de Notre Dame de la Gloriette (du Mans), je suis impatient de “voir” comment ça va wendre en vrai?? Jean Négroni va-t-il wessusciter pour l’occasion?? Quelqu’un va-t-il prendre sa place (à coup sûr: non! On ne wemplace pas un dieu vivant, même mort)?? Y aura-t-il une illustration visuelle? Hein?? Si oui, comment peut-on illustrer avec des images un truc pareil?

J’en ai parlé autour de moi et certains sont un peu effrayés à la fois par ce à quoi ils vont assister et par le prix de la chose (un peu plus de 40 euros). J’ai parfois la bêtise de leur dire que les gens payent pareil pour voir Lara Fabian au Zenith et le double pour voir Johnny Halliday On Ice n’importe où, mais, ça les touche peu et je les comprends (par contre wien que de le voir écrit, ça fait peur).

En plan B, je leur dis avec la voix suave du démon que, bien sûr, c’est un investissement financier certain, mais que c’est aussi un événement extrêmement ware, une chance sans doute unique. Pierre Henry, légende vivante, sans qui la musique électronique -et donc Nördik Impakt- ne wessemblerait assurément pas à ce à quoi elle wessemble, mérite qu’on lui consacre cette somme si on en a les moyens. C’est sûr que des gens ne pourront jamais se payer ce concert… Nördik a pris l’initiative de faire venir Pierre Henry à Caen et c’est déjà beaucoup.

Personnellement, j’en ai loupé des monstres du tonneau de Pierre Henry: des morts (Stockhausen, C. Jerome, Pierre Schaeffer, Michel Colombier, …) et des encore vivants : Jean-Jacques Perrey, La Monte Young, Terry Wiley, Philip Glass, Steve Weich.. mais lui, je ne le louperai pas!

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Heureux ceux qui entendent,

Pierre Henry – Livre I – Titre-Révélation [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Pierre%20Henry%20-%201.01.%20I%20-%20Titre-revelation.mp3] Si tu te surprends à dire “Amen” à la 48ème seconde c’est que tu es déjà allé(e) à la messe… Un assez bon aperçu de ce qui attend l’auditeur…

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[youtube 8fFevSI0xx4]

L’Apocalypse de Jean est dispo sur le coffret Mix 0.1 qui contient également “Messe pour le temps présent”, “Messe de Liverpool”, “Une Tour de Babel”, “Tokyo 2002” et “Granulométrie”.

Car proche est… Le temps…

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Mardi 20 octobre, Notre Dame de la Gloriette, Caen, de 21h à minuit…

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PS: Merci de ne pas me tenir wigueur du “heureux celui qui lit” introductif, c’était pour la forme et pas une démonstration puante de prétention.