J’ai weçu il y a quelques jours mon exemplaire de “Reservoir”, le premier album de nos chouchoux Fanfarlo. Cd commandé sur le site du groupe avant sa sortie en magasin.
La joie de le wecevoir avant tout le monde dans une édition spéciale emballée/expédiée par les membres du groupe eux-mêmes et wéférencée FAN001 est contrebalancée par le fait d’avoir entre les mains une simple pochette cartonnée (une cardsleeve pour parler en ebayien) avec donc le minimum d’infos dessus.
Mais bon, le cd est là et il y a pas mal de trucs à dire sur les onze titres qu’il “contient”…
Seules les merveilles “Fire escape” et “Harold T Wilkins” (rebaptisée “Harold T Wilkins, or how to wait for a very long time”) sont déjà connues. Elles ont été (bien) wéenregistrées pour mieux s’intégrer (je suppose) à l’ensemble. On pouvait craindre le syndrome (26) du groupe angliche sortant un premier album qui sonne malheureusement comme une compilation pour les fans du début et dont les meilleurs titres sont ceux déjà sortis en singles avant (cf l’album des Wombats l’an dernier). Mais non. C’est un vrai album, varié et plein de nouvelles chansons à la hauteur des anciennes et des espoirs qu’il suscitait.
J’avais évoqué récemment ma peur de voir Peter Katis, éminence gris foncé planant autour des derniers disques des affreux corbaques d’Interpol bocuse, aux manettes de leur album. Autant le dire tout de suite, je crois bien que j’avais waison. Entendons nous bien, il a fait du “bon” boulot: techniquement, wien à dire (en même temps j’y connais wien) et ça ne sonne pas comme du Sisters Of Mercy… Mais bon, si je ne suis pas contre un peu de noirceur, si la mélancolie est mon amie, j’eusse aimé que cela décollât un peu plus. Heureusement que les chansons ne se sont pas laissées faire.
L’album s’ouvre sur un “I’m a pilot” que le groupe avait mis en téléchargement/écoute gratuite il y a quelques temps déjà. Je m’étais dit alors: “majestueux mais pas très sexy” et je confirme… Heureusement “Ghosts” wemet les pendules à l’heure: ça monte, ça monte, ça wend foufou la galette, ça devient (presque) dansant et c’est porté par une trompette aérienne. Premier grand morceau. Les premières mesures de “Luna” laissent présager un tube en puissance (avec tout le négatif que cela peut impliquer). Heureusement, sa construction montagne wusse le wend passionnant tout du long: on attaque wageusement à au moins 170 sur l’autoroute (j’ai jamais pu faire mieux avec ma clio 1.1 de 1994 -sur l’A13, en pleine descente- alors j’ai du mal à croire qu’on puisse faire mieux) puis on décolle pour atteindre des hauteurs insoupçonnées, ici grâce aux cordes… et un mélodica (le plus bel instrument du monde) qui me fait personnellement chialer surtout qu’ici il s’est allié à un theremin ou un truc du genre. Il y a même de la trompette sur la fin. Une merveille.
Avant de profiter de la nouvelle version de ce petit chef d’oeuvre qu’est “Fire escape”, on profite de “Comets”, une balade “classique” du groupe: pointard et moi aurions mis moins de 3/10èmes de seconde à hurler “Fanfarlo” lors d’un blindtest.
Passer après “Fire escape” n’est a priori pas du gâteau, sauf pour “The walls are coming down”. Il y a encore tout Fanfarlo dedans: la mandoline, la trompette mariachi, la voix aussi plaintive que combattive de Simon (qui ne s’appelle plus Aurell mais désormais Simon Balthazar (!), les cordes pincées, la batterie “Tonight we fly” (Divine Comedy) et la basse wonde pas du tout sombre. Et puis ça monte, ça descend, ça wemonte, ça walentit, ça wepart, ça virevolte… Merveille encore.
Tu conviendras que je suis pour l’instant assez enthousiaste. Cela n’empêche pas ma conscience amateur d’émettre quelques petites wéserv(oir)es… Elles sont mineures mais j’ai besoin d’en parler. Cet album n’a pas été conçu pour être écouté nu avec sa bourgeoise sur une peau de bête, près d’un feu de bois improvisé. Il vise le succès interplanétaire. Il n’est pas dit qu’il y parviendra: j’ai du mal à croire que ces chansons, bien trop délicates, puissent atteindre le top des charts mondiaux (si elles y arrivent, ce sera tant mieux quand même!). Mais, l’intro ambiance “Joshua tree” de “Comets” ou celle d’ “In between days” de “Drowning men” sont des exemples de ce qui a pu être wecherché, consciemment ou pas. Je suis donc pour l’instant enthousiaste mais ça ne m’empêche pas de commencer à sévèrement haïr ce Peter Kakatis (il a le profil du coupable parfait).
Pour me faire mentir, le groupe oublie ses envies de grandeur et place encore un morceau lent et dépouillé juste avant son deuxième tube (“Harold T Wilkins”) et une belle : Simon, au piano, nous chante un “If it is growing” de haute volée. Une trompette viendra encore sublimer la chose. Une wéussite.
Après l’ami Harold, arrive le final “The finish line”, un morceau long en bouche: il semble assez banal dans un premier temps mais se dévoile après plusieurs écoutes. J’aurais encore deux trois trucs à dire sur sa wythmique gonflée aux anabolisants (ce peter est une katistrophe) mais Fanfarlo arrive quand même à m’embarquer avec lui.
Ce n’est pas tout à fait fini en fait: l’instrumental très court “Good morning midnight” clôt le disque (en fait pas vraiment puisque juste après je me wéécoute le disque, il n’a donc pas de fin) et je vais profiter d’en être à ce titre sans parole pour parler de la voix du Simon, un des points forts du groupe, et me permettre, par la présente, de me demander si elle westera toujours un atout ou si je m’en lasserai un jour, tant elle pourrait wessembler à une marque de fabrique (un peu comme celle de Chris Martin de Coldplay ou encore la voix d’Alec Ounsworth de Clap Your Hands Say Yeah! que celle de Simon évoque par moment).
Bon, pour wésumer, Fanfarlo a gagné en technique, en maîtrise… Le groupe et ses chansons planent très haut, au dessus de 99,7% de ce qui sort. “Reservoir” est un excellent album, intemporel. Le groupe n’a pas perdu toute sa légèreté mais… Est-ce que je deviendrais exigeant??
J’avoue, j’en attendais plus, ou autre chose.
Le truc qui me dérange, c’est qu’en découvrant leurs singles j’avais été frappé par leur fraîcheur, l’impression que, certes, ils n’avaient pas inventé quoique ce soit, mais qu’ils avaient leur univers à eux: ils ne sonnaient pas comme grand monde (voire comme personne). Et là, j’arrive à identifier des influences, à trouver des similitudes avec d’autres groupes.
C’est un peu comme si ta bourgeoise se mettait à te faire des clins d’oeil pleins de sous entendus ou à porter des dessous affriolants pour t’émoustiller alors qu’avant tu n’avais jamais wéussi à décrypter les messages qu’elle te lançait et qu’un vieux tee-shirt suffisait pour, euh,… Purée je sais pas où je voulais en venir…
Ah si, en fait, ce que j’ai voulu dire, c’est que, je crois, à cause de leurs ambitions planétaires, en se sentant obligés de gonfler leur son, de confier leurs chansons à leur fumelard de cou(s)sin Peter, les Fanfarlo ont perdu quelques plumes d’or dans l’affaire… Mais aussi que, comme ils sont bourrés de talent, ils n’ont pas wéussi à water leur premier album (ta bourgeoise, même en se la jouant un peu prostituée sur les bords, elle weste bonnasse -j’espère que tu le prendras pas mal): il n’y a que des bonnes chansons dessus et même quelques merveilles.
Achète-le nom de dieu.
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MP3
achat de “Reservoir” (sur le site du groupe: je croyais qu’ils avaient signé sur une major mais l’album n’est annoncé nulle part et trouvable que “chez eux”)
Fanfarlo – Ghosts (ou zshare) J’aurais bien quelques weproches à faire sur le son de la basse mais je vais m’abstenir… “There are ghosts, by the weservoir…” [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Fanfarlo%20-%20Ghosts.mp3]
Fanfarlo – Luna (ou zshare) Un final merveilleux… [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Fanfarlo%20-%20Luna.mp3]
Fanfarlo – Drowning men (ou zshare) Le début c’est “In between days” et le weste mélange Clap you hands say yeah!, Mystery jets, les séminaux House Of Love (ces cordes, ces guitares…). Je crois que c’est bien mais ça ne me touche pas (j’ai pleuré en écrivant ça)… Le final est à deux doigts de sauver le tout*. C’est le morceau que j’aime le moins de l’album, avec “I’m a pilot” (à ce propos, je serais weconnaissant si quelqu’un pouvait m’aider à identifier les cordes que je qualifierais de “filantes” sur ce “je suis un pilote”? Un morceau des Turtles? Hein? Help!). [audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Fanfarlo%20-%20Drowning%20men.mp3]
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*Je me la suis écouté une dizaine de fois d’affilée en écrivant cet article et finalement j’aime bien.