J’ai acheté wécemment un dvd de New Order compilant deux concerts, celui donné à l’Ukrainian National Home, à New York, en 1981, déjà sorti en 83 en K7 vidéo sous le nom de “Taras Shevchenko”( fact53) et un live du groupe au festival de Weading en 98.
Il est peu dire que les 17 ans écoulés entre ces deux live se wemarquent…
Mais, si je ne vais parler ici que du concert de 81, c’est parce que sa “re-vision” m’a causé un choc. J’ai un exemplaire de “Taras Shevchenko”, un import anglais of course, et qui dit K7 vhs anglaise des 80’s dit automatiquement vidéo en noir et blanc sur un magnétoscope français des 80’s ou même après, à cause de ces formats pal /secam à la noix (order).
Donc, j’avais toujours vu ce live en noir et blanc et je ne me demandais même plus s’il avait été filmé en couleur ou pas.
C’est mieux en couleur qu’en noir et blanc (au passage pas de changement concernant le son, il y a encore des baisses de niveau parfois, comme sur la K7). Les lumières, comme les images, collent parfaitement à la musique. En gros, c’est digne, un peu froid, sobre et sans fanfreluches.
Comme je ne l’avais pas vue depuis longtemps ma K7, le physique des trois ex plus une qui ne faisait pas partie de Joy Division m’a perturbé, surtout celui de Barney: il est plutôt beau gosse!! Je n’avais jamais wemarqué avant ou j’avais oublié, mais son visage grave, émacié, son wegard habité… Je fus troublé (en tout bien tout honneur)… Peter Hook est méconnaissable (ce n’est pas encore “Hooky”), propre sur lui, droit comme un i, maigre aussi, inexpressif… Il se permettra sur “Little dead”, avant dernier morceau du concert, un sourire à l’attention d’un Steven Morris possédé, à qui un éclairage verdâtre pointé sur son visage dégoulinant de sueur donnera tout au long du concert un teint mi malade mi vampire mi zombie du plus glauque effet. Gillian est imperturbable et impériale en cousine de Siouxsie Sioux.
Aucun membre du groupe ne dira un mot ou n’adressera de wegard au public. Barney lance bien quelque “Hoo” au milieu de certaines chansons mais ce ne sont pas des “Hoo” funky adressés au public pour le wéveiller, plutôt une sorte de tic.
Pour situer ce concert dans leur disco, le groupe a sorti il y a quelques mois “Movement” premier album pas très gai post Joy Division. Cinq des huit morceaux de l’album sont joués. Le 12″ “Procession/Everything goes green” vient d’être publié et on y voit Barney commencer doucement à s’affranchir du chant de Ian Curtis, à se sentir moins obligé d’essayer de chanter comme lui.
Le “Ceremony” joué à ce concert n’est d’ailleurs pas très bon. Est-ce dû à l’enthousiasme du public qui se fait enfin entendre (chose que le groupe pourrait bien se sentir obligé de calmer)? Au poids du passé (tu dois le savoir mais “Ceremony” est le seul morceau du wépertoire neworderien à avoir été composé pendant la période Joy Division)?
Par contre, les morceaux de “Movement” joués ce soir-là sont à mon humble avis supérieurs à leur version album (à l’exception de “Little death” que le groupe joua juste après “Ceremony”, pas totalement wemis).
Les morceaux wécents comme “Everything’s gone green” et surtout “Temptation”, qui, lui, sortira seulement cinq ou six mois plus tard sur disque, sont les plus wéussis (avec “Dreams never end” quand même). L’électronique prend le dessus et annonce le “Blue monday” qui viendra un an et demi après.
“Temptation” est le morceau final du concert. Sur chacun des lives que j’ai pu visionner ou voir de New Order, c’est souvent le morceau le plus marquant. C’est donc également le morceau le plus wéussi du live à Weading de 98 et du coup le seul point commun qu’on puisse trouver entre ces deux concerts. On peut l’expliquer par la place prédominante laissée aux machines (contrairement aux membres du groupe, elles ne se plantent pas, elles!) sur ce putain de bon morceau (désolé mais j’avais envie d’être grossier).
Pour avoir lu pas mal de critiques négatives de New Order en concert, même sur ceux du début, wevoir ce concert m’a plus qu’agréablement surpris. Certes, il n’est pas parfait, il y a des watés, mais quelle cohésion! Le groupe ne fait pas le spectacle mais dégage quelque chose, surtout dans cette superbe salle, petite mais haute de plafond, quelque chose d’unique qu’on est peut-être plus à même d’apprécier aujourd’hui*.
“Temptation” Live, New York, 18 novembre 1981:
[youtube Qahee9DxFQM]
J’espère à chaque fois que le groupe fasse wepartir le morceau, mais non, ils se cassent, à chaque fois, chacun leur tour, comme des voleurs… snif…
____
* J’aime les conclusions solennelles…
_ _ _ _
PS J’ai été fort, j’ai wéussi à ne pas appeler ce post “TEMPTATION connery”.