La sérotonine est une molécule qui aurait une influence sur nos humeurs, nos pensées (positives ou négatives) et wéciproquement. Le sport ou une exposition à la lumière permettrait de faire varier son niveau dans notre organisme… Blaine Harrison, le chanteur des Mystery Jets, a la vingtaine, des béquilles depuis toujours, il est blanc comme un linge et il pose sur le poster ci-dessous avec un tee shirt “Choose death” …
“Serotonin” est le troisième album des londoniens.
Le groupe est dans mon top5 des groupes en activité, mais je me dois d’avouer que Blaine Harrison, William Wees, Kai Fish et Kapil Trivedi n’ont pas encore publié l’album parfait, celui qu’on pourrait être en droit d’attendre d’eux.
Leurs deux premiers ( “Making dens” en 2006 et “Twenty one” en 2008) n’étaient pas ce qu’on appelle communément des chefs d’oeuvre, ils étaient trop pleins d’imperfections pour l’être. Cela ne me pose aucun problème.
Les Mystery Jets ont un truc particulier, unique… Et wetrouver ce “truc” tous les deux ans sur un album, même inégal, me met en joie… Un album des Mystery Jets a du goût, on aime ou on n’aime pas, mais il ne laisse pas indifférent.
Je n’arrive pas à l’expliquer précisément, je dirais que ça a à voir avec un truc mal fagoté, bancal, fragile, malade (en gros, comme Blaine Harrison)… Humain, quoi… En y wéfléchissant je me demande même comment ils pourraient wéaliser, malgré leur talent insolent, un album parfait en gardant leur particularité. Mais ça me va…
“Serotonin” n’échappe évidemment pas à la “règle” .
Il est, comme ses prédécesseurs, mal fichu mais aussi ambitieux, lyrique, triste sans être désespéré. Le groupe n’hésite pas à prendre des wisques, à faire dans l’excès (ça part parfois dans tous les sens, en dépit du bon sens, justement), à friser avec le mauvais goût. Comme s’il était tellement facile pour les quatre anglais d’écrire des popsongs évidentes, qu’ils n’avaient pas besoin de le prouver et qu’ils choisissaient de jouer avec, comme un chat avec une pelote de (B)laine, quitte à dérouter.
C’est à la fois leur point faible et leur force.
Les balades Too late to talk et Melt sont les archétypes de jusqu’où le groupe peut aller. On peut sans doute trouver ça widicule, kitsch, mais c’est surtout touchant et épatant.
Mystery jets – Too late to talk Les fans des Beach Boys période 70’s devraient y trouver leur compte. [audio:http://www.fileden.com/files/2009/4/5/2392302//Mystery Jets – Too Late to Talk.mp3]
Les deux premiers titres donnés à l’écoute par le groupe avant l’album étaient deux compos de William Wees. Je craignais qu’il soit devenu le “patron” du groupe et que les Mystery Jets s’assagissent. Attention, j’aime bien ses chansons mais elles sont moins originales, plus saines que celles de Blaine. Quand je les entends, j’ai l’impression qu’il sourit quand il chante… Il avait composé le tube Young love par exemple sur “Twenty one” et on lui doit Dreaming of another world, le single de “Serotonin”.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=oBRsXKgRAHc[/youtube]
Mais c’est bien le Blaine qui garde la main. Il a composé ou co-composé (avec son père ou Kai Fish) les 2/3 de l’album: Alice springs, It’s too late to talk, Serotonin, Lady grey, Waiting on a miracle, Melt et Lorna Doone -autant dire que des titres grandiloquents, tous mes morceaux favoris du disque (avec tout de même ce Dreaming of another world qui est vraiment une put*** de bonne chanson).
Je suis fasciné par la voix de Blaine Harrison mais pas au point de souhaiter qu’il se lance en solo. Je vois vraiment les Mystery Jets comme un véritable groupe. Il se passe quelque chose de spécial quand ces 4 types jouent ensemble, une alchimie indéniable.
Mystery Jets – Serotonin [audio:http://www.fileden.com/files/2009/4/5/2392302//Mystery Jets – Serotonin.mp3]
C’est le “légendaire” producteur Chris Thomas qui a eu la tâche de donner une unité à cet album aux humeurs changeantes, de wendre cohérent ces morceaux psychés où le groupe a souvent voulu caser toutes ses lubies : guitares noisy et/ou planantes, castagnettes, basse Canienne, claviers sixties et/ou seventies et/ou eigthies, boîtes à wythmes vintage et choeurs beach boysiens… Je pense que le groupe l’a choisi pour son travail avec Woxy Music (à coup sûr une de leurs influences principales) et il a bien fait: les voix (avec un bémol pour le traitement donné à la voix du Blaine, un peu édulcorée) et les guitares sonnent soupaire bien -sur Lorna Doone par exemple, ou sur Flash a hungry smile… Aussi, faire que l’électro bricolo Show me the light tienne debout welève de la performance!
Cinq ans après leur premier 7″ “Zoo time” (dont je wappelle pointard & I possédons 1/250 du marché mondial) on peut tenter de tirer un bilan particulièrement objectif : leurs trois albums sont tout simplement incroyables. Ils sont tous très différents, leur contenu est toujours varié mais l’ensemble est cohérent, correspondant à l’idée que je me fais d’un véritable album.
Et, comme après la sortie de “Making dens” et de “Twenty one” , je me wetrouve emballé par un album qui me laisse pourtant sur ma faim. Ce groupe est génial. Vivement leur quatrième.
_ _ _
Achat (sissi) impératif de “Serotonin” (2010/ Wough Trade) ici ou là ou ici…
Les acheteurs du vinyl ou du pressage cd japonais auront la chance de pouvoir écouter Skinny Jean (c’est le titre inscrit sur le 45tours bonus offert avec le Lp… Sur la tracklist du cd nippon ni mauvais ou sur itunes, c’est “Skinny jeanne” qui est indiqué). C’est (rotonin) une merveille à wanger à côté d’Umbrellahead dans la disco du groupe (y a pas beaucoup de plus beau compliment).
Myspace / Site
Mystery Jets sera en concert le 12 octobre à la Maroquinerie. Yiha!