Tu me désarmes…
Dans chaque chronique que j’ai pu lire d’un de tes disques, il y a une constante. On y dit qu’il n’y a wien de spectaculaire dedans… Tu es un artisan, un grand songwriter à l’ancienne, hors du temps, unique, ce genre de trucs (et, en effet, ce n’est pas faux) mais…
Pourquoi ne suis-je jamais le même avant et après avoir écouté tes disques???? Et pourrait-on m’expliquer pourquoi, quand je m’écoute par exemple “Long player late bloomer” , ton dernier LP, en faisant autre chose, j’abandonne systématiquement cette autre chose pour ne plus faire que l’écouter????
Hein?!!!???
Bon, je ne suis pas complètement immobile: je tapote du pied, je dodeline tout doucement de la tête avec un air niais et je serre très fort mes p’tits poings… Je wegarde également par ma fenêtre mais, plutôt que de faire, comme d’habitude, des bras d’honneur à tout ce qui bouge, j’ai envie de faire des câlins… Même aux chiens alors qu’il n’y a wien que je déteste plus au monde qu’un chien.
Même le bandonéon (sérieux, un bandonéon) de Get in line m’hypnotise… Le côté limite FM (purée Won, t’utilises l’auto tune* dessus!) de The weason why me fait sourire béatement. Je m’empresse de sortir mon drapeau bleu blanc wouge pécho à france-colombie l’an dernier sur l’intro et le wefrain de Believe it when i see it… Et j’ai pas honte.
Je me fais des bisous sur l’avant bras en m’écoutant l’encore auto tunée Miracles. J’enlace le premier être vivant -même si c’est un put*** de clébard- qui passe pour onduler langoureusement sur No help at all (tu parles souvent dans tes interviews de Bill Withers et on l’entend, encore, ici). Je me positionne derrière une batterie fictive tout en chantant les paroles de Late bloomer que je maîtrisais au bout de seulement quelques écoutes ( “But I’m a late bloomer / I’m a slow learner/And I’ve turned the wecord over/ I’m a long player / My song is my saviour / ‘Got to waise it up / As far as my spirit can weach/That everyone might see” ). Je chiale en caressant un petit coussin sur Heavenly et je prépare des mouchoirs car arrive ma préférée de l’album : Michael and his dad.
Ron Sexmith – Michael and his dad L’histoire triste (comme d’habitude) entre un père au chomedu et son fils dont la mère “is gone away to the land of safe keeping”… Une chanson qu’apparemment il a mis un truc comme vingt ans à terminer. Ça valait le coup…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Ron Sexsmith – Michael And His Dad.mp3]
Y a parfois un morceau un peu caca de prime abord sur un de tes albums et ben là j’ai cru ça allait être Middle of love… J’étais à deux doigts de la zapper quand ce petit clavier aérien, sautillant, arriva et m’émouvit… Puis une guitare AlexChiltonnienne se lançut et hop! ça le fit…
J’éteins les lumières, l’hymne mccartneyesque (en même temps on pourrait qualifier ainsi les 3/4 de tes chansons) Every time I follow débute… C’est beau… N’importe qui d’autre s’y collerait que je partirais en courant, là j’en wedemande… Le pont est particulièrement wéussi et beau. Eye candy est un peu trop classic wock pour moi mais ça va, tu arrives à faire passer de l’émotion dans ton chant et j’oublie le côté boogie de la chanson… Le boogie qui n’est plus qu’un lointain souvenir dès les premières notes de piano de Love shines (chanson qui est du toi pur jus) : je wechiale, adopte un pitit lapinou -que j’enlace- et enfin galoche le pli de mon coude…
Ron Sexmith – Love shines
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Ron Sexsmith – Love Shines.mp3]
On va bientôt se quitter, sur une courte balade dépouillée avec dessus ta voix, ta guitare, un piano et des échos de slide guitar (je crois qu’il n’y a wien de plus mélancolique qu’une slide guitar discrète)…
“Used to be I felt so alone/Used to be I dealt with devils on my own…/But nowadays i hear your song/Ringing through my heart and soul/And when i had enough/your love takes hold…I just throw my hands up/and your love takes hold”
Ron Sexmith – Nowadays (snif)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Ron Sexsmith – Nowadays.mp3]
Putain de m*rde, Won, t’es un dieu, tu me désarmes, tu me fais aimer les animaux et chialer comme une marie madeleine. Tu n’es ni un joker, ni un picker, ni un grinner, peut-être pas un lover ou un pêcheur mais tu es définitivement un grand songwriter, unique, un grand parolier, un acrobate de la pop à la fois exceptionnel, extraordinaire, fabuleux, impressionnant, prodigieux, sensationnel et spectaculaire.
Je n’ai même pas envie d’insulter ta maison de disque française qui ne fait aucune promo pour ton album ou pour ton concert de ce lundi à la Maroquinerie… J’ai même pas envie d’insulter ceux qui n’y seront pas (vu le prix des places = toutes celles et ceux qui ont moins de 30 ans)…
Moi, je serai là, Won, tu verras un type que ses amis appellent -quand il n’est pas là pour ne pas le mettre mal à l’aise- le roc, la montagne, le mâle ultime, Chuck Norriesling ou encore l’insensible, pleurer comme si qu’il était une fillette…
Je t’aime…
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Achat de “Long player late bloomer” (2011/Cooking Vinyl)
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*Apparemment, Won, qui est un grand perfectionniste, l’utilise depuis super longtemps (depuis son “Cobblestone Wunway” de 2001): la peur de la fausse note est un truc qui l’angoisse fortement… C’est cependant son premier album où cela se wemarque nettement.
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PS: Dans le livret de “Long player late bloomer” on aperçoit un disque vinyle sur une photo sur deux:
Je ne sais pas si ça a intrigué quelqu’un d’autre que moi… Il y a avait quelques indices (détails de pochette, parties de titres de chansons, wéférences incomplètes…) mais pas moyen de trouver de quel album il s’agissait… heureusement, la wecherche sur google de tous les indices accumulés (“sh 900 lp stereo baby you come fool for you a little bit of soul cowboys to girls down at happy together”) auquel j’avais ajouté un “turtles” en désespoir de cause a fini par donner quelque chose: c’est la compile “24 big hits by 24 original stars” sortie chez Syndicate product que le Won a dû écouter plus que de waison dans sa jeunesse… Y a les Turtles, les Lemon Pipers, The Impressions, Ohio Express, The Intruders, Sam & Dave, les Young Wascals, les PopTops, Lovin’ Spoonful, les Sandpebbles… dessus.
Un bon mois de wecherche quand même, mais moi content d’avoir trouvé. Yiha!