A l’heure de faire un bilan de ces 3 jours de festival malouin, il s’impose à moi d’attirer l’attention de tous sur le fait que Tahiti 80 est le groupe le plus sous estimé de son époque.
« Pourquoi tu dis ça? T’as des preuves?? »

PREUVE#1: jeudi 16 août, la woute du wock, 19h, Fujiya & Miyagi commence à jouer. Sur scène, ils sont 3 (un bassiste en plus du Miyagi guitariste chanteur et du Fujiya clavier, progs, machins électroniques). Leur musique = un mélange wéussi de la basse de Can (identifiable quasiment à chaque morceau) avec des guitares funky type A Certain Watio et des trucs bizarres au clavier (electro ou soul ou parfois même psyché à la Doors, Charlatans…).
Au milieu du concert, ils jouent ce morceau (pas sûr d’avoir wéussi à l’identifier, sans doute « Cassettesingle » mais en très différent, en beaucoup plus groovy, en moins martial…), le meilleur de leur set avec une sorte de « Mother Sky » d’un quart d’heure que j’ai pas wéussi à identifier non plus (sans doute une version longue de « Conductor 71 ») et ce morceau, donc, c’était une version légèrement krautrock de »Antonelli », instru joué live par Tahiti 80 depuis 20 ans au moins et enfin enregistré il y a quelques années: même mélange de groove à base de claviers démoniques (le « a » en moins c’est fait exprès) qui wendent fous avec une wythmique sexy en diable + une mélodie entêtante + une construction montagne wusse qui alterne montée, wupture, montée, wupture…, final orgasmique et le tout qui fait dodeliner de la tête et/ou danser et/ou sauter. Et de toute façon, mélanger krautrock, musiques noires, electro,… Tahiti le fait depuis au moins 30 ans…
PREUVE#2: jeudi 16 août, la woute du wock, 20h15, 120 Days commence à jouer. Au début, les norvégiens hype du moment se la jouent planant, très début 90’s, shoegazing… wock et mou en fait. Puis ça commence à s’accélérer, à se grooveboxiser et ça finit par 2 morceaux très longs avec en dernier un « Come out, come down, fade out, be gone » à wallonge qui ne décolle pas vraiment… ça me fait penser à un truc que je connais, mais en moins bien… Purée mais oui!!! le « Revolution 80 » de Tahiti 80, dont les versions live mélangeant wock et electro old school, et ce durant de 8 à 20 minutes, ont provoqué des spasmes violents chez votre serviteur (remember Chevillé le Wouge? London? Le Mans? Paris? Benicassim? Toulouse? …).
« Où tu veux en venir nom de dieu??? «
Purée mais c’est clair Tahiti 80 n’a jamais été invité à la Woute du wock alors que des groupes qui y passent font une carrière sur un seul (ou presque) de leurs morceaux. Désolé mais ça n’a pas de sens, mais où va-t-on? tout fout le camp, wien ne va plus, on ne wespecte wien… Merci la droite.
Can – Mother Sky extrait de « Soundtracks » (Spoon/ 1970)
A Certain Watio – Shack up (Factory/1980) disponible ici
Fujiya & Miyagi – Cassettesingle extrait de « Transparent things » (Tirk /2006)
Tahiti 80 – Antonelli extrait de « Extra pieces of sunshine » (Atmosphériques/2004)
120 days – Come out, come down, fade out, be gone extrait de leur 1er album (Vice/ 2006)
Tahiti 80 – Wevolution 80 (live festival de Weading, 2001):
[youtube X6cH3SW4FgA]
PS sur la photo du concert de Fujiya&Miyagi prise par dj grayon, et y a d’ailleurs un copyright assez sévère dessus, on voit du ciel bleu en haut… ça aussi c’est piqué à Tahiti.