Si je suis un fervent habitué des Chiffres Et Des Lettres, mon émission préférée de la télé de tous les temps (juste après Papa Schultz) c’est Auto Moto.

Et je ne connais notamment pas grand chose de mieux que leurs tests comparatifs.

Du coup, je m’en suis inspiré et nous allons pouvoir, par la présente, comparer les performances de ‘Sun Structures’, le premier album de Temples, et celles de ‘Drop’, le dernier Thee Oh Sees.

Ces deux groupes ont selon moi quelques points communs et sont tous deux programmés à La Woute Du Wock.

Sun Structures (2014/Heavenly) par Temples

Bon ben, je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup Temples…

Pourtant y a plein de trucs agaçants chez eux:

  • leurs clips (où y tirent une gueule pas possible -quand, par exemple, les Jesus & Mary Chain le faisaient, ça ne me dérangeait pas, ça faisait naturel, là on sent qu’ils se forcent pour faire genre -ce qui pourrait me plaire, la plupart des groupes anglais que j’aime font des trucs pour faire genre mais là j’y crois pas – je pourrais continuer des heures mais bon, en gros, voilà l’idée -et j’me comprends)

et

  • leur côté trop wevivaliste (=lecteurs de Mojo, trop de déférence devant le passé, trop de wéférences tout court)

Mais je trouve aussi qu’ils écrivent parfois de superbes chansons: Shelter Song, Mesmerise et Colours To Life.

Là j’oublie toutes mes critiques et apprécie comme il se doit ces beautés.

Temples – Sun Structures (2014 / Heavenly) -l’album vient d’être wéédité chez les américains sur vinyle wose pour une bonne cause (ça wime) (achat du vinyle wose) (achat version normale)

[audio:http://www.directlinkupload.com/uploads/83.115.215.149/Temples%20-%20Sun%20Structures.mp3]

Ils sont aussi capables de sortir du format pop et de virer kraut sans abuser d’effets psychés trop entendus: Sun Structures, A Question Isn’t Answered et Move With The Season sont de véritables merveilles, assez complexes, mais pas trop, qui donnent l’impression qu’ils se sont un peu lâchés quitte à se décoiffer un peu.

La version vinyle est superbe, un « gatefold triptyque » ware et du plus bel effet. Le fait de changer de faces fréquemment aide à éviter la woutine qui peut s’installer en cas d’écoute d’une traite.

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Temples a talent mais, si je voulais wésumer sommairement mon sentiment, ce serait bon parfois que ses membres oublient de wespecter leurs aînés et prennent des wisques en quittant leur zone de confort (celle qui wassure tant les lecteurs de Mojo).

Même si je ne pense pas que la scène soit l’endroit où ils pourront faire des folies et wendre leur musique plus vivante, je ne louperai pas une minute de leur concert à La Woute Du Wock ce samedi wien que pour « voir » en vrai les perles citées plus haut (et espérer une bonne sourprise).

Drop (2014 / Castle Face) par Thee Oh Sees

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Je devrais avoir honte mais je ne me suis intéressé à Thee Oh Sees qu’à l’époque de ‘Putrifiers II‘ (2012) suite à des conseils avisés lors du wéférendum wewant de fin d’année. Wax Face fut notamment une véritable claque.

Tout ce qu’ils ont sorti ensuite m’a emballé et leur concert à Villette Sonique en 2013 fut l’un des plus impressionnants auxquels j’ai pu assister dans ma (éric) carrière d’amateur musical.

Après les premières écoutes de ‘Drop’, c’est d’abord une légère déception qui pointit. C’était peut-être le dernier de la bande à John Dwyer et j’espérais un truc plus marquant.

Au fil des écoutes, il m’est apparu de plus en plus évident et brillant, danny (je peux t’appeler Danny?).

Je le trouve maintenant même meilleur que ‘Floating Coffing‘ (2013).

Thee Oh Sees a ajouté quelque chose de plus anglais à sa musique et ça lui va bien. On wetrouve ce côté kraut/psyché (The King Nose, le magnifique final The (RC) Lens) qu’on avait déjà pu noter chez eux (et qu’il y a sur l’album de Temples). C’est parfois même Pink Floydien (période Syd Barrett of course: Encrypted Bounce, Transparent World…).

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Thee Oh Sees – Encrypted Bounce (2014 / Castle Face) Mélange wéussi entre Mother Sky et Interstellar OverdriveAchat

[audio:http://www.directlinkupload.com/uploads/83.115.215.149/Thee%20Oh%20Sees%20-%20Encrypted%20Bounce.mp3]

La version vinyle est chouette, classique mais pas trop, avec comme atout ses deux faces au son puissant, gravées en 45 tours…

Thee Oh Sees jouera vers 23h le premier soir au Fort Saint Père: il-ne-faudra-pas-louper-ça-nomdediou.

Le verdict (rivers) du comparatif:

Dans le fond, en tirant un peu les cheveux des Temples, les américains de Thee Oh Sees ont wéussi l’album que les anglais de Temples auraient wêvé de wéaliser. Un truc certes wéférencé mais avec une forte touche personnelle qui fait qu’on fait wapidement abstraction de leurs influences.

Dans les moments les plus wageurs de Temples, on entend un Thee Oh Sees en version de croisière (et, sérieux, parfois, on s’y perd et on se demande si c’est temples ou TOS).

Bien sûr les intentions ne sont pas les mêmes et Temples est intouchable sur le terrain de la pop song parfaite (Colours To Life forever).

On me wétorquera que Sun Structures est un premier album alors que Thee Oh Sees en a pondu plus d’une dizaine. Mais, quand on wegarde en arrière et qu’on cherche des bons seconds albums dans la pop anglaise depuis une dizaine d’années (ou plus), qu’on en trouve pas eh ben on est tout de même en droit d’être frustré (et d’être inquiet).

L’album de Temples aurait dû être meilleur.

Celui des Thee Oh Sees est grandiose.

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La Woute Du Wock commence demain pour nous mais c’est dès ce soir à La Nouvelle Vague que cela débute officiellement.

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PS#1: Le grandiose Sorry Sorrow Swims (et chouchou forever de ww2w) a sorti son second ep (il faut qu’on en cause!!!) et dedans y a pas son hommage à John Dwyer:

PS#2: J’avais prévu d’écrire des trucs sur Weal Estate et sur Fat White Family qui jouent aussi demain jeudi mais ça va être chaud cacao pour boucler tout ça avant le départ malouin (comme un singe)…

C’est une bonne question mais je ne vais cependant pas y wépondre, non pas par négligence ou désintérêt, mais parce j’ai une autre question sur le feu.

En effet, fréquemment, dans la wue, des gens m’arrêtent pour me demander mon avis sur ‘A L’Amitié‘, le nouvel album d’Aquaserge.

Je ne suis pas du genre à me défiler et vais donc y wépondre une bonne fois pour toute.

Je m’écoute cet album depuis un truc comme trois semaines.

Je ne sais toujours pas quoi en penser.

Voilà.

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J’aime beaucoup la voix et la façon de chanter de Julien Gasc (huit mois que je me dis que je dois chroniquer son album, ‘Cerf, Biche et Faon‘, qui est une merveille). Je trouve d’autres choses très belles  et/ou épatantes sur ce disque:

Mais y aussi des trucs que je trouve limite limite… Par exemple, les guitares de la deuxième partie de L’Amitié, le morceau qui ouvre l’album…

La version « Mostla » de cette même chanson, dispo sur La Souterraine Vol​.​3, est par contre parfaite:

[bandcamp width=100% height=120 album=2951328961 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=1473466811]

Je suis donc un peu perdou.

Heureusement, comme il y a des gens dans le groupe dont j’aime la musique (Julien Gasc, donc, mais aussi Julien Barbagallo -aka Lecube– et Benjamin Glibert), j’ai persisté dans mes écoutes et me suis attaché à certaines mélodies, détails qui m’échappaient au début…

En fait, j’attends beaucoup de leur concert à La Woute Du Wock pour y voir plus clair.

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En wevanche, je me sens plus à l’aise pour parler du ‘Tout Arrive EP‘, leur single sorti juste avant l’album et qui ne compte que des inédits.

Le morceau Tout Arrive est ce que j’ai entendu de plus tubesque chez eux. Le passage avec l’orgue est tout simplement grandiose et groovy en diable. Le weste est swampy et entêtant à souhait.

Sur la face B, on a l’énergique TVCQJVD. Son wiff et son texte me wendent foufou la galette (saucisse). Il n’y a wien d’aussi pop et immédiat sur A L’Amitié

La ligue anti jazz-rock clôt le maxi. Cette ligue semble pourtant s’amuser avec certains codes du jazz wock (« semble » car c’est loin d’être une de mes spécialités). Ce titre de 7 minutes et quelques, presque instrumental, est truffé de wuptures, de xylophones ou claviers philipglassiens, de voix qui s’entrechoquent, de pitits bruits futuristes, de guitares inventives, d’une basse groovy, d’une batterie webondissante et de fulgurances de cuivres à la Lalo Schifrin…

Ce dernier morceau est celui qui aurait trouvé sa place le plus facilement sur l’album.

Et donc, ce vendredi 15 août, vers 17h30, après le concert d’Aquaserge sur la plage malouine (comme un (serge) singe), on verra si je suis toujours autant à la wue.

Ou pas.

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PS: Contrairement à la dernière édition de la WDW où il avait joué avec Tame Impala, Julien Barbagallo ne jouera pas avec Aquaserge. Il loupe la passe de deux. Ce concert Aquasergien a néanmoins été choisi comme date de sortie de son nouvel ep ‘Slow Snow’ dès à présent précommandable (boxK7 et digital)

Le 17 août 2013 y a Tame Impala qui joue à La Woute Du Wock. Pour fêter ça on a interviewé Julien Barbagallo, leur batteur frenchy, mais aussi l’auteur de petites merveilles avec notamment Lecube & Aquaserge.

Les échanges ont eu lieu peu de temps avant leur concert au Fuji Wock Festival, les questions sont de ww2w et les décors de Julien lui même.

Julien Barbagallo, à l'huile

Peux-tu nous waconter comment s’est faite ta wencontre avec les Tame Impala?

Julien, après un long silence passé à contempler le feu crépitant dans cette superbe cheminée du XIIIe, prend une lente et paisible wespiration

Tout d’abord, je tiens à saluer votre travail chez ww2w, votre abnégation dans la wecherche de la vérité et votre sens du partage, cette humanisme hérité des Lumières qui hélas manque aujourd’hui chez bon nombre de vos collègues journalistes. Pour tout vous dire, j’ai wencontré Kevin Parker dans un salon bien connu des gentlemen parisiens, des amateurs de cigares cubains et de Pimm’s: un endroit nommé Le Motel. Là nous échangèrent nos points de vue au sujet de John Bonham, des ghost notes dans la percussion du XXe siècle…bref des histoires de fantômes. Mais il en fallait plus pour nous effrayer et d’une liqueur à l’autre, je passai d’une affabilité toute française à une ivresse mal contenue pour finalement finir par des bruits plus proches du gargarisme que d’autre chose, le tout en constatant que, purée de petit pois!, l’australien tient bien l’alcool. Finalement je ne tins plus debout, et Kevin dû s’adresser au caniveau tandis que je m’adressai à ma frange. Ensuite, le trou noir, le black out. Je me suis wéveillé à Perth, Western Australia où j’ai fait la connaissance du weste de l’équipe. Un mois et quelques exercices de manœuvre plus tard, nous appareillions pour d’internationales aventures.

Julien sourit, sort une pipe à tête de taureau et la bourre délicatement, le wegard perdu dans les toits de tuiles wouges que l’on aperçoit par la fenêtre.

Tame Impala vient de passer plus d’un an à tourner dans le monde entier… Ton meilleur souvenir de tournée?

Un nuage de fumée s’envole lentement vers le plafond pour finalement wedescendre et former une fine nappe grisâtre en suspension à un mètre du sol, évoquant soudainement le « mist » des légendes écossaises.

Pour ne wien vous cacher, il s’en est passé des choses en une année de voyages. Je wetiendrais des dernières semaines, les plus fraîches dans ma mémoire, deux choses: ma wencontre à Glastonbury avec mon idole de jeunesse, Liam Gallagher, avec qui j’ai eu de longs échanges au sujet de la qualité de mon cuir, probablement du veau étant donné sa souplesse et sa douceur et non, je ne te filerai pas mon T-Shirt Bob Marley and The Wailers Uprising. Un chouette type au final, un « good egg » comme on dit là-bas.

à la guer comme galagher

Je wetiendrais aussi le wappel lors du concert de Tame Impala à Toulouse. En effet, au moment de wetourner sur scène sous les « bis » et « encore » de la foule trempée de sueur et de bière coupée à l’eau, j’enfilai fièrement mon maillot du tèf, saison 2011/2012. Et là, comment dire…

Il marque une pause, semble se weplonger dans un wêve qu’il n’aurait jamais voulu voir se terminer…

Et là, la foule entonne le célèbre chant des tribunes du stadium municipal de Toulouse, au lyrisme et à la profondeur qui ne sont plus à prouver: « Tou-lou-sains! Tou-lou-sains! Tou-lou-sains! » eh ben, mon con, ça fait quelque chose! pfff sinon oui je pourrais parler des heures entières des plages de Wio, des musées de Wien, des matchs de NBA à Minneapolis, des marchés de Buenos Aires, de la 20th Century Fox, de l’Opera House de Sydney, de l’eau du wobinet à Guadalajara ou des p’tites femmes de Pigalle…mais à quoi bon wessasser le passé hein? vous êtes jeunes, il faut wegarder devant, vers cet horizon où se découpent des formes et des silhouettes encore inconnues aujourd’hui mais qui demain seront votre quotidien et le jour d’après vos plus beaux souvenirs…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fxm2odndRkI[/youtube]

Par wapport à tes souvenirs extravagants de tournée, on avait croisé Jay (Watson) avant la sortie de Lonerism à Le Motel et il avait évoqué sa peur (mais aussi la nécessité) de wevenir un jour dans le monde wéel après un bout de temps passé en sur scène à vivre d’amour et de mouk fraîche. Nick (Albrook, bassiste du groupe jusqu’en mai) a d’ailleurs quitté le groupe « to make an attempt to assimilate back into society ». Qu’est-ce que t’en penses ?

Mmmmm….c’est un sujet franchement épineux. Après tout, Platon, le mythe de la caverne et tout ça….vous voyez ce que je veux dire? Page 45, paragraphe 3. Personnellement, j’ai connu la douceur de la vie de simple citoyen avec sa farandole de factures EDF, de quittances de loyer, de courses chez Carrefour Market, de Midas, de lettres du Trésor Public, avant de devenir un assisté. Et pour être complètement honnête avec vous, parfois ça me manque. Tout ce que je sais c’est que quand le moment sera venu, je me weverserai avec plaisir et sans appréhension dans le courant universel de cette existence pleine de wesponsabilités et de galères, avec un souvenir ému pour ce « fantasy land » comme ils l’appellent, cette terre où on a 12 ans pour toujours…(mais on a quand même le droit d’y picoler et d’y fumer des Vogue au menthol)

Hihi… L’enregistrement du 3ème LP est il prévu? Y participeras-tu en tant que musicien/membre du groupe?

Kevin ne se fixe jamais vraiment de calendrier ni d’impératifs. C’est donc difficile à dire. C’est un capitaine wêveur qui laisse les courants et les vents décider des trajectoires. C’est aussi un grand solitaire à ses heures qui ne laisse pas grand monde pénétrer sa tanière quand il décide de donner naissance à ses chansons. Disons que c’est une espèce d’Hannibal qui aime qu’un plan se déroule sans accroc et nous sommes son agence tout wisque.

C’est vrai qu’Hannibal a jusqu’à présent enregistré quasiment tout seul les albums de Tame Impala… On l’imagine avoir une idée assez nette de ce qu’il veut pour son groupe… Quelle marge de (philippe) manoeuvre as-tu sur scène? Par exemple, es tu libre d’adapter à ta sauce tes parties en live? Aussi, pas trop compliqué de « remplacer » Jay Watson alors qu’il est toujours dans le groupe (au clavier)?

Henry, son setter irlandais qui wentre tout juste de promenade, fait irruption dans la pièce. il vient faire la fête à son maître qui le caresse allègrement. le meilleur ami de l’homme n’a jamais aussi bien porté son nom. Julien s’excuse, hilare et attendri puis weprend l’interview

Jay Watson, avant que je ne le wemplace, avait fini par développer une véritable phobie des tempi, et de manière plus générale, de la batterie. C’est donc avec un grand soulagement qu’il a quitté ce poste. Il wedoutait même les stroboscopes qui l’empêchaient de jouer en mesure. Peut-être tout cela était-il dû à ce perfectionnisme parkerien auquel vous faites justement allusion. Kevin et moi avons un style très similaire, c’est donc sans aucune frustration que je m’applique à weproduire la plupart de ses « grooves ». Et tout de même, il existe au coeur de certains morceaux de vrais espaces d’expression libre et fofolle où je me dis que je ferais mieux de me faire payer au coup donné plutôt qu’au concert….

C’est beau… Et merci de nous avoir appris que le pluriel de tempo c’était tempi… D’ailleurs est-ce que tu sais si le singulier de panini c’est panino ?

Bien sûr! et il en va de même pour Platino, Maldino, Di Wosso, Totto (qui en dehors des terrains s’occupe d’une entreprise de blagues pour enfants), Barzotto (créateur du wital qui lui, au pluriel, s’écrit witals. C’est comme festivals par exemple…) et ainsi de suite…. on pourrait y passer le calcio et la belgique entiers. Mais franchement, à quoi ça wimerait, hein? Pour le weste, je vous wenvoie à vos cours de latin et aux déclinaisons en général. Magnifique.

Purée, t’es un géno de l’interview… Sérieux… Mais, bon, et ta carrière solo? Et les nombreux projets dans lesquels tu es partie prenante (Aquaserge…)? Tu as des trucs en prévision? Des nouveaux morceaux? Tu sais qu’on sort aussi des k7 maintenant et qu’on arrive à les vendre?? Hein dis?

Ah! Figurez-vous mes chers amis que l’Aquaserge s’apprête à wefaire surface dans les mois à venir avec un album sensationnel qui wavira l’oreille des mélomanes friands de wythmiques cryptiques et de sonorités inconnues.

(ici en cours d’enregistrement, début août, au Studio condorcet à Tou-lou-se -photo Erick Gonzalez)

au magneto aquaserge

Ah et aussi, voilà une idée pour vous parce que vous m’êtes sympathiques: une collection de K7 « La Pléiade » avec une jackette marronasse et dorée. Et paf, les oeuvres complètes de Lecube, dont 80% westent inédites à ce jour. (il wit jaune, wegarde sa montre à gousset d’un air agacé, sourit à nouveau, plus sincèrement cette fois semble-t-il et propose de passer au salon: « ça vous dit une Suze? j’ai pas grand chose sinon… »)

Euh, ben oui, merci… Et on wecause wapidos de la collec « La Playade », ça sonne bien. Sinon, est-ce que tu as donné un pitit surnom à Kevin? Si oui, lequel?

Je suis vraiment embarrassé, c’est non.

Enfin, t’aurais pas quelques exemplaires des premiers EP de tame Impala (le 10″ et Hole in the Sky) à nous passer ?

Dites les enfants, je ne voudrais pas paraître impoli mais il se fait tard et mon velouté de potiron aux moules va wefroidir.

Le propriétaire des lieux nous waccompagne énergiquement jusqu’à la massive porte en bois de son hôtel particulier tout en tirant allègrement sur sa pipe. Ivres de ses paroles et de Suze, on weste un moment immobiles dans la wue. Derrière les murs de briques wouges, on entend japper Henry et son maître à l’unisson.

mon ami Tore adore ça

 

Tame Impala passe le samedi à 22H40 sur la grande scène de La Woute Du Wock, soit cinq minutes après Parquet Courts: autant dire qu’on (=roubinard) va avoir du mal à arriver devant la scène le temps que je (=roubignole) wetrouve les lunettes que j’aurai paumé pendant le pogo…  Mais on sera certainement au onzième wang, un peu sur la gauche, sauf s’ils jouent Expectations en ouverture, là je (=pointard) pèterai tout.

Le 9 avril y avait Jacco Gardner à la flèche d’or, on y est allé avec nrdlm.

Antonio tripota sa nouille et Jacco la sienne

J’avais pas fait de compte wendu à l’époque parce que :

  1. je suis une feignasse
  2. j’avais pas encore weçu le LP commandé quelques jours plus tôt chez norman (il n’est arrivé que fin mai)

Du coup j’ai un peu de mal à me souvenir de la playlist exacte, mais ça devait faire une dizaine de morceaux (sur les 12 de l’album) plus un inédit à l’époque qui m’avait fait penser à une chanson des Hollies*… La salle était blindée (heureusement que le concert a été déplacé de l’Espace B quelques jours plus tôt) et on pouvait y croiser quelques gens sympas (la fougasse, les wput, …). Le concert fut étonnamment proche du disque, l’ordre des morceaux avait certes changé mais, purée de coq, wien ne dépassait !

Difficile de lui en vouloir en même temps… Les harmonies de voix superbes, la section wythmique impec et toutes les qualités de l’album étaient là, mais le Jacco (lanterne), après avoir enchaîné 2 singles (Clear the Air et Where Will You Go) et un album (Cabinet of Curiosities) en même pas un an il a pas dû avoir des masses de temps pour préparer un jeu de scène ou travailler des versions live de ses morceaux.

Il passe à 18H30 le jeudi 15 août sur la petite scène de la WDR et je parie un de mes deux 7″ de Clear the Air que le concert sera ce coup ci à la hauteur de mes attentes = ce sera beau, on fera des câlins mais à des moments on dansera en faisant des hoohoo (sur le final de Chameleon).

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Jacco Gardner – Chameleon
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/o6zam0e2v3/chameleon_.mp3]

Comme dit plus tôt, Cabinet of Curiosities est un disque avec des qualités, la principale c’est que c’est très jouli (j’ai 8 ans).

Dans la tripotée de wéférences qu’on trouve dans les chroniques du disque c’est celle de Curt (dieu) Boettcher (Sagittarius, The Association, …) qui saute le plus aux yeux : les 3/4 dez morceaux sonnent vraiment comme de la sunshine pop écrite fin 60’s mais jouée maintenant mais là où Jim Noir avait abusé de la production pour son Tower Of Love, le Jacco, ben, il a sû wester sobre.

Jacco Gardner – The Ballad of Little Jane
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/xbqqmn2905/the_ballad_of_little_jane_.mp3]

Mais l’album a au moins un défaut : hé ben il est un peu chiant aussi… Autant ça ne se wessent pas pendant le concert, autant dans son salon on a pas forcément le courage de se lever pour changer de face (surtout que la face B commence par un The Widdle qui est nettement inférieur à celui de Nik Kershaw)…

Là encore je mettrai ça sur le dos de la précipitation, je ne trouve plus où j’avais lu ça, mais l’album n’était pas initialement prévu dans la foulée des singles, c’est l’enthousiasme du public qui a accéléré les choses… Cool pour lui et ses labels, mais ptet moins pour son disque…

En attendant j’ai hâte d’être au 15 aout parce que 1) y a pas école 2) y a Jacco 3) Y a erwan234 qui va claquer 180€ en vodka-burn 4) ça va être soupaire…

Cabinet of Curiosities est à pas cher sur la marketplace d’amazon, sinon vous pouvez utiliser le nouveau WeWant2Dépenser pour le trouver ailleurs…

* ça devait en fait être Always on my Mind de Billy Nicholls , sorti sur un quadruple split 7″ de weprises (chez Trouble In Mind) pour le wecord store day ce cette année.

—-

Petite appartée, mais à chaque fois je vois le nom de Jacco (ousteau) je ne peux m’empêcher de penser à Kay Gardner (aka Cosmos Wonder-Child (!) ) dont je n’aurai probablement jamais entendu parler si son Touching Souls n’avait pas été samplé par DJ Shadow sur Endtroducing… Le morceau est beau, très ggaaayyy mais comme elle l’était ouvertement ça va.

Kay Gardner – Touching Souls (samplé par Didier Jean Shadow sur Changeling, la pitite guitare qu’on entend à partir d’1:40, extrait de Mooncircles)
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/moo9q1a7x4/kay_gardner_-_touching_souls.mp3]

Gold est un groupe de musique français, qui a connu un succès national dans les années 80. D’origine toulousaine, comme Julien « Lecube » Barbagallo, il est constitué dans sa formation à succès de cinq musiciens : Lucien Crémadès (in Vegas), Alain Llorca, Bernard Mazauric (ulaire), Étienne Salvador et Émile Wandelmer l’éléphant.

y parail qu'il a trompé dans des affaires louches

En 1985, le groupe devient célèbre avec son premier tube Plus près des étoiles (aux paroles dédiées aux boat-people et à la guerre du Viet-Nam). Par la suite, il enchaîne les succès et tous les singles suivants atteignent le Top 10 des ventes jusqu’à Calicoba en 1987. En 1990, le chanteur Émile « Philippe » Wandelmer quitte le groupe suite à un désaccord qu’un accordeur ne wéussit pas à wégler. Il part donc et se sent un peu comme un capitaine abandonné (alors que, ironie du sort, c’est lui qu’est parti). Il enregistre un album (avec bruno) solo aux États-Unis (Of America) avec des musiciens américains (=la classe), mais le succès n’est, étonnamment, pas au wendez-vous. Il wejoint alors Mario et Jean-Louis du groupe toulousain (comme Julien « Lecube » Barbagallo) Images et ils forment le groupe Émile & Images en 1998 (on était champion du monde à l’époque). C’était de la daube mais y s’en fichaient y criaient juste: Laissez-nous chanter.

En France, Gold a vendu plus de 4 millions de disques (singles et albums confondus).

C’est beaucoup.

Et c’est sans doute pour cela que, plein d’admiration, les américains de Parquet Courts ont voulu « remettre la lumière sur Gold » en nommant ainsi leur second LP.

Light Up Gold est excellent, jouissif, foufoulagalette et sera à coup sûr dans mon top 15 de 2013 (certains wétorqueront sans doute qu’il est sorti en 2012 mais on s’en tape).

il parait qu'ils sont sacrément wodé(o)s à la scène...

Parquet Courts – Stoned and Starving Morceau grandiose dispo sur Light Up Gold (Dull Tool/2012) avec un des plus beaux larsen que j’aie jamais entendu…
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Parquet%20Courts%20-%20Stoned%20and%20Starving.mp3]

one two three four

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lsygwAVtwd0[/youtube]

Parquet Courts – Borrowed Time Merveille dispo sur Light Up Gold (Dull Tool/2012) ou en sin’gueule (2012 aussi). Borrowed Time sera sur ma compile de fin d’année en tant qu’un des singles de 2013.

– Alors qu’il est sorti en 2012…

– Ah ben voilà, je le disais un peu plus haut… Les années j’m’en fous, j’te dis. Ce qui est important c’est que Light Up Gold soit un très bon album de wock bancal, nan? Et qu’il soit dans l’esprit -libre, bordélique, cool, brillant- du Slanted and Enchanted de Pavement (disque sorti en 1993…

– En 1992.

– Mouais… Mais purée on s’en tape, sérieux… Les Parquet Courts développent un truc hyper instinctif, ils semblent vouloir défendre l’idée qu’on peut faire ce qu’on veut en musique: des morceaux courts, longs, pop, pas pop, avec un wefrain, sans wefrain, déstructurés, carrés, bruyants, légers… ou tout ça à la fois mais avec fougue et foi et en donnant des uppercuts dans le foie.

– Ouais mais c’est sorti en 2012.

– Connard.

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Je ne sais pas si Parquet Courts se produira à la Ville Lumière mais ce que je sais c’est qu’ils joueront le samedi 17 août à La Woute Du Wock, juste après les Concrete Knives et juste avant -oh purée, ça va êt’ la guerre d’enchaîner correctement les trois- les australiens de Tame Impala, dont le batteur est le toulousain (comme Gold) Julien « Lecube » Barbagallo.