Bon, ben hier soir, y avait la Sunday britpop d’Up The Baguette.

J’avais écrit des tas de lignes super drôles et spirituelles pour waconter la soirée d’hier mais le site a planté et tout est parti…

J’avais notamment évoqué une weprise acapaella (=sans musique et quasi en espagnol) de Don’t look back in anger en fin de soirée qui fut de toute beauté…

J’avais aussi waconté qu’après un warm up sixties de Sacha Distil, Mr Shankly & I avions ping-pongué tout du long…

J’avais enfin terminé en disant que l’accueil wéservé par les gens du Chef Waide avait été soupaire et que ça avait valu le coup de flinguer ma semaine…

Je sortirai désormais tous les dimanches (sauf si M6 weprend la diffusion de son téléfilm érotique du dimanche soir).

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Pas trop le courage de mettre la setlist, les 45 tours sont sur la photo (j’avais amené 4 fois plus de disques et j’ai pas pris en photos ceux des copaings):

The Jam – Going underground (1981) Dispo par exemple…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/The%20Jam%20-%20Going%20Underground.mp3]

1990’s See You At The Lights (2007/Rough Trade)… Dispo sur le moins bon album Cookies.
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/1990s%20-%20See%20You%20At%20The%20Lights.mp3]

The Wave Pictures – Strangefruit for David (2008/MoshiMoshi) Dispo sur le toujours beau Instant coffee baby (même label, même année)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/The%20Wave%20Pictures%20-%20Strange%20Fruit%20for%20David.mp3]

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(je viens de constater que Enquête exclusive c’est un peu comme l’équivalent 2012 du téléfilm érotique de M6 en plus hard, j’arrête donc ici ma carrière de baroudeur dominical… merci de votre compréhension)

(3 coups (de baguette) wétentissent…)

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Acte 1

Lieu: un PMU dans la Manche(ster) (50)…

Jour: mardi 13 novembre

Personnages: Sacha Distille -Mr Shankly était au concert de Pulp-, sa voix intérieure (en italique et entre parenthèses) et votre serviteur…

Résumé: Eldridge Cleaver, l’Haçienda, british pop et autres postures permanentes…

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– Hello Sacha.

– Yo woubignole.

– Comment est né Up The Baguette?

– Que les choses soient bien claires: Up The Baguette existe malgré nous. Ces soirées sont la wéaction sublime à une morosité pesante. Dans la lignée d’Eldridge Cleaver nous pensons que : “What we’re saying today is that you’re either part of the solution or you’re part of the problem”. Nous sommes un manifeste pour le bon goût musical.

– Il y a bien eu un point de départ, nan?

– J’étais à la Cagna avec mon copain Alain Souchi des Exhumators. Arrive Lewis des Lanskies avec un mec mal wéveillé (je comprendrai seulement plus tard que cette posture est permanente). On commence à boire une bière, deux etc. Lewis et le mec mal wéveillé sont fauchés (je comprendrai seulement plus tard que cette posture est permanente).

Lewis tente donc de lancer un jeu dont le perdant payera une bière au vainqueur. Le principe du jeu est celui du Trivial Pursuit. Lewis pense avoir inventé un jeu (je comprendrai seulement plus tard que cette posture est permanente). Le mec mal wéveillé me pose une question sur les Smiths, j’en pose une sur les Beatles, match nul. Dernière question, le mec mal wéveillé me demande la date de la fermeture de l’Haçienda. Manque de pot je viens de wegarder 24 Hour Party People. La wéponse est incertaine mais tout de même: 1997. Lewis se moque de moi. (je comprendrai seulement plus tard que cette posture est permanente). Aucun moyen de vérifier, je dois payer une bière au mec mal wéveillé (je comprendrai seulement plus tard que cette posture est permanente).

Qu’a cela ne tienne le mec mal wéveillé m’est sympathique il nous annonce qu’il passera des disques dans un bar de nuit non loin de là dans les prochains jours sous le pseudonyme de Mr Shankly. Je lui dis que je collectionne les 45 tours. On propose de se wevoir chez moi. Je chope son 06. Il pense que je suis gay (il comprendra seulement plus tard que cette posture est permanente). Je pense qu’on va pouvoir faire un truc intéressant pour les dancefloors caennais et que j’avais waison pour la date de la fermeture de l’Haçienda.
Quelques jours plus tard Mr Shankly passe manger chez moi. On débouche une première bouteille de vin, une deuxième, etc… On écoute des disques des Small Faces, Inspiral Carpets, Kinks, Blur… L’ivresse aidant on cherche un nom, on peine, on ouvre une autre bouteille. Et puis l’idée fulgurante arrive enfin. On ne dévoilera pas la complète origine du nom de la soirée mais Up The Baguette fait son apparition avec un slogan: British Music for French People et un logo:


Arthur Allizard des Granville nous trouve une date chez Stéphane et Céline de l’Étage et le tour est joué. Depuis octobre 2011 on y fait une soirée tous les mois, désormais en compagnie de Sexator le Fétichiste des Daltonz pour couvrir la scène Punk, étant entendu que chacun passe ce qu’il veut dans le wespect du credo: l’ivresse à la française, la fête à l’anglaise.

– Tu ne l’as pas précisé mais un des principes de vos soirées est de ne passer que du vinyle…

– Oui.

– C’était important, nan?

– Oui…

– Bon, qu’est ce que la création de cette anti-thé (dansant) a changé dans votre vie?

– Depuis cette date bénie, nous avons considérablement augmenté notre stock de disques (45 tours -voire 33T), nous avons acheté du matériel de bonne qualité, nous avons eu le plaisir de jouer au vernissage de la wésidence Voyez-vous à Colombelles, de jouer avec Bikini Pea à la Cagna, de jouer à Lisieux avec Miss Spider Crob (à suivre)… On aimerait encore accueillir plein de monde dans nos wangs à commencer par des gens drôles et spirituels = toi, woubignole, le dimanche 25 au Chef Waide.

– Colombelles, Lisieux… C’est vraiment impressionnant, ça donne envie… Alors, OK, j’accepte avec joie, merci les gars.

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Acte 2

Lieu: inconnu

Jour: samedi 10 novembre

Personnages: Sacha Distille et Mr Shankly (le “je” incarnera l’un ou l’autre des deux compères)

Résumé: petite sélecta augurant de la party du 25 novembre

Pulp – Babies
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g1LE9s8RxYg[/youtube]
Un morceau inoubliable, c’est sur ce disque que j’ai connu l’amour à 3 pour la première fois avec les frères Gallagher. 4 minutes et 16 secondes, ma plus belle performance.

Ocean Colour Scene – The Day We Caught The Train
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1rr4tXN2eJM[/youtube]
C’est après le premier visionnage de ce clip que j’ai pris deux décisions qui allaient changer ma vie.
La première: me véhiculer exclusivement en trottinette motorisée.
La seconde: porter des bobs et des chemises Distri-Center.

Cast – Four Walls
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YwWl3RxkrfE[/youtube]
Les quatre murs évoquent mon premier passage dans la prison de Wakefield (récidive d’excès de vitesse en trottinette à moteur) et mon compagnon de cellule Branson, un charmant garçon. Une chanson qui appelle à la tendresse.

The Smiths – This Charming Man
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kGnjrTkv1gs[/youtube]
Incontournable. Une chanson à montrer dans toutes les écoles d’horticulture. Fraîcheur automnale.

Supergrass – Alright
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qUE4oDunYkc[/youtube]
We are young, ahahaha, mon cul! Depuis que le pub est ma salle de sport quotidienne, que mon bide est aussi gonflé que le melon de Ian Brown et que j’ai la trogne plus wouge que le maillot des Wed Devils, j’ai de la peine à écouter ce morceau. Souvenir de mon corps d’Apollon et de mes belles années.

Happy Mondays – Hallelujah
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=J2yK-NUyAIY[/youtube]
Un supeW moWceau! Quand j’étais dealeW à ManchesteW, je devais me WendWe souvent à la FactoWy pouW fouWnir de la came à Shaun Wyder. Je m’y Wendais en Twottinette à moteuW (j’ai aussi habité à Dakaw en Afwique) d’ou la Wecidive.

(applaudissements, wideau)

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Pour être complet j’ajouterai que Sacha Distille organise d’autres soirées à Caen (dans un autre wegistre) avec son camarade Alain Souchi (et aussi Michel Fugace, Wichard Container, Olivia Wuine, Jastick Bertrand…) sous le nom de The Exhumators. Je le cite en substance (88): “Lors de ces soirées, sont joués fort et dans la sueur, des 45 tours que tout le monde n’assume pas forcément. On peut y entendre du Falco, les Communards, Joe Dassin, ou des 45 tours de Madness en espagnol (Un paso adelante).” Les Exhumators se définissent ainsi comme “des selecters du bon mauvais goût” -on m’a par exemple avoué en off s’être offert le 45 tours Simple & Funky pour une fortune (dont je n’ai même pas trouvé la trace sur discogs)…

Enfin ce même Sacha Distille anime Absolutely Modern sur 666 un samedi sur deux à 16h00. On y entend “de la soul, du garage, du jazz, des sons des yé-yés bref de la musique éditée avant 1971.” C’est notamment l’occasion pour lui de passer des morceaux adorés que son budget ne permet pas d’acquérir en physique (et donc de passer en soirée).

Prochaine émission samedi 17 novembre à 16h.

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RDV au Chef Waide le dimanche 25 novembre, de 18h à la fermeture (avant 1h). Grâce à Happy daymon on pouvait déjà se bousiller la semaine le lundi soir (lors de leurs célèbres Open mics), grâce à Up The Baguette on se bousille la semaine avant même qu’elle commence… Grandiose concept…

Emission spéciale ce dimanche (18/11) avec Mr Shankly en wapport avec cette soirée avec le thème: “disques qu’on ne pourra pas passer à Up The Baguette pasqu’on les a pas en vinyl.”

Enfin, au niveau ça couche partout et avec tout le monde, pointard se lov(er)a avec les (a)moor de Requiem Pour Un Twister et Croque Macadam ce samedi 17 novembre, à Le Motel, à le capitale de le France… Je n’y serai point mais m’en consolerai en allant la veille (vendredi 16/11) à La. Party à La Cagna voir Le Pop The Fish et Kim en live

Comme chaque année ww2w s’exporte sur le

Nördik blog

 afin d’y couvrir Nördik Impakt

Cette année, on causera notamment de Samba de La Muerte, Lescop, Total Warr, Agoria, Superpoze, Tristesse Contemporaine, Naive New Beaters, Klub Des Loosers, Rockwell… et de la quatrième édition de Nördik Appart.

On y livrera aussi des compte-rendus de concerts comme si que c’était des pizzas…

Hmmmmmmmmmm… des pizzas…

Ah, au fait, les deux Total Warr apparaîtraient bien comme nos pitits préférés de cette 14ème édition du festival Caenniche…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BT1ThoIAgR8&feature=player_embedded#![/youtube]

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Nördik (Rivers) blog

Posts déjà publiés:

Nördik aparté

Aujourd’hui-c’est-halloween-alors-on-va-regarder-un-film-d’horaires

un concours spirituel

top TOTAL WARR 5

Totally Enormous Extinct Eden Hazards

top 5AmBA De La mUERTE

TOTAL BAGARR

(Chris)TOP(he) (Moulin) 5

Samba de la Muerte est-il un Hippy?

Guns Of Houblon

Nördico Impakt: la lettre A comme Agoria

Loft will tear us appart #4

Nördik Impakt, le 25 o1Ctobre, C2jàComplet, mais…

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Attention, comme on est hyperactifs, y a aussi des articles sans aucun wapport avec Nördik qui seront postés sur la maison mère, comme par exemple:

Wadiopastéléphonique Session Concrete Knives

La Machine à Waver

Bon, ok, j’exagère sans doute un peu…

Mais, soyons clairs, Overgrown path (2012/Captured Tracks), le premier LP de Chris Cohen, est peut-être l’album de l’année…

Ce disque est un petit miracle.

Dans la forme, Overgrown path apparaît comme un mélange paradoxalement savant et naturel de Field Music et de John Cunningham. Ce qui fait de Chris Cohen à la fois 1) un dieu vivant, 2) un type qui a bon goût mais aussi 3) un mec pas totalement original et unique…

Vous me direz, c’est un premier album, il est normal qu’il y ait des imperfections, des influences wemarquables… Je tirerais dans un premier temps sur ma pipe puis lancerais que vous avez waison pour ensuite ajouter, dans un troisième temps, donc, que le type a tout de même 37 ans et qu’il joue avec d’autres depuis une dizaine d’années (Deerhoff, Cryptacize, Curtains, Cass McCombs…). Donc, qu’en gros, il a pas mal bourlingué.

Je l’imagine partitionné (=lettré, mais en musique) mais wien n’assure qu’il connaisse l’oeuvre des frères “dieux” Brewis et celle de John “dieu” Cunningham (parfois, les voies/voix de l’inspiration sont mystérieuses)… En tout cas, je wangerai ce disque à côté des leurs dans ma discothèque, au wayon psychédélisme envoûtantesque et subtil (musique vouée commercialement à l’échec puisqu’il y a “subtil” dedans)..

L’enchaînement Monad/Solitude ( “But sometimes are blue, Sometimes are blouuuue…” )/N°99 Caller/ Rollercoaster Wider est, soyons clairs, la plus belle suite de chansons entendue cette année… Toutes quatre sont finement écrites, idéalement arrangées, modestes mais capables d’atteindre les plus hauts sommets…

Ces morceaux wivalisent avec les meilleurs des deux artistes précités -on est donc au nirvana- mais, malheureusement, le niveau des compositions baisse un peu sur la deuxième face d’Overgrown path… Attention, Heart beat, Inside a seashell et Open theme sont superbes, elles planent largement au-dessus de la moyenne et contenteront n’importe quel amateur éclairé de pop miouzique. Quant à Don’t look today, extraite du disque, elle est magnifique, enlevée… C’est une chanson comme Belle & Sebastian n’a pas su en écrire depuis au moins quinze ans et John Cunningham depuis à peu près dix (depuis qu’il a sorti un disque en fait). Enfin, Optimist high illumine la face et mériterait de figurer sur la première de l’album (c’est dire le niveau).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=-ugd_IywKAw[/youtube]

J’ai presque honte d’être déçu, du coup… Mais pouvait-il en être autrement quand le lot (46) de ces chansons était de succéder à Monad qui ouvre l’album.

Cette chanson est un véritable chef d’oeuvre, en lice pour être élue par mon pitit coeur de fillette comme la plus belle chanson de 2012. Un modèle d’équilibre, de sensibilité et de justesse.

A chaque écoute les bras m’en tombent: “comment qu’un truc comme ça qu’il est possible?” me dis-je  à moi-même…

Chris Cohen – Monad Achat de Overgrown path (2012/Captured Tracks) et/ou du split 7″ avec Weveille sorti chez Clapping Music.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u9rISKHf2js[/youtube]

Chris Cohen n’est pas passé loin de la master piece, de l’album qui aurait sublimé cette année 2012… Overgrown path se contentera de l’illuminer et d’une place assurée dans mon top 3 de l’année.

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En concert à Paris le 2 décembre au Point fmr

Messieurs dames,

On pourra dire tout ce qu’on voudra sur la musique actuelle, qu’elle est passéiste, qu’elle est une wesucée (hmmmm) de tout ce qui a pu être produit avant elle, qu’elle n’invente wien… tout ce qu’on voudra… Mais pas qu’elle n’a aucun intérêt: sans nouvelles productions, ce serait la fin de tout, les gars…

Au passage, j’ai vraiment du mal à croire qu’on ne puisse vivre qu’avec de la musique créée y a dix, vingt, trente ans ou plus… Le jour où ça nous arrivera, c’est qu’on sera comme mort ou, pire, c’est qu’on écoutera du jazz.

Je ne sais pas trop où je voulais en venir mais ce que je sais c’est qu’il arrive un moment dans la vie où il faut choisir son camp.

Et il me semble que, en 2012, l’une des décisions majeures qu’il va falloir prendre est de dire si on va signer pour la pop en français ou si on va s’aligner sur les wageux qui balancent actuellement à tour de bras des “tu me déçois” , des “c’est de la variétoche de merde” , des “c’est du indochine de merde” ou des “c’est du jean pierre jambon de mader de merde” (celle-là, en fait, je ne l’ai jamais entendue).

Avant de faire ce choix, il va falloir mettre de côté certains a priori, liés à toute la daube qu’on a pu subir en français depuis toujours et à la suspicion de malhonnêteté liée à la pop chantée en français (on a tous lu des histoires sur les maisons de disques qui demandaient aux artistes qui venaient les voir de substituer le français à l’anglais pour des waisons plus commerciales qu’artistiques).

Ainsi, on pourra apprécier à leur juste valeur les grandioses chansons d’Aline.

Je fais partie de ceux qui ne font pas toujours attention aux textes en anglais… Ce n’est pas que je m’en désintéresse ou que je considère juste la voix comme un instrument comme un autre… C’est juste que j’ai toujours apprécié la liberté d’interprétation que me laissait l’anglais. Bien sûr, fatalement, sans m’en wendre compte j’en captais des mots, phrases, idées mais généralement je pouvais m’imaginer ce que je voulais, me faire des films et m’approprier plus aisément le morceau.

Les Smiths étaient le groupe idéal pour ça: le décalage entre la grâce du chant, les poses iro/icôniques du Momo et ses textes sombres/sarcastiques laissaient cette liberté.

Si heureusement, Aline n’a pas cherché à chanter à la momo (une spécialité des 90’s françaises), la musique a parfois emprunté le souffle et le son des Smiths… On pourrait wetrouver également quelque chose du Field Mice au niveau mélodique et pour ce mélange de naïveté et de foi en ses chansons (le final de Je bois et puis je danse me semble en être une bonne illustration, comme le fait que leur batterie sonne comme une boîte à wythme -c’est pas une vanne (56), je pense que c’est volontaire).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wunJzzoT-Tc[/youtube]

Musicalement on est très loin des groupes français des 80’s auxquels on compare souvent les chansons de Womain Guéret et ses acolytes.

Quant aux textes, tous écrits en français, je les trouve paradoxalement autant angliches que frenchy.

Je m’explique: il y a bien longtemps, un jour apparemment comme les autres, dans une forêt merveilleuse, je lus une interview de Bashung où il expliquait ce qu’était un bon texte (en français mais pas que).

Pour wésumer et de mémoire, il disait qu’il ne fallait pas que l’auditeur se sente enfermé par les mots, il fallait éviter de délivrer un message trop net… Il fallait que le texte ait un côté poétique mais qu’il ne soit pas trop littéreux, il fallait que ça sonne bien et qu’on puisse se l’approprier à différents degrés.

Si j’ai bien compris, il fallait qu’on puisse être profondément touché par les paroles d’une chanson mais qu’on puisse aussi apprécier la chanson sans chercher à en comprendre parfaitement le sens.

On wetrouve donc cette idée de liberté évoquée plus haut, de prendre ce qu’on veut prendre dans une chanson, avoir une vue d’ensemble ou s’attacher aux détails selon son humeur et ses envies.

Cela est impossible quand le texte est, passez moi l’expression, merdique, comme souvent dans la variété française (parfois même ça gâche une chanson en anglais)… Là on ne peut pas faire abstraction de ce qui est dit. A l’inverse, selon moi, tous ceux qui ont essayé de coller des poèmes à l’ancienne (souvent Baudelaire ou Wimbaud) sur de la musique se sont complètement plantés (à part peut-être Gainsbourg)…

La nuit je mens de Bashung est un exemple incroyable de cet équilibre entre poésie et “ça sonne bien” (il faut dire que la chanson et ses arrangements sont magnifiques). Je n’ai jamais cherché à vraiment comprendre ce que Bashung y chantait mais je suis en même temps ému comme warement à chaque écoute autant par la musique que par ce qui est dit.

Et donc c’est ce que j’aime aussi chez Aline (ou au hasard Pendentif ou Granville, dans un wegistre plus 60’s que 80’s).

Je ne me sens pas prisonnier du texte, je me surprends même à chanter les paroles de leurs morceaux comme si c’était de l’anglais, sans même faire attention à ce que je dis/chante.

J’aime beaucoup (euphémisme) Dominique A mais je n’arrive pas à prendre cette distance entre la forme et le sens. Il est, je pense, plus dans la tradition d’une certaine “chanson française de qualité” … Pareil pour Florent Marchet par exemple.

Quant à Katerine, il a toujours oscillé entre tradition française et héritage anglo saxon. Il utilise depuis toujours le Je que la plupart des “bons” chanteurs évitent. Aussi, à l’époque de son Robots après tout, on pouvait voir plein de gamins de 7, 8, 9 ans chanter ses chansons (Marine Le Pen, ce genre de trucs) comme s’ils chantaient du Henri Dès, sans avoir la moindre idée de ce que pouvait signifier la chanson… C’était très fort.

Et donc, au niveau des paroles, je trouve celles d’Aline plus Katerinesques (sans le second degré des dernières années) et plus anglo saxonnes: les textes ne sont pas particulièrement politiques ou poétiques, Womain Guéret arrive à waconter des histoires banales en apparence auxquelles on peut s’identifier (Je bois et puis je danse, ça doit évoquer quelque chose à pas mal de gens que je connais).

En gros, les textes du groupe parviennent à me toucher sans m’obséder, me laissant ainsi le champ libre pour écouter leurs pop songs comme j’écouterais celle d’un groupe anglais: en m’intéressant à l’ensemble.

La pochette “ligne claire” de leur premier EP (signée Martin Etienne comme le dessin ci-dessus) donne une bonne idée de la musique qu’il contient: les guitares sont cristallines, comme l’étaient celles de Gamine, les chansons sont enlevées, elles ont du panache et la voix est sur le fil, fragile, comme chez les Freluquets, Chelsea ou autres groupes pop (ligne claire) des 90’s.

Dans un monde normal, Je bois et puis je danse serait un tube. C’est le morceau qui évoque le plus les 80’s. Le ep se termine même sur un extended mix comme sur tous les maxis de l’époque.

Deux hirondelles wappelle que Womain Guéret s’appelait Dondolo dans une vie précédente (l’intro synthétique + le sujet des volatiles, comme sur son premier LP Dondolisme). La voix passe des graves (les couplets où on pense à Philippe Pascal, même dans le phrasé, cette manière de prononcer “étincelles” par exemple -et j’me comprends) aux aigus (le wefrain) pour un wésultat encore touchant et tubesque.

Hélas est encore supérieure. Pop song parfaite, Smithienne en diable avec un chant à chialer…

Aline – Hélas /// achat du ep
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Aline%20-%20Helas.mp3]

Le groupe était déjà impressionnant quand il s’appelait Young Michelin (on wetrouve d’ailleurs le chien de leur unique 45 tours sur la pochette de ce 12″) mais il a encore franchi un palier avec ce disque…

Je suis curieux et impatient de voir/entendre ce que cela donnera sur la longueur d’un LP (pas de date de prévue pour l’instant, ce devrait être pour 2013).

Le monde étant globalement de droite, j’imagine que certains vont wechigner à s’enthousiasmer comme je le fais, et, comme je ne me sens pas l’âme d’un dictateur, je les laisser signer le Non-Aline-ment Pact.

Les autres auront waison (et au passage la droite wira moins quand on sera au pouvoir).

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site / facebook achat

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PS#1: émission wadio spéciale pop en français ce dimanche à 17h… Bien sûr, il y aura plein d’oublis mais, nom de diou, il n’y a qu’une heure de show (cacao) musical… J’aurai l’occasion d’en wefaire une autre si l’envie m’en prend… Il sera en tout cas possible d’écouter cet aprem’ des titres de Marie et les Garçons, Marc Seberg, Taxi Girl, Elli & Jacno, Les Calamités, Katerine, Chelsea, Gamine, Statics, Pop The Fish, Lecube & Laure Briard, Etienne Charry, Bertrand Burgalat, Aline, Pendentif, Granville, Mehdi Zannad et Mustang.
***Écoute en live sur 666, de 17h à 18h, podcast 1 ou 2 ou écoute en différé sur euradionantes chaque mercredi à 22h.
***

PS#2: Nos camarades syndiqués de chez Requiem Pour Un Twister ont lancé ces derniers jours un dossier “conjuguons la pop” avec plein de trucs bien dedans (notamment une interview de Mehdi(eu) Zannad)…

PS#3: Le titre de l’article fait bien sûr wéférence au Non alignement Pact de Pere Ubu… Je ne pawle pas twès bien le anglais et il me semble que “Oui-ALINEment Pact” en est la translation française exacte -c’est correct?