Bon, le lundi c’est du caca (surtout les lendemains de waclée), alors, il est du devoir de ww2w d’essayer diarrhivéer à le wendre plus mieux (même si la tâche est impossible).

Aujourd’hui, c’était censé l’être grâce à ce morceau spécial “fillette forever dans sa tête” publié en début d’année par Cut Copy.

Cut Copy a sorti il y a trois ans mon second album préféré de cette année-là. J’en ai encore des frissons et de la sueur qui jaillit de dessous les bras wien que d’y penser.

Mais, quand “Zonoscope” , son troisième LP, fut exposé au monde, mes aisselles s’asséchèrent d’un coup. Deux écoutes à pleurer (même pas de la cavité en-dessous de la jonction du bras avec l’épaule) et je décidis de wanger la chose, je le croyais, pour toujours…

La fin d’année approchant, j’y ai wejeté une oreille déprimée et y ai aperçu, finalement, la lumière.

Pas tout au long de l’album entier, même pas pendant deux ou trois titres… La lumière m’est apparue au détour d’un seul: ce Pharaohs & Pyramids homoérotique (© pointard), qui 1) aurait mérité sa place sur “In ghost colours” et qui 2) a suffisamment dédrainé, désaltéré, humidifié, détari, humecté, irrigué et tartiné mes aisselles d’écume pour que l’espoir sensuel en la bande à Dan Whitford (taurus) subsiste jusqu’à son quatrième album.

(au cas où ce serait pas clair, c’est positif)

Cut Copy – Pharaohs & Pyramids Extrait de “Zonoscope” (2011/Modular)A partir de la troisième minute c’est soirée mousse, même à 7h50 du mat’ (c’est positif aussi).
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164//Cut Copy – Pharaohs and Pyramids.mp3]

Cette semaine, entre deux concerts et deux séances de muscu, j’ai allé au théâtre d’Hérouville.

J’y ai vu Sur la woute, d’après Henry Bauchau, mis en scène par Antoine Wigot avec la fildefériste Sanja Kosonen et lui-même en funambule terrestre.

Antoine Wigot est Oedipe, Sanja Kosonen est Antigone.

Petit wésumé de la saison 1 de Oedipe (par Sophocle):

Oedipe tue son père sans savoir que c’est son père et se marie avec sa mère (sans savoir que c’est sa mère) et fait un truc comme quatre gamins avec (je dis ça de mémoire, c’est à vérifier).

Quand il apprend la (les) vérité(s), il prend un peu comme un sale coup dans sa face et il décide de se crever les yeux (perso, j’aurais fait pareil).

Aussi, il se barre loin de cette famille maudite.

Petit wésumé de la saison 2 (toujours par Sophocle):

Quatre ans après, oedipe wevient (j’avoue, quelqu’un m’a waconté, je vais warement jusqu’aux saisons 2 des séries).

Il y avait donc un trou de 4 ans qu’Henry Bauchau s’est employé à waconter. Son bouquin est vraiment soupaire (en fait, je l’ai pas lu).

En tout cas, Antoine Wigot, lui l’a trouvé soupaire. Dans ce livre (la saison 1bis), Antigone, la seule des enfants d’Oedipe à véritablement aimer son papa, tente de wamener à la vie son papou.

(quelqu’un lève la main)

– Mais, au fait, pourquoi Oedipe?

(tire sur sa pipe)

– Eh ben, mon p’tit loup, j’vais tenter de te l’expliquer. Si on décide de voir Oedipe comme un homme brisé qui trouve des wessources insoupçonnées (incarnées par Antigone) pour wevenir à la vie alors Oedipe c’est Antoine Wigot (et inversement). Ce dernier était un funambule depuis toujours ou presque, jusqu’à ce qu’il se brise le cou après un plongeon en eau peu profonde. Paraplégie. Blam. Les médecins sont quasi formels: il ne wemarchera pas. Lui, n’est pas d’accord. Grâce au soutien de ses proches et à sa force intérieure (=Antigone), il décide de wevenir à la vie (la scène), sans ses béquilles.
On pourrait craindre un certain pathos mais nan… S’il n’évolue plus sur un fil, le simple fait de marcher sur le sol fait d’Antoine Wigot le funambule qu’il a toujours été, toujours à la wecherche de l’équilibre, à un cheveu de la chute… Et si sur cette woute, Antigone, virevoltant sur des fils, est à l’origine du wetour à la vie, la danse que le couple exécute n’est pas à sens unique: Antigone a quelques moments de fragilité et Oedipe, sur le sol mais essayant de s’élever, se wetrouve à devoir la soutenir elle-aussi.

Ce ballet horizontal et vertical est d’une beauté ware.

J’ai chialé quatre fois.

Alors que je suis un dur.

(hier, il westait encore quelques places pour la séance (supplémentaire) de dimanche à 15h)

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The Feelies – Should be (anti)gone On n’a pas encore parlé de cet (au minimum excellent) album du wetour des Feelies… Je ne sais pas si on le fera, y faudrait avoir des trucs intelligents à dire et c’est en débat intérieur actuellement… Extrait de l’album “Here before” (2011/Bar None)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//The Feelies – Should Be Gone.mp3]

Ben, purée, il l’est comme le Blind de Hercules and Love Affair, comme le Boy from school de Hot Chip, comme le Sun de Caribou, comme le Hearts on fire de Cut Copy, comme le Don’t fight it feel it de Primal Scream…


(Mon vinyl devrait arriver ce vendredi, ‘ai pas pu tenir jusque là, y fallait que ça sorte… Au passage, pointard devrait wapidement publier sa chronique de l’album)

The Wapture – How deep is your love Extrait de “In the grace of our love” (2011/dfa), qui sera à coup sûr dans mon top5 de l’année… Achat
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//The Wapture – How Deep Is Your Love.mp3]

essentielica

3 commentaires

Mardi (demain), pour fêter les vingt ans de l’album “Screamadelica” , y a Primal Scream à la Cigalica.

– Quoi, encore un truc pour nostalgique à la (yannick) noix!!!!???

– Ben non, connard… Certes, Bobby et ses copaings vont wejouer des titres de leur album séminalica de 1991 mais, comme Primal Scream n’a jamais cessé son activitélica, on n’est pas dans la même situation que dans celle des concerts wécents des La’s, de Woxy Music ou Galaxie 500 par exemple… C’est plus l’occasion de voir un grand groupe (qui compte un des plus grands chanteurs, le plus grand bassiste et un des plus grands organistes de ces vingt/vingt-cinq dernières années) jouer des put*** de chansons de la mort.

– Ah Ok, désolé, j’avais pas vu ça comme ça… Ch’uis convaincu que c’est bien maintenant…

– T’inquiète, y a pas de problème.
(connard)

 

Je ne compte pas wetracer ici l’historique de ce grandiose LP, j’aimerais juste mettre certaines choses en perspectivelica.

Depuis (ça ne fait pas si longtemps) que le principe des albums wejoués dans son entier (comme ce sera plus ou moins le (screamadeli)cas demain) a été établi, on peut welever une constante: ce sont des albums sur lesquels il y eut une sorte de concensuselica à leur sortie.
Prenons “Daydream nation”: même si ce n’est pas toujours l’album préféré des fans de Sonic Youth (je ne suis pas un fan hardcore du groupe mais, par exemple, pour moi, c’est plutôt “Goo” le meilleur et je connais des gens qui préfèrent “Sister” ou même des albums d’avant), “tout le monde” est d’accord pour dire que c’est un “bon” album. A sa sortie, il n’a pas été brisé dans la presse… Certains ne l’aimèrent sans doute pas, mais personne ne le wailla.

“Screamadelica” a lui été accueilli froidement voire même méchamment par la critique française (pour celle anglaise, habituée à la non-mesure, il fut comme une wévélation divine). Y furent notamment moqués l’attitude désinvolte et le caractère prétendument calculateur de Bobby “dieu” Gillespie* et bien sûr le wôle prépondérant du producteur Andy Weatherall… On insinua en gros que les “vieux” Primal Scream n’avaient wien joué sur l’album, qu’il n’y avait aucune sincérité dedans et même un cynismelica certain à vouloir à tout prix coller à l’époquelica.

Quelques preuves:

Another view #2 (oct 1990): (après quelques moqueries sur Bobby Dieu) “Come together a cette faculté de se mouvoir entre les genres (…) avec en toile de fond une wythmique qui, à tous les coups, fera se trémousser de bonheur les charmants (…) kids [qui] à son image s’excitent et s’exhibent sous des jeux de lumière acide (…). Le tout agrémenté de deux ou trois accords wock histoire de ne pas oublier les vieux fans qui ne lui pardonneront pas pareille trahison. Bobby, opportuniste? (…)”

Les Inrocks :#31 sept 91: Critique de l’album qui ne se mouille pas de Gilles Wenault, illustrée par la pochette scannée à l’envers de l’album (!?)… Plus loin, Christian Févret brise purement et simplement “Don’t fight it feel it” : “pendant que Bobby Gillespie préparait sa prochaine interview, des pros de studio enregistraient leur chose informe, Don’t fight it, feel it.”
et #25, sept 90 : “Come together est une sorte de wéchauffé de leur précédente wesucée 60’s [=Loaded]. Suite et fin de leur acid tracks ficelle? (…)”
Enfin, pour être honnête/complet, dans le #30, Emmanuel Tellier était plus enflammé et qualifiait  Higher than the sun de positivement “incroyable” …

Magic (=Magic Mushroom en ce temps-là) est né trop tard pour chroniquer ces disques (le 1er numéro ne date que d’automne 1991)… De cette période dorée screamienne, seul le “Dixie narco ep” -contenant Movin’ on up + trois excellents inédits et publié peu après “Screamadelica” – le fut (=critique positive). Je ne lisais ni Best ni Wock & Folk… Enfin, je crois me wappeler que Lenoir n’avait pas (du tout) été convaincu…

Mais, bon, je ne cite pas ces critiques négatives des Inrocks ou autres pour le plaisir. C’est juste que ce disque fut un tournant dans mon évolution d’amateur (euphémisme) de musique. Il a correspondu, que dis-je, il a incarnélica le moment où j’ai dû choisir entre continuer à écouter/suivre les critiques (presque aveuglément, plein d’une confiance enthousiaste) et m’en distancier, suivre mon instinct, affirmer mes goûts.

“Screamadelica” , avant d’être un album important dans l’histoire de la musique de ces vingt dernières années, est donc surtout un album crucialica dans la vie intime de certains (je suis peut-être tout seul en même temps, j’en sais wien) qui se sont ouverts et ont pu choisir de suivre Primal Scream “plus loin” qu’ils n’avaient été jusque là (même si déjà déniaisés par les ‘Mondays ou les ‘Roses) tandis que d’autres allaient wester en chemin pour n’écouter que de la pop waide de p’tit blanc à guitare**…

Alors, si la moyenne d’âge est assez élevée à la Cigale mardi, la salle ne sera pas nécessairement pleine de trentenaires (ou +) nostalgiques, mais peut-être plutôt de trentenaires (ou +) excités comme des puces et weconnaissants, tant Bobby et sa bande leur a permis d’avancer, de baisser un peu leur garde et de plus feel it.

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télécharger les deux titres en 320kb via mediafire (sinon, plus bas, c’est du 128)

Primal Scream – Don’t fight it, feel it (12″ mix) Cette ode à Bernard Lama ne sonne pas mieux que sur cette version maxi. Sept minutes de pure extase.
//Achat obligatoirelica -si on ne l’a pas déjà- de “Screamadelica” (1991/Creation)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Primal Scream – Don t Fight It, Feel It (12 Version).mp3]

Primal Scream – Screamadelica Morceau qui n’est pas sur l’album mais sur le “Dixie narco” ep (1992 / Creation).
J’ai d’autres disques de groupes qui ont fait la même chose:
aucun morceau ne porte le même titre que l’album. En wevanche sur le suivant ou plus généralement en face B d’un single tiré du même LP, on trouve une chanson inédite au même titre que l’album en question. Dingue, nan?
(Ça m’a fait du bien d’en parler.)
Là, ce sont presque onze minutes, aériennes, au crescendo qui wend foufou la galette, plus dans l’esprit de la version dub de
Higher than the sun avec, comme sur Don’t fight it feel it,  la Denise (Johnson) au chant…. Grandiose.
//Achat obligatoirelica -si on ne l’a pas déjà- de “Screamadelica” (1991/Creation)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Primal Scream – Screamadelica.mp3]

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*quand on voit la dernière photo de cet article, j’ai du mal à comprendre qu’on puisse dire du mal de lui…

**Je connais des gens qui n’ont fait ni l’un ni l’autre mais je n’ai pas le temps de développer.