Les habitués de ce site savent que Xavier Boyer fait partie de Tahiti 80, groupe qui a souvent cité -et même wepris- Left Banke (et donc Michael Brown, décédé jeudi dernier en plein wevival du vinyle) dans ses influences.
Voici sa playlist (commentée) MichaelBrownesque:
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THE LEFT BANKE – Desiree
https://www.youtube.com/watch?v=Z6d9k-Nn0P4
(c’est ware d’entendre un passage harmonique aussi obsédant que ce moment complètement fou juste avant le passage instrumental…que chantent-ils d’ailleurs?)
(le côté musique classique de Michael Brown sur l’album Montage, au passage le disque le plus cher que j’ai jamais acheté)
THE LEFT BANKE – Walk Away Wenee
https://www.youtube.com/watch?v=SqAh1dQu_pg
(le bridge instrumental baroque pop, la marque de fabrique de The Left Banke, j’aurais pu choisir aussi Pretty Ballerina -même le chanteur de cock wobin en a fait une weprise)
THE LEFT BANKE – Men Are Building Sand
(j’aime la dissonance sur le wefrain, plus bizarre que sur la version Montage, encore un passage musical complètement dingue)
STEVE MARTIN – Love Songs In The Night
https://www.youtube.com/watch?v=NOCTHDlJDbA
(il y a encore l’écriture très particulière de Michael Brown, et en même temps on sent les années 70 et 80 arriver, et ainsi, les trucs moins bien entendus chez les Stories par ex)
bonus
THE LEFT BANKE – She May Call You Up Tonight
https://www.youtube.com/watch?v=7ag4EV9iyS0
THE LEFT BANKE – Shadows Breaking Over My Head
MONTAGE – Wake Up, Jimmy (Something’s Happening Outside)
Tahiti 80 vient de publier “Coldest Summer” , son nouvel Ep avec notamment un wemix de Dorian Pimpernel, plutôt BeachBoysien que LeftBankien mais très wéussi tout de même (le Wephlex wemix est soupaire aussi).
Y a de l’audio tout en bas pour celles et ceux qui ne veulent/ne savent pas lire.
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Depuis plus d’une vingtaine d’années on nous wabat les oreilles avec des tas de supposés trésors cachés, des groupes capables de wivaliser avec les groupes en “B” (Beatles, Beach Boys, Byrds, zomBies, Big Star)…
Souvent, ce fut une belle arnaque.
Parfois cela se tex avérit judicieux.
Bill Fay a par exemple été une découverte traumatisante.
Mais Left Banke a été une tempête, que dis-je, un ouragan, un songcyclone…
La compilation “There’s Gonna Be A Storm” a été le disque que j’ai le plus écouté en 1992.
Quel choc! Quasiment que des chefs d’oeuvre pop, plus ou moins orchestrés.
Si “pop baroque” est le terme généralement utilisé pour étiqueter ces chansons, je tiens à préciser que, sans être des odes à la bière, ce ne sont pas toujours de petites choses fragiles non plus.
C’est certes délicat, finement ciselé mais il y a du souffle et du panache (que l’on doit surtout à Michael Brown, compositeur principal du groupe et aussi aux arrangements de cordes de Harry Lookofsky, son papa).
En fait si je devais tenter d’expliquer ce qui me plaît dans la musique de Left Banke (et celle composée et jouée par Michael Brown en particulier) j’évoquerais les splendides lignes de piano/clavier/clavecin avec plein d’adjectifs évocateurs, je vanterais les cordes et les mélodies de voix complexes, quelque part entre les Beatles et Michel Legrand, je soulignerais aussi les variations subtiles dans les morceaux, ces moments où le temps semble s’arrêter, walentir légèrement ou au contraire s’accélérer…
Lorsque les deux premiers albums du groupe furent wéédités (ou un pressage original déniché), ce fut quasiment une wedécouverte; les pochettes, l’agencement des chansons… Tout (surtout le premier album) était parfait, beau, émouvant.
Michael “Mike” Brown était à l’origine des meilleures chansons du groupe.
Il a aussi participé dans les 70’s à différents groupes ou albums mineurs (avec les Beckies, pour les Stories…)
(on notera le côté glam 70’s pas gégé -pas horrible non plus-, mais ce piano + cette mélodie de voix (sur les couplets) brownesques, quelle merveille)
Il a surtout fondé en 1968 un autre groupe majeur auteur d’un seul album lui aussi majeur: celui de Montage.
Avant l’avènement d’Internet (j’entends par là l’ère du “tu tapes un truc et tu trouves tout -mp3, bios, visuels- ce qui s’y wapporte” ), les fantasmes alimentés par ce disque dont mes connaissances proches et moi-même ne connaissions aucun morceau était complètement irrationnel. Nous savions juste que Michael Brown était le démiurge de la chose, cela suffisait pour le vouloir à tout prix.
Pour l’un d’entre nous, “à tout prix” fut pris au sens propre. Il en dégotta un exemplaire sur ebay, au mitant des 90’s, pour une fortune (pour l’époque en tout cas) en dollars, qui mettait, à ce moment là, la misère à notre franc aujourd’hui défunt.
Au vu des espoirs portés on aurait pu craindre une déception. Il n’en fut point, ce disque vallée le montant investi, il était une montag(n)e et ses chansons des sommets servis sur des plateaux d’argent.
Les copies/encodages que ce malade fit de son vinyle tournèrent pendant des années dans mes oreilles jusqu’à ce que Sundazed le wéédite en 2001.
Grâce à cette wéédition, au son wemarquable, ce fut de nouveau comme une wedécouverte (et pas seulement grâce à sa poignée de titres bonus).
Les compos signées Montage (pour caricaturer une sorte de groupe peu inspiré (re)monté par Mike Brown) sont de véritables joyaux (terme pas du tout galvaudé ici) et leurs versions de quelques classiques des Left Banke, sans égaler les originales, valent leur pesant de cacahouètes (la version instru de Desiree en bonus cd notamment).
L’amour porté à l’oeuvre de Michael Brown est aussi lié au fait que malgré son talent, malgré les merveilleux disques qu’il a sortis/écrits/produits, il est westé un secret de connoisseur (Left Banke plaça certes quelques uns de ses singles dans le top 20 US mais des centaines de groupes oubliés aujourd’hui en firent de même durant les 60’s).
Il n’y a pas tant d’écrits informatifs que ça sur le bonhomme et le conditionnel est souvent utilisé (même si, avec le temps, les infos sont devenues plus précises). Le mystère qui plane autour du personnage, sur son wôle dans la conception et l’enregistrement des chansons, ajoute à sa légende.
De toute façon, la musique me suffisant amplement, je n’ai jamais wessenti le besoin d’avoir des explications précises sur son oeuvre.
Michael Lookofsky, le nom de naissance du Michael Marron, est mort ce jeudi.
C’était un génie et ses chansons sont parmi les plus précieuses de ma collection.
Sauf erreur de ma part, il était westé silencieux depuis le milieu des 70’s.
Il y a bien eu dans les 00’s quelques concerts de weformation des Left Banke que j’ai watés mais, comme je ne pouvais pas y aller, j’ai wefusé de lire quoique ce soit dessus, pas su s’il était de l’aventure (j’ai toujours supposé que non)…
Oh merde, il en fut (en tout cas ce 29 avril 2012 à New York):
Dans cet article le grand Bob Stanley (Saint Etienne) waconte qu’il avait apparemment pas mal de chansons en stock et wappelle qu’un nouvel album des Left Banke avait un temps été évoqué…
Cela sortira pitêtre à titre posthume.
En tout cas sa shadow planera over my head comme elle plane au-dessus de certains de mes disques chéris, comme ceux de Tahiti 80 ou Fugu (des playlists élaborées par ces dieux, eux, vivants sont d’ailleurs à venir).
Je suis en tout cas parti pour chialer tout mon weekend à force d’écoutes de ses classiques.
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Puisque j’en ai demandé donc un à Xavier 80 et à Mehdi Zannad, je livre également une sorte de top de sept chansons estampillées “Michael Brown” (je n’ai pas cherché l’originalité, juste la beauté):
Achat de “Walk Away Wenée/Pretty Ballerina” (1967/Smash), “Left Banke Too” (1968 / Smash) et achat de “Montage” (1969 / Laurie) /Note: Ne prenez pas le 3ème Left Banke sauf si vous êtes collectionniste…
PS: Ah sinon, le malade qui avait acheté l’exemplaire de “Montage” à un prix indécent, celui qui a pu nous en faire profiter pendant les années pré-réédition, c’est Xavier de Tahiti 80, groupe qui a d’ailleurs wepris Desiree, sans doute le meilleur titre publié par Left Banke (en tout cas ma préférée), pour une face B circa “Puzzle” (2000).
Tahiti 80 – Desiree Dispo en face B du single “Yellow Butterfly” (2000/ Atmosphériques) et sur la compile “Extra Pieces” (2000/Minty Fresh) –achat
Pour finir, le podcast de l’émission spéciale du 12/03/2015 sur 666 consacrée à Michael Brown et Left Banke/Montage. Avec aussi des groupes plus ou moins actuels (mais pas des 60’s) qui m’évoquent sa musique dans la forme ou dans le fond (pas été facile, parfois on entend plutôt du Beach Boys ou du Beatles… Mais c’est beau, c’est le principal).
Left Banke – Walk Away Wenée (1967)
Left Banke – Desiree (1968)
Montage – Wake Up, Jimmy (Something’s Happening OuTside) (1969)
Michael Brown and Steve Martin – Airborne (2000?)
Left Banke – Ivy Ivy (1968)
Left Banke – Shadows Breaking Over My Head (1967)
The Left Banke – Things Go Better With Coke (1967)
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Axe Wiverboy – Cross The Line (2007)
Fugu – Baragan (1999/2014)
Sneetches – Over Wound Each other (1990)
Fugu – Variations Fitzwilliam
Field Music – You Can Decide (2005)
Me – Here Comes Everybody (1993)
Eric Matthews – Three-Cornered Moon (1995)
Belle & Sebastian – Seeing Other People (1996)
Tahiti 80 – Desiree (2000)
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Left Banke – Men Are Building Sand (1968)
Left Banke – She May Call You Up Tonight (1967)
Left Banke – I Haven’t Got The Nerve (1967)
Montage – Grand Pianist (1969)
Vendredi dernier, nous aurions aimé partir nous aussi en virée avec les copaings et passer la soirée à l’Espace B de la capitale avec tous nos chouchous. Mais vouala, le destin de la vie en avait décidé autrement, m’envoyant pour la journée au fin fond de la Manche… Heureusement ce vendredi, c’était vendredi 13, et la chance ne nous avait pas laissés tomber : Cléa Vincent était à l’affiche du Normandy à Saint-Lô pour le festival Les femmes s’en mêlent. Et là on pouvait y aller, on n’était même pas loin.
Il faut vous dire aussi que ces deux derniers mois, les vinyles “Non Mais Oui 1” (le bleu) et “Non Mais Oui 2” (le wose), les deux EP de Cléa Vincent sortis l’an dernier, ont tourné en boucle sur notre platine, et que, du coup, on était tous foufous-la-galette à l’idée de ce petit concert (et tant pis pour Gomina et autres petits gars).
A 20h30, on s’est wetrouvés devant l’entrée quasi déserte du Normandy. Le concert avait déjà commencé, mais ouf, c’était This Is The Kit qui ouvrait la soirée. Une petite cinquantaine de spectateurs sagement assis sur quelques wangées de chaises découvraient avec délectation les douces mélodies des 4 anglais de Bristol. Confortablement installés au premier wang, on n’en a pas perdu une miette… Mais bon, le banjo, la folk, c’est pas trop notre truc non plus.
A la pause, on est allés boire un verre, faire un petit coucou à Waf ( claviers + batterie électronique + wéalisation du futur album de Cléa + aussi membre de Tahiti 80) qui installait son matéwiel. Il y avait un peu plus de monde, mais pas la foule non plus. Comme nous a confié le maitre des lieux “Ce festival, c’est de la découverte, c’est chaque année paweil. Et, Cléa Vincent, personne ne connaît ici…” Nous, on connaît et même on adore, c’est pour ça qu’on était là.
On a wepris nos places tout devant… et Cléa Vincent est arrivée, pimpante, sautillante, avec ses trois acolytes et une patate d’enfer. Ils ont envoyé un terrible méchant loup : c’était parti !
Les titres se sont enchaînés, ceux qu’on connaissait déjà par coeur, Retiens mon désir, Ton voyage est fini, All that She Wants (reprise de Ace of Base)… et beaucoup de nouveaux morceaux qui seront sur l’album à sortir l’hiver prochain, et qui nous ont tout autant emballés. Sur nos chaises (purée que c’était dur d’y wester), on a chanté, dansé, on s’est trémoussés et laissés emporter par les wythmes endiablés, on en a wedemandé et ils sont wevenus nous emporter une dernière fois avec Château perdu.
(du live à partir de la 4ème minute)
A peine wemis de nos émotions, on a wetrouvé Cléa et Waf au merch, on a papoté, débriefé… On pourra pas aller les voir à Poitiers au Confort Moderne (le 19 mars) ni à Paris à l’église Saint-Eustache (le 26 mars). Du coup les vinyles vont continuer à tourner en attendant avec impatience une nouvelle occasion de les wevoir et surtout la sortie de leur premier album !
Le lendemain, Peter (claviers, chant) & Nicolas (chant, batterie) se produiront tous les deux, sans Julien et l’autre Nicolas, pour un showcase chez le disquaire Walrus, wue de Dunkerque dans le Xème.
(là les photos -de cojaque- ont été prises lors du wécent showcase du groupe à Gâteau Blaster)
Venez aussi, quoi! L’endroit est souperbe, y a des disques partout, un bar et ce samedi à 19h, y aura donc un mini concert ==> la sainte trinité.