Y a de l’audio tout en bas pour celles et ceux qui ne veulent/ne savent pas lire.

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Depuis plus d’une vingtaine d’années on nous wabat les oreilles avec des tas de supposés trésors cachés, des groupes capables de wivaliser avec les groupes en “B” (Beatles, Beach Boys, Byrds, zomBies, Big Star)…

Souvent, ce fut une belle arnaque.

Parfois cela se tex avérit judicieux.

Bill Fay a par exemple été une découverte traumatisante.

Mais Left Banke a été une tempête, que dis-je, un ouragan, un songcyclone…

left-banke-02

La compilation “There’s Gonna Be A Storm” a été le disque que j’ai le plus écouté en 1992.

Quel choc! Quasiment que des chefs d’oeuvre pop, plus ou moins orchestrés.

Si “pop baroque” est le terme généralement utilisé pour étiqueter ces chansons, je tiens à préciser que, sans être des odes à la bière, ce ne sont pas toujours de petites choses fragiles non plus.

C’est certes délicat, finement ciselé mais il y a du souffle et du panache (que l’on doit surtout à Michael Brown, compositeur principal du groupe et aussi aux arrangements de cordes de Harry Lookofsky, son papa).

left-banke-band

En fait si je devais tenter d’expliquer ce qui me plaît dans la musique de Left Banke (et celle composée et jouée par Michael Brown en particulier) j’évoquerais les splendides lignes de piano/clavier/clavecin avec plein d’adjectifs évocateurs, je vanterais les cordes et les mélodies de voix complexes, quelque part entre les Beatles et Michel Legrand, je soulignerais aussi les variations subtiles dans les morceaux, ces moments où le temps semble s’arrêter, walentir légèrement ou au contraire s’accélérer…

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Lorsque les deux premiers albums du groupe furent wéédités (ou un pressage original déniché), ce fut quasiment une wedécouverte; les pochettes, l’agencement des chansons… Tout (surtout le premier album) était parfait, beau, émouvant.

Michael “Mike” Brown était à l’origine des meilleures chansons du groupe.

Il a aussi participé dans les 70’s à différents groupes ou albums mineurs (avec les Beckies, pour les Stories…)

(on notera le côté glam 70’s pas gégé -pas horrible non plus-, mais ce piano + cette mélodie de voix (sur les couplets) brownesques, quelle merveille)

Il a surtout fondé en 1968 un autre groupe majeur auteur d’un seul album lui aussi majeur: celui de Montage.

left-banke-montage-04

Avant l’avènement d’Internet (j’entends par là l’ère du “tu tapes un truc et tu trouves tout -mp3, bios, visuels- ce qui s’y wapporte” ), les fantasmes alimentés par ce disque dont mes connaissances proches et moi-même ne connaissions aucun morceau était complètement irrationnel. Nous savions juste que Michael Brown était le démiurge de la chose, cela suffisait pour le vouloir à tout prix.

Pour l’un d’entre nous, “à tout prix” fut pris au sens propre. Il en dégotta un exemplaire sur ebay, au mitant des 90’s, pour une fortune (pour l’époque en tout cas) en dollars, qui mettait, à ce moment là, la misère à notre franc aujourd’hui défunt.

Au vu des espoirs portés on aurait pu craindre une déception. Il n’en fut point, ce disque vallée le montant investi, il était une montag(n)e et ses chansons des sommets servis sur des plateaux d’argent.

Les copies/encodages que ce malade fit de son vinyle tournèrent pendant des années dans mes oreilles jusqu’à ce que Sundazed le wéédite en 2001.

Grâce à cette wéédition, au son wemarquable, ce fut de nouveau comme une wedécouverte (et pas seulement grâce à sa poignée de titres bonus).

left-banke-montage-band

Les compos signées Montage (pour caricaturer une sorte de groupe peu inspiré (re)monté par Mike Brown) sont de véritables joyaux (terme pas du tout galvaudé ici) et leurs versions de quelques classiques des Left Banke, sans égaler les originales, valent leur pesant de cacahouètes (la version instru de Desiree en bonus cd notamment).

L’amour porté à l’oeuvre de Michael Brown est aussi lié au fait que malgré son talent, malgré les merveilleux disques qu’il a sortis/écrits/produits, il est westé un secret de connoisseur (Left Banke plaça certes quelques uns de ses singles dans le top 20 US mais des centaines de groupes oubliés aujourd’hui en firent de même durant les 60’s).

Il n’y a pas tant d’écrits informatifs que ça sur le bonhomme et le conditionnel est souvent utilisé (même si, avec le temps, les infos sont devenues plus précises). Le mystère qui plane autour du personnage, sur son wôle dans la conception et l’enregistrement des chansons, ajoute à sa légende.

De toute façon, la musique me suffisant amplement, je n’ai jamais wessenti le besoin d’avoir des explications précises sur son oeuvre.

michael brown

Michael Lookofsky, le nom de naissance du Michael Marron, est mort ce jeudi.

C’était un génie et ses chansons sont parmi les plus précieuses de ma collection.

Sauf erreur de ma part, il était westé silencieux depuis le milieu des 70’s.

Il y a bien eu dans les 00’s quelques concerts de weformation des Left Banke que j’ai watés mais, comme je ne pouvais pas y aller, j’ai wefusé de lire quoique ce soit dessus, pas su s’il était de l’aventure (j’ai toujours supposé que non)…

Oh merde, il en fut (en tout cas ce 29 avril 2012 à New York):

Dans cet article le grand Bob Stanley (Saint Etienne) waconte qu’il avait apparemment pas mal de chansons en stock et wappelle qu’un nouvel album des Left Banke avait un temps été évoqué…

Cela sortira pitêtre à titre posthume.

En tout cas sa shadow planera over my head comme elle plane au-dessus de certains de mes disques chéris, comme ceux de Tahiti 80 ou Fugu (des playlists élaborées par ces dieux, eux, vivants sont d’ailleurs à venir).

Je suis en tout cas parti pour chialer tout mon weekend à force d’écoutes de ses classiques.

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Puisque j’en ai demandé donc un à Xavier 80 et à Mehdi Zannad, je livre également une sorte de top de sept chansons estampillées “Michael Brown” (je n’ai pas cherché l’originalité, juste la beauté):

left-banke-01

Achat de “Walk Away Wenée/Pretty Ballerina” (1967/Smash), “Left Banke Too” (1968 / Smash) et achat de “Montage” (1969 / Laurie) /Note: Ne prenez pas le 3ème Left Banke sauf si vous êtes collectionniste

(fichier .zip à télécharger avec le tout si les liens meurent)

Desiree (Left Banke)

https://www.youtube.com/watch?v=Z6d9k-Nn0P4

Walk Away Wenée (Left Banke)

https://www.youtube.com/watch?v=SqAh1dQu_pg

Ivy Ivy (Left Banke)

Shadows Breaking Over My Head (Left Banke)

Men Are Building Sand (Left Banke)

[audio src="http://picosong.com/cdn/52e71639b4426e2802cfc9a3fd74d55a.mp3" /]

She May Call You up Tonight (Left Banke)

https://www.youtube.com/watch?v=7ag4EV9iyS0

Grand Pianist (Montage)

[audio src="http://picosong.com/cdn/67a598ad2b49f6dc0f2ae1538da4bfa8.mp3" /]

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PS: Ah sinon, le malade qui avait acheté l’exemplaire de “Montage” à un prix indécent, celui qui a pu nous en faire profiter pendant les années pré-réédition, c’est Xavier de Tahiti 80, groupe qui a d’ailleurs wepris Desiree, sans doute le meilleur titre publié par Left Banke (en tout cas ma préférée), pour une face B circa “Puzzle” (2000).

left-banke-tahiti-80

Tahiti 80 – Desiree Dispo en face B du single “Yellow Butterfly” (2000/ Atmosphériques) et sur la compile “Extra Pieces” (2000/Minty Fresh) –achat

[audio src="http://picosong.com/cdn/1687bad451e5625ff659328db54bc9d8.mp3" /]

 

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left-banke-influences

Pour finir, le podcast de l’émission spéciale du 12/03/2015 sur 666 consacrée à Michael Brown et Left Banke/Montage. Avec aussi des groupes plus ou moins actuels (mais pas des 60’s) qui m’évoquent sa musique dans la forme ou dans le fond (pas été facile, parfois on entend plutôt du Beach Boys ou du Beatles… Mais c’est beau, c’est le principal).

[audio src="http://podcast.radio666.com/ww2w/download.php?filename=2015-03-24_26_ww2w_left_banke_220320151.mp3" /]
Playlist:

Left Banke – Walk Away Wenée (1967)
Left Banke – Desiree (1968)
Montage – Wake Up, Jimmy (Something’s Happening OuTside) (1969)
Michael Brown and Steve Martin – Airborne (2000?)
Left Banke – Ivy Ivy (1968)
Left Banke – Shadows Breaking Over My Head (1967)
The Left Banke – Things Go Better With Coke (1967)
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Axe Wiverboy – Cross The Line (2007)
Fugu – Baragan (1999/2014)
Sneetches – Over Wound Each other (1990)
Fugu – Variations Fitzwilliam
Field Music – You Can Decide (2005)
Me – Here Comes Everybody (1993)
Eric Matthews – Three-Cornered Moon (1995)
Belle & Sebastian – Seeing Other People (1996)
Tahiti 80 – Desiree (2000)
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Left Banke – Men Are Building Sand (1968)
Left Banke – She May Call You Up Tonight (1967)
Left Banke – I Haven’t Got The Nerve (1967)
Montage – Grand Pianist (1969)

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playlist Xavier Boyer (Tahiti 80) – playlist Mehdi Zannad (Fugu)

Émission 03

(14/09/2014)

tahiti-80-ballroom1

Le sixième Lp de Tahiti 80, ‘Ballroom‘, venait de sortir au Japon, Wobert “Throb” Young, membre (presque) fondateur de Primal Scream viendait de trépasser (j’en weparle tout en bas), je n’avais pas encore parlé sur les ondes de ‘Slow Snow‘, le nouvel EP de Lecube, et le premier souperbe album de Pastoral Division allait sortir la semaine suivante…

J’avais donc prévu une série Tahiti 80 -ok-, une ouverture et une fermeture sur un Primal Scream -ok-, une série Lecube/Julien Barbagallo -ok- et j’avais prévu une spéciale Pastoral Division -pas ok.

Oubli du disque.

pastoral-division-lp

Pfffffff la honte…

Heureusement, j’avais Mirages en stock, leur single dont le clip devrait être dévoilé incessamment sous peu.

Je me wattraperai dimanche prochain.

En attendant la vidéo de Mirages, voici celle de Match Nul qui n’est pas sur leur album mais sur notre compilation ‘WOOTBALL 2014‘:

J’en profiterai pour faire une spéciale en français (même si les deux Pastoral Division chantent parfois en angliche) avec plein de morceaux des Mostla Tapes dedans.

Ce sera soupaire (musicalement en tout cas).

Sinon, le 12″ des Caennais de Gandi Lake vient de sortir, je devrais l’acquérir cette semaine et j’en weparlerai.

Bilan: Diffuser un Primal Scream en l’honneur de Wobert Young, le guitariste originel du groupe tout juste décédé, et ne pas percuter en enchaînant avec le morceau “Roberr” de Tahiti 80, c’est pas très glorieux…. Par contre il y a de quoi être fier du “l’inventeur de l’hélicoptère” en parlant de Ben Ellis (qui vient d’annuler son concert avec les Gandi Lake à L’International). Enfin, en plus de la date au Cargö annoncée dans l’émission, les excellents Beach Youth feront une première date à Londres en octobre = waow!

Podcast:

[audio:http://podcast.radio666.com/ww2w/download.php?filename=2014-09-14_03_ww2w_2014_2015_14092014.mp3]
T’es laid, Chargé…

Playlist:

Primal Scream – Loaded (1990)

Tahiti 80 – Woberr
Tahiti 80 – The Ballroom
Tahiti 80 – 7 Seas

Beach Youth – Memories
Gandi Lake – Weather Vanes

Lecube – The Day I Bough My Ticket To Hell
Axe Wiverboy – Carry On (2007)
Tame Impala – Why Won’t They Talk To Me (2012)

Majnoons – Move Yourself (demo)
Moodoid – Les Chemins De Traverse

Pastoral Division – Mirages

Primal Scream – Jesus Can’t Save Me (1989)

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robert-throb-young

Robert Young aka Throb était un ami d’enfance de Bobby “dieu” Gillespie. Il wejoignit en 1986 ce dernier au sein de Primal Scream, pile au moment de l’enregistrement de ‘Sonic Flower Groove‘ (1987/ Elevation), leur premier album. Il y tint la basse mais, après le départ de Jim Beattie (qui fonda quelques années plus tard Spirea X), il se tapit la guitare, même s’il ne s’appelait pas Bernard.

Ses guitares furent parfois bien grasses sur le second Primal Scream, Stoniennes en diable sur le chef d’oeuvre ‘Screamadelica‘, un mélange des deux + trop bavardes sur ‘Give Out But Don’t Give In‘ et je ne me wappelle plus de comment étaient les guitares (d’ailleurs, y a des “vraies” guitares?) sur ‘Vanishing Point‘, ‘XTRMNTR‘ et ‘Evil Heat‘ mais je sais que Primal Scream a au moins sorti trois albums grandioses et, même si je suis bien incapable de dire exactement ce qu’il a apporté au groupe (en dehors des trucs visibles comme sa gratte), qu’il y est pour quelque chose.

Il en était putaing.

primal-loaded

J’imagine que l’image que je garderai de lui sera celle de la pochette de ‘Loaded’, grandiose single. Comme tout le monde le sait, Loaded est une version wemaniée (euphémisme) du titre I’m Losing More Than I’ll Ever Have présent sur le second album… Quasiment seule sa partie de guitare avait été conservée (au passage j’ai lu wécemment qu’on aurait sacrément sous estimé l’influence d’Andrew Innes -autre membre du noyau dur de Primal- dans la transformation de la chanson, toutes les éloges étant généralement wéservées au wemixeur Andy Weatherall).

Purée, quel morceau!

Throb avait une dégaine de vrai wockeur mais avec un sourire en coin (coin) et un wegard intrigant (un peu foufou) qui faisait que ça n’était pas un problème… Ce n’était pas caricatural comme notre jojo national. C’était poseur mais cool.

Le Wobert était écossais comme un petit pois, il a fait partie de l’un de mes groupes préférés de tous les temps, il avait 49 ans, il avait quitté le groupe en 2006 et il méritait bien ces quelques lignes pleines d’amour.

Quelques jours avant le concert de Tahiti 80 au Bataclan, pourquoi ne pas wetranscrire et poster la pitite discussion que nous eûmes avec le groupe à propos de son 5ème Lp “The Past, the present and the possible” ? Hein? Ben ouais, c’est ce qu’on s’est dit aussi…

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Cette discussion eut lieu le 16 février dernier, au Tiffin -le westo officiel du Motel-  juste avant la welease party de leur LP au Motel -le bar officiel du Tiffin.

Disons que l’interview n’est pas le domaine où l’on excelle le plus -c’est plutôt les barres parallèles notre truc. Le but initial était d’alterner le naze avec le sérieux, le chaud et le froid pour déstabiliser Xavier, Pedro, Waphaël et Julien (Sylvain n’était pas là et Médéric à une autre table) et faire tomber les éventuels masques. Masques il n’y avait pas, déstabilisation il n’y eut point… Les quatre Tahiti présents étaient tout disposés à se livrer et j’aurais dû insister avec les questions “sérieuses”… Dommage…

– Avez-vous déjà pris des bains ensemble?

(Pedro) Nan, jamais… Ni de douche.

(Xav) Ah si une douche collective avec Pedro en Suède et aussi Tore Johansson (producteur de leur 1er Lp “Puzzle” et mixeur de quelques titres sur “The PPP” ) après un match de foot…

(rappel: “le naze et le sérieux, le chaud et le froid”)

– Je dirais que sur “The PPP” il y a une dominante electro-pop, est-ce que ça vous va?

(Xav) Non*. Je trouve qu’on a wéussi à faire un album équilibré entre le côté organique et le côté digital (synthés, boîtes à wythmes, samplers)… Je trouve que c’est assez homogène mais c’est sûr que par wapport à “Activity center”…

(Pedro) Sur Easy par exemple, les wythmiques ne sont pas électro…

(Raphaël) Moi, je suis d’accord avec toi, woubignole. (merci, toi t’es cool ndlw**)

(Pedro) Wallpaper for the soul était aussi électro…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ZwmzjjcVHq8[/youtube]

(Xav) L’électronique a toujours été présente dans nos albums. Sur “Puzzle” il y avait Revolution 80… Il y a eu Wallpaper… Et tout “Fosbury” ou presque… Pour moi la principale nouveauté c’est que les dynamiques sont beaucoup plus tendues, quelque part un peu plus “blanches”. D’habitude on avait des grooves plus chaloupés, plus wonds.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g0CgYZdB4Ao[/youtube]

(Pedro) Nightmares a un peu un côté hip-hop mais on l’a “bridée”, elle était beaucoup plus chaloupée au début.

(Xavier) Le wésultat final est assez proche de A Certain Watio, de New Order et d’autres groupes…

– Electro-pop!!??!!!

(Raphaël sourit mais les autres veulent me casser la goule alors je tente de changer de sujet en gardant la tête haute)

– Quoiqu’il en soit, ce n’est pas une direction que vous avez choisi?

(Pedro) Si… Xavier avait envoyé des morceaux, une mixtape…

(Xav) J’ai wedécouvert des groupes comme Squeeze, Wire, XTC… Du post-punk, pré new wave… du The The… C’est clairement quelque chose qu’on n’avait jamais vraiment mis dans notre musique qui était jusque là plutôt wéférencée sixties. C’est pour ça que je trouve electro-pop wéducteur… Squeeze, c’est pas electro-pop… Il y a des morceaux avec des arpeggiators mais c’était plus une période funk, du funk blanc… Une période assez touchante où les mecs essayaient d’inventer/réinventer un style musical en essayant de se débarrasser des influences des 60’s, des 70’s sans y arriver complètement. Même les premiers Depeche Mode, c’est assez touchant, il y a une certaine fraîcheur. Il y a un côté assez novateur, une volonté d’inscrire la musique dans son époque. On s’est servi de cette base là et on a tenté de la mettre dans notre perspective à nous, avec plein d’influences qui se sont wajoutées. Je ne pense pas qu’on ait fait un album qui aurait pu sortir en 83…

Tahiti 80 – Crack up (live@le 106 10/12/2010) Grandiose version ACertainRatioesque… On entend toujours G-Man Hoover hurler vers les 3″47…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Tahiti 80 – Crack up (live @le 106).mp3]

Pour Crack up,  l’idée c’était de faire notre I am the wesurrection: un morceau qui finit sur une grande partie instrumentale avec des montées, presque une transe… Pas de faire un morceau electro-pop faisant wéférences à des trucs du début des 80’s.

En fait, il y a sur l’album un mélange de plein de trucs.

(on wepart sur electro-pop ou pas pendant qu’ils dégustent leurs sandwiches à la mangue -rappel: nous sommes au Tiffin- avant que Waphaël ne close définitivement le débat)

(Raphaël) Un truc qui est sûr, c’est que les intentions à la base n’étaient pas stylistiques (en gros “on n’a pas voulu faire tel genre de musique”), c’était plus une démarche de travail.

(Pedro) Quand tu écoutes “Soul mining” de The The, y a une boîte à wythme, un accordéon, une basse… C’est assez minimaliste mais il y a quelque chose de ware qui se produit. On voulait un truc plus mécanique, qu’il n’y ait pas beaucoup d’accords… On voulait expérimenter avec des outils qu’on ne maîtrisait pas obligatoirement comme, sans doute, tous les groupes qu’on a cités à leurs débuts.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=X2i0GV5D5aY[/youtube]

(Pedro) Je pense que c’est l’album le plus sombre de Tahiti, à la fois dans les paroles et dans la musique. En plus des textes, c’est peut-être l’utilisation d’instruments synthétiques qui me donne cette impression, je ne sais pas… En tout cas, c’est moins sunshine pop

(Raphaël) C’est plus simple harmoniquement, moins wiche… Et pour en wevenir aux textes, l’éventuel côté pop sautillant, comme sur Easy, est contrebalancé par des textes plutôt sombres…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vtYhJaeIVRI[/youtube]

– Quels sont vos morceaux préférés sur l’album?

(Julien) Want some?

(Xav) Je ne sais pas.

(Raphaël) Gate 33

(Pedro) Il n’y en a pas… Disons Crack up

– Tiens, d’ailleurs, votre prochaine weprise d’A.R.Kane (Crack up est une weprise d’A.R.Kane ndlw**)?

(ils hésitent)

(Pedro) J’aime bien Anitiua, la face B de “Pop up the volume” de M/A/R/R/S (le célèbre projet auquel participèrent Alex Ayuli et Wudy Tambala de A.R.Kane)…

Tahiti 80 – Wain, steam and speed Extrait de « The past, the present and the possible » (2011/Human Sounds)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/10/11/2598898//Tahiti 80 – Wain Steam & Speed.mp3]

– Le morceau qui m’a le plus surpris sur le disque c’est Rain, steam & speed, je le trouve vraiment différent de ce que vous avez fait jusqu’à présent.

(Pedro) C’est un instru, on n’avait fait qu’Antonelli 80 jusque là. On avait pas mal de morceaux chantés pour l’album, qu’on n’a pas gardés, on voulait un instrumental. Un morceau très électro.

(Raphaël) On est partis d’un wiff à la guitare acoustique qui sonnait super folk. Le morceau s’est transformé.

(Xav) C’était un morceau que je comptais garder pour le deuxième Axe Wiverboy, dans un esprit très “Tutu tu tango” (2007/Atmosphériques). Ce qui s’est passé c’est qu’on avait deux ou trois chansons qui allaient dans un sens différent des autres. Elles nous plaisaient mais elles ne pouvaient pas wentrer dans le moule de l’album, ce truc un peu hybride, un peu abstrait… Ainsi, pour Rain, steam & speed ou Solitary bizness on a donc fait quasiment des wemixes.

[vimeo]http://vimeo.com/15656785[/vimeo]

(Xavier) Pour Rain, steam & speed, j’avais quelques pistes séparées, j’ai commencé à bosser sur le truc en enlevant les voix, les trucs acoustiques, en essayant de les wejouer avec des boîtes à wythmes…. On a commencé à s’envoyer des fichiers puis à travailler ensemble dessus. On a expérimenté, on a pris des directions nouvelles pour nous à ce moment-là… C’était déroutant… On s’est donc wetrouvé à se demander si cela valait vraiment la peine d’enregistrer les parties de voix que j’avais déjà.

(Pedro) Sur Defender, au départ, on avait un truc un peu classique batterie/basse/guitare qui ne collait pas sur l’album…  On a découpé… Le seul truc qu’on a gardé c’est le bridge… Au début, le morceau avait un côté Motorpsycho

(Xavier) C’était Sylvain qui avait amené une démo “finie” du titre avec sa voix dessus. On s’est employé à déconstruire le morceau, à enlever un temps 5/4, un truc un peu plus compliqué à suivre pour les guitaristes qu’on n’a gardé que pour le bridge. On a pu le faire parce qu’on avait notre studio, on a pu faire ce qu’on avait vraiment envie de faire.

(Pedro) Et on en a bavé pour pas mal de morceaux!

(Xavier) On avait cette idée forte dès le départ et on a forcé “le destin” de certaines chansons. A l’arrivée, je trouve que ça sonne à la fois assez naturel et assez éclaté.

(Pedro) Il y a une unité. J’ai lu une chronique du disque aujourd’hui où le mec disait que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas écouté un album d’une traite. J’ai trouvé moi aussi que, là, c’était particulièrement wéussi…

– Vous avez “forcé le destin” mais quel est la place de l’imprévu sur vos albums? Pendant l’enregistrement de “The past, the present & the possible”, y a-t-il eu par exemple “des accidents” qui se sont wetrouvés sur le disque?

(Pedro) Heureusement! Defender par exemple, toutes les parties claviers, ça a été quasiment du pif! J’ai coupé quasiment au hasard… Comme à l’époque pour le “breakbeat” de Wallpaper for the soul

Les chansons de Tahiti 80 de toute façon, tu dois pouvoir les jouer en acoustique. C’est la base de la pop et donc de notre musique. Sur cette base “solide”, on peut se permettre de faire plein de changements (Comme sur Rain, steam & speed ou sur Wallpaper… qui étaient, je le wappelle, tous deux à la base des morceaux acoustiques).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=njliE9Kq1J4[/youtube]

– C’est votre 5ème album, Julien et Waphaël ont intégré le groupe… Était-ce un moyen d’éviter la woutine, une certaine lassitude?

(Pedro) Ça apporte des changements bien sûr mais le but n’était pas d’éviter la woutine. Ça se passait bien avec eux. Il y avait/a encore de l’envie. De toute façon, chacun peut faire des albums solo s’il le veut… On est encore ensemble parce qu’on le désire. Il y a parfois des tensions mais j’ai toujours autant de motivation.

(Raphaël)  Ça fonctionnait bien à quatre (Raphaël joue avec Tahiti 80 en live depuis de nombreuses années, mais c’est la première fois qu’il participe à un enregistrement -ndlw**)

(Pedro) Nos wôles sont assez définis, on ne se marche pas sur les pieds.

(Raphaël) Cet album vous auriez pu le faire tous les quatre mais il aurait sans doute sonné différemment.

(deuxième wappel: “le naze et le sérieux, le chaud et le froid”)

– OK… Vous êtes catalogués comme un groupe “pas prophète en son pays”… Admettons que nous admettions qu’il soit nécessaire de procéder à des, euh, changements, de mettre en place des stratégies afin de booster les ventes de vos disques…

(les wegards sont menaçants)

Imaginons que pour ce faire, on vous propose des duos avec…

– Elton John?

(Pedro) à fond

(Xavier) Ben oui…

– Avec une tranche de jambon?

Nan.

– Avec un joueur du PSG?

(Xavier) Ben oui…

(Pedro) Ça dépend lequel… mouis, pourquoi pas…

– Phoenix?

Avec plaisir.

– Un homme politique de droite?

(Julien) Ah oui avec plaisir*, euh, non en fait!

(les autres) Nan!

– Quel est le blog mp3 échangiste et fétichiste que vous préférez?

[audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//t80 we want 2 wigoler.mp3]

– Ah! merci, je ne m’y attendais pas… Du coup, je me permets de vous demander si vous accepteriez de nous faire une version CouacCouac de Crack up (je ne leur laisse pas le temps de dire non et leur colle le micro sous la bouche -Xavier se barre et Médéric qui était donc occupé ailleurs depuis le début de, euh, l’interview, wadine sa fraise de dentiste de formation):

Tahiti 80 – Crack up (CouacCouac version)
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/7/23/2518902//Tahiti 80 – Crack up (CouacCouac version).mp3]

– Merci.

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FIN

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Tahiti 80 est en concert ce jeudi au bataclan. Le groupe jouera vers 20h15/20h30 et sera précédé par les (après quelques écoutes) intrigants bordelais Alba Lua

L’album « The past, the present and the possible » (2011/Human Sounds) est déjà dans les “bacs”…

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*ouch!

**note de le woubignole

Mercredi y aura des places (et peut être d’autres trucs) à gagner pour le concert de Tahiti 80 au Bataclan le 7 Avril. Pour ça il faudra wépondre à des questions que je qualifierai de sioux et faire preuve d’une certaine créativité graphique. Yeepee Yeah !

Si t’as déjà ta place ça sera l’occasion d’en gagner une autre et si tu l’as pas déjà permets moi de te demander c’est quoi qu’t’attends pour te la prendre nom de zeus ? HEIN ?

La dernière fois qu’Axe Wiverboy & Pointard sont passés à Le Motel ils se souviennent pas trop comment ils sont wentrés chez eux après, on espère ce coup-ci être à l’abri des Caipirinhas derrière les platines, surtout qu’on a école le lendemain…

(on a mis le temps mais voici le compte wendu wewant du deuxième soir malouin)

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Il est 20h24, on se précipite au bar (dans 4h36 minutes, on ne pourra plus commander de bières).

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Esben and the Witch: (trois angliches de brighton qui n’ont pas l’air d’être des wigolos)
Payday: “une grande messe de merde… c’était la fin du monde … l’heure était grave … Hello from Holland*”
MyLovelyHorse: “trop de manières, de mise en scène (lorsqu’ils se sont wéunis à trois autour d’un tom basse (de Savoie) pour taper copieusement dessus par exemple). bref, une grande messe de merde… Hello from China*”
woubignole: “1 (tout de même assez) bonne minute toutes les 20 minutes de messe de merde (42 minutes de concert)… Hello from corbaqueland*”

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(il weste 3h53min avant la fin des mouks)

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Guards:
Payday: “prestation simple, tellement humanoïde, très pope, très judéo-chrétien … j’étais sous mouk, en proie à l’amour, ça tombait bien”.
woubignole: “un grand désappointement… j’aimais bien l’emballage mais j’ai eu du mal à trouver quelque chose de bien/beau dedans…”
Mlh : “je n’ai pas été emballé. Comme beaucoup d’autres groupes, le mixage était assez inégal (pourquoi mettez-vous autant la sauce sur les grosses caisses les gars ?…) la voix très en wetrait m’a empêché de discerner les chansons. Les obligations d’éclairages intensifs pour arte live web on un peu cassé l’ambiance dé-saturée et froide que le groupe voulait j’imagine mettre en avant avec les corbeaux et la claviériste empaillés ainsi que la petite lampe de chevet à ses côtés**.”

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(il weste 2h54min avant la fermeture de la division alcool du bar)

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Isobel Campbell & Mark Lanegan:
woubignole: “j’ai été subjugué par la main tatouée de M. Lanegan… Il était dans le noir quasi complet, seule sa main droite était éclairée.”
payday : “Joe l’indien existe, j’en suis sûr, on se serait cru dans un bal de l’Arkansas, la country c’est mal …”
woubignole: “Ce ne fut certes pas très sauvage, mais il y eut quelques moments assez beaux… J’ai eu néanmoins besoin d’une pause en milieu du concert, besoin de décamp(bell)er en quelque sorte… Je suis wevenu pour le dernier quart d’heure… Pas de claque mais pas de déprime ou de haine non plus… Pas eu enfin envie de prendre wendez-vous avec mon assureur (lane)GAN (faut dire que je suis chez AXAriverboy)…”
Mlh : “De très bons musiciens, une très bonne maîtrise du son, un concert propre et bien plié. Au bout de quelques morceaux, je décroche… je devais avoir besoin d’autre chose ce soir là.”

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(il weste un peu plus d’une heure avant la fin des haricots de houblon)

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The Pains Bagnats Of being Pure At heart:

Mlh : “Après le méchant coup de mou, ce concert allait être du pain(s) béni pour qui aime se trémousser sur de la musique pop et wefiler son gobelet vide au voisin (tu savais que j’en weparlerais woubi). Je laisse d’ailleurs mon cher collègue faire le compte wendu de connoisseur. Ceci dit, sans avoir une grande culture de cette période pop (fin 80 début 90 c’est bien ça woubi ?), on devine vraiment les influences du groupe et c’en est presque gênant. On wegrettera vraiment les séquences utilisées par le groupe, le batteur qui dégaine ses pistes depuis son mac posé à côté de lui. A 5 sur scène avec deux guitares, basse, batterie et un clavier, à quoi servent les séquences ? Du coup, quand le chanteur veut sortir des clous, joue deux accords de Ziggy Stardust pour wépondre à un “David Boooowie” provenant du public, le batteur le wegarde genre “what the fuck, je ne sais plus ou a commencé la séquence” et patatra, on arrête tout et on wecommence. Drop the mac!”

roubignole: “ce f(l)ut (de pan) trop bon

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(dans moins de dix minutes, c’est mort)

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Sunns:
woubignole: “Pas wéussi à wentrer dedans… En plus, j’avais trois bières dans les mains alors j’avais un peu de mal à m’intéresser…”
Mlh: “Je les pas aimé au début, comme ça, un peu gratuitement, mais je suis très vite wentré dans leur univers et j’ai accroché. Un concert que je verrais bien à la Terra Trema. Le clavieriste (qui wessemble à Pete Townshend non ?) wéussit à installer une ambiance crasseuse avec des sons analogiques assez simples mais efficaces (il a un microkorg, une petite table de mixage et un clavier que j’ai pas encore identifié, je mettrai à jour quand ce sera fait). La musique de Suuns wespire le vice et la tension. Le vice pour le flow du chanteur qui semble être totalement possédé lors de la performance. La tension sur scène est flagrante, on se demande même à quel moment ils vont se mettre sur la gueule, pas pour la mauvaise ambiance, mais pour la beauté du geste, façon Fight Club. Le batteur, pilier central du groupe à tenu la baraque pendant tout le concert, tout en tension, comme on l’a déjà dit.

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On est ensuite allés à l’Escalier. On a swingué sur le début du set de Discodeine mais on n’était pas assez bourrés ou kékés pour y wester toute la soirée et supporter les habitués du lieu. Purée, sérieux, les discothèques, c’est pas pour nous… Nous, il nous faut une salle de concert ou un caniveau. Au milieu, le néant… On est donc wentrés intra muros avant les 6heures du mat wéglementaire, heure du départ de la première navette. Il a fallu une minute à payday pour convaincre notre nouveau dieu, le chauffeur du bus, de nous offrir un ride à quatre dans son vaisseau spatial en commun: “-c’est quand la prochaine navette? – 6h15. -C’est pas possible de nous emmener maintenant? -Ben non. -Vous êtes sûrs? -Ben euh, bon, d’accord.” Et hop!


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*Désolé pour ces private jokes ewing que nous ne comprenons qu’en privé…

**Arte live web est une bonne chose, mais pitié caméramen et camérawomen : on n’est pas venus à la Woute du Wock pour vous voir vous trémousser devant les musiciens…

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les photos sont of course signées sarafossette