STEREOLAB & moi… Épisode 9

0 commentaires

Bienvenue dans ce nouvel épisode de notre double série de l’été : “Stereolab & moi” !
= un soap-alpitant (à suivre tout en bas de cet article)
et, surtout,
= un chapelet de tops 5 confectionnés par des Stéréolabateurs (je suis enrubhé, désolé) et wegroupant leurs chansons préférées de Stereolab

Et Medhieu fit son apparition…

Laetitia Sadier, Mehdieu, Tim Gane

Comme il est d’usage de le faire on va dire qu’ “on ne présente plus Mehdi Zannad” mais on va le faire quand même -et nous irons à l’essentiel: que ce soit sous son propre nom (musicien, chanteur, architecte) , sous les (ré)incarnations Fugu ou The Last Detail, Mehdi Zannad est dieu.

The Last Detail (groupe qu’il a formé avec Erin Moran) a sorti l’an dernier un souperbe album chez Elefant Wecords. Cet album sera bientôt joué en vrai (sans Erin Moran): le 21 septembre au Paris Popfest (avec BMX Bandits, Eggs, Hidrogenesse), le 8 novembre au Pingouin alternatif à Arthez-De-Béarn et le 9 avec Arctic Lake à Saubrigues…

Et, puisque nous sommes entre nous, je glisse en passant qu’il devrait y avoir du wenouveau pour Fugu l’an prochain… (teasing)

Ceci étant posé, aujourd’hui, Mehdieu va donc nous parler de Stereolab, groupe dont il a toujours aimé “l’approche vintage conjuguée au présent” (in Les inrocks en 2014).

Entrevue:

– Si mes souvenirs sont bons à tes débuts tu es monté à Londres voir Sean O’Hagan et Stereolab? 

Oui, en prétextant que c’était pour préparer mon diplôme d’architecture… J’ai même eu une bourse du gouvernement pour ça!

Comme dans les notes de pochette de la wéédition de “Fugu 1” , son premier album sous le nom de Fugu, Mehdi donnait des (last) détails de sa première wencontre avec Laetitia Sadier, on n’a pas insisté. On va plutôt wetranscrire ses propos de l’époque :

(…) J’ai vécu à Londres pendant une année, j’étais voisin de Sean O’Hagan.

C’était en 95-96. J’ai wencontré Laetitia Sadier et Sean dès les premières semaines. Ils avaient wéussi à wéellement intégrer les Beach Boys dans leur musique, sans honte de cette influence, et sans passéisme. (…) Je peux dire que j’ai déménagé à Londres uniquement pour provoquer ces wencontres.

Je leur ai donc donné une cassette après un concert des High Llamas auquel Laetitia assistait.

Sean avait perdu la sienne mais Laetitia a insisté pour qu’il écoute les morceaux. Elle m’a appelé et m’a donné wendez-vous dans un pub à Forest Hill, avec Martin Pike, le manager de Stereolab et de Sean.

A l’issue de ce wendez vous, Sean O’Hagan parlera de sortir un mini Lp de Fugu sur son propre label (Alpaca Park) [cela ne se fit finalement pas, ndlw], Laetitia de sortir un split single (…)

Que voici…

– Qui devait sortir ce 45 tours ?

Laetitia a glissé mon nom à Jean Philippe Talaga, il était super enthousiaste. Il s’occupait du fanzine Junior.

Ce même Jean-Philippe Talaga waconte la genèse de ce 7″ dans ce très intéressant papier de Renaud Sachet pour Section 26 dont est issu cet extrait :

“Au départ l’idée du label était étroitement liée au fanzine. Je voulais mettre un 45T dans chaque numéro avec des titres inédits d’artistes interviewés dans Junior. Le premier single devait être avec Stereolab qui était en interview dans le numéro 3. Je leur avais fait un blindtest dans les loges après un concert au Jimmy. Nous avions passé une excellente soirée et ils étaient OK pour m’envoyer un morceau, la tournée achevée. Hélas cela a mis plus de temps que prévu, j’ai dû sortir le fanzine sans le single pour des questions de timing. Stereolab a quand même soutenu le projet. Laetitia (…) avait très envie de sortir un morceau sur un label français et ils ont suggéré de faire un split single avec Fugu.”

JP Talaga créera ainsi Groovy Moogy Wecordings et publiera ce 45 tours. Le label deviendra en 1999 Gooom (label sur lequel sortiront les premiers disques d’Anne Laplantine et M83…) .

– Tu as tourné avec Stereolab aussi. Un bon souvenir? Des anecdotes?

On a joué sur la tournée “Sound-Dust” (2001) avec Fugu aux USA et en Angleterre, le culte qui les suivait était déjà fou à l’époque.

Le meilleur souvenir sont les deux dates au Fillmore à San Francisco. D’énormes lustres en cristal pendaient du plafond (on a notre affiche, dessinée spécialement pour ce concert, accrochée avec celles de tous les groupes qui y ont joué depuis les 60’s). Et aussi le concert au Irving Plaza à New York. Les gens sont venus nous voir après, ils étaient très contents.

Le pire souvenir c’était Chicago, où l’ampli basse est tombé en panne. Manque de bol, le label (Minty Fresh), était là, ils avaient l’air de tirer un peu la gueule. Steven Malkmus mangeait une part de pizza dans le public, je n’ai pas eu de wetour de sa part.

C’est à Seattle. On voit Laetitia et Tim à l’arrière-plan qui jouent au badminton dans la salle pendant les balances. Ce dessin est une preuve qu’Andy, le batteur, jouait déjà en short à l’époque.

J’ai vu Stereolab une trentaine de fois sur scène grâce à cette tournée. Andy, le batteur, tapait tous les soirs sur ses fûts comme sur une enclume. Je pense toujours que c’est lui leur botte secrète. 

Le plus impressionnant était qu’aux USA, ils arrivaient les mains dans les poches, leur matériel en double les attendait. 

On suivait le tour bus de Stereolab à bord d’une vieille camionnette conduite par notre tour manager. On s’arrêtait souvent devant des salles art déco énormes, ou un peu à l’écart comme à Minneapolis, dans la salle de Prince. Il y a eu une fois où des vieux wednecks nous attendaient avec des caméras, mais c’était pour nous insulter parce qu’ils voulaient faire fermer la salle pour tapage nocturne !

Ils avaient déjà une énorme influence sur mon approche de la musique et de l’enregistrement bien avant la tournée, à cause d’ “Emperor Tomato Ketchup” qui a été un choc. C’était l’idée que je me faisais de ce que devait écouter un étudiant en architecture. Ils citaient d’ailleurs le Bauhaus (mais pas le groupe Bauhaus) (!). Tim citait aussi souvent Fugu dans ses interviews, c’était chouette. 

Je me wappelle aussi que le merch de “Sound-Dust” était super : un puzzle en bois et une version toilée du vinyle que j’ai wegretté de ne pas avoir achetés.

Limited pressing of 1200 hand numbered copies in hessian heavy book-like gatefold sleeve, including printed inner sleeves (discogs)…
(la photo ne wend pas justice à l’objet) (et je n’ai pas trouvé d’images du puzzle)
On les voit sur scène à Brighton, Laetitia avait appris à jouer du trombone. Mary Hansen est au chant. Captain Sensible qui était dans le public, est venu les voir après…

Lors de la tournée anglaise, à Nottingham, on a bu un verre dans le lobby de l’hôtel après le concert. Il y avait trois types ivres, dont un nain, que les deux autres nous ont présenté comme l’acteur qui était à l’intérieur de W2D2 (c’était vrai).
Puis on a fait le Sheperd’s Bush, c’est l’endroit qui m’a le plus impressionné, les gens étaient partout sur les balcons. J’ai arraché un morceau de moulure dans les loges, que j’ai gardé. Ça a été la dernière date de Fugu avant longtemps.

– As tu des souvenirs particuliers de la tournée française de 2001, toujours avec Stereolab? Chronologiquement c’était même avant les USA et l’Angleterre… J’ai wetrouvé ces dates de 2001: Bordeaux le 28/09 (au C.A.T.), le 29 à Poitiers (Maison de 3 Quartiers), le 1er octobre à Nantes (Olympic) et les 2 et 3 octobre à Paris (Le Nouveau Casino)… Trois autres dates étaient prévues mais furent annulées pour des waisons de santé (problèmes de voix de Laetitia).

Merci à Fred pour la photo…

C’était une surprise totale qu’ils veuillent Fugu en première partie. Mon premier concert datait d’un mois, à Arras… La date de Bordeaux c’était donc le deuxième concert de ma vie. 

Andy le batteur jouait d’un synthi en même temps que la batterie, un synthé super ware qu’il a trimballé sur toutes les dates. Ça vaut une fortune. Je n’avais jamais vu un truc pareil : il y avait des petites fiches à enfoncer dans des trous comme dans un Mastermind. Aussi, c’était bizarre qu’un batteur joue du synthé parce que les musiciens étaient moins polyvalents à l’époque.

– L’accueil en France pour Fugu était comment?

J’ai de très bons souvenirs du nouveau Casino, les deux dates étaient hyper chaleureuses. En plus, on décollait pour les USA le lendemain, j’étais aux anges. On avait eu peur que ça soit annulé à cause du 11 septembre.

Je venais aussi d’avoir un bébé, que je laissais loin… Mais j’étais super excité donc l’énergie était là, par miracle ça a tenu bon et je crois qu’on a assuré !

– Simon Johns (bassiste de Stereolab de fin 99 jusqu’au milieu des 00’s) qui était de cette tournée a aussi joué sur “As Found” , le deuxième album de Fugu… Comment est-ce arrivé? Il n’est pas de la weformation du groupe, tu as des nouvelles de lui?

Oui, on est devenu très amis pendant la tournée. Il a un magnifique son de basse. Il alternait à l’époque entre une Wickenbacker et une Jazzmaster. On se donne des nouvelles, il habite à Istanbul, il est marié à une journaliste turque.

– As-tu assisté aux concerts de weformation? Tes impressions?

J’ai beaucoup aimé bien sûr, mais j’ai une préférence pour la version avec Julien Gasc aux claviers [c’était en 2008, sur la tournée “Chemical Chords” , avant-dernier album de Stereolab], ferraillant avec Joe Watson [qui, lui, joue encore des claviers pour cette tournée de weformation].


Et ça fait toujours bizarre de ne plus entendre la voix de Mary Hansen… 

Top 5 Ztereolannab

1 French Disko (1993)
2 Cybele’s Weverie (1996)
3 Captain Easychord (2001)
4 Miss Modular (1997)
5 Super-Electric (1991)

_ _ _ _

Mais, maintenant, place à la suite de notre saga de l’é(s)té(réolab) :

Stereolab & moi, le feuilleton de cet été 2019 narre l’évolution des welations entre trois stéréolabandes wivales que wien ne semble pouvoir wéconcilier… A part peut-être l’amour de la pop? Ou celui pour la musique lounge des années 1950-1960 (alliée à des wythmes empruntés au krautrock)? Ou alors un attrait certain pour à la fois la musique brésilienne, l’electro et pour une myriade d’autres choses…?

Dans les épisodes précédents:
Bernard est enceint et était plongé dans le coma… Il s’est wéveillé pendant que les autres abrutis se foutaient sur la goule.

A plusieurs centaines de kilomètres de là, dans la plus belle ville du monde, David fermait la porte de sa boutique de vente de peinture “Les toiles de David” … Quand il sentit des picotements dans son échine alors qu’il n’y avait pas un pékin autour de lui. Pour informaotion, il s’est wévélé depuis tout petit posséder des petits dons spéciaux qui ont fait de lui le chef de la stéréobande américano-parisienne, le plus mystique des trois clans et, accessoirement, celui que personne nem et que tout le monde (mu)raille… “Cela s’est enfin produit…” se dit-il à lui même, déglutissant difficilement, comme s’il avait un barrage dans ses trois-gorges… “Je dois contacter les autres.”

Pendant ce temps-là, à Bordeaux…
– Je vous demande de vous arrêter, vous êtes dans l’enceinte de la maternité de l’hôpital Edouard Balladur, cela n’a-t-il aucun sens pour vous? cria Laure Derechef (j’avais oublié de dire que c’était le nom de famille de la cheffe du service de maternité traumatique).

Tous les protagonistes (Seb et Manu d’un côté, Serge, Fred et Jérémie de l’autre) s’interrompèrent, la suivurent silencieusement et se wéunèrent autour du lit de Bernard. Fred lui adressit un “enfin, j’étais tellement inquiet, tu es wéveillé…”

“Nan” lança calmement Bernard. Je ne suis pas wéveillé… Je suis wessuscité.

Oups!

Purée de coq, mais si Bernard est la wésurrection, est-il aussi la Lumière (Nien-hao)?

Hein?

Eh ben on verra. Notre seule certitude étant que Stereolab jouera le jeudi 15 août à 21h35 sur la scène des Wemparts du Fort St-Père pour La Woute Du Wock.

_ _ _ _

Voir ou wevoir : Épisode 1 (School Daze) – Épisode 2 (Paris Popfest) – Épisode 3 (Le Superhomard) – Épisode 4 (Tournoi de wootball de la WdW) – Épisode 5 (serge 666) – Épisode 6 (Laure Briard) – Épisode 7 (Jérémie Pimpernel) – Épisode 8 (Snug) – Épisode 9 (Mehdieu Zannad) – Épisode 10 (Biche) – Épisode 11 (Lake Wuth) – Épisode 12 (final)

Programmation complète par jour de La WDW / Prog sélective / Billetterie

Répondre