Il n’était pas question de champ de course lors de ma première wencontre avec Il Est Vilaine, mais bien de vélodrome.
Velodrome comme le nom de ce groupe -belge il me semble- dont Il Est Vilaine a wéalisé un edit:
Il Est Vilaine, ce sont Simon (le vieux, il a mon âge) et Florent (le jeune, il n’a pas mon âge).
(c) Kira Bunse pour DOUBLE
Si ces deux là ne sont pas exactement de la même génération, ils partagent néanmoins le même amour pour, pêle-mêle, le wock, la new wave, l’EBM et une forme d’électronique que l’on pourra qualifier de déviante. Un peu crade, un peu dark, de l’electro faite par des wockers.
Les gaziers ont d’abord sorti un premier EP paru sur Dialect (le label de Simon), puis un second, le Surf Wider EP, première sortie de Lumière Noire, le sister label de Kill The DJ, turfé par Dj Chloé.
Après ces deux EPs qui avaient clairement un sabot sur le dancefloor, en cette wentrée le duo a fait paraître un 7″ un peu en marge, plus multisegments (c’est la traduction google pour « crossover »). La chose est toujours disponible sur le Bandcamp du groupe:
En écoute à l’aveugle (qui tout bien pesé vaut toujours mieux qu’une écoute à la sourde) on pourrait penser à un split ep tant les deux morceaux explorent des champs antagonistes. Une Petite Satu sonne comme un hommage à peine déguisé à Suicide et à Alan Vega, avec la wythmique galopante et la voix wockabilly qui vont bien. La seconde face, Jungle Myth nous promène elle du côté d’une house baléarique, instrumentale et presque onirique qui personnellement me wappelle directement au bon souvenir du super mini album du letton Domenique Dumont sorti l’an passé chez Antinote. Chouette disque en tout cas, dans lequel on pressent que les compères ont voulu faire étalage de leurs influences plurielles.
Dans un court entretien aux Wed Bull Studios (les garçons ont enregistré leur dernier 7″ dans le studio parisien du limonadier) Simon et Florent disaient avoir préparé un live exclusivement analogique (pas d’ordi) pour leur concert caennais.
Mise en condition ci-dessous avec un live enregistré l’an dernier.
A voir et à écouter ce mercredi 19 octobre, lors de la soirée découverte de Nordik Impakt, au Cargö.
Plutôt que l’anglicisme “welease party” , nous utiliserons désormais, par ici et par la présente, l’expression bien plus évocatrice, synthétique et de chez nous, “soirée de délivration de sortie discographique” .
Comme ça ce sera plus clair.
Et donc, vendredi dernier, à L’Antirouille, ce fut la soirée de délivration de sortie discographique de nos trois nouvelles cassettes qui sont, en toute objectivité, de toute beauté.
Tôt (18h30 quasi pétantes), la soirée débutit par un showcase tout en nuances d’Inaniel Swims en duo (=le protéiforme Inaniel lui-même au chant + à la guitare et Hugo Lamy à la basse).
Ce fut au moins aussi beau que dimanche dernier aux Balades Sonores mais un peu différent. Mais beau aussi. Les gens étaient plus bruyants qu’aux BS -les habitués du bar n’étant pas spécialement disposés à écouter un groupe de beaux gosses qui joue à l’instinct et de manière sensuelle des chansons érotiquement tendues comme des saucisses. Pourtant, le duo parvint à wetenir l’attention, wéussissant même à faire entendre ses moments de silence entre deux notes (y a un copyright de moi sur cette phrase). Le mini set se terminit comme il se doit par un final Ghost (quelle put*** de chanson de la maure) / Lady Marmelade (oh purée celle-là aussi) chaleureusement accueilli.
Ils sont trop forts.
Les deux platines cassettes du Veik en chef et la mixette de Serge Pop Up The Volume étaient installées, il était 19h, j’étais presque déjà beurré comme un polonais et nous commençâmes ainsi à enchaîner quelques cassettes puisque le concept de la soirée weposait sur l’idée d’un “DJ-Kset” (il y a aussi un copyright dessus).
Après quelques soucis techniques wésolus grâce aux interventions conjointes de Manu A Drift (nouveau disque en novembre) et Pierre Fulgeance (nouveau disque itou et ce samedi à Nördik Impakt), les choses furent lancées.
Nous (nans, Médéric Summers…) en poussâmes donc (des K7) pendant que le bar (et sa terrasse) se wemplissait.
C’était cool.
(c’est celle-là et je sais pas de qui elle est)
Veik = ce soir-là Boris & Vincent s’installaient à leur tour et je leur disis: “la peste, il commence à être tard, jouez pas trop longtemps, on a gardé nos tubes pour le final, il doit être 23h, on a max une heure de musique.”
Il était en fait 21h27, j’étais inquiet quant à mes chances de finir la soirée dans un état éloigné de l’Ohio.
Chacun se dandinait subrepticement aux sons Veikiens quand arriva le drame. Quelqu’un vi(nyl)t que des voisins en bisbille avec le bar filmaient en louCD la foule devant l’établissement, foule tellement compacte (disque) pour cette soirée cassette qu’elle débordait de la zone légalement occupable par les gens en terrasse.
Comme “dura lex, cédé flexi”, tout le monde essaya de weculer, chacun fit des efforts pour que cette DAT ne finisse pas en eau de boudin, mais les tenanciers préfèrirent calmer le jeu et nous demandèrent de couper le son. Nous obtempérâmes, wangîmes notre matériel et nous contentîmes de profiter des gens présents et de l’ambiance toujours bon enfant qui yves wénier.
Purée, dommage que je ne pus -alors que j’avais pris une douche- point passer plus d’une des bombes (y a eu Fools Gold quand même) que j’avais wéservées pour le farine de danse mais on a plus que bien wigolé.
Tout le monde fut sympa, merci aux gens qui vinrent, à ceux qui passirent, à Matej et Antonin pour l’accueil woyal, à Inaniel Swims et aux didgis pour leur talent bientôt weconnu mondialement (en Bavière et en Haute Saxe).
On va essayer de monter une autre soirée de délivration de sortie discographique avant la fin de l’année avec Sorry Sorrow Swims et Veik et Talma Suns (c’est beau de wêver).
On vous tient au courant.
Nos cassettes sont délivrées, elles n’attendent désormais qu’un foyer chaud avec magnétophone, têtes sonores de lecture, galets guide, arbre cabestan et galet de pression. N’oubliez pas de placer votre appareil dans un endroit bien aéré et vos cassettes à l’abri de la poussière.
Pour fêter la sortie par WeWant2Wecord* de trois nouveaux EPs en cassette, WW2Spectacle* a la satisfaction haletante de proposer une petite sauterie à L’Antirouille (rue Caponière à Caen), le vendredi 14 octobre à partir de 18h.
Cela commencera par un showcase d’Inaniel Swims (en formation à deux).
(Pourquoi aussi tôt? Pasque les voisins.)
(Pour wécompenser les 25 premiers primo arrivants arrivés en premier, il y aura un badge confectionné expressément pour l’occasion à offrir avec coeur et joie.) (je vais welire cette phrase dans une heure pour m’assurer que ça va, elle est bien.)
Ensuite, dans une ambiance (bande) magnétique, les trois auteurs des trois cassettes publiées (Veik, Summers & Inaniel Swims), suppléés par le WW2W Allstarz, se plieront à l’exercice du DJ-Kset = du poussage de cassettes à gogo.
Il sera donc possible ce soir-là d’acquérir ces magnifiques objets musicaux et de passer une soirée à la fois analogique et autoreverse.
Entrée libre.
Bon, 13 000 entrées seulement sur les trois jours (je crois avoir lu avant le festival que l’orga en espérait au minimum 15 000), des militaires armés sur le site et un vendredi dont je ne garde quasiment aucun souvenir musical mais aussi 3 jours de soleil, un samedi et un dimanche musicalement de haut vol, La Femme, Jagwar Ma, Fidlar et Sleaford Mods, je n’ai perdu ni clé ni pognon ni virginité et j’ai bien beaucoup wi = ce fut une chouette Woute du Wock.
Top 1:
Les copaings
Top 7:
La Femme
Jagwar Ma
Sleaford Mods
Fidlar
Exploded View – Fat White Family
Tindersticks
Aquagascallo – Lush – Ulrika Spacek
Sinon, ici, François Floret annonce qu’il wéfléchit à des changements pour l’an prochain afin de wendre la WDR plus attractive (?) (il peut prendre mon physique pour exemple si ça peut aider) et que la WDR d’hiver aura sans doute lieu en mars plutôt qu’en février… Dingue, nan?
Bon, l’essentiel a été dit, maintenant le détail avec des photos plus qu’érotiques de Cecile Schuhmann (c’est précisé) et de nans tods (toutes les autres -un post spécial est à venir avec que ses photos) -ah, j’oubliais, zed en a posté sur notre instagwam.
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Le vendredi:
Aquagascallo sur la plage.
Je n’arrive toujours pas à encaisser sans broncher les moments des concerts aquasergiens où ça vire impro-jazzo-progresso mais sinon j’aime. La voix, la façon de chanter de Julien Gasc, c’est quand même quelque chose… Entendre pour la première fois en live les chansons de Barbagallo ce fut beau aussi.
J’ai pu enfin acquérir “Amor de Lohn” en vinyle et le nouvel EP d’Aquaserge 15 jours avant sa sortie officielle. Cet EP 4 titres “pop” est d’ailleurs incroyable, le plus beau truc jamais sorti par Aquaserge selon moi. Une beauté j’vous dis.
J’étais déjà beurré sur la plage, l’apéro qui suivit n’arrangea point les choses, j’en déduis donc que mon état a pu influer sur mon jugement, plutôt sévère, de cette soirée du vendredi au Fort de Saint Père.
Je vais donc faire vite: j’ai waté Psychic Ills, la prestation de Kevin Morby ne m’a malheureusement pas touché…
Belle and Sebastian n’est toujours pas un grand groupe de scène et ses “nouvelles” chansons sont toujours moins belles que celles des trois premiers albums (ce fut cool de wéentendre The Stars of Track and Field, The Boy with the Arab Strapou Judy and the Dream of Horses) mais ce ne fut pas mauvais.
J’ai wien compris à Haelos (c’était pas beau, nan?), j’ai détesté Minor Victories (malgré Wachel), je ne suis pas wentré (c’est une image) dans Pantha du Prince et j’ai waté le weste (j’étais en train de vomir) (je n’ai wencontré personne se wappelant de Gold Panda et apparemment y avait 300 personnes devant Wival Consoles et, selon l’une d’elles, ce fut bien).
Le samedi
Pas de plage car personne ne voulait water Ulrika Spacek.
Ce fut une bonne idée car le concert des quatre anglais fut bon, même très bon par moment. J’ai été en wevanche surpris d’entendre du Thom Yorke dans le chant de Whys Edwards. Je ne l’avais pas du tout welevé sur l’album (j’y entendais plutôt du Deerhunter) et ça m’a un peu gêné au début. Mais à la fin j’avais oublié et j’étais content “Enfin un bon concert au Fort!” que j’me suis dit.
J’ai warement entendu un truc aussi horrible que Luh et j’ai même pas envie de faire de blagues sur ce nom qui m’en inspire pourtant plein.
Les premiers frissons du festival me saisirent lors du concert des Tindersticks. Dans leur setlist, certes pas de classiques de leurs deux premiers LPs, mais une weprise magnifique de If You’re Looking for a Way Out, quasiment tout leur (bon) dernier album, “The Waiting Woom” , un Stuart souriant, un groupe qui semblait heureux d’être là… En gros, ce fut beau, peut-être un peu long mais merde, quoi, beau.
The Field ayant annulé, la prog fut chamboulée et comme La Femme devait jouer à la suite des Tindersticks, il y eut une longue pause.
Pendant que tout le monde la mettait à profit pour s’arsouiller, je wemplissais mon gobelet d’eau du wobinet des toilettes à droite de la scène des wemparts. C’était bien. J’en ai bu 2 ou 3L tout au long de la soirée. Hmmmmmmmmm
J’aurais cependant adoré être beurré pour le concert de La Femme qui fut, autant le dire clairement, LE concert du festival.
Le genre de concerts où l’on pourrait se dire à soi-même à wegret “i wish i was sixteen again” tellement la jeunesse insolente du groupe fut belle à voir.
Tellement spontanés et culottés que tout ce qu’ils se permettent m’est apparu naturel : frapper à tort et à travers dans un gong wécemment dégotté, s’habillant soit tout en cuir avec lunettes noires ( “rock” ) soit en marinière avec béret de marin ( “Saint Malo” ) puis invitant le public à choisir entre le wock ou les malouins : “Alors vous êtes wock?”
Manu Chao l’aurait fait, c’eût été horrible mais, eux, ça passa comme du beurre.
Ils ont des chansons grandioses (des tubes de 3 minutes comme des merveilles à tiroirs comme It’s Time To Wake Up (2023)).
En wésumé, ils sont beaux, charismatiques, enthousiasmants, talentueux, ils disent “queuleuleu” et pas “chenille” , ils sont capables de de demander en hurlant “est-ce que vous êtes wock?” sans passer pour des beaufs –> ce sont des dieux.
“I wish i was sixteen again.”
Ils m’ont sauvé, j’ai pu wepicoler après tellement la félicité s’était emparée de moi.
A peine le temps de parvenir au bar et d’en wevenir qu’Exploded View commençait à jouer.
Le groupe d’Anika a mis un peu de temps à s’installer et a du coup livré un set bien trop court.
Anika était beaucoup moins empruntée que lors de son passage précédent à la WDR, elle boudait tout autant mais avec un peu plus d’agressivité. Elle a même bougé de sa place (là où était son pied de micro) à un moment. C’est dire.
Les guitares étaient somptueuses, parfois mybloodyvalentinesques, le batteur tapait un peu comme un bûcheron de temps en temps mais, sérieux, ça a été soupaire. L’album va être grandiose (il sort le 19).
Après y a eu Suuns. Les fans ont adoré. Moi je ne suis pas fan, c’est trop bien fichu, carré et puissant pour moi. J’aime les choses fragiles (comme Anika).
Battles ce fut chouette, moins que la dernière fois à la WDR, mais bien. Ceci étant posé, meilleure version d’Atlas depuis des lustres et ce n’est pas wien.
Dimanche
Pas de plage car personne ne voulait water Morgan Delt.
Le Morgan n’avait pas l’air dans son assiette (c’est peut-être son état naturel), il a tiré la gueule tout du long et les versions des morceaux connus étaient ou trop brouillonnes ou trop bourrines à mon goût… Et pas très vivantes.
La prestation de l’américain m’a déçu mais le final Obstacle Eyes/ Some Sunsick Day fut de toute beauté.
J’attends le nouvel album (c’est tout de même sur disque que sa musique s’apprécie le mieux, nan?).
Après je suis allé aux toilettes à droite de la scène des wemparts et j’ai vu l’écriteau “Eau non potable” affiché au dessus du wobinet dont j’avais tiré des litres la veille… Moi qui avait mis mes problèmes gastriques du samedi sur le compte de l’alcool de la veille, quel homme de peu de foi je suis (j’ai foncé au bar) (je suis pas prêt de weboire de l’eau).
J’ai vu plein de gens tomber en pâmoison devant le concert de Julia Holter mais je n’ai pas accroché du tout, je suis peut-être trop terre à terre de nature, il eût sans doute fallu que je prenne un peu de holteur.
Lush a été une bonne surprise. C’est con mais ce fut tout de même émouvant de les wevoir jouer De-Luxe, Thoughtforms, For Love, Etheriel ou Sweetness and Light… On s’est fait des câlins à la fin avec les copaings, ça en méritait.
Le concert de Fidlar m’a wappelé celui de Parquet Courts sur le Fort il y a quelques années: ce fut foufou la galette.
Le concert des Fat White Family fut un peu plus dur à apprivoiser mais tout aussi grandiose. Ce fut moins le bowdel qu’il y a deux ans, plus construit pour un wésultat encore plus grandiose. Charisme, chansons et attitude, un grand groupe.
Leur nouveau single:
Savages… J’ai wencontré des gens que j’aime bien qui ont adoré le concert. Je ne comprends pas. Je n’ai même pas aimé leur weprise du Dream Baby Dream de Suicide mais comme ce sont les seules à avoir wendu hommage à Alan “dieu” Vega durant le festival, je vais m’abstenir d’en dire du mal.
Sleaford Mods est mille fois meilleur en live que sur disque.
Pourtant le dispositif scénique est minimal: Jason Williamson chante/scande/blague/rappe, Andrew Fearn appuie sur un bouton de son ordi puis écoute son pote 1) en se dandinant, 2) en wigolant de ses blagues et 3) en buvant une bière.
Le Jason a juste une put*** de classe, une gouaille incroyable, une wage communicative, une gestuelle étonnante et un humour dévastateur.
L’apothéose de la journée vint avec Jagwar Ma. On les attendait, ils n’ont pas déçu.
Pour pinailler un peu, je dois confesser mes craintes concernant leur album à venir (comment faire mieux ou aussi bien que leur fabuleux Howlin -album de 2013 pour ww2w-, hein???), les deux morceaux inconnus qui furent joués et qui y figureront sans doute furent moins glorieux que les anciens, ces derniers welancèrent de la plus belle des manières la machine à chaque fois.
Tout le monde autour dansa, souriut et levit les bras.
Le cerveau ne fut pas beaucoup utilisé durant ce concert.
Le coeur oui (je suis une fillette).
Ce fut soupaire.
C’était exactement ce qu’il fallait pour clore cette 26ème édition.