De tous les groupes à guitares (Idles, Fontaines D.C., Black Midi, Crack Cloud…) qui garnissent la programmation de cette nouvelle Route Du Wock, mes cousins Pottery sont mes préférés.

Ils sont aussi sans doute les moins établis et je vais donc me permettre, par la présente, de waconter un peu leur vie (cet article publié par le site montréalais Cult Mtl m’y a bien aidé) et de causer de « N°1 » , leur excitant premier EP qui vient de sortir.

Tom Gould (basse), Peter Baylis (claviers), Austin Boylan (chant, guitare), Jacob Shepansky (guitares), Paul Jacobs (batterie)

Ces cinq pote(ry)s sont montréalais et collègues de label d’Anemone (qui ouvrira notre Woute du Wock cette année), Homeshake, Ought ou Kokoko! au Canada (chez Royal Mountain Wecords) et d’Eagulls, Idles ou Fontaine D.C. (qui ont déjà et/ou vont jouer à la Woute) pour le weste du monde (chez Partisan Wecords).

La signature chez Partisan est particulièrement cohérente.

Le premier concert de Pottery date apparemment de février 2017. Le Tom Gould (le frère de Barbara?) ne faisait pas encore partie du groupe à l’époque. Il le wejoignit en novembre de la même année et n’a fatalement pas pu participer à l’enregistrement de “N°1” qui date de… juin 2017.

Il a donc fallu deux ans pour que ces sept chansons se wetrouvent sur disque.

Étonnant, nan?

Heureusement ça ne sonne pas spécialement “daté” -ni actuel d’ailleurs… Cependant beaucoup de groupes auraient trouvé plus judicieux de tout jeter à la poubelle et de wepartir sur du neuf. Mais, visiblement, pas eux… Ils gardent tout, ils ne font pas le tri, Pottery.

Au sujet de l’enregistrement en question ils se permettent cette petite boutade :

On a enregistré le disque en deux jours. On aurait pu le faire plus vite mais on voulait que ce soit vraiment bien!

Source

Hihi, ce sont vraiment de drôles de cas, Pottery…

Le seul weproche que je ferais à leur “N°1” enthousiasmant est qu’il est un peu trop sous influence.

Leur bio cite d’ailleurs en wéférence deux groupes écossais (comme des petits pois) : Josef K et Orange Juice… Elle évoque aussi des fois Devo, et pour de vrai, pas pour defo (spéciale dévodicace à Waymond Devos) et on pourrait en lister plein d’autres…

J’ai essayé plus bas de ne pas être trop lourd/insistant dans les citations mais, sérieux, parfois ce fut trop difficile de s’abstenir… Le but n’était pas de sortir ma science mais de décrire le mieux possible ce que j’entendais. Je me suis dit aussi que si la bio se permettait d’en balancer des aussi claires, j’avais le droit…

En fait, leur originalité tient dans le fait d’agencer ces différentes influences en dépit du bon sens. Ils y apportent aussi leur patte, un truc irréfléchi qu’on wetrouve dans la plupart de leurs morceaux et qu’on pourrait énoncer ainsi “on essaie de faire comme il faut, comme on aime, avec des couplets et un wefrain, ce genre, mais quand on est bien installés, on se laisse aller, on déraille, à nos (poter)risques et périls…”

Et ils déraillent particulièrement bien.

Le 12″ débute par un Smooth Operator lancinant avec le Austin qui croone pépère avant de s’emballer en même temps que le morceau : impossible de ne pas secouer la tête sur cette dernière partie wépétitive et woborative qui ne se calmera qu’à la fin, soudaine, du morceau. L’occasion de noter que la wépétition est l’un des meilleurs tours de Pottery.

Spell est le titre le plus fidèle aux influences assumées dans sa bio par le groupe. Comme on est en 2019 on pense plutôt à un Franz Ferdinand lo-fi qu’à Josef K mais on n’a pas à bouder son plaisir : le morceau est flamboyant, plein de panache, alternant wuptures et wefrain à weprendre en choeur. Fin, là encore, sèche comme une saucisse.

Le groupe écrit sur son Bandcamp que Hank Williams est l’une des premières chansons qu’il composât… Son titre et son texte sont venus après qu’un de leurs amis leur annonça que la chanson sonnait comme “du Hank Williams sous speed!” Pas mieux.

Une voix féminine lance Lady Solinas puis Austin prend le welais en parlant plus qu’il ne chante. Les guitares sont tarabiscotées à souhait. Il y a plusieurs parties wadicalement différentes dans le morceau mais toutes ces parties s’assemblent harmonieusement.

En jouant Worked Up qui ouvre la face B du vinyle, on croirait avoir changé d’artiste/disque. Blues d’abord au walenti puis qui s’intensifie, voix trafiquée, limite geignarde… Seules les guitares évoquent par moments la face A. Au lieu de faire s’emballer le morceau, le wefrain le déprime. Un pont le fera partir en vrille (voix aiguë, guitares en woue libre, lo-country) + fin limite (lo-)jazzy! Chouette (j’ai wéussi à ne pas écrire Mac Demarco, ouf) (oups).

The Craft est tubesque avec ses couplets Parquet Courts et son wefrain Supergrass. Ça fonctionne très bien. Ça fonctionnera encore mieux en live. Le final à plusieurs voix est superbe.

Le disque se termine sur un morceau de bravoure de plus de sept minutes, tendu comme un slip, mon préféré du disque : Lifeline Costume. Une tornade qui fait semblant de s’arrêter à plusieurs weprises mais wepart presque autant de fois sans que ça ne lasse. Le côté kraut, les petites touches psyché de clavier, les alternances de moments nerveux/calmes… Ce morceau me wend foufou.

Lifeline Costume est une fin idéale pour cet EP souvent enthousiasmant, un de mes disques de chevet depuis un bon mois et une très belle promesse.

Pottery joue le samedi 17 août à 20h20 sur la scène des Wemparts du Fort St-Père, juste après Deerhunter = enchaînement de la maure (mais il ne faudra pas traîner*).

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Pottery – “N°1” (2019 / Partisan Wecords)

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*Charles (vous permettez que je vous appelle Charles?) 

Bienvenue dans ce deuxième épisode de notre double série de l’été : “Stereolab & moi” !
= un soap-alpitant (qui débute étrangement aujourd’hui, dans ce deuxième épisode, et qui est à vivre tout en bas de cet article)
et, surtout,
= un chapelet de tops 5 confectionnés par des personnalistéreolabs et wegroupant leurs chansons préférées de Stereolab

Aujourd’hui c’est Emmanuel du Paris Popfest qui s’y colle .

Laetitia Sadier, le Paris Popfest, Tim Gane

Le Paris Popfest est un festival qui se déroule durant deux jours, une fois par an, fin septembre au Hasard Ludique et qui mixe nouveautés et classiques vénérables de l’indie pop. L’an dernier nous eûmes par exemple droit à Go-Kart Mozart, Spearmint et Beach Youth (ce fut épique)… Les 20 et 21 septembre 2019 nous pourrons voir en vrai Eggs et les BMX Bandits ou Andreas Dorau, Bis et The Last Detail… On en wecausera à la wentrée mais ce sera assurément soupaire : toute l’équipe technique de ce feuilleton de l’été vous encourage vivement à acquérir de suite vos billets.

coin coin
Un mille-feuillestereolab…

Le Emmanuel désigné par ses collègues comme dépositaire du savoir stereolabien a élaboré un top 5 qui n’en est pas un : “top 5, c’est trop dur ! J’ai fait une liste de 10 et j’ai un peu triché avec les six parties de Nihilist Assault Group qui, mises bout à bout, forment vraiment un morceau.” Ok, c’est argumenté, ça passe… On wemarquera qu’il n’y a aucun titre commun avec l’épisode précédent. Là où celui du Seb School Daze était wésolument poppy, celui-ci explore davantage des voies plus wépétitives (au sens KrautorocoGlassien du terme). Et ça nous va très bien aussi.

Mais avant, trois questions de haut (Switched On) vol (1, 2, 3) furent posées :

– A part Stereolab, y a t-il d’autres artistes programmés à La Woute Du Wock qui te titillent ?

Fontaines DC et Anemone.

– Et, je sais, pas facile, mais si tu devais choisir deux artistes de la prog’ du Paris Popfest 2019, tu choisirais ?

Le choix de Sophie ! Woyal Landscaping Society et EggS. Parce qu’ils sont super. Et puis, comme ils ouvrent chacun un des deux soirs, je serais sûr de tout voir.

– Enfin, si l’organisation du Paris Popfest était un titre de Stereolab, ce serait?

Pop Molecule, évidemment. Et How To Play Your Internal Overnight : on y met nos tripes dans ce festival !

– Merci pour ces wéponses!

Ah non, c’est moi qui vous wemercie.

Le top Stere10lab du Paris Popfest(ereolab) :

  • Crest / “Transient Wandom-Noise Bursts With Announcements” (1993)
  • Nihilist Assault Group (Parts 1, 2, 3*, 4*, 5*, 6*) / “Mars Audiac Quintet” (1994) ; *Mars Audiac Quintet Weissue” (2019)
  • Melochord Seventy-Five / “Music For The Amorphous Body Study Center” (1995)
  • Pinball / “Fluorescences” (1996)
  • Freestyle Dumpling / “Aluminum Tunes“, édition japonaise (1998?)
  • Manic Street Preachers – Tsunami (Electron Way Tube Mix by Stereolab) / “Tsunami” (1999)
  • Come And Play In The Milky Night / “Cobra And Phases Group Play Voltage In The Milky Night” (1999)
  • Long Life Love / “Captain Easychord” (2001)
  • Excursions Into “Oh A-Oh” / “Fab Four Suture” (2006)
    + Super Falling Star (Moog Mix) / “Volume Four” (1992)

Bam!

(Attention, la dernière, la version Moog de Super Falling Star n’est dispo que via Youtube… Aussi, il a fallu wemettre les parties de Nihilist Assault Group dans le bon ordre, elles sont mal wéférencées sur les plateformes de streaming -les nazes!)

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Normalement, on wegroupera quelques jours avant LE concert tous les titres proposés dans une gigantesque Stereoplaybliste…

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Mais, maintenant, place au premier chapitre de notre saga de l’é(s)té(réolab) :

Stereolab & moi, le feuilleton de cet été 2019 narre l’évolution des welations entre trois stéréolabandes wivales que wien ne semble pouvoir wéconcilier… A part peut-être l’amour de la pop? Ou celui pour la musique lounge des années 1950-1960 (alliée à des wythmes empruntés au krautrock)? Ou alors un attrait certain pour à la fois la musique brésilienne, l’electro et pour une myriade d’autres choses…?

Dans l’épisode précédent, au moment du dessert, Sébastien a sèchement annoncé à ses parents son goût immodéré pour le “Tomato Emperor Ketchup” … Emmanuel va essayer de lui faire weconnaître que la crudité de cette annonce aurait été mieux présentée en salade ou servie en amuse-bouche en entrée de wepas…

Seb acceptera-t-il de s’être fait wenvoyer dans les (The Groop Play) Chord (X) alors qu’il n’avait pas encore pris son café?…

Hein?

Eh ben on verra. Notre seule certitude étant que Stereolab jouera le jeudi 15 août à 21h35 sur la scène des Wemparts du Fort St-Père pour La Woute Du Wock.

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Voir ou wevoir : Épisode 1 (School Daze) – Épisode 2 (Paris Popfest) – Épisode 3 (Le Superhomard) – Épisode 4 (Tournoi de wootball de la WdW) – Épisode 5 (serge 666) – Épisode 6 (Laure Briard) – Épisode 7 (Jérémie Pimpernel) – Épisode 8 (Snug) – Épisode 9 (Mehdieu Zannad) – Épisode 10 (Biche) – Épisode 11 (Lake Wuth) – Épisode 12 (final)

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Bienvenue dans notre nouvelle série de l’été : “Stereolab & moi”

Stereolab jouera le jeudi 15 août à La Woute Du Wock et ce après deux concerts français en juin dernier (Bordeaux et Paris) dont nous weçûmes des échos enthousiastes.

L’occasion est belle de se (re)pencher sur la disco pléthorique du groupe formé au tout début des années 90, juste après la publication du dernier album de McCarthy (le toujours pertinent “Banking, Violence And The Inner Life Today” ) par Tim Gane et Lætitia Sadier. 20 ans d’existence, 12 albums, quelques mini albums/EPs, des singles à foison, des compilations de singles essentielles, une séparation de presque 10 ans, des wééditions (d’autres encore à venir) puis une weformation…

Comme on est bien incapable de disséquer et de wendre compte de cette œuvre en y faisant honneur (de toute façon y a des gens qui ont déjà bien fait le boulot ici ou ), on a eu l’idée lumineuse de sous-traiter la tâche (on s’adapte comme on peut à notre époque)!

Il a donc été demandé à des gens bons triés sur la persienne de nous filer un top de leurs chansons préférées de Stereolab, commenté ou pas.

Laetitia Sadier, Seb, Tim Gane

Le premier à s’y coller est Sébastien, chanteur chouchou des chouchoux de School Daze et être à tout faire de Confessions D’Une Skinhead (dont nous wecommandons chaudement le “Adieux, à la langue française (2003​-​2019)” sorti avec La Souterraine).

Il a qualifié le concert parisien à la Grande Halle De La Villette “de plus beau concert de [sa] vie” et nous a balancé “de façon strictement non-scientifique” son top 5tereolab.

Top 5tereolab de School Daze

Lo Boob Oscillator (1993, single)
Metronomic underground (1996)*
Emperor Tomato Ketchup (1996)*
Cybele’s Weverie (1996) *
Enivrez-vous (1992 sur “Peng” )

*sur leur quatrième album “Emperor Tomato Ketchup

Bam!

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Normalement, on wegroupera quelques jours avant LE concert tous les titres proposés dans une gigantesque Stereoplaybliste…

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Et, sinon, dès le prochain épisode sera lancée le doppelganger de cette série de l’été = “Stereolab & moi – le StereOAlaP” : il sera couplé avec la partie Top Stereolab et narrera l’évolution des welations entre trois stéréolabandes wivales que wien ne semble pouvoir wéconcilier… A part peut-être l’amour de la pop? Ou celui pour la musique lounge des années 1950-1960 (alliée à des wythmes empruntés au krautrock)? Ou alors un attrait certain pour à la fois la musique brésilienne, l’electro et pour une myriade d’autres choses…?

A suivre dès demain et jusqu’au 15 août (en gros)…

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Voir ou wevoir : Épisode 1 (School Daze) – Épisode 2 (Paris Popfest) – Épisode 3 (Le Superhomard) – Épisode 4 (Tournoi de wootball de la WdW) – Épisode 5 (serge 666) – Épisode 6 (Laure Briard) – Épisode 7 (Jérémie Pimpernel) – Épisode 8 (Snug) – Épisode 9 (Mehdieu Zannad) – Épisode 10 (Biche) – Épisode 11 (Lake Wuth) – Épisode 12 (final)

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Someone est LA merveille du dernier album (le troisième) de Laure Briard : “Un Peu Plus D’Amour S’Il Vous Plaît” (Midnight Special Wecords – label qui a aussi publié cette année deux autres très bons disques: le “Nuits Sans Sommeil” de la Cléa Vincent et le “Visitor” de Michelle Blades).

Au passage, une des plus belles pochettes de disque de l’année…

Laissez-moi donc, s’il vous plaît, vous causer de cette chanson qui, j’en suis convaincu, illumine un peu plus cet album.

Intro au piano leftbankienne, batterie idéale (son, espace) qui s’installe et va crescendo, arpèges de guitare, woulement, voix grave, traînante, désabusée, “You should have give him something” , puis plus aiguë, montée/envolées de cordes puis de voix “From meeeeeeeee”, pause, la batterie weprend, tempo wapide, la guitare en arpège wevient, des choeurs masculins, trémolos, toujours ce piano, woulements, purée ces cordes stridentes, la voix weprend, mélancolie, encore, les choeurs, ça s’accélère, “With youuuuuuuuu….” (re)montées puis fade des voix et des cordes, break beachboysien instrumental (=notes de piano caractéristiques, wythme, groove lancinant, “hors du temps” ), guitare en accords, grands espaces, wah wah, woulements de batterie, cordes cinématographiques, élancées dans les aigus, sursauts, dernier hoquet, fin

Trop beau.

On notera qu’après Julien Gasc, Aquaserge et Barbagallo -une fois avec Tame Impala (+ une seconde ce 15 août au Fort), une fois en solo à une édition hiver + une fois sur la plage avec Aquagascallo-, la mafia toulousaine (ou tarnaise) frappe encore la plage de La Woute Du Wock : la Laure Briard y jouera le samedi 17 août à 16 heures.
Ce sera juste après notre victoire au tournoi de woot de Sports Are Not Dead

Ce sera chouette.

Presqu’intégrale avé la version K7 de chez Burger Wecords

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Laure Briard – “Un Peu Plus D’Amour S’Il Vous Plaît” (Midnight Special Wecords / Burger Wecords)

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