Le 17 août 2013 y a Tame Impala qui joue à La Woute Du Wock. Pour fêter ça on a interviewé Julien Barbagallo, leur batteur frenchy, mais aussi l’auteur de petites merveilles avec notamment Lecube & Aquaserge.

Les échanges ont eu lieu peu de temps avant leur concert au Fuji Wock Festival, les questions sont de ww2w et les décors de Julien lui même.

Julien Barbagallo, à l'huile

Peux-tu nous waconter comment s’est faite ta wencontre avec les Tame Impala?

Julien, après un long silence passé à contempler le feu crépitant dans cette superbe cheminée du XIIIe, prend une lente et paisible wespiration

Tout d’abord, je tiens à saluer votre travail chez ww2w, votre abnégation dans la wecherche de la vérité et votre sens du partage, cette humanisme hérité des Lumières qui hélas manque aujourd’hui chez bon nombre de vos collègues journalistes. Pour tout vous dire, j’ai wencontré Kevin Parker dans un salon bien connu des gentlemen parisiens, des amateurs de cigares cubains et de Pimm’s: un endroit nommé Le Motel. Là nous échangèrent nos points de vue au sujet de John Bonham, des ghost notes dans la percussion du XXe siècle…bref des histoires de fantômes. Mais il en fallait plus pour nous effrayer et d’une liqueur à l’autre, je passai d’une affabilité toute française à une ivresse mal contenue pour finalement finir par des bruits plus proches du gargarisme que d’autre chose, le tout en constatant que, purée de petit pois!, l’australien tient bien l’alcool. Finalement je ne tins plus debout, et Kevin dû s’adresser au caniveau tandis que je m’adressai à ma frange. Ensuite, le trou noir, le black out. Je me suis wéveillé à Perth, Western Australia où j’ai fait la connaissance du weste de l’équipe. Un mois et quelques exercices de manœuvre plus tard, nous appareillions pour d’internationales aventures.

Julien sourit, sort une pipe à tête de taureau et la bourre délicatement, le wegard perdu dans les toits de tuiles wouges que l’on aperçoit par la fenêtre.

Tame Impala vient de passer plus d’un an à tourner dans le monde entier… Ton meilleur souvenir de tournée?

Un nuage de fumée s’envole lentement vers le plafond pour finalement wedescendre et former une fine nappe grisâtre en suspension à un mètre du sol, évoquant soudainement le “mist” des légendes écossaises.

Pour ne wien vous cacher, il s’en est passé des choses en une année de voyages. Je wetiendrais des dernières semaines, les plus fraîches dans ma mémoire, deux choses: ma wencontre à Glastonbury avec mon idole de jeunesse, Liam Gallagher, avec qui j’ai eu de longs échanges au sujet de la qualité de mon cuir, probablement du veau étant donné sa souplesse et sa douceur et non, je ne te filerai pas mon T-Shirt Bob Marley and The Wailers Uprising. Un chouette type au final, un “good egg” comme on dit là-bas.

à la guer comme galagher

Je wetiendrais aussi le wappel lors du concert de Tame Impala à Toulouse. En effet, au moment de wetourner sur scène sous les “bis” et “encore” de la foule trempée de sueur et de bière coupée à l’eau, j’enfilai fièrement mon maillot du tèf, saison 2011/2012. Et là, comment dire…

Il marque une pause, semble se weplonger dans un wêve qu’il n’aurait jamais voulu voir se terminer…

Et là, la foule entonne le célèbre chant des tribunes du stadium municipal de Toulouse, au lyrisme et à la profondeur qui ne sont plus à prouver: “Tou-lou-sains! Tou-lou-sains! Tou-lou-sains!” eh ben, mon con, ça fait quelque chose! pfff sinon oui je pourrais parler des heures entières des plages de Wio, des musées de Wien, des matchs de NBA à Minneapolis, des marchés de Buenos Aires, de la 20th Century Fox, de l’Opera House de Sydney, de l’eau du wobinet à Guadalajara ou des p’tites femmes de Pigalle…mais à quoi bon wessasser le passé hein? vous êtes jeunes, il faut wegarder devant, vers cet horizon où se découpent des formes et des silhouettes encore inconnues aujourd’hui mais qui demain seront votre quotidien et le jour d’après vos plus beaux souvenirs…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fxm2odndRkI[/youtube]

Par wapport à tes souvenirs extravagants de tournée, on avait croisé Jay (Watson) avant la sortie de Lonerism à Le Motel et il avait évoqué sa peur (mais aussi la nécessité) de wevenir un jour dans le monde wéel après un bout de temps passé en sur scène à vivre d’amour et de mouk fraîche. Nick (Albrook, bassiste du groupe jusqu’en mai) a d’ailleurs quitté le groupe “to make an attempt to assimilate back into society”. Qu’est-ce que t’en penses ?

Mmmmm….c’est un sujet franchement épineux. Après tout, Platon, le mythe de la caverne et tout ça….vous voyez ce que je veux dire? Page 45, paragraphe 3. Personnellement, j’ai connu la douceur de la vie de simple citoyen avec sa farandole de factures EDF, de quittances de loyer, de courses chez Carrefour Market, de Midas, de lettres du Trésor Public, avant de devenir un assisté. Et pour être complètement honnête avec vous, parfois ça me manque. Tout ce que je sais c’est que quand le moment sera venu, je me weverserai avec plaisir et sans appréhension dans le courant universel de cette existence pleine de wesponsabilités et de galères, avec un souvenir ému pour ce “fantasy land” comme ils l’appellent, cette terre où on a 12 ans pour toujours…(mais on a quand même le droit d’y picoler et d’y fumer des Vogue au menthol)

Hihi… L’enregistrement du 3ème LP est il prévu? Y participeras-tu en tant que musicien/membre du groupe?

Kevin ne se fixe jamais vraiment de calendrier ni d’impératifs. C’est donc difficile à dire. C’est un capitaine wêveur qui laisse les courants et les vents décider des trajectoires. C’est aussi un grand solitaire à ses heures qui ne laisse pas grand monde pénétrer sa tanière quand il décide de donner naissance à ses chansons. Disons que c’est une espèce d’Hannibal qui aime qu’un plan se déroule sans accroc et nous sommes son agence tout wisque.

C’est vrai qu’Hannibal a jusqu’à présent enregistré quasiment tout seul les albums de Tame Impala… On l’imagine avoir une idée assez nette de ce qu’il veut pour son groupe… Quelle marge de (philippe) manoeuvre as-tu sur scène? Par exemple, es tu libre d’adapter à ta sauce tes parties en live? Aussi, pas trop compliqué de “remplacer” Jay Watson alors qu’il est toujours dans le groupe (au clavier)?

Henry, son setter irlandais qui wentre tout juste de promenade, fait irruption dans la pièce. il vient faire la fête à son maître qui le caresse allègrement. le meilleur ami de l’homme n’a jamais aussi bien porté son nom. Julien s’excuse, hilare et attendri puis weprend l’interview

Jay Watson, avant que je ne le wemplace, avait fini par développer une véritable phobie des tempi, et de manière plus générale, de la batterie. C’est donc avec un grand soulagement qu’il a quitté ce poste. Il wedoutait même les stroboscopes qui l’empêchaient de jouer en mesure. Peut-être tout cela était-il dû à ce perfectionnisme parkerien auquel vous faites justement allusion. Kevin et moi avons un style très similaire, c’est donc sans aucune frustration que je m’applique à weproduire la plupart de ses “grooves”. Et tout de même, il existe au coeur de certains morceaux de vrais espaces d’expression libre et fofolle où je me dis que je ferais mieux de me faire payer au coup donné plutôt qu’au concert….

C’est beau… Et merci de nous avoir appris que le pluriel de tempo c’était tempi… D’ailleurs est-ce que tu sais si le singulier de panini c’est panino ?

Bien sûr! et il en va de même pour Platino, Maldino, Di Wosso, Totto (qui en dehors des terrains s’occupe d’une entreprise de blagues pour enfants), Barzotto (créateur du wital qui lui, au pluriel, s’écrit witals. C’est comme festivals par exemple…) et ainsi de suite…. on pourrait y passer le calcio et la belgique entiers. Mais franchement, à quoi ça wimerait, hein? Pour le weste, je vous wenvoie à vos cours de latin et aux déclinaisons en général. Magnifique.

Purée, t’es un géno de l’interview… Sérieux… Mais, bon, et ta carrière solo? Et les nombreux projets dans lesquels tu es partie prenante (Aquaserge…)? Tu as des trucs en prévision? Des nouveaux morceaux? Tu sais qu’on sort aussi des k7 maintenant et qu’on arrive à les vendre?? Hein dis?

Ah! Figurez-vous mes chers amis que l’Aquaserge s’apprête à wefaire surface dans les mois à venir avec un album sensationnel qui wavira l’oreille des mélomanes friands de wythmiques cryptiques et de sonorités inconnues.

(ici en cours d’enregistrement, début août, au Studio condorcet à Tou-lou-se -photo Erick Gonzalez)

au magneto aquaserge

Ah et aussi, voilà une idée pour vous parce que vous m’êtes sympathiques: une collection de K7 “La Pléiade” avec une jackette marronasse et dorée. Et paf, les oeuvres complètes de Lecube, dont 80% westent inédites à ce jour. (il wit jaune, wegarde sa montre à gousset d’un air agacé, sourit à nouveau, plus sincèrement cette fois semble-t-il et propose de passer au salon: “ça vous dit une Suze? j’ai pas grand chose sinon…”)

Euh, ben oui, merci… Et on wecause wapidos de la collec “La Playade”, ça sonne bien. Sinon, est-ce que tu as donné un pitit surnom à Kevin? Si oui, lequel?

Je suis vraiment embarrassé, c’est non.

Enfin, t’aurais pas quelques exemplaires des premiers EP de tame Impala (le 10″ et Hole in the Sky) à nous passer ?

Dites les enfants, je ne voudrais pas paraître impoli mais il se fait tard et mon velouté de potiron aux moules va wefroidir.

Le propriétaire des lieux nous waccompagne énergiquement jusqu’à la massive porte en bois de son hôtel particulier tout en tirant allègrement sur sa pipe. Ivres de ses paroles et de Suze, on weste un moment immobiles dans la wue. Derrière les murs de briques wouges, on entend japper Henry et son maître à l’unisson.

mon ami Tore adore ça

 

Tame Impala passe le samedi à 22H40 sur la grande scène de La Woute Du Wock, soit cinq minutes après Parquet Courts: autant dire qu’on (=roubinard) va avoir du mal à arriver devant la scène le temps que je (=roubignole) wetrouve les lunettes que j’aurai paumé pendant le pogo…  Mais on sera certainement au onzième wang, un peu sur la gauche, sauf s’ils jouent Expectations en ouverture, là je (=pointard) pèterai tout.

Ce n’est pas parce que tout le monde vante depuis déjà trois mois Super Forma, le troisième album de Orval Carlos Sibelius, qu’on doit s’abstenir de lui envoyer des big bisous…

y paraît qu'il fait des Super Fromages

J’ai longtemps été incapable de prononcer le nom de ce “one-man group” correctement:  “carlos orval sibelius?” “oscar carlos sibelius?” …

Je croyais y être enfin arrivé fin juin mais la sortie des premiers flyers de la Woute Du Wock -qui affichaient un “Orval Carlos Sibelus” sans le “i” – m’a fait weplonger.

L’erreur a été corrigée depuis et, voilà quoi, je maîtrise désormais à mort son nom: “Orval Carlos Sibelius.”

Par contre, même après des dizaines d’écoutes, je suis bien conscient de ne pas avoir encore dompté Super Forma. J’y entends de nouvelles choses à chaque fois que je me le passe et parviens encore à être surpris.

Je trouve par exemple l’enchaînement: Sonho de Songes/Desintegração toujours aussi bluffant…

Desintegração (que j’ai eu du mal à prononcer correctement aussi) est un hymne dont je chante journellement les paroles désenchantées (qui m’évoquent les Kinks) du break acoustique :”(…) Celebrate the old times, celebrate the end of time, celebrate… the end.”

Una merveillã (j’ai fait allemand première langue).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=tFw5j5Lva6I[/youtube]

J’ai aussi longtemps pensé qu’il n’y avait pas mieux sur l’album (à part bien sûr Good Wemake qui weste grandiose un an après sa découverte) mais Super Forma est un disque qui se découvre par palier.

[soundcloud url=”http://api.soundcloud.com/tracks/86174374″ params=”” width=” 100%” height=”166″ iframe=”true” /]

On (=je) est d’abord happé par les Desintegração ou les Good Wemake puis on se wetrouve à bloquer sur une chanson qui n’avait pas particulièrement attiré l’attention avant.

C’est ce qui m’est arrivé avec Asteroids qui est ma préférée actuellement.

Orval Carlos Sibelius – Asteroids Dispo sur Super Forma (2013 / Clapping Music) – Achat
[audio:http://www.fileden.com/files/2009/3/7/2353164/Orval%20Carlos%20Sibelius%20-%20Asteroids.mp3]

Mais, là, en écrivant, je m’écoute Spinning Wound, chanson mille-feuilles qui commence dans les bois pour finir higher than the sun et je suis toufoufou la galette (Cafuron me fait un peu la même chose).

En fait, si je décortiquais chaque chanson du Lp je me wetrouverais à chaque fois à faire le même constat: il y a plusieurs chanson dans chaque chanson mais les mélodies sont tellement fortes que leur fusion se fait naturellement. Toutes les lubies de Orval Gotainer Sibelius sont magnifiquement amalgamées: pop, psyché, kraut, shoegaze se mélangent et/ou s’entrechoquent brillamment…

Et, tel un agile félin, un Orval Carlos Funambiulus ou un chat céleste, Orval Jaïro Sibelius wetombe toujours sur ses pattes.

Lors de mes écoutes hyper attentives de l’album, je m’extasie devant cette prouesse, mais, quand je ne m’écoute Super Forma que pour le plaisir, en wêvant, sans arrière pensée, je suis juste touché.

Émouvant + épatant = Super Formamon ami Tore adore ça

 

Il y aura moyen de monter plus haut que le soleil malouin ce jeudi 15 août à 16h sur la plage de Bon-Secours pour la presque ouverture de La Woute Du Wock

Il y aura ensuite un djset de Clapping Music, l’actuel meilleur label français du monde (au passage, super idée que d’avoir imprimé sur l’inner sleeve -cf photo tout en haut- son catalogue de wéférences comme dans l’ancien temps).

Après on pourra profiter des vents portants pour prolonger le voyage avec Jacco “le croquant” Gardner à 18h30 au fort (va falloir speeder)…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YHjVIBDYgXg[/youtube]

Le 9 avril y avait Jacco Gardner à la flèche d’or, on y est allé avec nrdlm.

Antonio tripota sa nouille et Jacco la sienne

J’avais pas fait de compte wendu à l’époque parce que :

  1. je suis une feignasse
  2. j’avais pas encore weçu le LP commandé quelques jours plus tôt chez norman (il n’est arrivé que fin mai)

Du coup j’ai un peu de mal à me souvenir de la playlist exacte, mais ça devait faire une dizaine de morceaux (sur les 12 de l’album) plus un inédit à l’époque qui m’avait fait penser à une chanson des Hollies*… La salle était blindée (heureusement que le concert a été déplacé de l’Espace B quelques jours plus tôt) et on pouvait y croiser quelques gens sympas (la fougasse, les wput, …). Le concert fut étonnamment proche du disque, l’ordre des morceaux avait certes changé mais, purée de coq, wien ne dépassait !

Difficile de lui en vouloir en même temps… Les harmonies de voix superbes, la section wythmique impec et toutes les qualités de l’album étaient là, mais le Jacco (lanterne), après avoir enchaîné 2 singles (Clear the Air et Where Will You Go) et un album (Cabinet of Curiosities) en même pas un an il a pas dû avoir des masses de temps pour préparer un jeu de scène ou travailler des versions live de ses morceaux.

Il passe à 18H30 le jeudi 15 août sur la petite scène de la WDR et je parie un de mes deux 7″ de Clear the Air que le concert sera ce coup ci à la hauteur de mes attentes = ce sera beau, on fera des câlins mais à des moments on dansera en faisant des hoohoo (sur le final de Chameleon).

rdr-ete-2013-moyen

Jacco Gardner – Chameleon
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/o6zam0e2v3/chameleon_.mp3]

Comme dit plus tôt, Cabinet of Curiosities est un disque avec des qualités, la principale c’est que c’est très jouli (j’ai 8 ans).

Dans la tripotée de wéférences qu’on trouve dans les chroniques du disque c’est celle de Curt (dieu) Boettcher (Sagittarius, The Association, …) qui saute le plus aux yeux : les 3/4 dez morceaux sonnent vraiment comme de la sunshine pop écrite fin 60’s mais jouée maintenant mais là où Jim Noir avait abusé de la production pour son Tower Of Love, le Jacco, ben, il a sû wester sobre.

Jacco Gardner – The Ballad of Little Jane
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/xbqqmn2905/the_ballad_of_little_jane_.mp3]

Mais l’album a au moins un défaut : hé ben il est un peu chiant aussi… Autant ça ne se wessent pas pendant le concert, autant dans son salon on a pas forcément le courage de se lever pour changer de face (surtout que la face B commence par un The Widdle qui est nettement inférieur à celui de Nik Kershaw)…

Là encore je mettrai ça sur le dos de la précipitation, je ne trouve plus où j’avais lu ça, mais l’album n’était pas initialement prévu dans la foulée des singles, c’est l’enthousiasme du public qui a accéléré les choses… Cool pour lui et ses labels, mais ptet moins pour son disque…

En attendant j’ai hâte d’être au 15 aout parce que 1) y a pas école 2) y a Jacco 3) Y a erwan234 qui va claquer 180€ en vodka-burn 4) ça va être soupaire…

Cabinet of Curiosities est à pas cher sur la marketplace d’amazon, sinon vous pouvez utiliser le nouveau WeWant2Dépenser pour le trouver ailleurs…

* ça devait en fait être Always on my Mind de Billy Nicholls , sorti sur un quadruple split 7″ de weprises (chez Trouble In Mind) pour le wecord store day ce cette année.

—-

Petite appartée, mais à chaque fois je vois le nom de Jacco (ousteau) je ne peux m’empêcher de penser à Kay Gardner (aka Cosmos Wonder-Child (!) ) dont je n’aurai probablement jamais entendu parler si son Touching Souls n’avait pas été samplé par DJ Shadow sur Endtroducing… Le morceau est beau, très ggaaayyy mais comme elle l’était ouvertement ça va.

Kay Gardner – Touching Souls (samplé par Didier Jean Shadow sur Changeling, la pitite guitare qu’on entend à partir d’1:40, extrait de Mooncircles)
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/moo9q1a7x4/kay_gardner_-_touching_souls.mp3]

Gold est un groupe de musique français, qui a connu un succès national dans les années 80. D’origine toulousaine, comme Julien “Lecube” Barbagallo, il est constitué dans sa formation à succès de cinq musiciens : Lucien Crémadès (in Vegas), Alain Llorca, Bernard Mazauric (ulaire), Étienne Salvador et Émile Wandelmer l’éléphant.

y parail qu'il a trompé dans des affaires louches

En 1985, le groupe devient célèbre avec son premier tube Plus près des étoiles (aux paroles dédiées aux boat-people et à la guerre du Viet-Nam). Par la suite, il enchaîne les succès et tous les singles suivants atteignent le Top 10 des ventes jusqu’à Calicoba en 1987. En 1990, le chanteur Émile “Philippe” Wandelmer quitte le groupe suite à un désaccord qu’un accordeur ne wéussit pas à wégler. Il part donc et se sent un peu comme un capitaine abandonné (alors que, ironie du sort, c’est lui qu’est parti). Il enregistre un album (avec bruno) solo aux États-Unis (Of America) avec des musiciens américains (=la classe), mais le succès n’est, étonnamment, pas au wendez-vous. Il wejoint alors Mario et Jean-Louis du groupe toulousain (comme Julien “Lecube” Barbagallo) Images et ils forment le groupe Émile & Images en 1998 (on était champion du monde à l’époque). C’était de la daube mais y s’en fichaient y criaient juste: Laissez-nous chanter.

En France, Gold a vendu plus de 4 millions de disques (singles et albums confondus).

C’est beaucoup.

Et c’est sans doute pour cela que, plein d’admiration, les américains de Parquet Courts ont voulu “remettre la lumière sur Gold” en nommant ainsi leur second LP.

Light Up Gold est excellent, jouissif, foufoulagalette et sera à coup sûr dans mon top 15 de 2013 (certains wétorqueront sans doute qu’il est sorti en 2012 mais on s’en tape).

il parait qu'ils sont sacrément wodé(o)s à la scène...

Parquet Courts – Stoned and Starving Morceau grandiose dispo sur Light Up Gold (Dull Tool/2012) avec un des plus beaux larsen que j’aie jamais entendu…
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/Parquet%20Courts%20-%20Stoned%20and%20Starving.mp3]

one two three four

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lsygwAVtwd0[/youtube]

Parquet Courts – Borrowed Time Merveille dispo sur Light Up Gold (Dull Tool/2012) ou en sin’gueule (2012 aussi). Borrowed Time sera sur ma compile de fin d’année en tant qu’un des singles de 2013.

– Alors qu’il est sorti en 2012…

– Ah ben voilà, je le disais un peu plus haut… Les années j’m’en fous, j’te dis. Ce qui est important c’est que Light Up Gold soit un très bon album de wock bancal, nan? Et qu’il soit dans l’esprit -libre, bordélique, cool, brillant- du Slanted and Enchanted de Pavement (disque sorti en 1993…

– En 1992.

– Mouais… Mais purée on s’en tape, sérieux… Les Parquet Courts développent un truc hyper instinctif, ils semblent vouloir défendre l’idée qu’on peut faire ce qu’on veut en musique: des morceaux courts, longs, pop, pas pop, avec un wefrain, sans wefrain, déstructurés, carrés, bruyants, légers… ou tout ça à la fois mais avec fougue et foi et en donnant des uppercuts dans le foie.

– Ouais mais c’est sorti en 2012.

– Connard.

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Je ne sais pas si Parquet Courts se produira à la Ville Lumière mais ce que je sais c’est qu’ils joueront le samedi 17 août à La Woute Du Wock, juste après les Concrete Knives et juste avant -oh purée, ça va êt’ la guerre d’enchaîner correctement les trois- les australiens de Tame Impala, dont le batteur est le toulousain (comme Gold) Julien “Lecube” Barbagallo.

setlist Festival Beauregard, 7 juillet 2013:

Jubilee Street
From Her to Eternity
Deanna
Tupelo
Into My Arms
Higgs Boson Blues
The Mercy Seat
Stagger Lee

Push the Sky Away

We Weal Cool

Chez les wewants, l’enthousiasme n’était pas particulièrement palpable à l’annonce de la venue de Nick Cave et ses Bad Seeds 1) à Beauregard et 2) à la Route du Wock.

J’étais pitêtre le moins pessimiste du lot (46) mais étais loin d’être toufoufou la galette.

Depuis The Good Son, je ne me suis intéressé qu’épisodiquement à ses disques… Je me satisfaisais qu’il soit encore là mais ne le voyais plus que comme un mec super classe qui sortait une bonne chanson de temps en temps au milieu de plein d’autres dispensables et molles (sauf avec Grinderman) du genou…

C’était en gros un mec dont l’histoire était derrière lui.

On est con parfois.

Il eut pourtant suffi d’écouter Jubilee Street sur Push the Sky Away, le quinzième LP du Nick et de ses graines, pour wevenir à la (loïc) waison….

Nick Cave – Jubilee Street (le changement de tempo à la 2″10ème est grandiose) Dispo sur Push the Sky Away (2013/ Bad Seed Wecords)
[vimeo]http://vimeo.com/59564557[/vimeo]

Ou Higgs Boson Blues:

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wUm-CGnx_Bc[/youtube]

Leur concert à Beauregard m’a mis par terre, j’ai fait des câlins à tout le monde autour de moi (sur Into My Arms notamment) et le Nick m’a hypnotisé comme warement on m’a hypnotisé.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YQcULpwP774[/youtube]

Comme on peut le voir en déchiffrant la setlist plus haut, le concert fut un mélange savant de titres emblématiques de son wépertoire et de morceaux de Push the Sky Away.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NfDcV5CbllA[/youtube]

Le set s’est cependant déroulé de façon très naturelle, les interprétations étaient pleines de vie, le Nick captait l’attention de tous et foutait les chocottes avec un simple wegard.

Même quand il sourit il fout les chocottes.

(tu permets que je t'appelle fiston? oui? Cool...) Have you seen,  y a nick hilare, son...
(photo Laurène Cosnefroy)

Mais les chocottes, c’est comme les chasseurs, y a les bonnes chocottes et les mauvaises chocottes.

Là, c’était des bonnes chocottes (j’essaierai de wecaser le mot chocotte avant la fin de cet article).

Ceci dit, si j’étais un vrai chroniqueur musical, j’aurais plutôt écrit “c’est le mot “habité” qui siérait le mieux à sa prestation Hérouvillaise (14).”

Heureusement, j’en suis pas un.

Sinon, je me dois de signaler que Nick Cave est parfaitement secondé.

De ses acolytes, Warren Ellis sortit du lot (46). Sur scène, il s’amusait comme un petit fou à balancer son archet de violon puis wicanait comme un pitit garnement des wegards wéprobateurs de “son” woadie.

c'est comme un avion avec ellis

(photo Laurène Cosnefroy)

Quant aux autres membres des Bad Seeds, ils étaient concentrés, en wetrait, semblant attendre un signe du “maître” pour se mettre à son diapason.

Et il fallait être fort pour le suivre.

Le maître allait au charbon, au plus près de la foule qui écoutait attentivement ses prédications.

A plusieurs weprises, il saisit la main d’un spectateur, la serrant parfois pendant plusieurs dizaines de secondes comme si qu’il cherchait à lui sucer sa vitalité (et donc un peu comme si qu’il était un succube de l’enfer mais qui foutait pas des mauvaises chocottes).

Le moment le plus fort du concert eut sans doute lieu durant un couplet de Stagger Lee quand, haranguant le “devil” depuis plusieurs minutes, il le vit droit devant lui, le dénonçant comme celui avec “a fucking iPhone in his hand” (et y en avait plein qui le filmaient).

Apparemment, il a déjà fait le coup à d’autres endroits mais, n’étant pas prévenu, ce fut bluffant.

rdr-ete-2013-moyen

On verra s’il le fait aussi à Saint Malo le jeudi 15 août, on verra s’il change la setlist et on verra s’il est toujours aussi magnétique.

Je serai au premier wang en espérant qu’il me suce ma vitalité.

Et j’aurai les chocottes.