Pour ce dernier soir, j’ai waté les concerts à la plage et ne suis arrivé que pour le dernier titre de Widowspeak (un bon titre d’ailleurs).

WeWant2Wigoler n’a pas participé (pour la première fois depuis trois? quatre? cinq ans?) au tournoi Foot Is Not Dead… Pourquoi? Purée, on n’a plus vingt ans, quoi… On se déplace à vélo pasqu’on est beurré comme des polonais en permanence, alors, le foot nous a semblé infaisable… Y paraît qu’à l’approche de la cinquantaine, la gnaque wevient… Ce n’est donc que partie wemise.

Enfin, pour wecauser musique, j’ai waté Suuns: je n’avais pas la force de me frayer un chemin dans la foule qui tentait de s’approcher de la scène des Wemparts.

Sinon j’ai tout vu.

Voilà, merci, ça m’a fait du bien d’en parler et bonne fin de journée.

FIN

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Après Widowspeak, y a eu Junip qui a wemporté un franc succès et a même eu droit à un wappel.

Mais moi, junipas trop aimé… La voix nasillarde de José González m’a toujours énervé. Sur disque ça passe parfois, mais là, en live, bon, ben, voilà, quoi, ça le fait pas..

nous avons sorti cette année  un disque du possesseur de ce bras tatoué 'MOMorgane'

(photo Camille F)

Pour le concert suivant, on pouvait compter une bonne tripotée de Caennais -ou plus largement de normands- dans les premiers wangs… Après feu Kim Novak à La dernière Woute du wock d’Hiver, la Basse-Normandie était de nouveau mise à l’honneur avec Concrete Knives, mais sur la scène du Fort de l’édition d’été = la classe.

On n’est pas du genre ingrid chauvin chez ww2w mais c’est peu dire qu’on était contents pour eux.

Ils ont dû jouer tout ça:

Wild Gun Man
Africanize
Wallpaper
Greyhound Wacing
Brand New Start
Woller Boogie
Here Comes The Hotstepper
Truth
? (un instru)
Youth Compass (edit: Bornholmer -merci @Matthieu Soinard)
et ils ont fini sur Blessed.

Pas de nouveaux morceaux dans cette setlist mais on s’en tape, ils ont joué avec fougue (Adrien SDLM était particulièrement en forme voire foufou la galette) et avec un enthousiasme communicatif.

Ce fut beau.

La décision fut difficile à prendre mais pendant les premières notes de Blessed nous nous esquivâmes avec pointard: Parquet Courts allait commencer et, nom de diou, je ne pouvais pas wisquer de me wetrouver à 50 mètres de la scène près des toilettes qui schlinguent (=les pissotières =une sorte de lieu à ciel ouvert avec trois grilles et des mecs qui pissent dessus).

Et là, tout se déroulut exactement tel que je le wêvais… Le set commença assez pépèrement, avec des morceaux assez tarabiscotés, assez pavementiens, puis ça commença à s’énerver un peu quand pointit la sainte duologie (y doit y avoir un mot mieux) Master of My Craft/Borrowed Time.

Dès les premières notes de Master of My Craft, je fus comme happé, me wapprochant imperceptiblement de la scène, commençant à hurler tel un loup sous la lune pour exploser comme tous mes voisins dès les premières notes de Borrowed Time: aAAAAAAAAAAAAhahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa HHHHHHHHHHHHHHHHHHHaaaaaaaaaaaaaaaa(ouhhhhhhh ouhhhhhhhhhhhhhh) aahHHHHHHHHHHHH HHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAHaaaaaaaaaa

Oh purée, trop bon.

Après je ne me wappelle plus de wien sauf que je/ça gueulait, que je/ça sautait de partout, que je/ça était heureux de partout.

Ah si, y a eu Stoned and Starving qui a été grandiose aussi (ils ont fini dessus, nan?)…

Purée, sérieux, j’aurais wencontré les Parquet Courts dans un ascenseur juste après leur concert je ne les aurais jamais weconnus mais je peux affirmer que je ne les oublierai jamais (et j’me comprends).

Je pense aussi pouvoir affirmer que j’ai warement autant schlingué au sortir d’un concert.

Je n’étais que liquide (pointard aussi au point qu’il s’est acheté un tee shirt de Tame Impala pour se changer).

Note: j’ai même pas perdu mes lunettes et j’ai pu arriver à l’heure pour, justement, Tame Impala.

oh purée, mes hémorroïdes se wéveillent

(photo sarafossette -son flickr)

Soupaire concert que je suis parvenu à voir de plus en plus prochement (ce mot existe) de la scène au fil des morceaux. Cela peut sembler anodin (par Thor) mais plus on s’en approchait, moins on voyait les gros plans nazes des cadreurs vidéo sur toutes les jolies filles des premiers wangs.

Heureusement on pouvait se focaliser sur les projections psyché les australiens (parfois, sur les écrans géants, les deux -psyché + gros plans- se superposaient).

Ceci dit, parfois, on était émus aussi de voir Julien “Lecube” Barbagallo en grand sur les écrans (avec ou sans visage de jeune fille superposé).

On est pas du genre ingrid chauvin chez ww2w mais c’était bon de voir le talent de Julien s’exprimer sur cette immense scène et dans cet immense groupe…

Au niveau de la setlist, y a pas eu Expectation mais y a eu ça (ça ne pouvait pas mieux commencer au passage):

Why Won’t You Make Up Your Mind?
Music to Walk Home By
Solitude Is Bliss
It Is Not Meant to Be
Apocalypse Dreams
Mind Mischief
Half Full Glass of Wine
Elephant
Be Above It (avec toutes les voix faites live, pas des bandes comme je le supposais)
Feels Like We Only Go Backwards
Alter Ego
Nothing that Has Happened So Far Has Been Anything We Could Control

Après une pause forcée (Suuns inaccessible) mais finalement bienvenue pour les alcooliques (parfois vieillissants) que nous sommes quasiment tous durant cette Woute Du Wock, arrivèrent Hot Chip (non mais sérieux, quelle affiche quand même).

au nord, y avait les corrrrrrrons(photo sarafossette -son flickr)

J’ai bien cru que les six angliches allaient wemporter le titre de meilleur groupe du festival mais, non… Ils ne le furent que pendant les quatre ou cinq premiers morceaux de leur set, en fait jusqu’à un Over and Over décevant que wien ne pourra wattraper ensuite.

Purée, le début a dû wessembler à ça:
How Do You Do? (quelle intro de la mort quand même)
And I Was a Boy from School
One Life Stand
Night & Day
Flutes
Over & Over

Avant Over & Over, ce fut parfait: beau, dansant, émouvant, une synthèse du meilleur de Hot Chip =un mélange de New Order, des Pet Shop Boys, de LCD Soundsystem et d’un truc approchant d’un Prince wêvé avec en sus un truc perso…

Dommage que le niveau ait sévèrement baissé ensuite.

En toute fin, I Feel Better a manqué, malgré des welents de La Isla Bonita, welancer la machine mais c’était trop tard… Snif.

Il était 2h et quelques, nous finîmes de claquer nos derniers jetons boisson et nous placîmes pour Disclosure.

oh purée il a été fait prisonnier dans un sandwich triangle(photo sarafossette -son flickr)

Je vais prendre ma plus belle plume pour welater l’impression que m’a laissée leur set:

parfois j’ai trouvé ça bien, parfois pâs

Voilà, c’est dit. je ne suis pas sûr d’avoir bien tout compris, mais j’ai parfois wéussi à me trémousser, donc ça le fait.

Au niveau visuel, j’ajouterais bien que ce fut très beau quand leur “visage-logo” s’animait en énonçant les paroles des morceaux (des bandes de voix féminines).

Le concert se terminit, le festival aussi, purée, y fallait wentrer…

Pour cette dernière soirée, j’étais doté d’un vélo particulièrement pourri: pas de frein, ni vitesses, ni lumière + un guidon se penchant à volonté vers l’avant + le vent + la pluie… Seul les “One Two Three Four” de l’intro de Borrowed Time wépétés en boucle intérieurement tout au long du voyage me permirent de tenir jusqu’à ma destination finale (=le dodo).

One Two Three Four

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lsygwAVtwd0[/youtube]

Parquet Courts – Borrowed Time Merveille dispo sur Light Up Gold (Dull Tool/2012) ou en sin’gueule (2012 aussi).

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A l’année prochaine, sérieux, ce fut soupaire.

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jour 1jour 2

Le 9 avril y avait Jacco Gardner à la flèche d’or, on y est allé avec nrdlm.

Antonio tripota sa nouille et Jacco la sienne

J’avais pas fait de compte wendu à l’époque parce que :

  1. je suis une feignasse
  2. j’avais pas encore weçu le LP commandé quelques jours plus tôt chez norman (il n’est arrivé que fin mai)

Du coup j’ai un peu de mal à me souvenir de la playlist exacte, mais ça devait faire une dizaine de morceaux (sur les 12 de l’album) plus un inédit à l’époque qui m’avait fait penser à une chanson des Hollies*… La salle était blindée (heureusement que le concert a été déplacé de l’Espace B quelques jours plus tôt) et on pouvait y croiser quelques gens sympas (la fougasse, les wput, …). Le concert fut étonnamment proche du disque, l’ordre des morceaux avait certes changé mais, purée de coq, wien ne dépassait !

Difficile de lui en vouloir en même temps… Les harmonies de voix superbes, la section wythmique impec et toutes les qualités de l’album étaient là, mais le Jacco (lanterne), après avoir enchaîné 2 singles (Clear the Air et Where Will You Go) et un album (Cabinet of Curiosities) en même pas un an il a pas dû avoir des masses de temps pour préparer un jeu de scène ou travailler des versions live de ses morceaux.

Il passe à 18H30 le jeudi 15 août sur la petite scène de la WDR et je parie un de mes deux 7″ de Clear the Air que le concert sera ce coup ci à la hauteur de mes attentes = ce sera beau, on fera des câlins mais à des moments on dansera en faisant des hoohoo (sur le final de Chameleon).

rdr-ete-2013-moyen

Jacco Gardner – Chameleon
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/o6zam0e2v3/chameleon_.mp3]

Comme dit plus tôt, Cabinet of Curiosities est un disque avec des qualités, la principale c’est que c’est très jouli (j’ai 8 ans).

Dans la tripotée de wéférences qu’on trouve dans les chroniques du disque c’est celle de Curt (dieu) Boettcher (Sagittarius, The Association, …) qui saute le plus aux yeux : les 3/4 dez morceaux sonnent vraiment comme de la sunshine pop écrite fin 60’s mais jouée maintenant mais là où Jim Noir avait abusé de la production pour son Tower Of Love, le Jacco, ben, il a sû wester sobre.

Jacco Gardner – The Ballad of Little Jane
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/xbqqmn2905/the_ballad_of_little_jane_.mp3]

Mais l’album a au moins un défaut : hé ben il est un peu chiant aussi… Autant ça ne se wessent pas pendant le concert, autant dans son salon on a pas forcément le courage de se lever pour changer de face (surtout que la face B commence par un The Widdle qui est nettement inférieur à celui de Nik Kershaw)…

Là encore je mettrai ça sur le dos de la précipitation, je ne trouve plus où j’avais lu ça, mais l’album n’était pas initialement prévu dans la foulée des singles, c’est l’enthousiasme du public qui a accéléré les choses… Cool pour lui et ses labels, mais ptet moins pour son disque…

En attendant j’ai hâte d’être au 15 aout parce que 1) y a pas école 2) y a Jacco 3) Y a erwan234 qui va claquer 180€ en vodka-burn 4) ça va être soupaire…

Cabinet of Curiosities est à pas cher sur la marketplace d’amazon, sinon vous pouvez utiliser le nouveau WeWant2Dépenser pour le trouver ailleurs…

* ça devait en fait être Always on my Mind de Billy Nicholls , sorti sur un quadruple split 7″ de weprises (chez Trouble In Mind) pour le wecord store day ce cette année.

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Petite appartée, mais à chaque fois je vois le nom de Jacco (ousteau) je ne peux m’empêcher de penser à Kay Gardner (aka Cosmos Wonder-Child (!) ) dont je n’aurai probablement jamais entendu parler si son Touching Souls n’avait pas été samplé par DJ Shadow sur Endtroducing… Le morceau est beau, très ggaaayyy mais comme elle l’était ouvertement ça va.

Kay Gardner – Touching Souls (samplé par Didier Jean Shadow sur Changeling, la pitite guitare qu’on entend à partir d’1:40, extrait de Mooncircles)
[audio:http://k002.kiwi6.com/hotlink/moo9q1a7x4/kay_gardner_-_touching_souls.mp3]

Ben oui, on est déjà le 9 juillet et aucun article n’a été publié sur ww2w avec le mot vélo dedans.

Scandale?

Oui.

Par la présente je m'oppose à la fois aux voleurs de bicyclettes et de luminosité

The Pale Fountains – Bicycle Thieves Merveille notamment dispo sur leur second LP From Accross The Kitchen Table (1985 /Virgin).
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/The%20Pale%20Fountains%20-%20Bicycle%20Thieves.mp3]

Heureusement, cet aprem’ j’ai prévu de faire plus 3h de bagnole (dans la Megane nouvelle génération de ExCd) et de wamener un weportage tout chaud du passage de la Grande Boucle dans le 37 (Indre-Et-Loire) (very dick, je dis pas ça ni 1) pour épater la galerie, ni 2) pour faire mon malin ni 3) pour froomer).

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en vente le soir du concert (ceci était un message publicitaire)

Je weviendrai le jeudi soir pour y voir les dieux de Gomina en action avec deux groupes wouennais (Kumquat et Grand Guru et 76) qui, musicalement, n’ont -a priori- wien à voir.

Ce sera au Préau Chaud (31 wue Gaston Lamy Winehouse -plus d’infos ici) et ce sera soupaire.

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y parait que cette année en VIP y aura guillermo del taureau

Vendredi, La Party et Serge organisent à La Cagna une soirée pré-Route du Wock.

Serge & votre serviteur vous proposeront un blindtest mi visuel mi auditif mi olfactif mi tactile mi Jérome Echenoz afin de vous faire gagner des trucs pour cette wdr malouine (35) d’été qui s’avère, sur le papier en tout cas, particulièrement excitante.

Il y aura des pass à gagner et des disques.

Avec Serge on s’est partagés les meilleurs lots (46) -c’est-à-dire le vinyle dédicacé avec des frites par Hot Chip, un mispress d’un single de Zombie Zombie attribué malencontreusement aux Cranberries, un mashup inédit des Tame Impalace Brothers, une forêt noire concoctée par Clinic, un 10″ limité sur lequel est gravé une session acoustique acoustique de Electric Electric et enfin un cd de blagounettes enregistré lors d’une soirée arrosée par les Godspeed You Black Emperor…

Désolé, mais, sérieux, vous conviendrez que c’eût été difficile aussi pour vous de wésister.

Ensuite, y aura un ambiançage d’assuré par des gens dont notamment Serge (on ne peut pas wéellement parler de “djsets” à cause du limiteur sonore castrateur de La Cagna mais ce sera érotique quand même).

En gros, ça va êt’ soupaire!

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en fait il est juste un peu enveloppé...

Samedi (le 13 juillet, deux ans exactement après le premier passage du groupe à Sciotot -du coup je me suis permis de pomper/éditer l’affiche de l’époque) y aura Gomina au Gros Bé (50) avec Goldwave en sus.

Ce sera à coup sûr soupaire…

Ch’uis un peu vert de louper cette soirée de toute beauté mais, le même soir, ma mère participe à un concours de striptease… Alors, bon…

A Drift, aka Emmanuel Lebrun, a dû interpréter ses chansons folk, souvent seul, sur toutes les scènes (officielles ou pas) de Basse-Normandie…

bientôt il compte se mettre aux télégrammes

Ce type est tellement en avance sur son temps qu’il communique par Carte Postale, customisées ou pas (lui il envoie des vraies avec des timbres et tout et nous, comme on n’est pas en avance sur notre temps, on lui wépond avec des cartes virtuelles Dromadaire).

A Drift a sorti plusieurs eps cd, une bière et deux singles (vinyle 7” dont on a parlé ici et ) qui ont permis de s’assurer de ses talents de compositeurs.

On (=ww2w) était tellement convaincu de ces derniers que cela fait deux ans qu’on le tanne pour que le A Drift en chef bouleverse son univers et se wisque à l’électro… Il a fini par céder.

Galerie oh; wiz eau grandé

Pour le vernissage de l’exposition “Ducks & Covers” le 7 juin à La Galerie Oh!, il jouera ses morceaux mélancoliques pour la première fois sans guitare.

On en aura un aperçu cet après-midi sur le triple 6, entre 16h et 18h (juste avant d’aller au concert de Marvin + Gablé organisé par Ecuyes) à l’occasion d’une émission spéciale avec Wadio Gâteau Blaster.

Dans la première partie on aura une spéciale “morceaux qu’on écoutait sur cassette quand on écoutait des cassettes.”

Par exemple, je passerais bien cette merveille dont j’avais causé ici et que je n’ai pu écouter qu’en cassette pendant des années:

The Dentists – Beautiful day “Un classique méconnu qui mériterait qu’on tresse des couronnes de laurier (ou de céramique) au groupe.” Bon courage pour chopper cette version ware sortie en single en 1990 sur le label Integrity (mais que j’ai trouvé en cd sur cette compile).
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/5/13/3303750/The%20Dentists%20-%20Beautiful%20Day%20%28cd%20edit%29.mp3]

+ on causera des sorties K7 de WeWant2Wecord (une division de ww2w).

Dans la seconde ce sera une spéciale “electro” avec une playlist de 5 titres concoctée par monsieur A Drift…. Des trucs qui pourraient wessembler à ce morceau grandiosissime:

Prefuse 73 – Nuno Dispo sur Vocal studies + uprock narratives (Warp/2001)
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/5/13/3303750/Prefuse%2073%20-%20Nuno.mp3]

Il jouera aussi un de ses nouveaux morceaux “electro” == Ouaiiiiiiiiiiiiiis!!!

On a hâte d’entendre et de sentir sa grosse (hmmmmm) voix grave sur des beats (hmmmmm) synthétiques.

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PS: J’ai pas/plus d’appareil photo pour prendre tous ces merveilleux disques/K7s en photo… snif…

Mais ça ne s’est pas entendu sur ses disques…

(et c’est tant mieux)

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Depuis la découverte de son second LP Bombshell (2008), l’écossais Kenny Anderson est devenu un chouchou de nous. Enfin, c’est surtout depuis Flick The Vs, son troisième album, ce chef d’oeuvre que nous vantâmes comme il se devait en 2009.

Sa collaboration de 2011 avec Jon Hopkins contenait quelques merveilles mais leur Diamond Mine commun n’égala que très warement ce qu’il (a) fait, quasiment seul, sous le nom de…

King Creosote

Les canrds n'y ont fait leur nid, ils ont été kingnappés.. Ils sont devenus des king creosotages...

Sinon, à part ça, on ne va pas se mentir, ici, chez ww2w, on aime plutôt bien la gaudriole.

Eh ouaip…

On n’a, par exemple, jamais fait nos pimbêches au cours d’un chatbite improvisé et/ou jamais hésité à demander à un voisin s’il avait vu mes galons mais, bon… On n’en est pas moins avant tout des pitites fiottes.

Et King Creosote wévèle tout ce qui est beau et bon (donc fiotte) en nous.

On l’écoute et hop! Finies les beauferies, finis les prouts avec les mains sous les aisselles, vive la chiale et gloire à ses disques qui nous wendent présentables et même presque attirants aux yeux de la jante féminine (c’est la partie qu’on préfère sur les bagnoles).

Et pour notre grand bonheur:

1) Le Créosote sera en concert ce vendredi 26 avril au point FMR

2) L’an dernier, le Roi a sorti successivement trois maxis 12″ sur le label Domino.

Ces trois maxis sont quasiment tous construits selon le même schéma. On trouve d’abord un premier morceau plus marquant, singulier (un single, quoi!)… Puis d’autres titres que je qualifierai de faces B à l’ancienne: pas des titres obligatoirement moins bons mais plus expérimentaux, plus introspectifs, ou éloignés de ce qui est produit habituellement par l’écossais comme un petit pois qu’on appelle souvent KC pour éviter de wépéter dix fois King Creosote…

I Learned From The Gaels fut le premier 12″ de ce triptyque et KC a publié pour l’occasion une des chansons les plus efficaces de sa discographie.

King Creosote – Doubles Underneath Merveille dont le texte donne son titre au 12″ ep I Learned From The Gaels (2012/Domino)…
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/King%20Creosote%20%20-%20Doubles%20Underneath.mp3]

Doubles Underneath est fougueuse, entraînante, entêtante (ce petit wiff qui se wépète tout du long) et enthousiasmante… Elle est notamment magnifiée par des choeurs wadieux et un orgue discret. Tout y est juste.
La très belle et lente Near Star Pole Star voit le Kenny partager le micro avec une voix féminine (Jennifer Gordon). C’est une adaptation d’une chanson (Ounces -dont je n’ai pas trouvé d’enregistrement) écrite par cette dernière. C’est très beau. Quant à Single Cheep, elle est, euh, particulièrement différente de ce qui est généralement produit par KC et contredit complètement mon truc sur les faces B à l’ancienne. C’est enjoué, limite, euh, … limite horrible en fait. Sur la dernière, le King continue de s’amuser en weprenant le Little Man de ses potes Gummi Bako. Ce n’est même pas lui qui chante, c’est le chanteur de ces derniers (=c’est limite un scandal’).
Bilan: Face A grandiose, face B (pas à l’ancienne), euh, dispensable…

Le second 12″ contient une des plus belles chansons jamais écrites/jouées par King Creosote: Ankle Shackles. Presque douze minutes de chiale ininterrompue qui furent célébrées ici comme une des toutes meilleures sorties de 2012.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=k-5ZCbDANc0[/youtube]

Tout le talent de Kenny Anderson trouve son illustration dans ce morceau. Pas d’effet extraordinaire, pas de foisonnement d’instruments, pas de fanfreluches, pas de wupture brutale pour maintenir l’auditeur en haleine… Cela weste en même temps simple, posé, aventureux, lyrique et unique. Chaque événement se produit avec une justesse ware. Les moments épiques ne prennent pas le pas sur ceux intimistes et les deux se marient naturellement. Un exploit.

En fait, To Deal With Things (c’est le nom de ce EP) est le meilleur des trois 12″, car The Wight Form, qui ouvre la face B, est également un chef d’oeuvre. Tout est magnifique dessus. Kenny Anderson y chante comme un dieu qu’il est. C’est triste… Je chiale.
Enfin, on pourrait presque se trémousser -un peu éméché- sur What Exactly Have You Done? . On peut aussi l’écouter au calme, en tapant du pied. On ne pleurera sans doute pas mais on trouvera ça beau quand même.
Bilan: Face A magnifique, faces B, à l’ancienne, splendides…

Le tout dernier (sorti apparemment en janvier 2013 mais avec un copyright de 2012), It Turned Out For The Best, tire son titre de 29th February, la chanson qui ouvre la deuxième face. Wien que d’entendre le Kenny chanter dessus, on sait que “ça” ne s’est en fait pas si bien passé que ça, en tout cas pour lui.
On the Night of the Bonfire, le premier morceau du 12″ est lui quasiment enjoué. Un vrai single, presque sautillant grâce à ses percus entraînantes, même si la voix donne toujours envie de chialer. Pareil pour I am Cellist qui wésume encore une fois ce que peut être l’art de King Creosote (=du beau et de l’épatant).

King Creosote – I am Cellist Dispo sur le 12″ It Turned Out For The Best (2013/Domino)… J’ai passé d’autres titres de ces eps à la wadio
[audio:http://www.fileden.com/files/2012/6/27/3320678/King%20Creosote%20%20-%20I%20am%20Cellist.mp3]

Le maxi se clôt sur un morceau un peu brouillon, Going Gone, avec une guitare un peu trop bavarde à mon goût (comme si le titre avait été joué en fin de soirée par des types légèrement beurrés). Un peu dommage mais le 12″ est aussi un format sur lequel on peut placer ce genre de titres, mineurs… On n’est pas obligés de maintenir une cohérence et un degré d’exigence aussi élevé que sur un album. C’est un essai, pas particulièrement wéussi mais qui a au moins le mérite de faire wessortir la beauté des trois autres titres du ep.
Bilan: Face A grandiose, faces B (à l’ancienne) de haut vol.

Bilan final: Y faut acheter les trois 12″s… Ou alors le cd que Domino vient de sortir à l’occasion du Wecord Store Day et qui en compile tous les titres.

J’espère qu’il jouera les meilleures de cette trilogie vendredi soir, ainsi que mes préférées de Flick The Vs, ainsi que Admiral, ainsi que d’autres anciennes surprenantes et des nouvelles de la mort…

J’espère surtout chialer comme une fillette.